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acatelepsy ((seojun))
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Mer 18 Avr - 17:40
seojun x kwangmin
acatelepsy


Le quotidien, la routine bien encrée dans les os. Le confort familier d’un matelas un peu usé, les draps qui offrent une protection contre le monde extérieur, une chaleur enveloppante qui donne envie d’y rester pas cette journée de congé. Encore un peu, encore quelques minutes à se prélasser, refusant d’admettre le réveil qui se trace peu à peu derrière tes paupières closes. Pas encore prêt, le déni des tâches à accomplir pendant que Seojun est à son travail. Depuis le temps, tu ne te rends même plus compte à quelle heure il quitte le lit, te rendormant dès qu’il éteint la sonnerie de son alarme pour débuter sa journée. Il y a des moments où vos horaires coïncident, d’autres non, et c’est ce qui forme la dynamique de votre relation. Les différences marquées, pourtant la fin est toujours la même. Toute tracée, qui attend, qui vous lie silencieusement depuis les dernières années. Le déni du jour s’étire encore un peu, assez pour que tu finisses par accepter le fait que tu ne replongeras pas dans le sommeil et tu te confonds dans ta pénitence.

Étirant tes muscles, le bâillement qui accompagne la gestuelle à presque t’en décrocher la mâchoire, il te faut ouvrir les yeux pour te rendre compte qu’il y a quelque chose qui cloche. Tu ne portes pas de lunettes, tu n’en as jamais eu besoin, mais ta vision parfaite est éclipsée de moitié par un champ de vision à demi diminué. Tu clignes des yeux, plusieurs fois, l’insistance grimpante avant de venir les frotter de tes poings. Ça ne change rien, sourcils qui se froncent sans comprendre, te convaincant que ça devrait te passer. Qui sait, peut-être un défaut de démarrage au saut du lit – pas assez optimiste pour croire que ce n’est rien, trop aisément angoissé pour accepter de laisser ton imagination vagabonder.

Ça va passer, que tu te dis en débutant ta routine dans la salle de bain. Ça va passer, que tu te dis en te faisant un thé. Ça va passer, que tu te répètes pour la centième fois en triant la lessive.

Sauf que ça ne passe pas, ça ne revient pas. Tu essaies tout pendant tes heures de solitude. Tu tentes une sieste, de stimuler cet œil défaillant, des recherches sur le web. Rien. Le même problème qui persiste et trop de coin de murs déjà pris dans l’épaule. Ton tibia commence déjà à te détester également de se prendre la moitié des meubles parce que tu n’arrives plus à calculer la distance exacte qui t’en sépare. Malgré tout, tu vaques à tes occupations entre le ménage, la lessive et la cuisine, tu fais comme si tout allait pour le mieux malgré le manque de franc succès que cela connait. Le stress finit par avoir raison de toi, laissant ton visage retomber dans la masse de vêtements propres que tu as déposée sur la table afin de procéder à son pliage, grognement qui t’échappe. Il faudrait peut-être que tu songes à consulter, peut-être n’est-ce rien de bien important.

Il y a le risque que ce soit grave, que le monde avec une vision enviable soit achevé. Une fin tragique pour l’histoire de ton œil gauche, une abomination, une perte irritable. D’un coup, tu relèves la tête lorsque tu entends la porte d’entrée s’ouvrir, retournant à ton occupation, en te gardant actif, en camouflant cette inquiétude qui te ronge l’esprit. Nouveau t-shirt de sagement plié sur le côté, tu te rends compte que tu n’as pas été fidèle à tes habitudes envahissantes, que tu n'as pas envoyé un seul message texte de la journée contrairement à ce malin plaisir que tu prends à lui pourrir son téléphone de trucs inutiles – autant lui que vos six enfants orphelins. « Hey, bonne journée Honey ? » Appellation douce, manque de transparence qui devient un peu opaque par désir de ne pas l’affoler inutilement. Piètre menteur, exécrable cachotier, cette parure ne tiendra que peu de temps avant de tomber d’un coup sec. Déjà la trahison se lit sur ton visage, coins des lèvres tirés vers le bas parce que ça ne va pas, parce que tu te fais du sang d’encre à ne pas comprendre ce qui se passe. Et si tu faisais une infection oculaire qui a mené à ce résultat sans que tu ne captes les signes avant coureur ? Esprit à vif, tu cherches, tu fouilles les récents événements en ne remarquant pas que tu as cessé de rabattre les manches d’un chandail.

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Mer 18 Avr - 21:50
seojun x kwangmin
acatelepsy


Le quotidien rassurant. Des horaires parfois changeants, mais une routine. Installée. Plaisante. Le réveil qui sonne, et sa main qui l’éteint. Automatisme. Contre lui, il y a Kwangmin qui dort encore. En proie aux griffes de Morphée. Et sur les lèvres de Seojun il y a un fin sourire, presque invisible tandis qu’il s’extirpe des draps, de ses bras, un baiser léger, papillon sur la tempe de celui qui partage sa vie. Ils n’ont pas forcément les mêmes horaires, ont appris à faire avec. Ce n’est pas comme si Jun pouvait supporter de rester avec quelqu’un tout le temps. Il avait encore ses moments. Ces moments. Loup solitaire. Même son étincelle de tendresse n’avait su le changer. Il a parfois besoin de s’éloigner. Mais il revient toujours. Une promesse non dite entre eux. Mais respectée. Il reviendra toujours. Petit déjeuner dans la cuisine, la tasse de café, noir, trop amer, contre ses lèvres dans l’espoir de mieux se réveiller. C’est la douche qui finira de le ramener du monde des rêves. Le reste n’est que brouillard. Il va au travail en skate, un parcours habituel, troque son sweat contre la tenue du diner et finit par commencer son service et les longues heures qu’il impose. Brouillard rassurant. Il sait se montrer efficace. Il a appris sur le tas avec des assiettes cassées au début. Il a appris, et maintenant les gestes sont automatiques. Ancrés dans sa tête. Sourire commercial, les autres, leurs orphelins sont déjà venus une fois avec Kwangmin, juste pour le voir sourire, être social. Ils ont eu de quoi rire. Sourire commercial, apposé, il sert sans fioriture. Pas le serveur dont on se souviendra. Et les heures passent. Il ne travaille que du midi ce jour là. Et lorsque seize heures sonnent, que les cafés et muffins ont remplacés les plats du jour, salades et autres plats, il s’éclipse, une dernière salutation pour le patron qui le congédie d’un ‘à demain' bourru.

Sauf que lorsqu’il rentre, dans ses habitudes, il y a quelque chose qui cloche. Comme un manque et tout manque de s’effondrer. Au début il a du mal à comprendre Seo Jun. Ce qui le dérange. L’embête. Il enlève ses chaussures comme à son habitude, sa planche de skate, celle qu’il a depuis une dizaine d’année bientôt contre le mur dans le couloir dans l’entrée. Et puis il comprend. Ce qui le dérange c’est ce silence. Depuis ce matin déjà. Absence de messages pour le moins insistant. Mais qu’il regarde toujours d’un air tendre. Absence de la voix de Kwangmin, alors qu’il a ouvert la porte, et qu’on l’entend toujours dans l’appartement. Inquiétude. De celle qui lui prend là dans le creux de son ventre, et Jun, il craint toujours le pire. Il a des souvenirs. Trop récent. Pas assez vieux pour ne pas l’inquiéter. Des souvenirs. De son compagnon en pleurs. De ses crises. De ses hurlements. De sa respiration qui se coupait dans l’angoisse. Il se souvient. Ça aussi c’est ancré dans sa tête. Alors il s’inquiète. Il est à rien de la panique, ses mains déjà moites, ses poings qui se serrent. « Hey, bonne journée Honey ? » Respiration hachée de son côté, son cœur qui se calme tandis qu’il voit Kwangmin, dans le séjour, en train de s’occuper du linge.

« Minimoy. » L’appellation est douce. Plus qu’on ne le croirait. Un début de sourire sur ses lèvres tandis qu’il s’approche, souplesse dans ses pas. Sauf que son regard s’arrête sur ce sourire qu’il comptait embrasser. Sourire qui sonne faux, et l’inquiétude qui revient au galop. Et cette envie de pleurer, ou de rire, il n’en sait rien, qu’il retient maladroitement. Ses sentiments, ses émotions sont emmêlés depuis quelques temps. Plus que d’habitude. Il ne sait plus ce qu’il ressent. Encore moins l’exprimer. Moins qu’avant. Sauf que là. C’est de l’inquiétude. De celle qui voile ses yeux, tandis qu’une de ses mains se pose contre la joue de Kwangmin, geste rare, hésitant de sa part, lui qui ne supporte que peu le contact. « Min ? » Il y a une hésitation dans sa voix. La crainte de voir quelque chose se briser. Sans qu’il ne sache quoi. La crainte de voir son étincelle arrêter de briller. Submergée parce ce qu’il y a à l’intérieur de ce petit corps. La crainte vivante et tenace. Celles qu’il lui rappelle qu’il a toujours préféré être seul, de peur de perdre les gens. Mais non. Non. Kwangmin et lui c’est pour l’éternité. Et l’anneau encore autour de son cou, apposé contre sa peau lui rappelle. Lui donnant un semblant de calme dans cette nervosité palpable.


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Jeu 19 Avr - 15:58
seojun x kwangmin
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Inutile de l’affoler, de l’entrainer dans tes inquiétudes démesurées, lui qui en a déjà assez sur la conscience. Ça ne te regarde que toi, tes problèmes personnels que tu dois gérer sans que l’on te tienne la main pour te tirer dans la bonne direction. On ne fait pas ça avec toi, le contraire plus souvent réaliste. Il y a le surnom, celui qu’il t’afflige en raison de la nette différence de taille qui s’est marquée entre vous deux avec les années. Surnom doux, réconfortant, chaleureux. De ceux qui remplissent le cœur, qui le réchauffe d’un coup, mais pas aujourd’hui. Tu l’entends sans l’assimiler, plongé dans tes affaires à essayer tant bien que mal de jouer un rôle. Piètre acteur, les émotions trop à découvert. Il y a ce contact contre ta joue qui te prend par surprise, sursaut qui hérisse l’échine pour ne pas l’avoir vu venir. Angle mort. L’inattendue qui devient réconfort, pressant un peu ta joue contre sa main en retour, mais tes traits ne mentent pas. Ça, tu le sais, tu le sens ce sourire qui ne veut pas se former, se fondant dans son parfait opposé. « Mh ? » Tentative de faire comme si tout va bien, que tout est normal. Que ce n’est qu’un petit coup de déprime saisonnière qui fait un bref passage. Le truc qui arrive à tout le monde, même aux meilleurs, même à toi.

Le regard qui se lève, la tête qui tourne juste un peu trop, juste assez pour qu’il entre dans ce champ raccourci qui te ronge de l’intérieur. Traits tirés, mélancolie évidente. « Junnie… » Manque de surnoms personnalisés, de ceux qui font que les gens grimacent quand tu les prononces. Ce n’est pas fait exprès, sauf que ton cerveau ne fonctionne plus adéquatement, énergie focalisée sur cette angoisse que tu sens te prendre à la gorge en croisant ses yeux. Dramatique, ce n’est peut-être rien, mais tu ne peux empêcher cette voix intérieure qui se dit que ça ne peut être que le début d’une longue liste de problèmes à venir.

Et ça te fait peur.

Geste sans hésitation, tu te lèves pour le serrer dans tes bras, pour trouver sa chaleur qui porte un baume sur tes craintes, qui vient les engourdir sans parvenir à les taire complètement. Lui qui n’aime pourtant pas les contacts physiques, tu le lui imposes par égoïsme, par nécessité. Montagne crée à partir d’un vulgaire caillou, tu tentes de te dire que tu exagères, que tout rentrera dans l’ordre très bientôt. Personne ne devient subitement borgne d’un œil sans qu’il y ait de cause. « Depuis ce matin, je… » Individu loquace qui cherche ses mots, qui ne trouve plus vers où aller. Perdu. Tes doigts s’agrippent, s’accrochent à son vêtement, maltraitant le tissu. Tu te tais, un peu, cherchant réconfort contre sa personne après ces dernières heures cloitré à l’intérieur alors que tu avais tant d’autres tâches à accomplir. Désemparé devant cette réalité, l’étreinte qui se fait moins insistante, reculant en nouant une main dans la sienne. Besoin de sentir qu’il est là, d’adoucir ton stress palpable, tu retrouves son regard en relevant légèrement le menton. La seconde main, celle libre, remonte vers ton visage pour agiter les doigts au niveau de cette zone aveugle, pressant finalement contre le haut de ta pommette avant de fournir une explication à ton comportement. « Je vois rien de ce côté. »

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Dim 22 Avr - 19:02
seojun x kwangmin
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Il le connaissait par cœur. Vivait avec lui depuis toujours ou presque. Alors il le connaissait. Tellement. Ses mimiques. Ses sourires. Ses regards. Et Jun aimait à penser que Kwangmin n’avait plus de secret pour lui. Il le connaissait. Assez pour savoir que quelque chose n’allait pas. Assez pour que son cœur s’affole dans sa cage thoracique. Prison pour l’organe agité. Comme un oiseau battant des ailes vainement dans sa cage. Son cœur agité qui voyait bien. Ce début de sourire faux déjà prêt à finir dans le décor. Dans le mur le plus proche. Alors comme une violence contre sa propre nature, son inquiétude presque palpable le faisant agir différemment, Seojun avait posé sa main contre la joue de Kwangmin. Un éclat de douleur quant à ce sursaut qu’il avait eu. Mais son sourire était revenu, léger, timide, quasi-invisible quand son compagnon s’était lové contre sa main, comme un chaton ronronnant. Il cherchait l’assurance dans le regard de Kwangmin. L’assurance que tout allait bien malgré ce sourire un peu bancal. Juste une mauvaise journée. Il pouvait gérer ça encore. Ils avaient appris à deux. À gérer. Support de l’autre, toujours là pour l’autre. « Junnie… » Mais y’avait cette mélancolie dans les yeux de Kwangmin. Il y avait ce manque de lumière autour de lui. La simplicité dans ses mots qui l’effrayait. Et il y avait au fond de Jun quelque chose d’ignoble qui lui rongeait les sens tandis qu’il pensait déjà au pire.

Et si la main contre la joue du garçon s’était déjà révélée être un effort de la part de Jun. Il ne put éviter son corps de se figer. Rigide. Dans cette étreinte que lui imposait Kwangmin. Ce n’était pas contre lui. Jamais. Juste. Seojun, il savait pas. Y faire. Avec son corps. Avec les autres. Encore moins dès qu’il s’agissait d’étreintes, de caresses, de câlins. Il savait pas. Et c’était presque maladroitement, totalement, qu’il avait passé ses bras autour de lui, le serrant délicatement contre son corps. La peur de le casser. De se casser aussi. Deux âmes en porcelaine. Fragilisées. Des fissures sur leur carcasse. « Depuis ce matin, je… » Fissure dans sa voix aussi. Et les mains de Seojun qui se serraient un peu plus maladroitement autour de Kwangmin, en écho à ses mains qui s’agrippaient à son sweat à la recherche d’un réconfort qu’il peinait à lui offrir. L’écouter ? Oui toujours. Agir ? Consoler ? Réconforter ? Il ne savait pas. Donnait à peine de sa présence, outre son épaule. Et même quand il s’était reculé, il avait laissé sa main à Kwangmin, l’assurance qu’il était là. « Je vois rien de ce côté. » Et cette main, il l’avait serrée. Plus fort. Son souffle coupé. Presque choqué. Un rire nerveux entre ses lèvres. Décalage de ses sentiments au mauvais moment. Un rire étouffé, tandis que son regard se pointait, plantait, dans celui du plus âgé, presque incrédule. « Quoi ? » Voix qui grince. Cassée. Fissurée. Et ses doigts, presque animés d’une volonté propre, qui remonte du côté du visage, que lui a désigné Kwangmin, cherchant la blague. L’arnaque. Sauf qu’il y en avait pas. Et l’œil de son compagnon ne suivait pas le mouvement de ses doigts. « Tu as appelé le médecin ? » Maîtrise des sentiments. Ou absence d’émotion dans sa voix. C’était facile pour lui de ne pas flancher. De se montrer fort. Alors qu’intérieurement c’était la panique. « Mal à la tête ? C’est peut-être une migraine ? Non ? » Et dans la voix basse de Seojun, il y avait cette hésitation. Cette supplication. Qu’il lui confirme que ce n’était pas grave. La panique de le voir devenir aveugle. De le perdre un peu. De ne savoir le rattraper, le retenir dans sa propre angoisse.


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Dim 22 Avr - 23:30
seojun x kwangmin
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Réconfort cherché contre le creux de sa main, il n’y a pourtant rien pour empêcher cette inquiétude marquée qui fait s’affoler ton cœur dans une pulsation rythmée et marquée. Perdu, brouillard épais par rapport à l’origine de ta situation, tu ne sais quoi penser de ce qui t’arrive, sautant immédiatement vers les pires scénarios sans aspirer à tenter le positivisme. Encré dans ce sentiment de désespoir, tu t’efforces de trouver une pointe de consolation dans ses bras, la rigidité de ton partenaire ne passant pas inaperçue. Il n’est pas doué sur le plan relationnel, sur ce qui touche les contacts physiques, sur tout ce qui implique des marques d’affection. Tu le sais, tu le comprends maintenant, après tout ce temps à avoir remis son amour pour toi en question. Tu sais que tu en demandes plus qu’il ne peut fournir sans pour autant que cela te rende malheureux, ayant appris à apprécier ses démonstrations lorsqu’elles se présentent. Entre cette main contre ta joue et le retour d’étreinte, il te faudrait presque te sentir choyé si ce n’était de cette angoisse qui te ronge de l’intérieur, qui fait trembler tes doigts cramponnés à son haut. Sa présence suffit généralement à apaiser tes songes sombres. En temps normal, tu ne te laisses pas abattre au premier tournant, mais cette fois-ci c’est différent. C’est pesant de vivre une contrainte physique soudaine, comme si une partie de tes sens venait de t’être dérobé et tu crains de ne plus jamais en reprendre possession. À vingt ans, tu ne t’imaginais pas affronter le quotidien en compagnie d’un certain handicape.

Alors, tu finis par l’exposer ton problème, ton tracas depuis le saut du lit. Cette différence marquée dans ton quotidien qui t’a mené à rester cloitré dans votre appartement dans une décision contraire à tes habitudes. Pendant un instant, tu as cette impression néfaste qu’il ne te croit pas, te poussant à mordiller dans ta lèvre inférieure dans une expression nerveuse. Tu ne lui mens pas, tu ne le fais pas. Il teste néanmoins tes dires, angle mort visé pour chercher une réaction spontanée qui ne vient pas.  Davantage stressé que Seojun, il pense mieux que tu ne l’as fait au cours des dernières heures, hochant la tête à la négative en guise de réponse. « Non… Je devrais le faire demain, tu crois ? » Incertitude peu familière, tu n’es pas celui qui vit des problèmes sur un plan plus global, tu es plus souvent celui qui cherche à fournir des solutions. Les rôles inversés apportent un élément de plus à ton être paumé entre deux vagues, fouillant son regard afin d’y dénicher une bouée de sauvetage. « Non. Non, ça va. Je ne fais pas de fièvre ni rien non plus, c'est vraiment le seul truc qui cloche. » Sa main prisonnière subit ta nervosité, écrasée malencontreusement entre tes doigts crispés. Certes, il y a des possibilités que tu ne souhaites pas évoqués à voix haute, la gêne marquant cette idée de fouiller votre mémoire sur un plan plus intime même si tu es à peu près certain que tu n’aurais pas oublié un accident incluant ton œil et des fluides.

Ce n’est probablement qu’un truc passager, rien de foncièrement important. Par contre, il t’est difficile de nier la cruelle réalité que perdre la moitié de sa vision n’a certainement rien de très normal ou banal. Tu finis par secouer la tête, te détachant complètement de ton amoureux en prenant un grand respire pour calmer tes nerfs. Passer à autre chose te semble préférable, mieux que de continuer à te morfondre sur l’horreur du moment. Tu retournes donc à la lessive qu’il te faut finir de plier avant de la ranger, incapable d’exprimer le même bonheur que celui qui te hante habituellement. « T’as une idée de ce que tu voudrais manger ? » L’enthousiasme absent malgré ton effort de le faire transparaitre dans ta voix, tu ne vois pourtant pas l’intérêt d’essayer de faire croire que ça ne te pèse pas sur les épaules au point de t’en couper l’appétit complètement. Ironiquement, tu as surtout besoin d’être rassuré par la seule personne qui en est incapable, pour qui cela dépasse ses compétences sociales et c’est bien l’une des rares fois que tu le regrettes. Rien à voir avec votre relation, il s’agit davantage de cet aspect précis qui t’afflige cette claque à la gueule dans un moment où tu aurais bien besoin d’une chose que Jun ne sait pas exprimer et tu le savais bien avant que vous ne soyez ensemble. Bien avant que vous ne soyez même amis. Un soupire t’échappe malgré toi, les poings retombant contre la table alors que tu tiens encore une paire de jean entre tes doigts. Toi et jouer la comédie, vous ne faites pas bon ménage et il t’est impossible de changer d’attitude même pour trois minutes. « Ça t’ennuie si je retourne faire une sieste ? » Parce que tu espères encore que de retourner dormir une vingtaine de minutes fera magiquement disparaitre ton problème comme si l’on rebootait un simple ordinateur.

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Jeu 26 Avr - 15:45
seojun x kwangmin
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Angoisse. Ça bourdonnait dans sa tête. Mélange d’émotions sur lequel il n’avait pas voix au chapitre. Les paroles de Kwangmin comme une bombe dans le silence. Echo d’un rire presque hystérique qui pointe d’abord sur ses lèvres. Rire nerveux bien vite étouffé, muselé quand la réalisation se fait. Voix qui grince, la torpeur presque douloureuse, et sa main qui se fait curieuse, cherchant la blague, la plaisanterie. L’arnaque. Sauf qu’il n’y a rien de tout ça. Et la réalisation se fait encore plus douloureuse. Constat implacable et cette envie de le prendre dans ses bras, sans pouvoir le faire. Parce qu’il n’y arrive pas. Parce que ça bloque. Parce que ce n’est pas lui. Alors dans ce côté stoïque qui lui est propre, ses yeux pourtant allumés de feux inquiets, il le questionne. Le médecin d’abord. Même s’ils sont indépendants, Seo Jun sans doute plus que Kwangmin, il ne peut s’empêcher de vouloir l’avis d’un médecin. Quelqu’un pour les rassurer. Quelqu’un pour dire c’est pas grave. Et rallumer son étincelle, si terne. « Non… je devrais le faire demain, tu crois ? » Hochement de tête incertain. La panique qui continue de courir le long de ses veines, et un gémissement retenu entre ses lèvres. « Demain … Oui … Si ça ne change pas. » Si. Seojun il veut que demain tout aille bien. Que demain Kwangmin se réveille avec un sourire et lui annonce que tout va bien. Que c’était la fatigué, des migraines, des mots de tête. Qu’importe. Il veut juste qu’il brille de nouveau ce petit bout d’homme. Pas qu’il vive dans la peur.

Rappel furieux des instants post-angoisse. De ces moments où il n’arrive qu’à offrir une étreinte maladroite à Kwangmin et quelques mots rassurants malhabilement dit. Et comme d’habitude. Il se sent dépassé. Bredouillant des questions, tentatives d’explication. « Non. Non, ça va. Je ne fais pas de fièvre ni rien non plus, c'est vraiment le seul truc qui cloche. » Ce n’est pas rassurant. Il ne trouve pas ça rassurant. Et sa main dans celle de Kwangmin pulse sous ses doigts, tandis qu’il la serre, ses doigts crispés, cherchant un réconfort qu’il peine à lui donner. Presque mal d’être ce qu’il est à cet instant précis. Parce que Jun, il n’a que des moments à lui donner, sa présence, sa main dans la sienne. Et il sait pertinemment que ce n’est pas assez. Il le sait. Même si Kwangmin s’en contente. Ce n’est jamais assez. Et il s’en veut. Son cœur se serrait d’ailleurs violemment. Tandis que le plus âgé des deux s’éloignait, sa main relâchant la sienne. Angoisse sourde. Il a l’impression qu’il lui échappe. Cherchant à se confondre dans la normalité de leur couple. Il le regardait, planté là au milieu du salon, à finir sa lessive. Parlant du repas, un faux air enthousiaste qui ne lui allait pas. « T’as une idée de ce que tu voudrais manger ? » Mouvement de tête négatif. Sa voix était comme bloquée dans sa gorge face à cette mauvaise comédie, son regard posé sur Kwangmin à la recherche de quelque chose. Pour le rassurer. Mais il ne l’avait pas.

Et soudainement ce manque d’affectivité, son alexithymie pesait dans l’histoire. Trop. Soupir. Soupir blessant de la part de Kwangmin, tandis que de son côté Jun baissait la tête. Compréhensif. Mais blessé. Ses poings qui cognent sourdement contre la table, et Jun qui accusait. Accusait ses propres faiblesses, conscient qu’il ne pouvait pas offrir ce dont Kwangmin avait besoin. « Ça t’ennuie si je retourne faire une sieste ? » Nouveau mouvement négatif de la tête, il savait bien que son compagnon cherchait une échappatoire. Fuite compréhensible. « Tu veux … » Sa voix qui s’élève comme un murmure avant de retomber aussi platement. Et Seojun qui agit enfin. Sa main qui s’enroulait délicate autour du poignet de Kwangmin, le forçant à se relever avant qu’il ne s’installe, s’allonge, sur le canapé, le plus petit contre lui, les bras de Jun maladroitement passés autour de sa taille. Pour le garder contre lui. « Reste là un peu. » Murmure dans ses cheveux, tandis qu’il serre un peu plus ses bras, dans un effort gauche, mais important. « Ça va aller. » Il n’y croit pas Jun. Pessimiste. Il s’inquiète tellement. L’angoisse sourde qui bat contre ses tympans. Mais il ne voulait pas que Kwangmin panique, s’étiole à cause de ses peurs entre ses doigts sans qu’il ne puisse le rattraper.

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Dim 6 Mai - 6:17
seojun x kwangmin
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Peur au ventre. Des craintes, des angoisses. Des éléments inconnus qui s’ajoutent inlassablement au fond de ta tête malgré ta lutte pour te convaincre que demain ira mieux, que tout reviendra dans l’ordre comme avant, comme si ce bref moment n’avait jamais existé. Tu n’y parviens pas, pas même la promesse de contacter un médecin demain si rien ne change puisque tu n’as pas de piste à offrir quant à l’origine de ce problème. Rien de plus qu’un haussement d’épaule, qu’une confidence que rien de différent s’est produit dans ton quotidien pour en arriver là. Ayant tes propres frayeurs, tu les transposes involontairement à Jun, lui causant du tracas inutile, le forçant à porter une part de ce qui te pèse et tu n’aimes pas ça. Tu n’aimes pas partager tes maux sur un plan affectif, tu ne veux pas qu’on porte la croix avec toi. Hochement de tête final quant au sujet du médecin, tu te résous à cette idée de franchir ce pas si demain rien ne va mieux, quitte à devoir arriver avec un peu de retard au boulot. Il est trop tard pour ne pas l’inquiéter et tu te maudis pour ne pas savoir mieux jouer la comédie, pour être incapable de lui faire croire que la vie suit son chemin sans laisser miroiter l’ombre de tes soucis. Tu apportes des soucis supplémentaires dont il n’a pas besoin et ça te rend coupable, culpabilité brûlante.

Il te faut surtout prendre sur toi, te calmer. Respirer. Ne pas céder à cette panique qui essaie de surgir, trouvant réconfort dans ses bras. C’est là que tu te sens le mieux quand le monde s’en prend à toi, quand les jours sont plus noirs et que les nuages gris refusent de se laisser balayer par le vent. Une rassurance précieuse, une chaleur douce et agréable. Même après quatre ans, tu pourrais encore passer des heures contre lui sans te lasser, les marques affectives plus souvent abrégées par Jun que l’inverse puisque lui ne les affectionne pas autant. Cette fois-ci existe dans les exceptions, te détachant de sa présence, libérant ensuite sa main dans une vague tentative de retourner à tes tâches ménagères, de reprendre ta vie normale, de mettre de côté ce problème difficile à ignorer puisqu’il est persistant dans ton pauvre champ de vision. La lessive ne dévoile aucune motivation dans ton désir de reprendre un élan de normalité, de mettre de côté cet état dépressif qui te ronge de l’intérieur devant l’incompréhension de la situation. La tentative de retour au quotidien est pathétique, plus misérable que crédible et tu abandonnes vite cette ignoble espoir de prendre sur toi. Inapte à la comédie. Un manque de force pour lutter contre ces émotions qui tirent le coin de tes lèvres vers le sol, gravité trop forte pour tes muscles. Demande afin de partir t’isoler, de te tourner vers le lit pour t’y cacher l’espace de quelques heures encore, de t’y terrer en espérant que ton problème se dissipe. Il y a un déni qui accompagne ta question, moue tirant immédiatement tes lèvres alors qu’il vient se saisir de ton poignet pour te forcer dans son mouvement.

Légère surprise, peu habitué à ce que ce soit Seojun qui initie les contacts. Ça n’a rien pour te déplaire, bien au contraire. Trouvant vite une position confortable dans laquelle te lover contre lui, ses bras à ta taille comme une ceinture t’empêchant de prendre la fuite. Baume au cœur, tu fermes les yeux en écartant tes tracas pour te concentrer sur l’instant présent rare. Du moins, tu fais de ton mieux pour y parvenir, mais l’inquiétude est trop grande pour être chassée de tes pensées. «  Et si ça ne revient pas ? » Implication que tu redoutes cette possibilité plausible. Certes, ce n’est pas la fin du monde que de perdre la vision d’un seul œil, mais il y a nombre de désavantage qui s’en accompagne et tu redoutes que les choses fassent un effet d’avalanche allant drastiquement vers la pire à une vitesse fulgurante. « Parle-moi d’autres choses, s’il-te-plait. » Ta voix se brise sur la fin, cassure nette et franche qui te fait remonter une main à ton visage pour te frotter le nez d’un geste gêné. Occuper ton esprit vers un autre sujet te pairait une solution simple et possiblement efficace, probablement préférable à celle de rechercher l’isolation avec risque de tomber dans les vieilles habitudes de panique. Impression de faire une montagne avec rien, du drame sur des broutilles qui te fera sentir bien niais dans un avenir rapproché – ou du moins tu espères malgré tout ce qui se profile comme scénario catastrophe.
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