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suffer the children ((ahra&yeorim&eunjung)
Shim Eun Jung
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À Jeju depuis le : 23/07/2019
Wons : 9434
Messages : 124
Pouvoir : -
Malédiction : la hantise d'un fantôme : elle a croisé son regard, l'a photographié, puis l'a vu exploser. ne l'a même pas prévenu. n'a jamais tendu la main. maintenant, ahsan, gueule déchirée, larmes aux coins des yeux, ne la lâche plus.
Âge : 26 ans bientôt.
Métier /études : photographe de guerre en arrêt prolongé (voire éternel). compense en bossant pour des magazines d'horoscope et de porno. parfois photographe.
Les amours : le coeur qui s'affole un peu quand elle la voit. c'est sûrement la fatigue.
Logement : jeju.
Célébrité : jung krystal
Situation rp : fermé.
Doublons : aucun
Shim Eun Jung
maudit à jamais« cheonyan »
maudit à jamais
« cheonyan »



Sam 31 Aoû - 21:27
suffer the children

Les cigarettes s’enchaînent et s’alignent sur le petit muret, s’éclairant une à une pour suivre les habitations en bord de mer. Dix-neuf heures viennent juste de taper, le soleil s’éclipse avec lenteur derrière la végétation qui borde le port et celui-ci ouvre ses activités nocturnes aux touristes. Engourdie par sa torpeur, Eunjung attend, les jambes pendant du muret de pierre, l’heure du rendez-vous. Ahra a dit dix-neuf heures trente, mais c’est depuis dix-sept heures que les Vogue défilent entre ses doigts et que la journée indifférente passe par-dessus ses épaules. A ses côtés, la bouteille d’eau qu’elle a achetée en arrivant est déjà écoulée et cache une bouteille de vin rouge – du bon cette fois. Elle y a mis l’effort.

Pourtant, Dieu sait qu’elle y va à reculons. La perspective de socialiser avec des inconnus l’effraie. L’exercice s’est complexifié depuis son retour en Corée du Sud, a fortiori maintenant que sa compagnie quotidienne ne sait articuler que des gémissements sans âme. Je vois quelqu’un, avait-elle glissé à Ahra dans le vent, priant pour que l’aînée ne pose pas plus de questions. Celle-ci avait dodeliné de la tête, d’un côté à l’autre, cette manière bien personnelle qu’elle avait de rester évasive sur ses intentions et pensées. Finalement, songe Eunjung après coup, rien n’avait plus desservi sa cause que cette excuse et elle n’avait, pour toute conquête, qu’un fantôme à la mâchoire arrachée et au nez tranché en deux dans son placard. « Mais t’inquiète, rien de formel », l’avait plus tard rassurée la concernée par message. « C’est juste un très bon ami. Vous vous entendriez bien. C’est tout. » Alors Eunjung l’avait pris comme ça : l’occasion de rencontrer un très bon ami de sa meilleure amie. C’est tout.

Ce soir, elle se redresse sans trop savoir à quoi s’attendre. Ses pieds la portent jusqu’au quartier résidentiel de Seogwipo, sac de courses en baluchon sur l’épaule et veste en jean froissée dans la main qui la tient. Comme d’habitude, le quartier observe un calme exemplaire : les fêtards ne sont pas encore sortis et les familles s’affairent à passer à table. Pas l’ombre dudit ami d’Ahra. Coup d’œil à sa montre : l’écran pété indique 19h34. Le porche de l’habitation se profile et la jeune femme ralentit inconsciemment la cadence. Au pied de l’immeuble, une personne attend. La photographe marque un premier temps d’arrêt, nerveuse malgré elle, avant de se ressaisir. C’est hyper con. T’as déjà socialisé sobre. Tu sais faire. Elle s’efforce de réprimer ses inquiétudes à mesure que ses pieds la rapprochent de l’entrée du bâtiment. Une soirée. L’équivalent de quelques heures à peine, simplifiées par Ahra qui leur fournirait tous les sujets de conversation dont elle et l’inconnu auraient besoin. Pas de quoi s’angoisser.

Absolument rien.

Six minutes de retard lorsqu’elle monte la première, puis la deuxième marche du porche de la résidence et se retrouve à côté de l’homme, qui n’a pas bougé. « Bonsoir », qu’elle marmonne à peine, envoyant de sa main libre un message à Ahra pour la prévenir. Elle sonne ensuite à l’interphone, se place juste devant la caméra. Puis attend. Attend encore, jusqu’à ce que l’interphone lui indique une absence de réponse. A côté d’elle, l’homme n’a pas bougé. Elle l’imite, se tient toute droite, bras ballants. Surveille du coin de l’œil sa main droite – pas de mouvement vers l’interphone. « C’est pour Ahra ? » tente-t-elle alors. Son menton accompagne ses mots et elle redresse la tête en direction du jeune homme. De ses mains repliées, calleuses, jusqu’à son visage ovale, ses traits tirés, ses yeux d’aigle. Il n’y a qu’une fraction de secondes entre le moment où elle s’interroge et celui où elle le reconnaît. Son cœur semble s’arrêter un tout petit peu plus longtemps.

Le visage semble appartenir à un autre monde. Un monde coincé entre son quotidien aux retrouvailles et rencontres multiples, mais attendues, prévisibles, et celui qui l’enchaînait à un mort. Une espèce de dimension parallèle qui réunissait les deux, où la mort et les étreintes se côtoyaient sans qu’elle ne se pose de questions. Yeorim est revenu de loin, lui aussi. Elle pensait l’avoir abandonné entre ses dimensions.

Elle laisse ses yeux retomber contre l’interphone après trop longtemps – elle espère que le jeune homme n’aura pas eu le temps de la voir le fixer, avec son indécence inconsciente et son choc incontrôlé. Elle a envie de dire quelque chose, de prendre congé avant qu’il ne puisse la remarquer elle ; trop tard : sa bouche est devenue trop sèche pour qu’elle puisse articuler quoi que ce soit, et ses pieds sont trop fermement ancrés dans le sol pour la laisser quitter les lieux. Le pire se matérialise déjà dans son esprit, et elle ne peut que réaliser avec impuissance qu’elle n’a plus aucun contrôle sur la suite de la soirée.
@Yeom Ah Ra @Cho Yeo Rim (c) noctae
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