Plus fort que la maladie

Ce matin là, Mei Lin elle aurait dut s’écouter et rester dans son lit. Elle s’était réveillée nauséeuse et frissonnante mais têtue et décidée à ne pas écouter Bobo qui disait qu’elle n’était qu’une faible, elle avait prit la décision d’aller au lycée quand même. Elle allait être forte, ce n’était que passager. Pourtant quand, dans la matinée, elle se rendit compte qu’elle ne pouvait même plus suivre ses cours, elle décida d’elle-même d’aller à l’infirmerie pendant la pause. La lycéenne essayait de faire abstraction de Bobo qui lui disait, pour changer, des mots plus méchants les uns que les autres. De toute façon, elle était bien trop dans le coltard pour vraiment en tenir compte.

Sans tenir vraiment compte de ce que lui disait l’infirmier, elle s’allongea dans un des lits de la pièce, se roulant en boule. Elle ne se rendit même pas compte qu’il prenait sa température, ni même qu’il lui disait qu’elle avait de la fièvre. Elle voulait juste dormir et ne plus entendre les mots de Bobo. Elle voulait que cette sensation de nausée parte. Elle voulait son jumeau parce que lui, il prendrait soin d’elle.

« Je veux Bo Lan. »

Sa voix était plaintive alors qu’elle réclamait son jumeau à l’infirmier, mais elle ne sut même pas s’il l’avait entendu. Tout ce que la chinoise savait c’était qu’à certains moments elle se sentait lucide, d’autres pas du tout. Elle comatait, dormait sans dormir. Finalement, la porte de l’infirmerie s’ouvrit et elle reconnut la voix de son jumeau. Dès qu’elle reconnut son visage, la lycéenne se leva pour se réfugier contre lui, pour se sentir protégée et d’une toute petite voix, elle le supplia.

« Je veux rentrer. »

Elle se sentait vraiment idiote de ne pas être restée chez eux ce matin-là, d’avoir fait la fière et de devoir obligé son jumeau à quitter les cours plus tôt pour l’accompagner à la maison, leurs parents ne pouvant pas se libérer, pour changer. Silencieuse, elle le suivit jusqu’à l’extérieur, pour attendre leur chauffeur. À chaque pas, Mei Lin se sentait un peu plus nauséeuse mais elle ne le montra pas à son jumeau. Hors de question de l’inquiéter, et ça, même si Bobo arrêtait pas de lui dire qu’elle était aussi pâle que lui, digne d’un fantôme. Elle devait attendre d’être à la maison avant de craquer.