challenge accepted + seo jun 191211064108775501
01. le forum a fêté fête ses 1 an le 15 avril ! bon anniversaire Sunbeams !
02.Nouvel event "Labyrinthe" en cours n'hésitez pas à participer ! La maison hantée est encore disponible ce mois-ci également pour les plus vaillants d'entre nous !
03. la 20ème version du forum est enfin là alors allez vite la commenter!
04.Découvrez les nouveaux groupes des Akma et des Juje !
05. votez sur les top-sites et donnez nous du love !
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

 :: (( flood and games )) :: les archives :: rp/event Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
challenge accepted + seo jun
Anonymous
Invité
Invité



Jeu 19 Avr - 15:35




❛❛ LA VIE EST TROP COURTE POUR PASSER SON TEMPS À AVOIR LA HAINE

outfit + Hani.
Il y a des reflets dans ses cheveux et des bancs de pèlerins à nageoires qui lui traversent le regard. Elle a l'air sereine, et sa poitrine lente, la combattive silencieuse, dans le doux cahotement des poumons, du thorax, des cages oxygénées, ne se soulève pas. Parce qu'il ne se passe rien. Elle ne pense à rien d'autre qu'aux rotations des roues sur le sol goudronné. Ce n'est pas de la morgue. Ce n'est pas de la superbe. C'est de la curiosité.. C'est le désir de découvrir quelque chose qu'elle n'avait pas encore expérimenté. Sa tête était vaste et poreuse, un globe de verre, un cosmos immergé et un petit étang aux eaux stagnantes où la cervelle macérait dans les idées bleues. Elle tiqua doucement de l'oeil droit, du sourcil gauche ; pris de ces minuscules gestes à fleur de peau, et sans odeur, et sans impact, et si cliniques qu'on ne les voit pas.

Hani, elle regardait Seo Jun, un livre ouvert sur les genoux. Ça lui arrivait souvent, ces derniers temps, trainer près du skate park, calée dans un coin, comme si elle n'avait rien de mieux à faire ailleurs. Depuis ce jour où elle lui avait demandée: tu ne voudrais pas être mon professeur? Pour apprendre à glisser sur le bitume comme elle le faisait sur les flots, pour incessamment découvrir quelque chose de nouveau.

Mais avec Jun, c'était particulier, il y avait de la méfiance  qui planait autour de lui comme une vieille alliée. Et Hani, elle y était habituée, parce qu'elle avait ce je ne sais trop quoi de particulier, cette drôle de singularité avec laquelle elle avait évoluée, certitude des sentiments de son entourage dont découlait une spontanéité que beaucoup assimilaient à de l'étrangeté. Et Hani, elle n'ignorait pas les foisons de rumeurs dont elle faisait l'objet. Certaines, complètement farfelues la feraient presque rire. D'autres, narquoises, pernicieux ragots aux accents de vérité colportés par quelques jaloux entachent sa réputation ; elle n'y prête pas plus d'attention pour autant. En revanche, ce sont les racontars des hommes observateurs, amitiés datant des bacs à sables, émergeant enfin des bas fonds qui l'inquiètent. On raconte, suppose, imagine tant de chose au sujet de l'enfant des eaux. Des suppositions qui parfois, n'était pas si fausse. Parce qu'à Jeju, l'étrange se mélange au réel, et ce bien souvent qu'on ne le croirait.

— uh? .

Mais Hani, elle redresse son nez lorsqu'elle voit des chaussures s'arrêter à ses pieds. Souriant au jeune homme qui l'observait de sa position surélevée.

— T'en as déjà marre?

(c) SIAL ; icons sial


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Sam 21 Avr - 12:19




❛❛ LA VIE EST TROP COURTE POUR PASSER SON TEMPS À AVOIR LA HAINE

Le bruit des roues sur l’asphalte comme une berceuse pour ses sens confus. Le bruit des roues sur le bitume et l’air frais de ce début de soirée tandis qu’il roule. Roule, roule, roule. Oublie. Oublie ses nerfs un peu à vif, et l’handicap de son esprit. Incapable d’expliquer quoi que ce soit. Incapable et détraqué depuis quelques temps. Des larmes quand il devrait vouloir rire, un sourire déplacé alors que tout porte à baisser la tête et à exprimer un peu de compassion. Détraqué. Et en échappatoire, son skate, ses genoux qui s’écorche parfois à travers son jean quand tout lui échappe. Et lui qui remonte encore sur sa planche, qui reprend ses mouvements. Mouvements maîtrisés. Millimétrés. Jun s’envolait parfois. La planche dans ses mains, la souplesse certaine. Il bondissait. S’envolait. Semblait vouloir toucher le ciel. Avant de retomber gracieusement. Tel un chat. Silencieux. Certains enfants de l’orphelinat le comparaient parfois à un chat. Celui de Kwangmin. Chat noir. Silencieux. Observant. Peu tactile. Ne se laissant approcher que quand il le voulait. Un petit avait même ajouté que son compagnon lui avait passé un collier autour du cou. Il en avait échappé un sourire. L’anneau autour de son cou comme une évidence. Les gestes d’un chat, et la même méfiance féline.

Même maintenant. Surtout maintenant. Parce qu’elle était là. Hani. Elle s’était présentée ainsi. Était rentré dans son univers, à la bordure, son regard sur ses gestes, songeuse. Elle était souvent là le soir quand il venait au parc pour rouler. Quand il n’y avait plus grand monde et que le monde justement semblait être à portée de mains. Au début, silencieuse, elle était venue une fois, lui demander de lui apprendre. Il avait haussé un sourcil Seo Jun. Il avait ri aussi. Sans lui donner de réponse. Il n’était pas à l’aise le jeune homme. Pas à l’aise avec ses propres sentiments. Pas assez tranquille dans son propre corps pour accepter d’autres personnes autour de lui. Trop souvent des instants de faiblesse pour laisser les autres dans sa bulle. Mais elle était restée. Patiente. Assez pour qu’il se fasse à sa présence. Assez pour qu’elle devienne un élément connu dans son univers. Assez pour qu’il redevienne à l’aise, les chutes moins fréquentes, les genoux moins écorchés. Peu habitué à être sous les feux des protecteurs. Ce n’était pas comme si elle observait les moindres de ses faits et gestes Hani. Non. Elle était juste là. Vacant à ses propres occupations. Sans s’imposer. Présence tranquille.

« T'en as déjà marre? » Il s’était approché d’elle, en silence. Pas souple. Démarche féline. Et c’était un mouvement de tête qui avait répondu à sa question. Avant qu’il ne tende son skate. Décidant de répondre finalement à sa demande. Sans trop savoir pourquoi aujourd’hui. « Essaye. » Plus un ordre, qu’une proposition, la voix basse comme toujours, presque un murmure. Et pourtant. Aucune animosité. Rien si ce n’est cette lueur légère dans sa voix, cette hésitation accoutumée.

(c) SIAL ; icons faxhoin & skatevibe


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Dim 22 Avr - 16:17




❛❛ LA VIE EST TROP COURTE POUR PASSER SON TEMPS À AVOIR LA HAINE

outfit + Ah - peut-être était ce là tout ce dont elle avait besoin. Juste cette exigence à mi chemin entre la réserve et l'indifférence, échappée de la bouche d'un homme - de cet homme. Juste cette ébauche de confiance un rien flagrante qui étire le coin de ses lèvres haut, haut, vers le ciel - juste cette ligne franchit entre résignation et acceptation avec toute la force de sa sincérité.  Peut être était ce là tout ce qu'elle avait attendu, peut être n'était-ce là qu'un miracle nouvellement survenu.

— pour de vrai ?

Un rire après, elle se redressa, et ce fut comme si le soleil tentait de lui brûler les épaules et ses paupières pourtant grande ouverte – il y avait quelque chose d'intrusif dans la chaleur qu'elle renvoyait, il y avait quelque chose d'enfantin dans cette manie de se contenter de rien, et elle avait le soleil sur sa langue et qui battait entre ses côtes. Elle regarda Seo Jun. Il était toujours hésitant, son regard aurait pu trancher le ciel. Il la tranchait. Elle se saisit alors de sa planche, se perchant dessus comme elle l'avait si souvent vu faire, affichant une moue concentrée. Le pétillement de son iris éclate une dernière fois dans ces milliers de chocs de malice avant de s'allonger, enthousiaste presque, attentif sûrement.

— Ok c'est sans doute pas aussi simple que ce que je pensais.

Parce qu'elle n'y avait sans doute pas crut Hani, à ce que Seo Jun lui entre-ouvre une porte. A ce qu'il la laisse fouler un bout de son monde. Elle qui s'était toujours tenu en marge de son territoire, qui y exerçait à peine son droit de regard. Droit de l'observer de loin, mais pas trop. Droit d'être attentive à tout et à rien, mais pas trop. Parce qu'il ne faudrait pas le rendre encore plus mal à l'aise, mieux valait être discrète, au seuil de l'invisible. Et puis ce n'était pas si terrible, si au final il y avait ce pas entre eux, l'amorce d'un quelque chose qui découlerait vers du mieux. Et sans doute que ça lui suffit Hani, parce qu'elle rit. Même lorsqu'elle glisse de la planche et tombe sur ses fesses. Même lorsqu'elle se redresse et épouste son jean plein de poussière.

— Je crois qu'il va falloir que tu m'expliques deux trois choses.

(c) SIAL ; icons sial


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Dim 22 Avr - 20:05




❛❛ LA VIE EST TROP COURTE POUR PASSER SON TEMPS À AVOIR LA HAINE

La proposition hésitante entre ses lèvres. L’idée de faire un effort. Premier pas. Tremblant. Ses sentiments à peine exprimés. Comme toujours. Mais la planche tendue. Et aucune autre incertitude. « Pour de vrai ? » Haussement d’épaule en écho à sa question. Deux pas en arrière pour la laisser se relever et rentrer dans sa bulle. Il roulait avant même d’avoir dix ans. Il roulait sur le macadam, l’avait rencontré trop de fois pour ne pas savoir se relever. Il maîtrisait cette partie de son monde. Et il la laissait, Hani, rentrer dans celui-ci. Observatrice qui devient actrice, tandis qu’il s’éloigne un peu, laisse tomber le rôle d’acteur principal. Meneur. Guide. Il la laissait monter sur la planche, une esquisse de geste pour la retenir si elle tombait. Mais elle avait un équilibre solide. Funambule agile, et la main de Jun retombait contre son flanc, presque trop subtile pour qu’on remarque la gentillesse dans ce geste avorté. « Ok c'est sans doute pas aussi simple que ce que je pensais. » Esquisse de sourire qui s’effondre dans une grimace tandis que Seojun la laissait se concentrer. Essayer. La chute en finalité quelques mètres plus loin. Sur les fesses, un éclat de rire sur les lèvres de la jeune femme, une étincelle d’inquiétude vite disparue dans le regard de Jun, tandis qu’il s’approche.

« Je crois qu'il va falloir que tu m'expliques deux trois choses. » Haussement d’épaule encore. Il s’approche, les mains dans les poches. Nonchalance naturelle. Un regard perçant comme pour s’assurer qu’elle n’a rien tandis qu’il bloque son skate du pied, le rattrape dans sa main. Habitude réconfortante, son trésor en main. Compagnon qui le suit depuis si longtemps déjà. « C’est comme voler. » Explication bancale, il repose le skate au sol. Et dans une maladresse certaine, il lui tend une main, l’aide à remonter dessus. Main moite, les contacts le gène. Tellement. Il marche devant elle, sans se retourner, juste pour lui donner de l’élan. Toujours mieux que de la pousser la main contre son dos, il n’aurait pas pu. « Le regard devant toi … » Lui il regarde le ciel souvent. Le point qu’il veut atteindre quand il saute, s’envole. Même s’il est encore trop tôt pour qu’Hani décolle. Comme un oisillon, elle peine à étendre ses ailes, l’envie pourtant de voler autant que lui, de rouler sur les vents de la liberté. « Garde ton équilibre. » Comme un murmure, une dernière poussée sur sa main, et il la lâche. La laissant le dépasser tandis qu’il la regarde, son regard dans son dos, espérant qu’elle tienne un peu mieux. Mauvais professeur. Mauvais parleur.


(c) SIAL ; icons faxhoin & skatevibe


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Lun 23 Avr - 16:12




❛❛ LA VIE EST TROP COURTE POUR PASSER SON TEMPS À AVOIR LA HAINE

outfit + À l’eau, Hani n’était plus rien. Elle n’était que le va-et-vient de ses jambes, la rotation de ses bras, la fréquence de sa respiration. Elle n’était plus que le roulis tendre de l’eau sur sa peau, le froid délicat dans ses pores, le sel frémissant à ses oreilles. Il n’y avait plus à paraître des pieds à la tête, il fallait simplement nager, effectuer des mouvements réguliers, étirer son corps comme une liane et inspirer, expirer. Inspirer, expirer.
Hani était une inspiration, une expiration, et c’était tout.

Dans les flots marins, le monde n'était plus aussi complexe, il semblait ne jamais dépasser le flux et le reflux de l'écume,  ne pas excéder le mouvement des vagues à sa surface. Tout était plus simple.  A chaque fois qu'elle s'allongeait sur sa planche,  ses pensées s'ordonnaient, les  choix se simplifiaient alors que l’oxygène se raréfiait et les réponses arrivaient avec la nouvelle bouffée d’air. Quand elle surfait, accompagnait les vagues, le vent sifflant à ses oreilles, dans la violence d'un mouvement, dans l'intempérance de leurs ruptures, Hani volait, elle flottait entre deux mondes, entre réel et mensonge.

— Equilibre, regarder devant...

Et c'était à se demander.
C'était à se demander si voler et chuter n'était pas semblables dans cette cage de béton. C'était là la question posée au coeur de son silence  alors que son regard oscillait entre le profil de Seo Jun et l'horizon. Parce que la ville avait toujours eut ce côté étourdissant pour elle, une palette d'émotion, d'angoisse, d'euphorie et de frustration. La ville était bruyante et épuisante là où l'océan n'était que calme et extinction. Il y a cette pensée qui glisse dans son esprit lorsque la gêne du jeune homme soulève une nouvelle fois son estomac, sournoise, insidieuse, et elle n'a que l'envie de serrer sa main plus fort encore, que le désir de lui souffler les mots pansements, ceux dont elle se nourrissait étant enfant. Mais lorsque ses doigts s'échappent, l'abandonnant à son équilibre précaire et à sa propre galère, ses pensées s'éboule et elle ne devient plus que ça, la course d'une planche sur l'asphalte.
Une ligne droite.

— ça marche !

Hani, qui se redresse pour lever deux doigts victorieux vers son professeur improvisé. Hani qui aurait sans doute mieux fait de se souvenir que Seo Jun lui même avait exigé qu'elle regarde "droit devant", qu'elle se concentre. Hani qui se fait surprendre par une perte de niveau, qui à nouveau trébuche et chute, qui d'un bon se lève pour rattraper la planche avant qu'elle ne file vers les groupes voisins en retenant une grimace inconfortable.

— encore une fois?

Et peut être qu'elle arriverait à voler cette fois.

(c) SIAL ; icons sial


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: