| | |  Mar 8 Jan - 15:28
Ce soir-là, Sejun avait répondu présent pour une virée au nightclub le plus réputé de la ville. Sans être un adepte des boîtes de nuit, l’adolescent ne s’était pas vu refuser une si belle opportunité pour lui permettre de se changer les idées. N’importe quel endroit était toujours mieux que son appartement miteux... Sa mère ne se gênait d'ailleurs plus pour rentrer jusqu’à pas d’heure, et la frangine s’était émancipée du cocon familial le jour où son prêt lui avait été accordé… En toute logique, il y avait de fortes chances qu’il en fasse de même pour ne plus avoir à supporter cette situation infernale. Il ne lui restait plus que trois mois à tenir avant d’atteindre la majorité. Encore trois mois, et il aspirerait à une vie, loin de ses géniteurs et de cette misère dont il avait honte… S'il faisait un froid de canard dehors, l'ambiance était tout autre une fois à l'intérieur. C'est sans réelle surprise qu’il se dirigea vers le bar, bien décidé à y poser un cul pour ne plus y bouger avant un moment ! Si sa bande de joyeux lurons s'était déjà éparpillé tels des enfants relâchés dans une cour de récréation, il n’en fit clairement pas de même. C'était un peu ridicule en fait… Mais mieux valait en rire, si bien qu’un sourire amusé s’étira de ses lippes. Sejun n'avait bu que deux ou trois verres au cours de la soirée, et puisqu’il n’envisageait pas non plus de se torcher la tronche, il avait été convenu avec le restant de la bande qu’il veillerait à ce que chacun rentre en entier. L'alcool, qui plus est, agissait toujours assez tard sur lui… Il n’avait jamais trop su pourquoi. Mais il espérait avoir suffisamment d'entrain pour ne pas paraître totalement tâche dans le décor. Pour l’heure, le cœur n’y était pas vraiment… Ce qui expliquait sa présence du côté bar, pas assez chaud pour rejoindre le dancefloor. Sejun pronait un look décontracté chic, loin de l’uniforme qu’il portait habituellement pour se rendre en cours. La veste costard – laissé dans les vestiaires – une chemise noire basique, un pantalon jean’s et des chaussures de villes avaient su faire l’affaire. Il avait libéré plusieurs boutons - à cause de la chaleur démentielle - au-delà d’un soucis esthétique. Il n'espérait pas grand-chose en passant ces prochaines heures dans cette boîte pleine à craquer… A vrai dire, il ne savait pas vraiment où donner de la tête. Entre les individus, l'environnement, les néons et les nombreux jeux de lumières. Il avait aussi la nette impression que les femmes l'emportaient sur le nombre… Si encore, il pouvait appeler toutes ces gamines, des femmes. En son fort intérieur, Sejun pria pour ne tomber sur aucune nana de son lycée… Il n’était sûrement pas le seul à gruger après tout… Un tek-paf réclamé au barman overbooké, Sejun pria en son fort intérieur que cela l’aiderait à se remettre d'aplomb… Avec l’approche de la cérémonie de diplômes, il avait bien du mal à ne pas penser à son avenir, encore incertain quant à la fac qui daignerait accepter sa demande de bourses… Il ne voyait pas trop comment tuer ces heures sinistres si ce n'est en consommant de temps à autres. Par moment, il essaya vainement de retrouver l'un de ses compères parmi la foule… Mais c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin… Sa commande se révéla bien longue à venir, si bien qu’il se perdit à écouter une conversation sur sa droite… Deux types étaient en train de lister le nombre de leurs conquêtes, dont un qui se faisait plus entendre que l’autre… « Mec, tu t’imagines pas la délivrance. L’ancienne ne voulait jamais que je la touche ! J’ai bien fais de la larguer… J’aurai jamais autant baisé en une semaine qu’au cours de ces derniers mois ! » Sa voix recelait une extrême arrogance, à en faire vomir. De toute évidence, il s’agissait d’un pauvre type qui se félicitait d’avoir trempé sa biscotte, plus que d’accoutumé… Sejun était loin d’être le plus fair-play avec les femmes, sauf que ce connard battait des records de l’irrespect le plus total… C’était devenu quasi impossible de ne plus l’écouter parler. « Hé merde. Je crois que c’est elle, là-bas… Bouge pas. Si elle me voit, elle va venir me les briser… » Et si cette information ne le concernait absolument pas, la curiosité le poussa tout de même à détourner le regard… Les sourcils arqués, sans trop de jugement à l’encontre de cette inconnue qui en prenait tristement pour son grade, Sejun rechercha celle pouvant correspondre à la description que l’autre débile apporta de surcroît, à son interlocuteur, mais indirectement à lui aussi. A présent certain d’avoir posé ses yeux sur la bonne demoiselle, il se passa une chose à laquelle il ne s’était pas préparé. Son cœur rata un battement au point de lui arracher une mimique disgracieuse. Sensation vive et bien étrange. Pour autant, il ne bougea pas d’un iota, préférant la lorgner avec attention alors qu’elle parut le remarquer à son tour… D’un signe du doigt, Sejun l’incita alors à approcher, un sourire en coin sur ses lippes. Il lui prenait une envie irrésistible de la séduire sous le nez de l’autre con qui ne l’aura pas vu venir, celle-ci ! Sans parvenir à décrocher ses yeux de sa silhouette, la voir d’aussi près confirma au moins une chose ; elle était beaucoup trop bien pour ce péquenaud. « Salut. Je te paye un verre ? » Phrase un peu bateau, mais efficace, alors qu’il étirait un peu plus son sourire, le regard ancré dans le sien. Et il n’en avait absolument pas conscience, en cet instant précis, des étoiles qui brillaient dans ses yeux... gabi le loup  | | | Dim 13 Jan - 2:26
 Ce n’était pas le genre d’Hanna de sortir en boite de nuit, encore moins de boire jusqu’à en oublier son nom. Pourtant elle se trouvait juste là, assise à une table seule, noyant sa peine dans son verre d’alcool. C’était sans doute le troisième ou quatrième de la soirée et elle sentait déjà ses joues chauffer sous l’effet du liquide. Sucrée, juste assez pour masquer le goût horrible de l’alcool fort auquel elle n’était pas habituée. L’infirmière se sentait ridicule. Était-ce ainsi qu’elle avait pensé démarrer la nouvelle année ? Certainement pas. Elle s’était déjà imaginé se fiancé, mener une vie simple et droite, peut-être même enfin construire sa propre famille. Tout était faux ! Tout cela n’avait été que mensonges ! Son petit-ami l’avait larguée juste avant que la nouvelle année ne démarre, et deux semaines après, peut-être plus, elle était toujours autant dévastée. Hanna avait l’impression d’être cette potiche ridicule des shojo qui pleure toutes les larmes de son corps à la première rupture. Ce qui, techniquement, était le cas. C’était sa première rupture. Alors elle bût. La musique sonnait fort, résonnait dans ses oreilles. Mais elle n’avait pas envie de danser, encore moins de bouger de place. C’est tout juste si elle avait eut assez de force pour aller se chercher de l’alcool. Sa robe mettait ses formes en valeur, même si on ne pouvait pas voir grand-chose assise comme elle l’était. C’était la tenue obligatoire pour pouvoir entrer dans un tel lieu. Peut-être qu’elle aurait dû rester chez elle avec Canelle. Cette dernière aurait été d’une bien meilleure compagnie que tous ces inconnus qui se trémoussaient un peu partout autour. La brune sirotait lentement son verre, manquant presque de s’étouffer lorsqu’elle le vit au loin rire avec des amis. Son ex-petit-ami. Il s’amusait alors qu’elle déprimait. Soit disant, elle était trop enfantine et naïve pour qu’ils puissent continuer à former une couple. Peut-être que si Hanna avait plus de caractère, elle se serait levée pour lui lancer son verre à la figure afin qu’il arrêt d’afficher un air si satisfait. Mais la jeune femme n’était pas une méchante. C’était une gentille. Une vraie de vraie qui laisse son cœur brisé pleurer sur de pauvres verres d’alcool. C’est alors qu’elle finissait son verre et tentait soigneusement d’éviter le regard de son ex qu’elle le remarqua. Lui. Le jeune homme qui se trouvait non loin du plus grand idiot de cette terre et qui lui faisait signe d’approcher. Son cœur manqua un battement, et elle ne sût dire si c’était à cause de la beauté de ce garçon ou parce qu’il lui faisait signe d’approcher. Elle baissa d’abord son regard, avant de se lever pour le rejoindre. Hanna avait beau être une jeune femme d’une extrême gentillesse et d’une grande douceur, elle avait tout de même un égo qui avait été blessé quelques semaines plus tôt. Aussi, elle se munit de son plus beau sourire en s’approchant de l’inconnu. Boum. Un nouveau battement de loupé. Il lui proposa un verre, accompagné d’un grand sourire et d’un regard qui suffisait à la faire succomber. Ne serait-ce qu’un instant, elle oublia son ex tout proche d’eux, perdue dans le regard de cet homme. « Oui… » Un hochement de tête confirmait sa réponses. Sa voix était faible et emplie d’une certaine timidité. Faut dire qu’elle n’avait pas tant l’habitude de se faire draguer, ou du moins qu’elle n’y avait pas réellement prêté attention. Une fois le verre commandé, elle y trempa les lèvres après avoir laissé les contenants s’entrechoquer. Le rouge montait déjà sous ses joues, et elle ignorait si c’était uniquement du à l’alcool ou si l’homme près d’elle pouvait lui faire cet effet. Sa main tremblait légèrement, ce qu’elle cachait en s’appuyant sur le bar. « Je m’appelle Hanna. Et toi, tu es ? » Connaître son nom, puis trouver un sujet de conversation. Si avec son ex tout lui avait semblé naturel, cela semblait plus compliqué à présent. De quoi pouvait-elle bien lui parler ? Il était trop tôt pour se présenter intimement et parler de famille, ou de tout autre sujet tout aussi complexe. Mais elle avait assez d’alcool dans le sang pour être désinhibée et parler de choses dont elle n’aurait pas dû. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Je veux dire, à part boire et danser. » Un rire cristallin passa ses lèvres. Il ne semblait pas bien plus âgé qu’elle. Elle lui aurait aisément donné 22 ans, peut-être 21 ans en imaginant qu’il fasse un peu plus que son âge. Sirotant une nouvelle fois un peu d’alcool, elle ajouta en essayant de garder un faux sourire sur son faciès : « Pour ma part, je viens noyer ma peine. » Bravo Hanna ! Approche très séduisante, on te donne 10/10. Quelle idiote ! D’une autre traite, elle termina son verre d’alcool avant de le poser sur le bar. Cinquième verre de la soirée. Sachant qu’elle ne buvait que peu, elle commençait largement à ressentir les effets de tout l’alcool ingéré jusqu’à présent. « Il se trouve que je suis célibataire depuis peu. » Information précieuse s’il voulait qu’il se passe davantage de choses entre eux. Ce à quoi ne semblait pas être fermée l’infirmière. L’espace d’un instant, elle se demanda si noyer sa peine dans les bras d’un si bel homme n’était pas préférable à l’alcool. Aussi, elle ne commanda pas d’autre verre et se contenta seulement de jouer avec celui qui était vide, le laissant rouler entre ses doigts, accoudée sur le bar. « Je pense que ce verre signifie que tu n’as personne. Qu’est-ce qu’un si bel homme fait seul ? » Bon, elle était peut-être un peu plus que simplement alcoolisée. Un tout petit peu plus. Juste assez pour qu’elle soit moins timide et ose poser quelques questions. Juste assez pour qu’elle écoute ce cœur qui ne cessait de tambouriner sa poitrine depuis qu’elle s’était approchée du garçon. Juste assez pour rester debout et consciente tout en le dévorant des yeux, sans même qu’elle s’en rende elle-même compte. Pauvre Hanna ! gabi le loup | | | Sam 19 Jan - 16:59
 Jusque là, il n’avait rien fait de plus que de la remarquer tout en l’observant attentivement. Tout aurait été aussi limpide sans les commentaires de l’autre abruti en fond sonore, mais sans lui, peut-être ne l’aurait-il pas abordé outre mesure, à présent qu’il était décidé à agir pour lui faire fermer son clapet. L’idée l’enthousiasmait drôlement puisqu'il avait le sentiment d’agir de façon juste, pour une rare fois… En tout cas, sur les apparences. L’acte restait quelque peu déloyal et sournois dans le genre, mais qu’en avait-il bien à faire de ce plouc ? Ils ne se connaissaient pas et absolument rien ne lui empêchait de séduire cette ravissante jeune femme, si elle était prédisposée à s’ouvrir à lui… S’il en doutait un seul instant ? Pas le moins du monde. Dans le cas inverse, elle l’aurait déjà ignoré pour passer son chemin… Cela n’avait rien à voir avec du narcissisme. Sejun préférait se dire malin et observateur. Qui plus est, il se voyait bien passer un bon moment avec cette dernière, au vu des circonstances. Quelque chose lui disait qu’il était tombé sur la bonne pioche, quoi qu’en dise le dégénéré qu’il imaginait pantois et recroquevillé derrière son ami… Se cacherait-il encore longtemps en étant spectateur de ce qu’il allait s’en suivre ? « Sejun, enchanté. » fit-il simplement, sans l’ombre d’une anxiété. A l’inverse, il s’accouda également sur le comptoir du bar pour se mettre à ses aises. Il prit le soin de se positionner pile dans l’angle de l’autre indésirable, plus pour cacher à ce dernier la vue qu’il pouvait potentiellement avoir sur elle. Sa grande silhouette lui était souvent très utile et peut-être était-ce aussi une des raisons qui poussait à croire qu’il était bien plus âgé qu’il n’y paraissait… Maintenant qu’il pouvait pleinement se mettre la demoiselle sous les yeux, il trouva plutôt adorable, cette différence de taille entre eux. Elle avait tout de l’héroïne frêle et fragile par excellence… Malgré cela, il lui était impossible de ne pas la trouver captivante en cet instant. Était-ce à cause de sa tenue ou de son maquillage ? Elle avait pourtant tout d’une bombe atomique… mais il n’y croyait pas un seul instant. Ce n’était pas la faute aux commentaires qu’il avait surpris un peu plus tôt. Mais plutôt à cause de ce qu’elle semblait émaner, naturellement. Contrairement à d’autres filles agaçantes qui se pensaient mieux que les autres, cette dernière ne semblait pas vraiment avoir conscience de son potentiel de séduction… Ses joues rosies par l’alcool et l’expression qu’elle affichait démontraient parfaitement son état d’esprit actuel. Une fille naïve et innocente qui ne lui cachait rien non plus… Et s’il n’avait pas répondu à sa première question, ce fut uniquement parce qu’elle l’avait devancé en argumentant une chose qu’il avait déjà compris. Noyer son chagrin dans l’alcool, hein ? Devant une pareille réplique, les zygomatiques du jeune homme s’étirèrent en un sourire moqueur. « C’est un peu cliché... Désolé, je peux pas m’empêcher de sourire. » ajouta t-il calmement pour sa défense, mi-taquin, mi-sérieux. Il ne se gêna pas non plus pour ancrer son regard dans le sien, comme pour rechercher volontairement à l’embarrasser. Il savait qu’en faisant cela, il aurait facilement le dessus. Il l’avait déjà, sauf qu’il aimait vraiment appuyer sur son assurance pour impressionner quiconque tombera entre les mailles de son filet… Et manque de bol pour elle. Si l’un avait préféré rompre toute attache, lui n’y verrait aucune objection pour se l’approprier et faire d’elle sa nouvelle cible. Avant même de l’inciter à approcher, Sejun s’était déjà imaginé plusieurs alternatives quant au cheminement de cette rencontre. Il avait inclus le fait qu’elle se livrerait facilement à lui et l’entendre de vive voix renforça un peu plus son sentiment de supériorité. Sans se dépareiller de son sourire en coin, le jeune homme termina d’une traite le contenu de son verre, s’autorisant quelques secondes avant de répondre à sa dernière déclaration alors qu’elle faisait tanguer le verre vide entre ses doigts. Il se rapprocha un peu plus près d’elle avant de glisser ses propres doigts sur les phalanges de cette dernière qu’il effleura en de subtiles caresses. Était-ce à cause de son jeune âge s’il se montrait aussi direct et sûr-de-lui ? Ça, il n’en savait trop rien… Mais jusqu’à présent, son côté entreprenant n’avait jamais déplu aucune de ses conquêtes et il se disait que la plupart des femmes espéraient après plus d’actes que de belles paroles. Ce qui l’arrangeait bien, puisque n’ayant jamais été très éloquent ou très bavard, dans le genre. Il n’eut pas le moindre scrupule à remonter ses doigts au niveau de son poignet qu’il continua à effleurer tendrement. « Je devrais être désolé pour toi, mais bizarrement je le suis pas… J’aimerai même remercier ce naze. Il a aucune idée de ce qu’il perd... » Sans décrocher son regard pénétrant de la belle, Sejun referma sa prise autour de son poignet avant d’effectuer une légère pression vers le bas, l’incitant à se remettre droite et à se rapprocher de lui. Dans la seconde d’après, l’adolescent se pencha jusqu’à son oreille sur laquelle il déposa un furtif baiser. « Qui sait… Qu’est-ce que je pourrais vouloir selon toi ? » lui demanda t-il en soufflant sensuellement sous sa nuque. Intrépide et fonceur, ses prunelles se firent plus explicite au moment où ils s’échangèrent un regard. Sans toutefois aller trop vite ou trop loin, sa main autour de son poignet se libéra complètement pour venir se loger, à l’identique de sa jumelle, dans le fond de ses poches. Toujours sans la quitter du regard, Sejun marcha tranquillement à reculons en direction de la piste de danse. Il rechercha exprès à ce qu’elle décide par elle-même, de le suivre ou non… Maintenant qu’elle pouvait pleinement apercevoir son ex depuis l’autre côté du comptoir, que compterait-elle faire ? Regarder vers l’avenir ou vers le passé ? gabi le loup | | | Dim 20 Jan - 15:08
Se Jun. Ce jeune homme qui lui semblait plus beau que tous ceux autour et qui captait à présent toute son attention. Même son ex avait réussit à quitté son esprit embrumé par l’alcool dans son sang. Ses pupilles restaient collées à son faciès, impossible de détourner son regard de lui. Sa respiration se faisait plus courte et elle remerciait le bar d’être là, autrement quoi ses mains auraient ressemblées à des feuilles tremblantes dans le vent. Lui aussi s’était appuyé sur le bar, s’approchant alors plus près d’elle. Hanna essayait de se donner une contenance mais elle savait que son visage était aussi limpide que de l’eau. Jamais elle n’avait été capable de cacher la moindre de ses émotions, et ce depuis son plus jeune âge. Naïvement, elle espérait que la pénombre des lieux et l’alcool puisse excuser son faciès. La chaleur présente sur ses joues lui confirmait cet aspect rose, mélange de gêne et de ce cœur battant dans sa cage thoracique. Faites qu’il croit à l’excuse des verres trop nombreux pour son petit corps ! Un sourire tira les traits du garçon et elle se sentait succomber. Sa phrase était d’un cliché monstre, pourtant elle alla droit au cœur de la jeune femme. Hanna était encore une enfant pour qui les phrases de drague les plus clichées marchaient à coup sûr. C’était la proie idéale, et si elle-même l’ignorait, Se Jun semblait en être parfaitement conscient. Son regard la transperçait, littéralement. Elle se sentait fondre au fond d’elle et se trouvait bien incapable de détourner ses yeux. Des frissons parcoururent son échine lorsqu’il s’approcha plus près, caressant délicatement ses phalanges encore posées sur le verre. Il venait de finir son verre, tout autant qu’elle. Ils n’avaient plus d’autres distractions que leurs regard, et sa main sur la sienne. Hanna avait l’impression que tout son corps devenait hypersensible, entièrement à l’écoute du moindre contact que Se Jun établissait entre eux. Ses jambes se mirent légèrement à trembler et elle déglutit lorsque cette main remonta sur son poignet, continuant à l’effleurer. Elle se délectait de ce contact. Son ex n’occupait plus ses pensées, il n’y réapparut que lorsque le garçon l’évoqua, arrachant un sourire à la jeune femme. « Le remercier… ? » Enfin, elle détourna ses yeux. Comment pouvait-il dire une chose pareille ? Son intérêt était donc réellement réel ? Ce n’était pas un simple verre ? Elle se sentait désirée, elle se sentait exister ; rien que cela faisait tambouriner son petit cœur sensible. Le regard de Se Jun était toujours posé sur elle et elle sentit ses lèvres devenir sèche. Jamais encore elle n’avait autant désiré quelqu’un. Serrant la prise sur le poignet de l’infirmière, il l’incita à se redresser pour se mettre droite et s’approcher de lui. Sans même lui laisser le temps de réagir, il se penche et chuchote à son oreille, y déposant un baiser qui suffit à la liquéfier sur place. Impossible pour elle de résister. Hanna était tombée dès le départ dans les filets de Se Jun, et à cet instant elle y était si prise qu’elle ne pouvait plus en sortir. « Je-je ne sais pas… » Son souffle sur sa nuque lui arracha de nouveau frissons et elle pinça ses lèvres. Ce jeu de séduction venait de lui faire perdre tout ses moyens et tout le courage que l’alcool dans ses veines lui avait offert. Il lâcha enfin son poignet et de contact lui manquait déjà. Se Jun reculait vers la piste de danse, son regard toujours posé sur son corps. C’est là qu’elle le vit, son ex. Il avait les yeux aussi ronds que des soucoupes, observant la scène avec une certaine frustration sur les traits. La voir avec un autre homme que lui ne semblait clairement pas à son goût. La fierté qui se trouvait au fond d’Hanna se réveilla et elle tourna son faciès vers le beau jeune homme, le visage quelque peu hésitant. Ce n’était pas dans ses habitudes de se déhancher sur une piste de danse. Mais peut-être que cela pourrait changer ? Il ne lui fallu que quelques secondes pour prendre sa décision et le rejoindre, collant son corps contre son buste et enroulant ses doigts autour de ses bras. Ce contact établit quelques instants plus tôt lui brulait la peau de bonheur. Elle en voulait davantage. Peut-être que c’était l’alcool qui parlait. Mais cela n’avait plus d’importance. Hanna laissait son corps onduler au fil de la musique, souriant à Se Jun. Elle sentait tout son être s’embraser par ce simple contact entre leurs deux corps. Peut-être était-ce un véritable coup de foudre ? Quoiqu’il en soit, elle ne le lâchait pas un seul instant, dos à son ex petit-ami qui devait sans doute être encore plus étonné que quelques instants plus tôt. Même avec lui, elle n’avait jamais osé se déhancher sur une piste de danse. Pas avec tant de monde autour. « Ne me lâche pas. » Les pupilles posés sur les siennes, elle ne voulait pas que ce contact s’arrête pendant un seul instant, ni même une seule seconde. Ses mains se posaient sur ses épaules, sa nuque, son torse. Elle lui faisait face, elle lui tournait le dos. Hanna lâchait prise entre ses bras. Et, lorsqu’elle croisait le regard de son ex, elle comprenait que rien ne pouvait être mieux que de la voir dans cet état. C’est le contact de Se Jun qui lui faisait de suite oublier cet idiot. Son sourire et son regard. Elle était éprise de ce qu’il dégageait et de cette attention qu’il lui porter. Hanna se sentait à nouveau vivante, après des semaines passée à être morte à l’intérieur. La brune passa sa langue sur ses lèvres, hésitant un instant à lui poser la question qui la démangeait. S’aidant de ses mains posées sur la nuque de Se Jun et se hissant sur la pointe des pieds, elle atteignit son oreille où elle tenta de dire aussi clairement que possible : « Tu fais quoi après ? Est-ce que… Est-ce que tu voudrais qu’on aille quelque part ? » Hanna entreprenant ? Il faut croire que l’alcool dans son sang lui donnait des ailes. La brune prit la main du garçon, reculant lentement de la piste de danse. Ses lèvres bougèrent en un mot, qui ne pouvait pas être entendu mais qui pouvait facilement être lu. « Chez moi. » Toute sa timidité venait de reprendre le dessus. Les joues cramoisie, les mains et jambes tremblantes, les yeux brillantes. Qu’elle était naïve ! gabi le loup | | | Dim 20 Jan - 20:57
Elle avait totalement mordu à l’hameçon. Une proie trop facile. Trop prévisible. Sans doute, inintéressante si l’on attendait après de hautes espérances ? La différence étant, qu’il n’en espérait pas plus. La savoir à sa merci lui suffisait. Il n'en avait rien à faire du reste. Ce n’était pas comme s’il prévoyait de réellement sortir avec elle ou de bâtir quoi que ce soit de sérieux. Pour le moment, cette Hanna restait une bonne distraction et advienne que pourra de la suite. Elles étaient toutes du genre à s’emballer facilement et rapidement, après tout, dès qu’il était question d’un joli garçon et d’un petit peu d’attention... Celle-ci ne délogerait pas à la règle… Qui plus est, il la savait particulièrement fragile à cause de sa récente rupture. Cela étant, il s’en fichait pas mal tout le temps qu’il y trouvait son compte. Et quelque part, ne l’aidait-il pas indirectement à tourner la page ? Qu’importe ses agissements, il trouvait toujours une excuse valable pour se dire qu’il n’était pas le pire des salauds. Pas avec elle, du moins. Pas encore. La sentir frémir sous ses doigts étiraient instantanément un sourire sur son visage. La sensation n’en était que plus délectable pour quelqu’un comme lui, qui aimait tant avoir le contrôle sur tout. "Faire de son mieux", était une expression pour les perdants. Lui, quant il débutait quelque chose, c’était pour gagner. Et il ne doutait pas un seul moment de sa victoire, d’où la pertinence de ses mots, de ses regards et de ses gestes… Puis si ce n’était pas Hanna, ça serait une autre. Bien sûr, il ne le lui avouerait jamais cette information. Sejun préférait lui faire croire qu’il n’y avait qu’elle. Ce qui, en toute légitimé, était le cas, tout le temps qu’elle accaparait son attention. Cette nuque qu’il vint subtilement chatouiller par le biais de son souffle ardent, puis le parfum qui abritait cette zone bien précise lui arracha un rictus. Contrairement à d’autres femmes aux flagrances plus affirmées, la sienne se voulait plus douce, plus discrète et atrocement sucrée. Il se retint de ne pas la croquer. Elle. Et ce cou, à sa merci… Tel un fruit défendu. Il y reviendrait peut-être plus tard, si elle le lui permettait. Non. Il y reviendrait plus tard. C’était une certitude. L’entendre bredouiller ces quelques mots avec si peu d’assurance, ramena un sourire sur son visage plus expressif que jamais. Quelle maladresse touchante. C'en était même mignon… Il ne sut pas quoi répliquer donc se contenta de sourire, l’air espiègle, tout en attendant qu’elle se décide. Durant sa marche à reculons, il prêta bien évidemment attention à l’environnement pour ne pas buter contre quelqu’un. Cela aurait été dommage de tout ruiner alors qu’il s’efforçait à préserver son image pleins de mystères. Après tout, en dehors de son nom, elle ne savait rien de lui. Il n’avait strictement rien développé. Pas même la raison de sa présence… Et alors qu’il l’observait avec un amusement certain, son sourire s’étira en une ligne satisfaite en la voyant approcher. Un nouveau cap de franchi. Cette fois-ci, il avait l’assurance qu’elle ne reviendrait ni ne repensait à son ex… Jetée, pile dans la gueule du loup. Du pareil au même, l’adolescent se mouva au rythme des basses, bien plus captivé par la jeune femme qui se révélait sous ses yeux que par l’importance de sa propre danse. Un nouveau jeu de séduction s’imposait, et cette fois-ci ils passaient à la vitesse supérieure. Comme si ses mains avaient été façonnés pour la tenir de cette manière, Sejun glissa de façon successive ses mains sur sa taille, puis sur ses hanches qu’il emprisonna avec un peu plus de fermeté, comme en réponse à sa précédente consigne. Sans trouver recourt à la parole, le jeune homme lui adressa un regard narquois, l’air de lui dire « Comme si je comptais te lâcher. » alors qu’un nouveau sourire s’étirait de ses lippes. Il aimait vraiment ça. Qu’elle le touche. La voir s’affirmer, prendre des risques. L’alcool était peut-être le combustible, mais il ne faisait aucun doute qu’elle était fortement intéressée par lui... Ce à quoi, il n’était guère insensible. « T’es bien curieuse... » prononça t-il dans un murmure qu’elle ne pouvait sûrement pas entendre. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui propose une telle offre aussi rapidement. Sur le coup, il s’était même immobilisé en la voyant atteindre son oreille. Une telle proposition n’était en aucun cas négociable ou modifiable. Une fille facile ? Non. Une fille qui nageait en plein rêve… Comment pourrait-il lui briser le cœur maintenant ? Décliner serait mal venu de sa part… Et alors qu’il se laissait vaguement traîner par cette dernière, son instinct de dominant ne tarda pas à reprendre le dessus. A présent qu’ils s’étaient un peu extirpé de la foule, il n’attendit pas longuement avant de remonter son bras pour le passer par-dessus ses frêles épaules, la bloquant de nouveau contre lui. Son nez rencontra une nouvelle fois le lobe de son oreille, avant d’en venir à ces quelques mots susurrés, et cette semi-étreinte recherchée. La tension entre leurs deux corps était à présent plus palpable que jamais... « Chez toi. Où tu veux. Je m’en tapes… Puisque je te lâcherai pas. » Ressortir cette phrase n’avait rien d’anodin. La brèche parfaite pour se faire passer pour un homme qui n’avait qu’une parole… Il sentait qu’elle allait bientôt perdre pied à cette cadence, avec ses paroles toujours aussi courtes, aussi directes, sans once d’hésitation. Elle allait vite devoir se faire à sa façon d’être qui incluait peu de parlotte et beaucoup d’actions… Il eut toutefois une pensée pour le groupe d’amis qu'il devait initialement "ramener". Sejun se promit de leur adresser un sms au cours de la soirée pour les prévenir de son départ improviste… En tout cas, si il y repensait. Hanna lui donnerait-elle suffisamment de temps pour se poser devant son téléphone ? Là encore, rien n’était pour le moindre sur… La direction qu’ils entreprirent furent alors les vestiaires. « Allons-y, maintenant ? » La main de la belle à présent dans la sienne, le jeune homme lui adressa un nouveau sourire après s’être assuré en un rapide regard que c’était bien ce qu’elle souhaitait aussi. Ils étaient trop sous le feu de l’action pour faire machine arrière… A quoi bon rester dans cet espace clos et restreint, alors qu’il n’était lui-même pas un grand adorateur du dancefloor ? Ce qui l’attendait semblait bien plus alléchant… Et aussitôt eut-il récupéré sa veste costard, qu’il tendit à nouveau la main pour qu'elle s'en saisisse. Sejun l'attira rapidement jusqu’à la sortie, bien décidé à accélérer la cadence dès lors qu’ils furent à l'extérieur. Le froid lui arracha un pénible frisson mais malgré tout, il ne s'arrêta pas en si bon chemin. Sans même réfléchir, il l’attira dans une direction où plus personne ne les verraient, avec le sentiment cuisant de commettre un délit alors qu’ils ne faisaient que de courir. Leurs éclats de rire jalonnaient les ruelles, si bien qu’à un moment donné il s’immobilisa dans sa marche pour la serrer contre un mur. Ses lèvres vinrent à la conquête des siennes. Pulsion passagère. Envie irréversible. Il ne réfléchissait plus du tout actuellement. L’alcool qu’il avait emmagasiné durant toute la soirée faisait-il enfin effet ? Était-ce à cause de ce changement brusque de température ? Et pourtant, il avait aussi chaud que froid... Était-ce pareil pour Hanna ? Le pire étant, qu’elle ne sembla pas le repousser malgré la fougue de ce premier baiser... Son cœur battait dorénavant à cent à l'heure. gabi le loup | | | Ven 1 Fév - 18:45
Leurs corps semblaient avoir été façonnés de façon à se mouvoir parfaitement l’un avec l’autre, leur danse n’étant que plus envoutante. Hanna ne se souvenait pas avoir ressenti de telles sensations avec son ex petit-ami. Pourtant elle l’avait aimé, d’une force et d’une puissance qui ne peuvent pas être remises en question. Pour lui elle s’était presque laissée périr dans son appartement, oubliant tout ce qui la constituait. Son travail, ses amis, ses envies. Au contact de Se Jun, quelque chose s’était mis à brûler en elle. Un désir enivrant et une passion ardente. Il faut croire que l’amour ne va pas toujours de pair avec ces envies peu catholiques. Entre ses mains, elle se laissait mouvoir sur la piste de danse, allant même jusqu’à lui proposer de finir la nuit entre ses draps. L’infirmière n’était pas entreprenante, seulement trop alcoolisée pour oser lui susurrer ce qui était le fond de sa pensée. Les ailes naissaient dans son dos et elle avait bien peur qu’elles ne se rétractent avant la fin de la soirée, aussi elle profitait de cette vile substance dans ses veines pour l’embarquer ailleurs. Loin de ces lieux. Quelque part où il ne serait qu’à elle, où elle ne serait qu’à lui. Qu’elle en avait envie ! Et si son cher ex petit-ami pouvait la voir partir au bras d’un si bel homme, cela ne serait que plus délicieux encore. Le bras passé autour de ses épaules, elle ne pouvait définitivement pas échapper à son emprise. En avait-elle seulement envie ? Pas le moins du monde. Elle se laissa fondre sous son bras, son corps frissonnant une nouvelle fois au contact de son souffle contre son oreille. Naïve, innocente, sensible Hanna. C’était l’agneau perdue au milieu des loups. L’un d’eux venait de l’attraper de ses crocs et sa morsure l’avait ensorcelée. Hanna ignorait encore qu’il n’en ferait qu’une seule bouchée. Pour l’heure, elle s’accrochait à ces mots qui avaient fait naître un sourire indétrônable sur ses lèvres. Cette fille n’était pas bien compliquée : un peu d’attention et elle succombait. La jeune femme se sentait comme seule au monde à ses yeux, et cela suffisait à faire gonfler son cœur autant que son corps. « Allons-y... » susurra-t-elle entre ses lèvres sans même être certaine qu’il l’ait entendue ou qu’il ait réellement attendu sa réponse. Main dans la sienne, elle le suivit jusqu’aux vestiaires où il récupéra sa veste de costard et elle son long manteau. Leurs doigts se retrouvèrent bien vite et ce doux contact lui avait manqué, quand bien même cela n’avait duré que quelques secondes. Comment pouvait-on autant désirer un inconnu ? Cela restait un mystère complet. La brune jeta un dernier coup d’œil à la porte, oubliant même la raison de sa présence ici. Se Jun avait complètement envahi son esprit. Le froid mordit ses joues, bien qu’elle tenta de ne rien montrer, se laissant entraîner dans les rues par ce bel inconnu qui l’avait d’ores et déjà conquise. Un rire, une course… Elle se sentait enfin vivre après tant de temps restée entre quatre murs. L’air frais envahissait ses poumons et plus que jamais, elle se sentait pleinement vivante. Les ruelles changeaient sous leurs pas, jusqu’à ce que Se Jun arrête leurs cours pour se coller tout contre elle, l’emprisonnant entre son corps et le mur. Il l’embrassa. Un baiser empli d’une fougue nouvelle qu’Hanna ne connaissait pas. Sa peau la brûlait et elle était certaine de pouvoir illuminer la rue de ses joues en feux. Un doux gémissement lui échappa alors qu’elle serrait de ses doigts sa veste, l’attirant un peu plus près d’elle, si cela était seulement encore possible. Les yeux fermés, elle se laissait aller à la chaleur qui envahissait ses veines, opposé au froid de l’hiver qui frappait sa peau. Hanna répondait à ce baiser avec autant de force qu’elle le pouvait, glissant ses doigts sur sa nuque et emprisonnant la racine de ses cheveux. Ce n’était que pour reprendre son souffle qu’elle stoppa ce baiser, murmurant dans la nuit son prénom, presque comme une prière. « Se Jun... » Son regard brillait, l’attirant à nouveau contre elle pour poser avec force ses lèvres contre les siennes. Sa langue tenta de se frayer un chemin jusqu’à la sienne, jouant et dansant comme jamais elle ne l’avait fait. Elle voulait plus encore. Sa main parti explorer son corps. Sa nuque, son trapèze, sa clavicule, son torse, l’anse de son pantalon. Hanna y glissa l’index, s’y attachant comme à une bouée. Il était sa bouée dans la tempête de son corps. Le froid n’existait plus. Sa peau était bien trop brûlante. Ses jambes nues, sa veste entrouverte et son cou découvert ne connaissait pas la fraicheur de la nuit. Quelques gémissements lui échappaient alors qu’elle se laissait aller dans les bras de Se Jun. Elle était déjà sienne. Il aurait pu la faire sienne, dans l’immédiat, mais ce n’était pas le lieu. L’infirmière stoppa leur étreinte, le souffle court et la bouche gonflée de leurs baisers. « Je te veux. » assura-t-elle, avant d’ajouter d’une voix légère, emplie d’une timidité qui ressurgissait dès qu’il lui fallait prendre la parole. « Fais… Fais-moi tienne. Se Jun. » Son visage innocent contrastait avec de telles paroles, mais elle n’y prêtait pas d’attention. Ce n’était pas ce qui lui importait à ce moment précis. Hanna voulait seulement se laisser aller entre les bras du garçon, tant que l’alcool coulait dans ses veines et que le brasier était encore vif. Elle voulait tout oublier, jusqu’à son prénom. Elle y avait bien droit. Toute cette attention qu’il lui portait, elle y avait bien droit. Hanna emprisonna la main de Se Jun dans la sienne, l’embarquant à son tour entre les ruelles. Ils étaient en plein centre-ville et s’il leur fallait rentrer à Daejong, alors tout l’alcool aurait quitté son sang. Elle se laisserait peut-être à nouveau aller à sa tristesse et se découragerait. Elle, qui n’a connu qu’un seul homme dans toute son existence. Les yeux levés vers le ciel, elle cherchait le lieu interdit qui permettrait d’assouvir ses désirs et d’éteindre ce feux dans son bas ventre. Après plusieurs mètres, elle entra dans l’hôtel, demandant une chambre d’une voix mal assurée avec le regard baissé, sortant sa carte bleue pour payer avant de récupérer les clés. A ce point de la soirée, elle ne pouvait plus faire marche arrière. La clé en main, elle monta jusqu’à l’étage en question, puis avança jusqu’à la porte du fond, y glissa la clé et laissa le jeune homme refermer derrière elle. Ils y étaient. Le feu venait de se mêler à une étrange boule de stress et, la main dans le dos, elle cherchait le contact de Se Jun. Ses doigts agrippèrent le tissus de son haut. Hanna voulait véritablement être sienne. Mais comment ne pas avoir peur lorsque vous n’avez connu qu’un seul garçon de toute votre existence ? Son souffle était encore plus court et elle ferma les yeux. L’agneau dans les pattes du loup. gabi le loup | | | Dim 3 Fév - 12:00
Les choses n’allaient-elles pas un peu trop vites ? Mais s’en plaindrait-il ? Non. Bien sûr que non. Il était juste un peu surpris par ce revirement soudain. Jusqu’à présent, il ne s’était pas imaginé sa proie si chétive devenir aussi réceptive à ses ardeurs… Difficile à croire s’il se fiait aux informations recueillies un peu plus tôt, par son abruti d’ex… De toute évidence, il n’était pas le seul à se laisser totalement submerger par ses émotions. Mettre sur le compte de l’alcool était un peu facile. Le véritable coupable portait le nom « d’hormones »… Ces mêmes hormones pour ravager à chaque seconde supplémentaire, sa raison, pour des plaisirs peu catholiques. Témoins et à la fois investigateur de la scène qui se déroulait dans la ruelle, Sejun voyait cette douceur s’abandonner si naturellement à lui… Il l’aurait peut-être fait sienne dans un endroit aussi glauque s’il ne lui portait pas un minimum de respect. Allez savoir pour quelle raison il souhaitait la préserver… Il n’était pourtant pas attaché à elle. Ils se connaissaient à peine. Et à entendre ses gémissements, elle n’aurait sûrement pas refusé d’être prise ainsi, au beau milieu de nul part… L’alcool ne le rendait cependant pas con, et bien à l’inverse, plus sensible ? Il ne ferait jamais ça, bien sûr. Mais il avait bien du mal à contenir ses pulsions, ayant fortement envie de sexe depuis l’instant où il l’avait plaqué contre ce mur. Depuis ce même instant où ils risquaient de se faire prendre, par des passants ? Était-ce de l’excitation lié à un potentiel danger ou Hanna le rendait à ce point impatient et primitif ? Difficile de réfléchir de façon lucide alors que toutes ses pensées étaient dorénavant tournée sur cette bouche retenue captive. La façon dont elle empoignait ses cheveux le rendait complètement fou… Il ne resta pas non plus sans rien faire, alors qu’elle le touchait de toutes parts pour le faire vibrer. L’une de ses mains se fraya un chemin sous la robe pour se saisir fermement de son fessier qu’il empoigna à pleine main. En parallèle à la prise qu’elle s’était permise d’avoir sur son pantalon, le jeune homme enroula plusieurs de ses doigts autour de la dentelle de son sous-vêtement pour la maintenir avec cette même avidité. Il avait envie de la parcourir bien davantage, mais il se retint une main trop baladeuse, au risque de vraiment commettre une erreur… Ce qu’elle lui révéla de but en blanc l’immobilisa également à son tour, alors qu’elle disait le vouloir, lui. Ce bout de femme était définitivement plus étonnante qu’elle n’y paraissait… Ressortait-il tout ce qu’il y a de « pire » en elle ? Avait-elle réellement conscience de ce qu’elle lui demandait ? La belle pouvait aussi avoir une interprétation tout autre de la chose… Pour autant, il ne s’était jamais senti aussi fier d’un tel exploit… Jamais autant désiré. Son sourire se fit taquin lorsqu’il approcha son visage de sa nuque, qu’il mordilla en douceur. Il remonta ensuite son cou en une pluie de baisers humides jusqu’au lobe de son oreille, s’amusant de la faire languir toujours un peu plus vilement, un peu plus férocement. « De tels mots ne devraient pas sortir d’une si jolie bouche… Je te plais donc à ce point-là ? » Tant joueur que sadique, ses lippes vinrent de nouveau à la rencontre des siennes, dans le but précis de l’entendre à nouveau gémir sous son offensive. Un grognement impatient se fit vite entendre. « Je te veux aussi. Mais pas ici. » Un simple murmure et il lui avait suffit qu’il se recule d’un pas pour qu’elle se saisisse de sa main, le tirant hors de cette ruelle. Il ne se souvenait pas avoir vécu quelque chose d’aussi intense de toute sa vie. Jusqu’à présent, il ne lui était encore jamais arrivé de passer la nuit dans un hôtel… Les seuls fois où il avait copulé au cours de ce genre de soirée, cela s’était fait dans un appartement ou à l’arrière d’une voiture. Elles étaient généralement toutes un peu saoules mais consentantes. Se retrouver devant la réception avait un côté déstabilisant et à la fois gênant… Mais pour ne pas perdre tout son entrain, Sejun se disait aussi que le personnel en verraient d’autres… Ils n’étaient ni les premiers, et certainement pas les derniers ! Quand bien même, le laps de temps entre les couloirs de cet hôtel et leur chambre ne fut pas extrêmement long. En refermant après lui, Sejun en était vite venu à jeter sa veste dans un coin de la pièce. Les doigts de la jeune femme sur son haut ramenèrent un sourire sur le coin de ses lippes, à la fois amusé et séduit par son empressement. Pour sa part, il ne possédait pas la moindre appréhension. Il ne se gêna d’ailleurs pas pour lui arracher son manteau, retirant également d’un mouvement sec le haut qu’il portait pour se retrouver torse nu devant sa proie. Sans attendre une quelconque approbation, le coréen la repoussa contre le lit pour bondir au-dessus d’elle. Il s’autorisa un instant pour la contempler sous cet angle, allongée et totalement prise au piège, un sourire taquin sur ses lèvres. Sa main parcourut son petit corps, pour atteindre le bas de ses cuisses qu’il remonta contre lui, extirpant les talons qu’elle portait d’un geste à la fois lent et assuré. Il avait beau être jeune, et comble du fait, encore mineur… Il semblait prédisposé et naturellement doué dans ce domaine précis. Ou plutôt, il avait su apprendre très vite. « Tu en as sur toi ? » lui demanda t-il d’une voix suave en remontant son visage sur le bord de ses lèvres. Une bouche qu’il captura avant qu’elle ne puisse lui formuler une quelconque réponse. Une interrogation pas si anodine, puisqu’il se protégeait toujours… Mais pour une fois, il n’avait pas un seul préservatif sur lui. A vrai dire, il l’avait jamais fait sans… Le fait même de pouvoir contracter une maladie ou de potentiellement rendre une demoiselle enceinte, suffisait à le rebuter. Sejun était bien trop pointilleux pour ignorer ce genre de détails. C’était à ce point qu’il aimait garder le contrôle. Mais peut-être que cet hôtel était prévenant et qu’il trouverait des capotes dans un tiroir ? Mieux valait s’en assurer dès maintenant avant qu’ils n’entament les choses sérieuses… Il n’y avait rien de plus frustrant que de devoir s’arrêter en plein préliminaire… D’autant plus qu’il n’avait jamais été un grand adepte de ce genre de pratiques pour chauffer l’autre. Techniquement parlant, Sejun ne se souvenait pas avoir déjà fait l’amour. Il préférait aller droit au but… Passer directement à l’acte, sans tendresse ou sentiments d’une quelconque futilité. Comment pourrait-il en avoir pour une fille qu’il venait à peine de connaître ? Ça serait un peu trop lui demander… Et qu’importe si elle le trouve égoïste, il lui accordait tout de même suffisamment d’attention jusqu’à présent, non ? Était-elle vraiment en position pour négocier et réclamer après du sexe doux et affectif ? Il était prêt à lui offrir de la passion brute jusqu’au bout de la nuit… gabi le loup | | | Dim 3 Fév - 21:49
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gabi le loup | | | Mer 6 Fév - 0:21
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Il avait envie de plus. De tellement plus… Mais il se retrouvait bloqué, faute d’avoir ce qu’il fallait à un moment pareil. Se Jun regrettait presque son manque d’anticipation. Après tout, pour avoir accepté cette virée en boîte et pour y ressortir à 99 % du temps avec une nana sous le bras, l’oubli de cette protection faite de latex était une erreur plutôt déplorable… L’expression, se retrouver le cul entre deux chaises, pouvait parfaitement le définir ! Une chance pour lui, lorsque Hanna roula jusqu’à l’un des fameux tiroirs de chevet, le soulagement n’en fut que plus lisible sur son faciès. Le voilà satisfait de ne pas avoir à écourter, ni même reporter leur galipette en venir… Le temps qu’elle se dégote de quoi assouvir leurs envies interdites, le regard du brun tomba fatidiquement sur le fessier de la jeune femme, mise en évidence comme jamais, notamment avec cette robe pour remonter sous chacun de ses déplacements. Cette simple vision avait suffit à éveiller sa virilité dans un mouvement compulsif. Une position qui n’était pas sans lui rappeler l’une de ses favorites, qu’il se promettait de remettre à plus tard… Son petit cul, il le mangera tôt ou tard. Si ce n’était pas pour cette nuit, le coréen était assez ambitieux pour le projeter à une prochaine fois… Comme si cette douceur daignerait lui échapper en une quelconque façon… Et si sa première exclamation lui avait arraché un haussement de sourcils, cette seconde fois où elle revint contre lui, l’amusa d’une force qu’il ne saurait expliquer… Comment faisait-elle pour avoir ce côté innocent, mais si mignon ? Et comment parvenait-il à sourire en la trouvant adorable, alors que la situation ne s’y apprêtait pas le moins du monde ! Sourire, n’avait jamais été dans ses habitudes et pourtant, ses zygomatiques n’avaient sûrement jamais autant travaillés depuis cette rencontre… « On va pouvoir passer aux choses sérieuses... » Un murmure, une caresse sur son visage, puis de nouveaux baisers échangés. Toujours plus puissants que les précédents. Toujours plus avides et enclin au désir de l’autre. Sa langue qui ne cessait plus son exploration, glissa sensuellement sur ses lippes avant de se frayer un chemin jusqu’à sa jumelle pour une danse à la fois lente et explosive. De façon semi-consciente, le bassin du jeune homme s’était également mis à onduler contre Hanna, recherchant toujours plus de contact entre leurs intimidés et l’appel de plus en plus cuisant de chair. C’était dire comme il se sentait à l’étroit dans son pantalon et comment elle pouvait en avoir la garantie… Un geste pas si anodin puisqu’il souhaitait faire monter l’impatience, entre leurs corps. Le fait qu’elle soit directement en contact avec sa peau nue n’était pas un hasard non plus. Il n’appréciait jamais autant le toucher d’une femme autrement qu’ainsi, sans un vêtement indésirable pour réduire la sensation procurée. Sans doute s’agissait-il de la même chose, qu’il ait recourt ou non à un préservatif… Mais puisqu’il n’avait jamais tenté sans, il ne possédait pas d’élément comparatif, et n’était donc pas frustré. Se Jun se fiait à ses propres expériences. Et de ce qu’il pouvait en juger d’après les caresses de sa partenaire, elle était effectivement moins assurée par rapport à d’autres femmes… Cela étant, Hanna lui apportait bien d’autres sensations qu’il ne saurait vraiment définir. Pas le lieu, ni le moment pour s’attarder sur ça. Il n’empêche que l’envie qu’il nourrissait pour elle ne faiblissait pas à un seul moment. Plus que jamais, il désirait la faire sienne. Il ne pensait qu’à ça. Cette robe finissait réellement par lui taper sur le système, tant il désirait la lui arracher… dans le sens propre et figuré. Il s’y retint après l’avoir à quelques reprises agrippée, dans des grognements impatients. Cette pauvre robe ne méritait pas non plus un tel sort, alors il se contenta de la laisser faire dans un premier temps, vite retombé sur le côté alors qu’elle prenait momentanément le dessus pour le couvrir d’une attention dont il n’était pas habitué. Tant de baisers pour parcourir son corps et redescendre jusqu’à sa virilité… Intrigué, le jeune homme redressa la tête pour s’assurer que ce qu’elle s’apprêtait à faire était bien réel. Malgré ses gestes hésitants, il la sentait vraiment désireuse de lui faire ce plaisir. Elle semblait vouloir se donner à fond pour lui… Ce qui renforçait un peu plus son intérêt pour elle, alors qu’un mince sourire s’étirait de ses lippes. Il n’était pas inquiet. Il jubilait devant son regard, n’attendant qu’une seule chose, qu’elle se saisisse de son membre pour jouer avec. Ses propres yeux resplendissaient d’un éclat ardent. « Mets-le dans ta bouche. Vas-y. » Un ordre. Un défi. Qu’importe la façon dont elle pouvait l’interpréter, cela allait au même. Et le coréen se laissa complètement retomber en arrière lorsqu’elle débuta la petite gâterie. Il adorait vraiment cette sensation. Un plaisir simple dont il ne se lasserait jamais. Plus la bouche de Hanna recouvrait son gland et plus il se sentait devenir fou. Notamment lorsqu’elle passait sa langue – volontairement ou non – sur son frein, ce petit repli fibreux qui était sans doute sa zone érogène au plus possible. A présent que sa virilité était tendue à son maximum, il ne lui donnait plus très longtemps avant qu’elle ne se prépare à son tour. Si elle ne s’arrêtait pas maintenant, il serait juste bon à éjaculer dans sa bouche, et le but de la manœuvre n’étant pas là. « Hanna. Stop... » Se Jun l’arrêta à temps, ses doigts à la recherche du petit carré qui traînait toujours sur un côté du lit. En se saisissant de ce dernier, il ne tarda pas à l’ouvrir rapidement, aussi vite redressé pour retirer complètement le peu de vêtement qu’il lui restait, avant d’avoir recourt à la dite protection. « Retire ta robe. » ajouta t-il avec un rictus, plus pour l’inciter à l’occuper… sauf si vraiment elle souhaitait le regarder faire ? Quand bien même, il lui laissa juste le temps de retirer son principal vêtement, s’étant fait assez rapide pour revenir vers elle et la pousser vers les oreillers. D’une main habile, il enleva ce qu’il lui restait de lingerie pour aussitôt glisser ses doigts sur son clitoris qu’il stimula, juste pour le plaisir de lui arracher un gémissement. Une merveille de son qui s’échappait de ses lippes… Il espérait l’entendre bien davantage cette nuit… Il ne comptait pas non plus la ménager. « Et toi, qu’est-ce que tu veux ? » lui demanda t-il en introduisant deux doigts dans son intimité, cela même sans la prévenir, alors qu’un vil sourire s’étendit sur ses lippes. Quelques instants auparavant, il aurait donné cher pour entrer en elle, mais à présent qu’il pouvait se mettre sa poitrine sous les yeux, il désirait maintenant se saisir de l’un de ses seins qu’il embrassa à pleine bouche. Sa main droite restée sur son intimité, Se Jun poursuivit ses caresses, en parallèle à la douce souffrance infligée sur le téton qu’il emprisonnait entre ses dents. Alternant les mordillements, les suçons et les baisers plus doux sur ce petit bouton rose, son visage remonta jusqu’à ses lippes qu’il effleura juste assez pour la taquiner, mais surtout pour l’observer elle, et ses pommettes en feu. Son expression était juste incroyable. Il succombait d’un plaisir hautement personnel à la voir et l’entendre se tordre sous chacun de ses gestes, jusque là, bien gentillet. « Alors, t’en veux plus ? Dis-le moi... » lui susurra t-il au creux de l’oreille avant de subitement cesser son petit jeu un peu plus bas pour la saisir par les hanches et la retourner telle un poids plume sur le lit. Il avait désormais une magnifique vue d’ensemble sur son dos. Devant une telle vision et une silhouette aussi harmonieuse que celui de la brune, il fut bien incapable de ne pas la toucher lorsque ses mains s’attelèrent à la parcourir de toutes parts, glissant sur ses reins, sur le galbe de son fessier qu’il empoigna suffisamment fort pour lui arracher un cri. Il ne tarda pas à se placer comme il faut en arrière, préparant son sexe d’une main, tandis que de l’autre il déploya soigneusement ses doigts le long son dos pour l’inciter à se cambrer. « Hanna... » Un prénom. Le sien. Pour lui faire entendre qu’il serait bientôt en elle. Pour lui faire comprendre que cette fois-ci, elle ne pourrait plus l’arrêter. Et elle ne devra pas non plus s’arrêter… Car dès qu’il commençait, son appétit était féroce… et ses attentes, tout autant. gabi le loup | | | Jeu 7 Fév - 0:48
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gabi le loup | | | |
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