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Shut up and dance ft Shin Jisu
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Ven 22 Mar - 13:58


Shut up and dance
Adam savait qu'il avait ce divin pouvoir, cette possibilité de pouvoir énerver n'importe qui en deux secondes, c'était un vrai don pour lui. Et si le métier de chieur professionnel existait, il serait millionnaire. Mais est-ce qu'il le voulait tout le temps ? Pas du tout. Il voyait bien même si elle ne bronchait pas que le moindre reproche l'énervait de plus en plus, mais elle allait devoir s'y habituer. Adam n'est en aucun cas quelqu'un de trop gentil. Certes, il apprécie flatter les belles femmes quand elle le mérite, mais on parlait de danse là. Et dans ce cas-là, peu importe la beauté qu'elle avait, peu importe qui elle était dans sa vie, peu importe son statut social, si son pied était mal placé, il allait lui dire. En quoi cela est dérangeant ? C'est logique, n'est-ce pas ? A moins que madame ne souhaite être chouchouter et féliciter à tout moment, dans ce cas elle s'était trompée de personne, Adam n'était pas là pour lui baiser les pieds. Ce qu'il en pensait lui de la voir énervée, mais se retenant malgré tout ? Il s'en contrefichait. Elle pouvait l'insulter de tous les noms, elle avait demandé de l'aide, elle avait demandé des cours : alors tais-toi et danse. Si elle pensait qu'il était ainsi qu'avec elle, elle se trompait sur toute la ligne. Honnêtement, il était même plutôt gentil. Il ne lui parlait pas comme à un insecte comme il pouvait le faire avec certaines autres personnes, rien que ça était un traitement de faveur. Si madame n'était pas heureuse, elle pouvait prendre ses cliques et ses claques et partir sur-le-champ, ce n'était pas ça qui allait changer grand chose à sa vie.

Il lui proposa donc plusieurs chansons, ignorant qu'elle venait tout juste de râler à ses oreilles. Elle pouvait aboyer autant qu'elle voulait, il s'en fichait. Et bien sûr que non, il n'allait pas l'appeler à quatre heures du matin, il venait tout juste de dire qu'il ne le ferait pas. Alors si elle pouvait apprendre à écouter avant de parler. Ah les femmes. Toujours les paroles avant que ça arrive au cerveau. Enfin, non pas toutes, mais la plupart qu'il avait croisés dans sa vie malheureusement. C'était si difficile que ça de se donner du temps avant d'aboyer ? Il faut croire. Les femmes ne sont pas les seules dans ce cas, mais étrangement, les relations qu'il avait avec les autres hommes n'étaient pas aussi idiotes, il avait rarement vu quelqu'un qui se plaignait avant d'avoir compris le sens de sa phrase. Et non ce n'était pas ambigu comme phrase, il avait été clair et net. Alors le Chinois préféra tout simplement rire en l'entendant, et reprendre ce qu'il faisait, qui était de faire défiler les chansons une après l'autre. Ce dossier était un des dossiers personnel qu'il avait, il l'utilisait surtout pour les échauffements plutôt que pour les vraies chorégraphies, mais il ne sentait pas de problème à pouvoir créer quelque chose là-dessus.

Quand elle s'écria tout haut en trouvant la chanson de son choix, Adam s'arrêta donc pour l'écouter un peu plus longtemps jusqu'à sentir la main de la jeune femme sur son épaule. Non mais, elle pensait que ça allait être compliqué pour lui peut-être ? Ce fut le retour de son sourire narcissique alors qu'il tapait sur le bureau ses doigts au rythme de la chanson. Ça devrait aller, pas trop de problèmes. Il n'avait pas déjà des chorégraphies en tête sur celle-ci alors le travail se fera du début jusqu'à la fin, mais c'était mieux ainsi. « Quelques jours devraient suffire. Et si t'a pas le temps pour la natation, ce n'est pas grave. Essaie au moins de danser ce type de danse là plusieurs fois par semaine, histoire que ton souffle s'habitue. » Il faut dire que lui-même n'avait pas le temps de faire vraiment autre chose que ce qu'il faisait déjà. Alors c’était peut-être un peu idiot de sa part d'assumer qu'elle avait le temps de faire autre chose. Mais comme mademoiselle s'était plaint, il se devait de rajouter un petit plus. « Ou alors tu peux continuer comme ça et un jour, je serais obligé de t'amener à l'hôpital parce que tu seras tombée raide au sol, mais tu choisis. Tu paierais l'hôpital par contre. Je paie pas pour quelque chose que j'ai prévenu. » Gentleman parfois, mais pas tout le temps non plus. Il n'était pas plein aux as, l'hôpital coûtait déjà assez cher. Puis si elle prenait ça comme une insulte, ça n'allait pas vraiment le toucher. Il était froid certes, mais prévenant. C'était pour son bien qu'il lui disait tout ça, pour la prévenir des dangers auquel elle s'expose en continuant sur la voie sur laquelle elle était. Mais comme Adam avait le don de l'énerver rien qu'en un sourire, vous me direz, il ne serait pas étonné qu'elle soit encore plus énervée après ça. Madame Sensible.

« Sinon, si tu veux rester encore quelque temps pour t'entraîner, fais. Je pense avoir le droit de dire mon mot dessus, mais j'ai peur que ça soit trop pour mademoiselle de savoir qu'elle a mal fait un pas. » Le Chinois partit prendre une gorgée de sa bouteille d'eau, toujours son sourire aux lèvres. Il se régalait de ce genre de réactions à vrai dire. Les personnes qui n'acceptaient pas les critiques étaient les plus simples à briser, même si la briser n'était pas son but ici, mais elle n'ira jamais loin si elle n'acceptait pas les critiques de quelqu'un qui s'y connaît mieux dans ce domaine. « Il faut que tu saches que même si t'as l'impression que je te dis ça pour t'énerver, c'est pas le cas ma belle. Je dis seulement la vérité dans ce que je vois. Mais sinon, t'a déjà plus que le niveau d'une débutante, tu peux déjà être heureuse de ça. » Non, il était vraiment incapable de dire bravo à quelqu'un qu'il jugeait d'imparfait en danse, mais il essayait, et ça sortait comme une grosse moquerie. Ce n'était pas son intention, mais c'était sûrement ce qu'elle allait voir. Mais à ce point-là, qu'est-ce qu'il en avait à faire.
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Shin Jisu
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Shin Jisu
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Mar 26 Mar - 0:06

(outfits) ~ Orpheline. Un monde connu, mais à la fois inconnu. Orpheline, tu vis sans parent. Tu vis avec des étrangers avec d’autres enfants que peu à peu ça devient ta famille. Ceux qui reprochaient leurs parents pour x raisons, je ne les ai jamais compris encore moins de dépendre d’eux. J’ai déjà vu une petite faire une crise à ses géniteurs parce qu’elle voulait quelque chose en spécifique et ils ont dit non. D’autres qui les engueulent comme s’ils étaient rien alors qu’ils les ont donnés la vie. Je ne les comprendrais jamais puisque j’ai toujours vécu parmi les enfants orphelins. Quand on m’a adopté adolescente, ses mêmes parents sont partis en voyage me laissant la maison à ma charge. Me disant qu’en fin de compte ils voulaient un enfant seulement pour entretenir la maison. Je n’ai jamais connu cet amour parental que des jeunes reproches aujourd’hui. Être encadrée. Être punie. Être aimée… J’ai seulement connu la « famille » grâce à ma sœur de cœur et à une bande d’amis. Où que je veux en venir avec cette histoire? Je n’ai pas connu la vie facile. Je me suis toujours débrouillée dans la vie. Me disant qu’Adam faisait partie des adolescents qui reproches leur ainé? Je m’en fiche qu’on me frappe, qu’on me traite de toute sorte de noms, mais de l’acharnement? C’est sûr que ce sont des commentaires qui font mal, mais ils sont constructifs. Ils permettent de corriger mes défauts. Pourquoi ai-je donc cette mentalité si finalement je suis agacée par tout cela? Je suis loin d’être la fille qui veut se faire bisouter les pieds ou celle qui veut se fait vénérer, je veux qu’on me respecte… Oh. Je crois que je sais pourquoi que je suis si facilement irritable. Vous savez les problèmes de filles. Les hormones qui font des montagnes russes du fait qu’on devient émotive au point d’être détestable. Je devrais être à deux doigts d’avoir une rivière rouge et le pauvre, il écope mes états. Désolée, mais non désolée?

Que devrais-je faire dans ce cas-là? Et bien respirer par les narines et me détendre pour enlever mon énervement. D’ailleurs, ça le satisfait à ce point? Pourquoi prend-t-il un malin plaisir d’être aussi méchant? À moins que ça ne soit pas intentionnel venant de sa part? Sûrement ce dernier point qui sonne plus logique dans ma tête. J’ai du mal à croire qu’il fait ça volontairement. Il a l’œil critique, il dit les vraies affaires. Je n’imagine pas un prof de danse qui tourne autour du pot pour arriver à ton défaut. Il va falloir que je me calme. J’ai enlevé ma main sur son épaule, me disant qu’il n’apprécie pas ce contact ou peut-être pas si je me fie à son sourire narcissique qu’il affiche sur son visage. Il a quoi désormais en tête? Je penche la tête sur le côté. Malgré tout, il devrait sourire plus souvent, ça lui fera pas de rides au contraire. Il va être plus sympathique. C’est vrai, on touchait à la danse c’est différent. Je ne l’ai jamais réellement côtoyé à l’extérieur du club ou bien du studio de danse. Comment est-il avec ses potes? Comment est-il quand il est hors contexte de son domaine? Est-il si différent ou bien il est sans merci comme en ce moment? Des questions qui me taraudent l’esprit alors qu’il s’est mis à parler. Piscine? Je souris en coin. S’il pense m’attendrir en prenant son air pseudo intentionné, il peut toujours rire. Je replace un pli sur son vêtement qui ne m’a pas plu. « T’inquiète, je vais me débrouiller. Je ne finirai pas à l’hôpital.» Je vais me débrouiller comme à chaque fois. Je vais gérer comme à chaque fois. Demandant l’aide à personne, trouvant mes propres moyens pour atteindre les attentes. Cherchant des solutions également. Ce que j’ai toujours fait, pourquoi ça changerait? D’autres ont la vie facile alors que moi tout est compliqué, mais ce n’est pas grave. Aucun traitement de faveurs, un nouveau défi que je dois réaliser, c’est ce que je dois me dire.

Je le vois se redresser et se diriger vers sa bouteille d’eau. Je ne l’ai aucunement lâché du regard pendant qu’il me parle. Il me nargue toujours autant? Je rigole à ses propos. Qu’est-ce que je pourrais dire sur ces mots? Qu’est-ce que je pourrais rétorquer? Oui j’ai de la misère à prendre les critiques tout comme tout le monde sur cette terre. On pense bien faire et puis non. On pense qu’on est doué. On doute beaucoup de sa personne puisqu’on est autant sévère sur soi-même que le prof qui nous dicte quoi faire. C’est ça être humain n’est-ce pas? Se juger, se dénigrer soi-même. Pourquoi cela fait autant mal quand cela vient d’une autre personne? Lorsque c’est notre voix, on se voile le visage, mais quand c’est l’autre. La vérité qu’on tente de cacher nous fait mal. Nous brise peu à peu. Dans ce cas-ci, ma sensibilité et le fait que mes problèmes de femmes arrivent ça n’aide aucunement à garder mon calme. Sauf qu’on respire et on doit rester zen, non?

Même si son compliment sonne légèrement faux. Je rigole encore une fois en m’approchant de lui. Je ne suis pas celle qui va abandonner facilement même avec ces propos qui m’énervent. Il faut seulement que j’apprenne à encaisser convenablement. Je lui pris sa bouteille avant de déposer sur le sol et de le tirer vers le milieu du studio avec un sourire en le narguant tout comme il me nargue. « N’est pas peur. Montre-moi et j’apprendrais. » Oui, qu’il danse, je suis visuelle. Je suis quelqu’un qui apprend nettement plus vite quand je regarde avant de le faire. Qu’il me montre sa splendeur encore une fois et je vais essayer de briller, enfin, je vais tenter de briller comme qu’il veut que je briller.


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Mer 8 Mai - 20:31


Shut up and dance
Peut-être que le problème venait de la façon dont il avait appris la danse lui-même. Seul la plupart du temps, sinon parfois, il y avait quelqu'un pour lui dire toujours la même chose encore et encore. Des mots qui même à son jeune âge lui semblait inutiles. Que des compliments, rien d'autres. Les défauts, il était le seul à les voir et se les reprocher, et on l'avait entraîné à être le plus critique possible avec lui-même. Au point même où pendant son année aux Etats-Unis, il avait été heureux de trouver un vrai professeur qui lui fit réparer tous les petits défauts de l'apprentissage autodidacte, et même s'il n'y avait jamais de fin aux critiques, c'était pour lui le meilleur moment de sa vie, à chaque fois qu'il allait à cette salle de sport pour apprendre chaque semaine. Son retour sur l'île fut pour lui la fin d'un paradis, et il ne pensait jamais aussi bien dire. Son corps qui commençait à se blesser de partout aux moindres gestes, les pas de danse n'étaient plus aussi énergiques, et pourtant cet idiot de professeur. Tout était parfait pour lui. Il ne voyait pas que le chinois souffrait et ne pouvait pas continuer les gestes comme il souhaitait. Mais apparemment, il était toujours parfait. Depuis qu'il a développé sa maladie ou peu importe ce que c'était, Adam était de plus en plus défaitiste envers lui et sa danse en particulier. Il avait l'impression d'avoir tant perdu pour un corps qui ne tient pas le coup. Avait-il vraiment perdu son niveau ? Ça, c'était surtout une question de point de vue. Puis il n'avait plus arrêté depuis son départ de la maison. Il avait sûrement récupéré son niveau depuis le temps.

Sûre d'elle-même ? Tant mieux. Elle en aura besoin. Aucun danseur n'est bon s'il n'est pas sûr de lui, ça transpire sur son visage, cette incapacité de croire en soi, et le charisme, l'outil le plus fort, devient inexistant. Vous pouvez être le danseur le plus doué au monde, si vous n'avez pas de charisme, personne ne vous remarquera, vous resterez pitoyable, et pitoyable n'était pas un adjectif que le chinois acceptait ici. Il a commencé en demandant la perfection, il ressortira avec la perfection. Est-ce que son but était de la narguer ? Pas du tout. Il avait juste eu une petite envie tout d'un coup, d'agir comme celui qu'on dit qu'il est : un connard. Est-ce qu'il l'était vraiment ? À voir. Il pouvait l'être, ça c'était sûr et certain, mais à voir s'il l'était à chaque moment de sa vie. Il était évident que certaines personnes n'hésiteraient pas à le décrire de la sorte, mais ses personnes-là n'étaient que des insectes sur son chemin. Des coquilles à écraser une par une, produisant un magnifique son à chaque fois que son pied les écrasait. Si certains ne se disent qu'il est impossible qu'un être humain soit supérieur à un autre, pour Adam, c'était évident que c'était possible. Même s'il avait rendu son rang d'enfants d'aristocratie en refusant de rester dans sa famille, le mot péquenaud était toujours un mot qu'il prononçait. Parfois plus à usage ironique, mais également sincèrement. Alors dans ce sens-là, peut-être que les insectes avaient raison sur lui.  

Les compliments n'avaient jamais été son fort quand c'était sur le talent en danse d'une personne qu'il juge de passable. Il essaie, sentant la jeune femme sur les nerfs, mais ça sonnait sûrement faux, comme s'il se foutait ouvertement d'elle. Mais bon à quoi bon essayer de se rattraper, il n'en avait pas la moindre envie de toute façon, la flemme la plus forte de sa vie venait tout juste de le frapper alors qu'il buvait de sa bouteille d'eau, mais apparemment non. Pas le droit d'être flemmard pour la moindre seconde, apparemment, il était temps de montrer ce qu'il savait faire, sans trop en faire, montrer quelque chose que la mademoiselle mécontente ou juste légèrement instable - à ce niveau-là les changements d'humeurs le laissait perplexe, mais il s'en fichait également énormément - puisse répliquer à la perfection. Ce sourire, est-ce une tentative de l'énerver ? Raté si c'était le cas. Elle était bien plus belle en souriant même de ce sourire mesquin qu'en s'énervant tout à l'heure. Il se contenta de rire légèrement. « Un exemple ? Quelques couplets de pas que tu puisses refaire ? Très bien. Observe bien dans ce cas. » La musique jouait en boucle depuis le temps. Il avait pu, même en parlant, bien analyser le rythme, parce qu'après tout, c'était le plus important, le sens du rythme.

S'étirant encore un peu en se plaçant au centre, Adam laissait la chanson continuer, attendant le passage qu'il avait en tête pour commencer. Il avait deux trois idées déjà, des pas qui marcherait parfaitement avec la mélodie que soit lui puisse bien montrer, soit les courbes féminines de la capricieuse puisse embellir. Le plus dur dans ses cours qu'il donnait était de savoir quand s'arrêter. S'il s'écoutait, il continuerait à danser jusqu'à tomber au sol d'épuisement, jusqu'à qu'il lui reste assez de force dans les muscles pour pouvoir rentrer chez lui et s'écroule sur son lit tel un élégant cachalot. Mais là, il préféra s'arrêter après deux ou trois enchaînements de pas, que la novice puisse observer et retenir et non pas se perdre. Même s'il la taquinait sur son niveau, son but était bel et bien qu'elle s'améliore et non pas de la perdre. Après ses quelques pas seulement, Adam fit signe du doigt à la jeune femme de le rejoindre à sa place, n'ayant pas perdu son sourire ne serait-ce que pour une seule fraction de seconde. « On va commencer avec ça et on continuera petit à petit. Dit moi si c'est trop rapide ou trop loin, on verra pour adapter tout ça. »
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Shin Jisu
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Ven 10 Mai - 19:40

(outfits) ~ Mes souvenirs sont si lointains de mes cours de danses que j’ai dû abandonner. C’est si loin et pourtant je n’ai plus ou moins perdu avec le temps. Seulement rouillée ayant des mauvais plis que je devais tout simplement corriger. Toutefois, je veux apprendre, je veux m’améliorer. Qui sait peut-être que ce club de danseuses allait devenir une histoire ancienne puisque mon ami, qui le gère actuellement, ne désire plus que j’y travaille. Pourquoi il est aussi attentionné à mon sujet depuis que j’ai révélé de ce qui s’est passé avec mon ex? Soudainement changer d’avis et m’exiger des trucs incohérents. Qui me chamboulent. Un conte qui devient le passé pour laisser place à autre chose finalement, non? Cesser peut-être éventuellement ses déhanchements et ses mouvements suaves que tous hommes apprécient à regarder. Passer à autre chose, voulant peut-être plus. M’améliorer encore plus, qui sait? Je me cherche depuis un sacré bon moment. J’explore, j’essaie de me retrouver et de faire ce que j’ai envie. À cet instant, je veux apprendre à danser comme il le veut et à l’aider pour le remercier de me donner de son temps. Je pourrais bien essayer une compétition? Je pourrais bien l’essayer vu que j’ai refusé quand j’étais au lycée. Être sa partenaire, être une amie pour lui. Certes, je ne suis pas la meilleure dans ce domaine sauf que je me démène énormément pour plaire et satisfaire les attentes. Qu’il me donne du temps et il verra de l’amélioration, du moins je l’espère. Comment, je vais faire vu que je manque terriblement de temps? Je m’arrangerai. Il faut seulement que je trouve une solution.

Qu’il me montre. Qu’il me montre ce qu’il veut. Je veux que mes grimaces lorsqu’il me critique se dissipent pour laisser place à un sourire sincère pour taquin ou encore à le narguer. Je veux qu’il me dise ce qu’il veut. C’est bien qu’il me dise ce que je ne faisais d’incorrect toute à l’heure. Toutefois, c’était les mouvements du passé que je me suis rappelée et que je lui ai montré. Cette fois, je veux qu’il me montre ce qu’il veut que je danse. Arrête de me rendre davantage sexy sur la piste de danse. Arrête d’utiliser un poteau pour me rendre encore plus érotique même si je lui fais une danse privée. Qu’il cesse d’être insatisfait. Je sais qu’il faut toujours s’améliorer dans la vie, mais si on force les choses parfois ça ne fonctionne pas. Bien souvent c’est le corps qui ne suit pas et quand ce n’est pas le cas, c’est le mental. L’épuisement vient très rapidement dans ce cas-ci. En ce moment, dès que j’ai pris sa bouteille d’eau pour le déposer sur le sol, dès que je l’ai attiré pour qu’il fasse quelques pas pour que je puisse m’exercer également. Je suis bien contente que ses lippes s’étirent pour répondre au mien. Je suis heureuse qu’il ne soit plus ou moins un connard pour présenter ses quelques pas. La musique est entraînante, je l’aime bien, elle est sur répétition, donc je reconnais les quelques couplets qui viennent par la suite. Qu’il se refasse également une tout autre opinion de moi. Qu’il efface de sa mémoire celle qui râle. Tout le monde a le droit être instable émotionnellement, non? Dans mon cas, j’essaie de me rétablir des événements récents. De me reconstruire entièrement.

Ainsi, je me suis installée à ses côtés légèrement en arrière. Je le regarde attentivement même s’il ne fait que s’étirer. Je ne veux pas perdre une miette de ces couplets. Je n’ai pas cru qu’il attendrait une période de la mélodie en perspective. Ça m’a surpris quand il a commencé, mais j’analyse. Tentant de mémoriser ses pas, ses mouvements. Au début, je l’observe avant de finir par suivre ses pas en décalage. Certes, ce n’est pas autant précis que les gestes du loup. C’est comme si je jouais à un just dance et que je devais suivre les pas démontrer à l’écran sauf que cette fois c’est bien réel, cela reste le même principe. Ce n’est pas trop compliqué. Faisable. Il aurait pu continuer, je l’aurais suivi. Il peut même recommencer à sa guise. Dès que je sais où mettre quel pied à tel endroit, l’émotion, l’aura viendra par après. Il faut seulement me laisser le temps d’apprendre et ensuite la comédie viendra. Il s’est arrêté. Ça me laisse amplement le temps de bien cerner et d’attendre que le même moment de la chanson repasse pour le refaire comme il m’a montré. Petit à petit? Il voudrait désormais qu’on continue? Je souris ravi d’entendre ce qu’Adam a pu me dire. « Non, pour le moment ça va. Je suis en décalage, oui, mais j’apprends!» fis-je en ancrant mon regard dans le sien. Qu’est-ce que je pourrais lui dire d’autre? J’aurais pu lui préciser qu’il va falloir qu’il recommence du début pour ne pas me perdre? De toute façon, je ne vois pas l’intérêt de lui dire un commentaire comme celui-ci, car il est assez intelligent pour comprendre cette logique non? D’ailleurs, j’imite ses mouvements mettant davantage de féminité que monsieur ci-présent aurait pu démontrer. « On peut continuer quand tu veux, je te suis Adam.» Je n’attends que la suite se poursuive. Je n’apprécie plus ou moins l’improvisation, je me sens moins à l’aise contrairement à apprendre une chorégraphie.


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Jeu 30 Mai - 12:33


Shut up and dance
Il ne pensait pas que c'était utile de répéter les bases, mais il faut peut-être les rappeler une fois ou deux, pendant que l'on reprend la danse. Lui-même avait dû se le dire encore et toujours, être doué en danse est une chose, mais on peut l'être et pourtant être invisible. Non pas que le fait que la jeune femme restait derrière lui pour l'observer et récréer ses pas la rendait invisible, elle apprenait, c'est normal, tout le monde passe par cette étape, mais il y avait bien un jour où elle allait devoir lui montrer de quoi elle était capable sans lui à côté qui lui montrerait quoi faire. Il l'avait peut-être nargué en lui disant qu'elle n'avait pas le niveau de ses cours, ce qui n'était pas faux en soi, mais elle en était capable d'un sens. Elle avait peut-être l'habitude toujours encrée en elle et c'était rassurant d'un sens. La gnaque était ce qu'il fallait, elle l'avait, et Adam le savait. Sinon elle n'aurait même pas fait le moindre pas dans ce studio. Adam ne travaille pas avec des amateurs. Il prend soit ceux qui ont fait de la danse leur vie, soit ceux qui se sont perdu dans leur vie pour oublier ce passage de leur vie mais souhaite y retourner, il les pousse jusqu'à qu'il s'énerve le plus possible, parce que c'est quand on veut montrer à quelqu'un qu'il a tord que l'on fait de notre mieux. Elle pouvait faire la grimace autant qu'elle voulait pour ses remarques, elle le remerciera un jour. Ce n'était pas comme s'il l'entraînait comme certains feraient, forçant sur les muscles, sur les os comme pour les détruire en disant que c'est pour leur bien, pour être plus flexible. Non, il préférait ne pas la toucher, on sait jamais, Madame la Lionne pouvait se réveiller encore une fois.

« Si tu penses tenir le coup alors, on continue. Si tu as besoin d'une pause, arrête-moi, sinon j'arrêterai pas avant un long moment. Comme ça t'es prévenue. » Il dansait pendant des heures entières après tout, c'était son unique passion, enfin presque... Une de ses passions qu'il pouvait crier sur les toits en tout cas... Les fleurs étaient une chose qu'il aimait pour une raison assez triste pour la plupart des gens de cette terre alors il restait silencieux là-dessus, et les animaux... Il préférait ne jamais en parler. Il perdrait toute crédibilité, et il préférait garder son image intacte si possible. La danse était sa façon d'extérioriser les sentiments d'une façon que beaucoup pouvait comprendre rien qu'en le regardant. C'était une forme d'art que peu maîtrise à la perfection, lui-même n'ayant pas encore atteint la perfection. Il prenait des cours pour ça après tout, pour devenir parfait, et ce n'étaient pas ses idiots de camarades qui allaient le ralentir : ces pitoyables escargots qui se plaignent à la moindre blessure comme une fillette à qui on aurait retiré son jouet, il les jugeait, sans se cacher. Si eux connaissaient la douleur avec une pauvre entorse, qu'est-ce qu'il vivait lui chaque jour ? Peut-être n'endurait-il pas la douleur encore au niveau de certaines femmes comme sa mère l'endurait, mais il se plaçait plutôt haut dans le classement. Au moins avec Jisu derrière lui, il avait pas à entendre une gamine pleurait pour son ongle. C'était déjà ça.

« Oublie pas de boire aussi, on oublie toujours à quel point c'est important. » Le nombre de personne qu'il avait vu en crise de déshydratation, à moitié en train de pleurer comme si c'était la fin, qu'ils allaient mourir aujourd'hui, des insectes. « Oh, j'allais oublier, tu suis, tu apprends encore donc j'y fais pas trop attention pour le moment, mais... Tu peux être aussi douée que tu le penses, si ton charisme ressort pas, ça ne sert à rien. Tu pourrais être seule dans cette salle entourait de personne, pas une seule personne ne te regarderait. » Le chinois s'étira à nouveau, garder ses muscles chauds et prêt à continuer son sport pendant de nombreuses minutes, il n'était pas prêt de s'asseoir. « Le regard est le plus important. Une fois que tu as les pas en tête, oublie pas ça. » Le nombre de talents gâché par une présence si faible, si minime, inexistante, après... Étrangement, Adam ne doutait pas d'elle pour ce point-là, il avait cru voir que madame avait du caractère après tout, il fallait juste qu'elle sache le montrer, comme il faut bien sûr... Et non pas d'une façon trop osée comme faisait certaines. C'est fou ce que certaines ne faisaient pas la différence entre charisme, féminité et obscénité. Et si le danseur leur disait qu'elles pouvaient être sexy sans avoir à montrer ses seins au monde entier, il était vu comme quelqu'un qui les jugeaient sans raison. La génération d'aujourd'hui peut-être. C'était désespérant. Il n'allait pas partout en montrant ses abdos qu'il sache... Notamment, parce qu'il ne peut plus à cause des marques, des hématomes, des bleus, mais aussi parce qu'être sexy ne voulait pas dire montrer son corps. C'était sûrement trop compliqué pour certaines personnes, quel triste monde. Adam préféra ne pas montrer le désespoir qu'il avait en ce monde entier et reprit sa danse en espérant que même s'il n'était pas le meilleur avec les mots, son élève n'allait pas le prendre comme une énième remarque. Il en faisait beaucoup d'accord, parce qu'il avait raison de les faire, il n'allait pas s'acharner sur elle pour aucune raison. 
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Dim 2 Juin - 17:46

(outfits) ~ La danse personnellement est un passe-temps ou un deuxième emploi. L’art a toujours passé en premier. Quand il s’agit de dessiner, tatouer, je suis la première à lever la main pour montrer ce que je suis capable de faire. La danse a fait partie de moi autrefois, mais j’ai dû abandonner pour des raisons personnelles. En fait, j’étais seule, on m’a intégré une bande d’ami que je considérais comme ma famille – alors que cette dernière n’existait pas tellement à mes yeux – donc je leur consacrais tout mon temps libre. J’ai fait un choix. Qui sait, peut-être que j’aurais fait autre chose de ma vie à l’heure qu’il l’est, mais non. Parfois, je regrette mes choix que j’ai faits pour arriver où que j’en suis actuellement. Parfois, je me dis que j’aurais dû rester à l’orphelinat pour avoir une meilleure amie. Parfois, je n’ai aucun remord à ce sujet. Je laisse la vie suivre le courant même si bien souvent je reste sans voix. Même si, on me pousse sur le sol et que je suis incapable de me relever. Vivre est difficile alors que la mort est facile à avoir. Vivre, tout est question de survie et des décisions difficiles qu’on doit faire au courant de notre existence. Tout comme dans ce cas-ci. Adam m’a permis de m’améliorer pour le club de danseuse et je veux lui rendre la pareille, mais j’ignore comment je pourrais lui rendre cet énorme service.

«T’inquiète, je le ferai.» Il danserait donc sans arrêt jusqu’à temps que son corps ne puisse plus tenir debout? Ça m’étonne pas pourquoi il m’a dit de me faire davantage de cardio car Adam a une endurance qui dépasse mon imagination en ce moment. Plus avec son pied qui doit lui faire défaut. Il a mon admiration actuellement. Je ne suis pas du genre à me plaindre que j’ai mal, je suis plutôt le genre à m’en cacher. Comme à l’époque de mon ex-fiancé qui osait parfois utiliser les coups et je m’en cachais aux yeux des autres. Démontrant que je vais bien, prétextant que je n’ai mal nulle part. Puis quand par m’égard quelqu’un me tenait le bras, par exemple, je souriais de plus belle en défaisant gentiment et poliment leur emprise sans moindrement grimacer face à la douleur. Puis honnêtement, j’aime mieux me cacher que d’être une plaie pour qui que ce soit. Je veux être utile, de toute façon je dois être utile pour tout le monde. Je le dois car les gens vont être doux; ce n’est pas la phrase que mon fiancé me disait justement avant qu’il ne tombe malade et qu’il meurt?

Je ne pleurerai pas comme une madeleine si j’ai un quelconque mal quelque part. Ce n’est pas moi de toute façon. Bien souvent on me reproche d’encaisser et de garder cela pour moi. J’encaisse et encore plus avant que finalement je suis incapable d’encaisser. La goutte qui fait déborder le vase lorsque j’ai trop à gérer. Toutefois, une personne me voit comme ça et à chaque fois que je me sens impuissante face à elle. Mon meilleur ami, je ne peux me battre contre lui-même si je le confronte de temps en temps. J’hoche la tête en guise de réponse. Si je me sens épuisée, je vais l’avertir sans problème. Je ne suis pas idiote au point de négliger ma santé pour des pratiques, non? Je le regarde aussitôt s’étirer en me penchant la tête sur le côté. Le charisme. Personnellement, je n’ai pas de charisme comme les vraies vedettes ou une aura qui se dégage comme Adam. Je suis quelqu’un qui tente de s’effacer. Quand je danse, je tente malgré tout de jouer le jeu. Me disant que je suis séduisante, me disant que je suis croqueuse d’homme. Tout le contraire de moi quoi. Je joue, ce n’est pas ça l’art dramatique, non? Cependant, je veux absolument apprendre la danse avant de projeter ce que je dois projeter. Apprendre les pas pour les biens assimiler avant d’être qui que ce soit d’autre. «D’accord! Puis pour le regard, la semaine prochaine quand on se verra, tu vas l’avoir. Je veux seulement apprendre les pas et de pratiquer chez moi. » Pour bien les cerner et de ne pas te décourager davantage, fis-je en finissant ma phrase dans la tête tout en m’étirant les jambes. Je sautille un peu sur place. «C’est bon, je suis prête, loup!»


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Anonymous
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Mar 2 Juil - 23:55


Shut up and dance
S'il s'écoutait, il serait là jusqu'à lendemain, mais il avait d'autres plans elle également sûrement. Pas de boulot, heureusement, mais un bon repos pour une fois dans sa vie, puis peut-être un repas sur le chemin ça serait une bonne idée. Lui demander de ne pas se nourrir, dormir et tout ça juste pour continuer à danser serait inhumain, même pour lui. Alors il allait au moins finir ce qu'il avait commencé. De toute façon, c'était une chose à laquelle il faisait toujours très attention. Tout finir. C'était souvent la raison de ses nuits blanches, des longues nuits d'été passées à regarder le plafond de sa chambre, à s'imaginer entendre la musique et voir de ses propres yeux la danse qu'il devrait faire. Disons que pour tout ça, Adam avait de l'imagination, un peu trop même. Les cernes sous les yeux, il ne les cachait pas toujours, et la plupart du temps, les gens autour de lui savaient que quand il avait atteint ce niveau de fatigue, il était très irritable, il ne fallait pas l'embêter, vraiment pas. Il n'irait pas frapper la personne en face, pour ça, il avait appris à se contrôler, mais la rabaisser jusqu'à l'enterrer avec ses mots pendant toute la journée, ça oui, il le ferait. Presque avec plaisir. Comment dire qu'un jour triste arrivait pour lui bientôt, alors il préférait ne pas être irrité et attristé. S'il pouvait être tout simplement triste, ça au moins il pouvait faire comme à son habitude et le cacher. Il n'avait pas besoin de la pitié des gens, il la haïssait plus que tout au monde. Être un minimum en état était le mieux qu'il pouvait faire pour avoir l'air normal, en état.

Alors une fois qu'il avait l'accord de son "élève" qui l'avait écouté sans râler, il ne sait pas qui il devait remercier pour ça d'ailleurs mais merci, il se permit de finir correctement ses étirements, d'attendre le top départ de la musique, et de reprendre donc les pas un par un, toujours avec son habituel précision même si la fatigue commençait à arriver et la douleur à son pied ne s'était toujours pas tût. Ce n'était pas une raison de ne pas être parfait, de ne pas faire les choses à l'exception qu'il souhaitait pour chacune de ses chorégraphies. S'il voulait en faire son métier, il devait demander le meilleur, faire le meilleur à tout moment. Puis qui serait-il s'il montrait une faiblesse ? Devant elle ? Non, devant un être humain ? Plutôt rire, la dernière fois qu'il a fait ça, c'était pour lui cracher dessus alors les douleurs et les faiblesses restent pour lui et seulement pour lui, si on lui demande, il va bien, juste agacé, comme toujours. Mais ça, c'était de période en période sans cesse, il faut dire qu'Adam n'était pas non plus le jeune homme le plus patient et calme au monde, il avait passé son adolescence entre le bon à essayer de protéger les faibles et le mauvais en utilisant la force et tout ce dont il avait à disposition pour être au-dessus... Où est passé le petit fils de riche qui renié les péquenauds ? Il n'a pas tant que ça changeait à vrai dire. Il reste ici. Toujours aussi hautain devant certains, juste blessé.

Une chorégraphie répétée plusieurs fois pas par pas pour que tout ça rentre dans son cerveau, autant du sien que de celui de la jeune femme, il faut dire que venir sur le moment avec une chorégraphie n'arrivait pour personne. Personne n'avait le don divin de rêver une chorégraphie entière et savoir la refaire en deux secondes, bien sûr que cela prenait du temps et beaucoup de temps même afin que tout soit parfait à la fois pour le chorégraphe et pour les danseurs. Combien de temps cela lui a prit ? Ce n'était pas parfait, mais environ trois quarts d'heure. Il ferait les dernières touches chez lui et lui apprendra les petits changements la prochaine fois, mais pour le début, c'était assez. Elle avait tenu plutôt longtemps pour lui, s'il avait l'envie et le temps, il lui aurait même offert un café. Mais même s'il s'était calmé depuis le début de l'entraînement, il n'en avait pas envie. Il apporterait des boissons pour la prochaine fois et voilà. De toute façon, est-ce qu'elle en avait quelque chose à faire. Il s'arrêta donc quand la musique s'arrêta, sans réellement cacher son souffle légèrement lourd. La fatigue commençait à bien s'installer. « Je pense que ça suffit pour aujourd'hui. Tu peux aller te reposer, avant de faire tes affaires. Je pense qu'il me faut juste quelques minutes pour perfectionner tout ça, on réglera ça la prochaine fois. »

Pour le chinois, bien sûr qu'il savait qu'elle reviendrait. Elle avait de la poigne, de la détermination et était assez têtue pour revenir. Donc il parlait comme si tout était d'une évidence même. Il s'autorisa à prendre deux petites serviettes qu'il mouilla légèrement d'eau pour se rafraîchir le visage et les muscles du cou, lui tendant l'autre de la main qu'il avait de libre. « Bon boulot pour aujourd'hui en tout cas. » Pour aujourd'hui, à préciser. Enfin. Pour la fin. « T'es libre de te plaindre de tout ce que tu veux dehors maintenant. Dit moi quand tu préfères pour la prochaine fois et je me ferais libre. » Et comme ça, tout simplement, il était là à préparer ses affaires pour partir le plus rapidement une fois les quelques améliorations de faites. Mais comme il se faisait tard.... Il fallait mieux être prévenant.
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Shin Jisu
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À Jeju depuis le : 13/01/2019
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Les amours : Un homme que j'ai jamais cru tomber amoureuse
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Shin Jisu
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Keep calm and work hard
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Mer 10 Juil - 22:23

(outfits) ~ Je m’étire également comme lui. M’étirant les bras, bougeant la nuque pour me réchauffer davantage. La chanson recommence, je sautille un peu sur place pour rester active puis il s’est mis à bouger. Je bouge, je tente de me souvenir de ses gestes même si c’est légèrement décalé. Je tente de tout faire les pas comme LUI me l’a montré. Certes, ce n’est pas autant précis qu’Adam, mais cela reste néanmoins une première fois qu’on fait cette chorégraphie. Je suis plutôt contente de faire différent que tout le temps lui faire des laps dance pour tenter d’être davantage sensuelle et sexy selon ses indications. Parfois c’était bizarre de le voir faire des mouvements aussi érotiquement qu’une vraie danseuse érotique pouvait faire. C’en était plutôt troublant, cependant c’est grâce à lui que je me suis améliorée depuis mes débuts. Faisant rentrer de plus en plus d’argents dans ce club. Parfois on me réclame pour que je sois leur danseuse privée. Si je peux me sentir utile et être bénéfique pour les chiffres d’affaires, soit, me dis-je.

Intéressant, fascinant. Je trouve cela davantage divertissant que les danses sexy. Danser de la sorte me fait rallumer une certaine chaleur en moi que je n’ai pas ressenti depuis bien longtemps. Je me rappelle comment que je pouvais danser dans le studio de danse. Lorsque mes parents étaient présents, je pouvais rester des heures incalculables avant de m’y résigner de rentrer chez moi et aller dans les bras de Morphée. Toutefois, cette passion s’était rapidement changée en responsabilité quand ceux qui m’avaient adopté étaient régulièrement absents. Manquant de plus en plus fréquemment mes séances de pratiques pour devenir un adulte. Quatorze ans seulement il a fallu que j’abandonne tout pour m’occuper d’une maison. Me nourrir et faire le ménage même si je recevais un peu d’argent de poches pour vivre normalement. Ce n’était pas normal pour une adolescente de vivre seule. J’avais une bande d’amis, même si on pouvait la considérer non fréquentable, elle me gardait nettement dans le droit chemin. Si au moins c’était réellement ça. Je n’ai rien dit par rapport à mes activités extra-scolaire. Préférant être en leur compagnie que de vivre dans la solitude. Préférant quand j’y pense retourner en orphelinat que de vivre ce que j’avais subi. Un moment que je regrette dans ma vie de ne pas retourner où ma sœur m’attendait mon retour sagement.

Comment resurgir de tes pensées quand un mec passe devant tes yeux. J’ai eu une fixation sur ses mouvements que je suivais automatiquement sans me rendre compte. Puis, il m’a fait réaliser que la chanson est finie. Je dépose mes mains sur mes hanches en reprenant mon souffle. Oui, je suis essoufflée beaucoup plus que l’homme qui est avec moi dans ce studio. Je ne le cache pas, j’ai besoin d’exercice encore plus. Il va falloir aller chercher mon endurance de l’époque pour tenir encore plus longtemps sans tomber dans les vapes. Je me dirige vers mon sac quand on me tend une serviette humide. Je la prends avec plaisir afin de la tapoter dans mon visage et dans mon cou plus particulièrement. J’ai la gorge sèche. Impossible de lui répondre alors que je le fais d’un simple hochement de tête. Allant officiellement à mon sac pour prendre ma bouteille d’eau. Je ferme les yeux comment que cela apaise ma déshydratation. Comme si je n’ai pas bu depuis une éternité. Comme si je suis dans un désert et que je viens tout juste de trouver une oasis pour m’y abreuver. Putain que c’est agréable de boire quelque chose de fraîche. Je le vois du coin de l’oeil prendre tranquillement ses affaires pour quitter le studio. Je finis par reprendre mon souffle. «Merci pour le compliment et pour la séance...» Je m’accroupis sentant légèrement mes cuisses en feu dû à l’effort que j’ai pu faire il y a quelques minutes à peine pour regarder mon portable avant de le serrer dans mes poches. Je souris, amusée, parce qu’il vient tout juste de dire à propos de râlement. Non, je ne ferai pas ça, je me suis amusée comme lorsque j’étais adolescente. Il m’a fait grave plaisir en me faisant apprendre une chorégraphie que de danser de manière sensuelle. « Même jour, même heure, ça te dit ? » Je me lève en mettant mon sac sur mes épaules. « Je vais te rendre la serviette toute propre à ce moment-là, d’accord ? Repose toi-bien et merci Adam !» Je me penche à sa direction avant d’aller vers la porte en prenant tous mes affaires et observant du regard si je n’ai rien oublié. Une bonne douche s’impose ainsi qu’une bouchée sur le chemin. C’est sûr que les bras de Morphée vont devenir invitant dès que je vais me poser sur mes oreillers. J’ai déjà hâte.


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