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It is not a dream ft iris
Anonymous
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Mer 13 Fév - 14:10

It is not a dream


au temple sincheon, le 13.02.2019.
(vêtements)


Le temple sincheon… Elle ne s’y était pas rendue depuis un sacré bout de temps. Mi Joo n’avait jamais étéune bien piètre croyante… Néanmoins, suite aux récents événements qui avaient encore touché l’île, le doute s’imposait de plus belle. En octobre dernier, elle avait évité la catastrophe dans un bel hasard de circonstances… Plus récemment, des phénomènes paranormaux s’étaient produits dans la ville. Cette fois-ci, elle avait été témoins de choses invraisemblables… Des gens qui perdaient la raison, qui devenaient violents, comme possédés… ? Était-ce réellement l’œuvre d’esprits maléfiques ? Cette île était truffée de ces choses que le plus commun des mortels ne pouvaient pressentir ? Faisait-elle encore bien de vivre dans cet endroit ? Avec toutes ces interrogations pour lui saper le moral, la belle avait tenu à se rendre jusqu’au temple pour s’imprégner de la quiétude et de l’ambiance toute particulière et unique, qui habitait ces lieux. Prier, ne lui ferait pas le moindre mal… Se retrouver seule face à elle-même, dans un silence religieux, avait quelque chose d’apaisant… D’ordinaire, elle n’appréciait pas trop la solitude ou même le silence. Mais pour une fois, elle se plaisait à rester immobile de longues heures, à juste écouter les chants et les mélodies relaxantes pour soulager ses maux et son être tout entier.

Après tout ce temps passé en compagnie des moines, la jeune femme fut amenée à se relever, les jambes engourdies par le manque de mouvements. Son intérêt se porta naturellement vers la mer, visible depuis les larges structures ouvertes de ce domaine religieux. Un chemin en pavés anguleux serpentait jusqu’à la plage la plus proche, qu’elle se permit de découvrir, sereinement. Elle ne s’imaginait pas faire une rencontre plus qu’une autre… Du moins, la silhouette d’un homme qu’elle jurait reconnaître au loin, ne tarda pas à attirer son attention. Dans le doute, la jeune femme se rapprocha sans faire de bruit. Au fur et à mesure de ses pas, une étrange boule se contracta à l’intérieur de son ventre. Une forme d’anxiété du fait qu’elle s’assurait chaque seconde un peu plus, que ses doutes étaient bien fondés. Cet homme n’était autre que Iris. Ce même Iris, qui avait eu un enfant avec sa cousine. Ce même Iris à qui elle avait envoyé ses vœux, le mois dernier… Ce n’était donc pas une illusion. Leur chemin avait fini par se recroiser après tout ce temps… D'un geste maladroit, elle ramena son épais son manteau contre elle, s'exprimant d'une voix éraillée. « Iris, c’est bien toi ? » Malgré les circonstances, Mi Joo ne se révéla pas tant surprise de le voir là, seul, à observer les vagues. Son cœur battait désormais à cent à l’heure, mais elle était heureuse de le revoir. Un sourire vint étirer ses lippes lorsqu’elle prit place à ses côtés, dans une position similaire à la sienne, face à la mer.



Featuring : @na iris

gabi le loup
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Anonymous
Invité
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Dim 31 Mar - 16:29
(it is not a dream)

ootd ♬ Les mois défilés et avec eux, les températures ne cessent de grimper. Avec eux, mon mental qui se détériore également. Plus l’été approche, plus les souvenirs d’Eunha me hantent. Je la vois de plus en plus fréquemment, que ce soit en plein milieu de la nuit ou pendant que je travaille, elle apparaît. Quand elle se sent clémente, ce ne sont que des flashs et des souvenirs qui me reviennent et que j’arrive à faire disparaître en me concentrant sur autre chose - en général, en appelant Yura ou m’occupant d’un élève en particulier. Quand elle l’est moins, je la vois se matérialiser devant mes yeux et c’est la crise de panique qui s’en suit. Je n’arrive plus à respirer, mes mains tremblent, j’ai des sueurs froides...et ça dure depuis maintenant deux semaines. De quoi devenir fou.

En me réveillant ce matin, je la sentais déjà près de moi. La vieille je l’avais vu. L’avant-veille également. Je ne pouvais pas supporter un troisième jour d’affilés : à voir ses cheveux et vêtements trempés, sa peau pâle et ses yeux tristes. En quelques secondes, j’étais sorti de mon lit pour me prendre une douche, m’habiller en quatrième vitesse avant de partir vers le seul endroit que je connaissais comme étant un refuge : le temple de Sincheon.

Les histoires de yoghwis, j’y avais toujours cru. Mais ce n’est pas pour autant que j’avais été un croyant exemplaire : bien loin de là d’ailleurs, je n’étais pas religieux pour un sous et je ne le suis toujours pas. Mais je savais qu’ici, Eunha ne pourrait pas m’atteindre et je pourrais avoir mon petit instant de paix. J’étais resté peut-être trente minutes à l’intérieure du temple, à prier. Ou plus précisément, à me vider la tête, laissant le bruit de la nature prendre le dessus sur mes pensées. Étrangement, ce n’était pas le bruit de la brise ou le miaulement des chats aux alentours qui me calmait. Non, pour moi, c’était le bruit des vagues frappant contre les rochers. Alors après ces longues minutes passées dans le temple, je m’étais rendu sur le bord de mer pour observer l’océan de plus près.

Ca faisait maintenant un bon moment que j’observais l’horizon, quand une voix me sortit de mes pensées. Une voix que je ne connaissais que trop bien, tant elle m’avait aidé dans une période plus que sombre de ma vie. Je fis rapidement volte face, la boule au ventre, alors que mes yeux se posent sur la jeune femme que je n’ai pas vu depuis un bon moment. Et à vrai dire, je ne sais pas comment réagir en cet instant. Les mots ne me viennent pas, et les gestes encore moins. Je reste un peu con, à la fixer avec la bouche entrouverte, comme si j’avais vu un mirage.

Je me reprends après quelques instants, me raclant un peu la gorge. “Salut, Mijoo.” Elle vient se mettre à mes côtés et même si je continue de l’observer pour quelques instants, je finis par porter mon regard sur la mer à nouveau. “Ca faisait longtemps…” Et que dire de plus? “La nouvelle année se passe bien pour toi?” Je n’ai pas la moindre idée de pourquoi cela est ma première question, mais tant pis. Je laisse ensuite le silence s’installer entre nous, seul le bruit des vagues se faisant encore entendre.
© patr.onus
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