01. le forum a fêté fête ses 1 an le 15 avril ! bon anniversaire Sunbeams ! ♡
02.Nouvel event "Labyrinthe" en cours n'hésitez pas à participer ! La maison hantée est encore disponible ce mois-ci également pour les plus vaillants d'entre nous !
03. la 20ème version du forum est enfin là alors allez vite la commenter!
04.Découvrez les nouveaux groupes des Akma et des Juje !
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Trois ans. Ça fait trois ans jour pour jour qu’elle a reçu ce fameux colis. Ce colis étrange aux premiers abords mais qui s’est avéré être un cadeau. De remerciement. Un cadeau qui l’a ému, touché, et qui n’a fait que confirmer ce qu’elle a toujours pensé de cet étranger, à la main chaude et accueillante. Elle se souvient encore, comme si c’était hier. Elle se souvient de cette folle course dans ce centre, à fuir des autres, des policiers plus précisément, essayant de l’aider du mieux qu’elle peut. Elle se souvient encore de chaque trait de son visage, de ce sourire bienveillant qu’il lui avait accordé et de sa fuite soudaine juste après l’avoir aidé. Elle se souvient de tout, de chaque petit détail. En même temps ce n’est pas quelque chose qui arrive souvent, ce n’est pas un évènement commun. Surtout pas à son âge, elle qui était si jeune. Elle l’est encore, mais moins qu’avant. Les années sont passées mais le souvenir est resté. Elle l’a même dessiné, pour ne jamais oublier. Il faut dire qu’elle aime dessiner Bo Yeong et qu’elle dessine tout ce qui lui plait et la marque, par crainte peut-être de perdre un jour la mémoire. Conservé dans un tiroir scellé, chaque année, elle se remémore son visage et prend son cadeau, sourire aux lèvres, pour, encore une fois, ne pas oublier. Ce n’est pas souvent que Bo Yeong aide quelqu’un. Ce sont plus les autres qui lui viennent en aide, se sentant terriblement inefficace et un poids pour l’humanité. Mais ce jour-là, ça a été différent. Pour la première fois de sa vie elle s’était sentie indispensable, utile. Il lui avait apporté quelque chose, inconsciemment et indirectement, qu’elle n’a jamais, depuis, eu l’occasion de retrouver. Elle aimerait tellement revoir, un jour, cet homme, pour le remercier comme il l’a fait et en apprendre davantage sur lui. Mais elle sait que c’est impossible, du moins elle n’a pas l’espoir de pouvoir croiser à nouveau son chemin, même si lui y est parvenu. Elle ne sait comment il a fait pour savoir qui elle était, mais il l’a retrouvé. C’est tout.
Parfois le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s’y attend pas.
Fermant le tiroir avec une certaine nostalgie, après s’être remémorée ces quelques souvenirs, la jeune fille se décide à aller prendre l’air, et profiter du beau temps qui règne sur l’île, parce qu’elle en a besoin et qui sait, peut-être que son chemin croisera le sien. Elle sourit, prend son carnet de dessins et s’en va marcher, sans but, sans savoir où elle va, laissant juste ses pas la guider vers une destination. Il y a beaucoup de monde, ce qu’elle n’aime pas vraiment. Elle n’aime pas la foule. Elle se sent souvent oppressée, et craint que quelqu’un survienne, comme ça, la prenne, et la frappe. C’est son quotidien à l’école et parfois même à l’extérieur. Et puis elle se sent juger, épier, a l’impression qu’on se moque d’elle, par un simple regard. C’est stupide, elle le sait mais c’est sa réalité. Elle tente donc de s’éloigner un peu de la foule, pour rejoindre les petites ruelles, beaucoup plus calmes et plus jolies. Et c’est en marchant, tout droit, que face à elle . . . Elle tombe sur lui. Cet homme. Ce visage qu’elle reconnait immédiatement. Il n’a pas changé. Elle s’arrête de marcher. Se frotte plusieurs fois les yeux pour être certaine de bien le voir et que ce n’est pas une illusion. Mais non, il est bien là. Cet homme d’il y a trois ans. « Ça fait longtemps » dit-elle spontanément, tandis que ses lèvres s’étirent dans un grand sourire. Elle qui ne pensait jamais le retrouver, finalement tout est possible même les choses les plus improbables.
Iryon se tient assis, le dos appuyé sur l'une des poutres extérieures de sa maison traditionnelle, un pied dans le vide, et une tasse entre ses doigts. Tasse remplie de café fumant ; une habitude qu'iryon a pris depuis l'héritage de ce hanok. Hanok qui appartient à sa défunte mère. Dans ses songes, le jeune homme profite de la petite brise matinale, qui caresse son visage, et file dans ses mèches de cheveux. Un moment de paix, avant de commencer sa journée mouvementée. Iryon n'a jamais été libre, réellement. Toujours à chercher plus loin dans ses délits, toujours poursuivis pour ses fautes passées. Le décoloré doit observer, se méfier et fuir, dès qu'il est persuadé que c'est mauvais pour lui. Quelquefois, il aimerait que ça s'arrête, il aimerait se poser, être comme tous ses gens heureux, de vivre avec un emploi stable et une famille. Néanmoins, iryon se connait. Il s'ennuierait de cette vie paisible, sans souci. Il chercherait à trouver cette adrénaline, cette drogue qui lui prouve qu'il est bien encore en vie. Et il y a quelques années de ça, ça a failli s'arrêter pour lui. Une fuite de la part de ses clients, une course poursuite jusqu'à arriver dans les toilettes pour dames, d'un centre commercial. Pendant quelques minutes, iryon a bien cru que c'était la fin. Seulement, elle était là. Une âme innocente, si adorable avec lui. Elle l'a aidé, bien plus qu'elle pourrait le croire. Après plus d'un an, de recherche et d'observation sur la jeune demoiselle, iryon lui a offert un cadeau pour la remercier. Il ne sait pas si elle a fait le rapprochement, cependant il se souvient encore de son prénom ; Boyeong.
Iryon arpente les ruelles, lugubres et même plus fortunées, faisant ses ventes. Il n'est jamais au même point de rendez-vous. D'ailleurs, le jeune homme bouge, sans cesse. Lui-même vient à ses clients. Son erreur passée aurait pu lui coûter cher. Il restait trop repérable aux yeux des flics. « ça fait longtemps » Une voix féminine interrompt la marche du jeune homme. Qu'est-ce qu'une demoiselle fait dans une ruelle de la sorte ? Son visage se redresse un peu plus pour apercevoir son interlocutrice. Iryon reste abasourdi, quelques instants ; puis il jette un coup d'œil derrière lui, comme pour s'assurer que la lycéenne s'exprime bien envers lui, et non à un autre. Les yeux du décoloré se posent de nouveau sur la jeune femme souriante, restant muet. Plusieurs questions viennent à lui, des émotions se disputent pour prendre place dans son esprit. Mais seule, la confusion règne. Iryon est déstabilisé face à Boyeong. Comment arrive-t-elle à faire ça ? Il finit bien vite par se racler la gorge, reprenant contenance. « Qu'est-ce que tu fais là, Boyeong ? c'est dangereux. » dit-il de sa voix grave, un ton froid, émettant une légère inquiétude, qui semble peu audible. Même s'ils ne se sont rencontrés qu'une seule fois, iryon a ce sentiment. L’inquiétude qu'il puisse arriver quelque chose à boyeong. Après l'avoir observé, iryon s'en est pris d'affection pour cette demoiselle. il veut protéger boyeong. Cet être si pur, si innocent. iryon s'approche de Boyeong. C'est bien elle. Même visage, mais peut-être un peu plus fin, plus femme. En trois ans, l'adolescente a changé. « Tu ne devrais pas te promener dans ce genre de ruelle.. Viens » surenchérit-il, toujours avec cette même tonalité, alors que ses doigts se glissent dans ceux de la jeune femme, pour trouver la sortie de cette rue.
Elle ne sait elle-même pas ce qu’elle fait là. Elle est juste là, se tenant debout, face à homme qu’elle n’a pas vu depuis des années et qu’elle n’a croisé qu’une seule fois dans sa vie. Mais ce n’est pas parce qu’elle l’a croisé une fois qu’elle ne se souvient plus de lui, bien au contraire. Tous les souvenirs sont encore bien chauds dans son esprit, parce que ce n’est pas possible d’oublier un tel homme. Et elle est heureuse de savoir qu’il ne l’a pas oublié non plus, puisqu’il semble surpris de la voir, son visage reflétant son étonnement. Mais elle n’a pas le temps de lui parler plus, d’en dire plus, qu’il s’empresse de l’entraîner, ailleurs, ne semblant finalement pas tout autant joyeux qu’elle de la revoir, du moins pas dans ces lieux quelque peu lugubres. Elle fronce des sourcils, déçue de sa réaction, ou peut-être rassurée aussi, elle ne sait pas. Il a l’air de vouloir faire attention à elle, comme par le passé. Comme le cadeau qu’il lui a laissé, comme remerciement de l’avoir aidé lui. C’est à son tour aujourd’hui de l’aider. Ou peut-être l’a-t-il déjà fait mais qu’elle ne le sait pas. Peut-être qu’il l’a déjà défendu mais qu’elle ne le sait pas. Elle le suit donc, en silence, frissonnant légèrement lorsqu’il place ses doigts entre les siens. Comme la dernière fois. Comme quand ils se sont retrouvés à courir, jusqu’à perdre haleine, pour fuir ses assaillants, ou plutôt la police. Un sourire se dessine sur ses lèvres, le souvenir de cette rencontre lui revenant brusquement en mémoire. Doux souvenir, agréable et sucré. Elle se laisse alors guider, faisant pleinement confiance à cet homme pourtant si dangereux et qu’elle ne connait finalement absolument pas. Et pourtant elle s’entête à croire qu’il est quelqu’un de bien. Un homme ayant certes fait des stupidités, mais sympathique quand même. Une main chaleureuse ne ment jamais sur l’âme d’un être, bien au contraire.
Lorsqu’ils sont enfin dans des rues plus sécurisées, du moins qui semblent l’être, Bo yeong retire délicatement sa main de celle de cet homme, gênée par cette soudaine proximité. Le contact masculin la dérange toujours autant, très peu habituée à ce genre de rapprochement, même ordinaire. Elle fait quelques pas en arrière, juste pour mettre un peu de distance, baissant les yeux, ne sachant pas quoi dire, les mots défilants dans son esprit tourmenté. Elle ne sait pas par quoi commencer, se sentant soudainement intimidée, désireuse de fuir quelques secondes pour revenir lorsqu’elle sera apaisée. Elle finit toutefois par lever ses yeux vers lui, osant enfin lui faire face. « Je suis désolée » dit-elle timidement. Désolée d’être apparue si soudainement devant lui, de l’avoir peut-être aussi dérangé. Il a certainement bien d’autres choses à faire. Peut-être qu’elle devrait le laisser sans aller, après tout ils ne sont que des inconnus qui se retrouvent après tant d’années, mais . . . elle doit quand même le remercier. Lui dire pour le bien qu’il lui a laissé il y a de cela quelques temps déjà. Lui faire comprendre qu’elle sait que c’est lui. Du moins elle croit. Et si elle s’est trompée ? Et si ce n’était pas lui depuis le début ? Et puis brusquement elle s’arrête de penser. « Bo Yeong » souffle-t-elle doucement, « comment tu sais mon prénom ? ». Oui comment ? Donc c’était bien lui pour le cadeau ? Elle ne peut plus avoir de doute sinon comment il saurait son prénom. Et comment se fait-il qu’il s’en souvienne encore, après toutes ces années ? Elle qui pensait être invisible, elle qui pensait ne pas être remarquée par les autres, il y en a un qui se souvient d’elle. Au moins un.
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