Frappuccino ardent [Shim Eun Jung] 191211064108775501
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Frappuccino ardent [Shim Eun Jung]
Kim Haru
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Kim Haru
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Lun 5 Aoû - 19:26

Frappuccino Ardent



Tenue

Un coup d'œil à sa montre Cartier bleu et or aux reflets roses indiqua à l'ancien directeur que cet inconnu ne manquait pas de toupet, l'agaçant suffisamment pour que sa langue n'effleure sa lèvre inférieur. L'élément perturbateur ne semblait montrer le bout de son énigme tandis que cinq minutes les séparaient déjà de l'heure ayant été fixée. Kim n'était certes pas l'homme le plus ponctuel au monde, pourtant, les retards constituaient une partie des inexcusables. Ça, tout le monde l'avait appris à leurs dépens dans l'entreprise familiale. Et le fait d'être en Visio-conférence ne l'empêchait guère de retenir ces têtes fautives aux lèvres mordillées de culpabilité. Le sang japonais en lui ne lui avait jamais appris à donner une seconde chance en affaires, et ses employés n'échappaient à la règle.

Sept minutes et les doigts longilignes du jeune homme flattèrent le plastique contenant sa boisson glacée. Glacée comme l'était cette pluie diluvienne s'échouant sur le macadam devenu sombre des rues bien vites délaissées au profit des boutiques, restaurants ou petits cafés. Un peu comme ce Starbucks bien trop surpeuplé à son goût, ajoutant alors une anxiété pointue à son agacement croissant.

Kim se laissa détendre un instant par le goût sucré de son frappuccino. Chocolat, lait d'amande et chantilly, un doux mélange capable de calmer les battements de son cœur effrénés alors qu'une nouvelle vague trempée d'arrivants fit teinter cette gracieuse sonnette bien irritante en ce jour. Il ne savait ce qu'il faisait, assis là, sur ce canapé bien trop usé, contre cette fenêtre bien trop gelée. Une curiosité piquée, un intérêt inavoué, alors que dix minutes inconcevables de retard se traduisaient à présent au travers des aiguilles aux finitions dorées de sa montre haut de gamme.  

"Rendez-vous au Starbucks au nord de Ildo Il Dong à Jeju Do vendredi-ci, 17h tapante. J'ai un truc à te dire, ne soit pas en retard", avait-il découvert un matin cette semaine. Vous noterez d'ailleurs le détail sur le retard. Nouvelle gorgée et Ha Ru laissa malgré lui un soupir franchir ses lèvres alors qu'il entreprenait de remonter les manches de son t-shirt à laine 100% vierge de chez Saint Laurent. Un haut transparent auquel il avait préféré ajouter un débardeur noir en dessous, et qui pourtant lui tenait chaud par ce temps pluvieux.

Douze minutes. Il était clair que l'ancien directeur ne serait tendre envers cet inconnu culotté.



@Shim Eun Jung
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Shim Eun Jung
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Shim Eun Jung
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Sam 17 Aoû - 12:12

Frappuccino Ardent



Elle se presse sans envie, le regard rivé au sol et déjà loin du monde. Les cigarettes s'enchaînent entre ses lèvres et lui font prendre cette expression perpétuelle, figée en une grimace d'inquiétude – peut-être même de peur. Les iris reviennent par à-coup sur sa vieille montre chinoise barrée d'une rayure. Sous les éclats de verre, elle aperçoit à peine l'heure - elle n'a pas besoin de plus pour le savoir, elle est beaucoup trop en retard.

Son pas s'accélère davantage et elle doit user de ses épaules pour se frayer un chemin sur le trottoir bondé. Par occasions, des mèches brunes humidifiées se plaquent sur son visage, symptomatiques d'un rhume à venir – pas eu le temps de prévoir la pluie, non plus. Tout juste le temps de prévoir plus que sa tenue formelle, un maquillage qu'elle souhaite intimidant mais qui bave sûrement déjà sur ses cernes et le précieux sésame qu'est son savoir. Aujourd'hui, son cerveau est sa seule arme. Même ça semble un peu défaillant tant les pensées l'assaillent sans laisser ressurgir la seule qui importe : il lui faut à tout prix un moyen de faire croire que son retard est voulu ; une façon de garder ce précieux ascendant qu'elle a tant eu de mal à obtenir... Elle manque de trébucher dans les pieds d'une dame qui lui jette un regard outré. Les excuses s'échappent d'entre ses dents serrées : plus le temps. La destination est à moins de 200 mètres et tandis que la distance s'amenuise, l'angoisse soulève un peu plus son cœur.

La porte du coffee shop lui semble lourde et elle hésite un bref instant à repartir. Elle goûte l'idée de laisser le jeune homme en plan, de retourner à sa vie et d'abandonner complètement cette idée trop folle, trop risquée... Un serveur lui tient la porte, souriant. Ainsi s'achève le court fantasme.
Trois secondes pour le repérer, exactement comme elle l'avait prévu. Haru est une peinture vivante.
Une couronne de cheveux ordonnés qui semble avoir été épargnée par la pluie complimente les traits doux et délicats qu'il arborait déjà alors. L'enfant trop soigné semble avoir été figé dans le temps, regard trop sérieux pour son âge et tenue irréprochable... Ses vêtements de marque de jadis ont grandi autour d'un corps développé d'adulte et ses joues pouponnes ont disparu derrière une mâchoire contractée. Sa beauté est haineuse sous la pluie battante. La victime de blackmail ne lui réserve pas de quartiers.

Elle sent ses pieds avancer sans elle, mue malgré tout par une curiosité qu'elle ne contrôle pas. Elle le sait, elle pourrait faire demi-tour, tourner le dos à ses questionnements et abandonner sciemment l'innocent. Mais la pensée est déjà loin, très loin derrière toutes les questions qui la taraudent. Même quand elle s'asseoit face à lui, le gratifiant d'un simple regard entendu, l'idée de rentrer chez elle a fait son chemin et est repartie toute seule.

« Un thé », commande-t-elle au même serveur contre son gré, regrettant déjà l'absence de caféine suffisante dans sa consommation. Mais elle pense à son niveau de stress actuel, à son manque de sommeil à rattraper et à l'enchaînement de clopes depuis le réveil : le moins de palpitations sera le mieux. Elle se demande même si son cœur ne la trahit pas jusqu'à l'autre côté de la table. C'est bien toi, hein. Le face à face avec le jeune homme inquisiteur la fait chanceler. Elle hésite à comment entamer la conversation, annoncer ses demandes, maintenir sa position de supériorité. Finalement : « Shim Eunjung », s'annonce-t-elle. Elle réalise que, tôt ou tard, il le saura. Mieux valait qu'il l'apprenne d'elle. Qu'il sache qu'elle n'était pas là par plaisir mais parce qu'elle attendait quelque chose de lui. « Tu te souviens de moi ? On allait à l'école ensemble. »

La conversation, de loin, semblait tout à fait anodine. Impossible de voir la brune relever les manches de sa chemise ou passer la main sur la cicatrice mauve qui lui ornait le bras, coup de fer sur sa peau délavée. Les retrouvailles auraient presque été touchantes. L'idée l'amusait, mais elle ne tenta pas de sourire – elle n'était pas là pour ça. Son esprit était focalisé sur le but. Elle hésitait entre l'agressivité franche, qu'elle ne maîtrisait pas bien, et la courtoisie. Comment tu vas, depuis que ma vie est un tas de merde ? Souvent, on lui avait dit de ne pas le blâmer lui, lui laisser le bénéfice du doute. Peut-être bien, oui, qu'il avait simplement tapé un peu fort, qu'elle avait mal vu... Le regarder lui renvoyait l'expression dure de son père, son intransigeance extrême de tout décalage avec la normalité : arrête tes conneries. C'est pas possible. Le regard doux de sa mère, en lequel elle avait tant cru jusqu'à ce qu'elle lui sorte à son tour qu'elle avait sûrement mal vu. Tu sais, des fois, la mémoire nous joue des tours, Eunjung-ah.  Mais elle, ses souvenirs lui mentaient rarement. Et ses instincts non plus. Et à ce moment, ils étaient terrifiés par ce type. Elle qui pensait être rodée par son fantôme se retrouvait à la même position qu'à l'époque : une enfant vulnérable et trop tête brûlée pour se protéger elle-même. Elle coupe le silence en posant ses mains à plat sur la table, et opte pour le direct :

« J'ai des trucs qui pourraient t'intéresser. Sur ton père. »

La voix glaçante, tremblante d'anxiété mais déterminée, lui semble venir d'une étrangère. Intérieurement, elle est pétrifiée par ce courage qui sort d'une profondeur inconnue et qui peut la quitter à tout moment. En extérieur, ses mots font bien plus peur que son attitude fuyante et intimidée. Elle se demande, entre Haru et elle, qui devrait le plus craindre l'autre.
@Kim Haru
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Kim Haru
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Lun 26 Aoû - 17:17

Frappuccino Ardent



Tenue

La demoiselle se présenta enfin, prenant place face à lui en lui accordant un simple regard pour introduction, sans excuses aucunes concernant son retard impertinent. La mâchoire contractée, Kim resta néanmoins neutre dans le sien, la fixant sans trahir l'agacement qui nourrissait chaque mouvement alternatif de son torse. Était-ce du foutage de gueule? Kim était loin de faire dans le jugement mais ne supportait les manques de respect. Il lui aurait souhaité une bonne journée avant de se retirer poliment sans chercher plus loin, si elle n'avait rien à lui dire. Si la curiosité ne l'avait fauché et si son sixième sens ne l'avait titillé.

Les doigts enserrant toujours délicatement la boisson sucrée s'élevèrent pour mener le liquide aux lèvres de son propriétaire, alors que l'insolente informait le serveur de sa commande. Son rendez-vous était donc une jeune femme à la chevelure trempée et décoiffée, dont le mascara régnait plus présent au bord de ses yeux que sur ses longs cils. Cela dit, il ne la connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Son faciès ne lui disait rien, et cette dernière ne devait être liée à sa famille, bien trop exigeante pour laisser n'importe qui approcher du manoir dans lequel Ha Ru avait vécu enfermé plus de dix ans.

Lorsqu'elle manifesta son identité, l'ancien directeur ne fit autre que de continuer à la fixer, lui intimant indirectement de continuer, d'amener plus d'informations à ce prénom et ce nom qui sonnaient étrangers à ses oreilles percées. La suite ne l'éclaira pas plus, pourtant, Kim sentit son estomac se nouer sensiblement tandis qu'une sensation de malaise commençait à épouser son être. Ses sourcils s'arquèrent faiblement et son regard quitta le sien pour dévier ostensiblement plus bas, vers son bras. La dépigmentation pour le moins voyante ne fut pas ce qui arrêta son souffle, mais bien la marque, présente et vieillie sur cette blancheur raffinée.

Sa mâchoire contractée ne fut assez pour l'éviter de déglutir. Soudain, il voulut partir, s'enfuir et ne plus jamais avoir à faire avec elle. Il se sentit à l'étroit, comme pris dans un étau et l'idée de laisser son dos reposer contre le dossier du vieux canapé et ne faire qu'un avec ce dernier flirta délicieusement avec son esprit. Il se contint toutefois, essayant vainement de ne pas flancher face à ce souvenir, cette peur sourde qui n'avait cessé de lui mettre des barrières entre lui et les autres. Dans ce coffee shop, dans un coin contre cette fenêtre, l'affluence toujours aussi continue et son traumatisme face à lui, Kim se sentait pris au piège. Toutefois, l'étau ne se refermait pas sur lui, mais en lui. Sa poitrine se compressait à lui en faire mal et ses lèvres luttaient pour ne pas laisser un souffle effrayé s'y faufiler entre.

Pour autant, il ne dit rien, se muant un peu plus dans un mutisme pour feindre le contrôle qui pourtant lui faisait à présent défaut. Contrôle. Une force. Une faiblesse. Un couteau à double tranchant. Lestement, Kim s'humecta la lèvre, le goût du lait à l'amande chocolaté abandonnant la source de réconfort qu'il avait été une dizaine de minutes plus tôt. Il avait chaud, avait hâte que cette torture ne cesse pour aller s'enfermer dans sa villa, loin de toute personne. Sans doute allait-il craquer, ouvrir les verrous de ses larmes et laisser cette peur se déverser totalement dans une explosion contenue bien trop longtemps.

Ses doigts libres positionnés contre son pantalon noir jouaient nerveusement avec le jean presque neuf. Une autre barricade. Une sortie de secours. N'importe quoi qui pourrait lui permettre de tenir bon face à elle. Face à la personnification même de ses blessures. Seulement, il déchanta une fois de plus tandis que de ses lèvres le mot père s'y mua. La nausée installée, Kim darda toujours un regard neutre dans le sien, neutralité et contrôle peaufinés depuis tant d'années à l'excès.

L'ancien directeur laissa le silence reprendre ses droits un moment, comme pour laisser entendre à la jeune femme que ce qu'elle lui disait ne l'ébranlait point, qu'il était en parfaite maîtrise et toujours excédé de son manque de respect notoire. De quoi profiter pour calmer les battements maintenant effrénés de son pauvre organe maltraité. Il ne voulait lui montrer la panique dans laquelle elle le plongeait, ni dans la tristesse pourtant bien présente au fond de ses iris. Il avait peur, certes, mais il l'avait blessé. Il lui avait fait du mal et l'avait chargé d'une trace indélébile, qu'elle gardera à vie.

Rien que cette idée suffit à gonfler son torse d'une inspiration coupable. Peur, détresse, culpabilité, colère. Il n'avait en aucun cas le droit de fuir face à elle.

Ses lèvres se dénouèrent et la sonnette du café retentit à nouveau.

- En quoi puis-je t'être utile?

Kim n'était pas dupe. Jamais sa victime ne lâcherait une information de la sorte sans rien en retour. Victime. Une nouvelle fois, il s'humecta les lèvres, la réalité lui frappant fort au visage à mesure qu'elle l'obligeait à renouer avec ce passé.

- J'espère que c'est une information intéressante. Je n'ai pas tout mon temps à perdre dans un café miteux à me tourner les pouces.

Dès lors les mots lui avaient échappé, Ha Ru empila un peu plus la masse de culpabilité qui le rongeait. Il n'était pas ce gars arrogant qu'il prétendait être face à elle. Il avait certes grandi dans le luxe et le haut de gamme, mais jamais Ha Ru avait été ce mec prétentieux et dédaigneux. Nouvelle barrière.

Comme pour la conforter dans l'idée qu'il était aussi à l'aise qu'à son arrivée, le métis reporta momentanément son attention sur son sac, de marque lui aussi, et en sortit d'un geste maîtrisé un tissu propre aux brodures soignées qu'il déposa contre la table, juste devant la demoiselle afin qu'elle puisse s'essuyer le visage toujours aussi mouillé qu'à son arrivée.

Comment avait-elle eu une information sur son défunt paternel, et comment avait-elle pu être mise au courant qu'un détail sur lui serait quelque chose de précieux à ses yeux? Il préféra ne pas poser de question à ce sujet, curieux de savoir jusqu'où la demoiselle avait-elle creusé et surtout, de quoi avait-elle pu entendre parler. Méfiant, il l'était.

Il ne comprenait ce soudain besoin de lui faire sentir le même état que celui dans lequel elle l'avait plongé, alors qu'il retirait sa montre pour la poser sur le côté, le cadrant positionné entre eux.

- T'as vingt minutes. Et si c'est de l'argent dont tu as besoin, il te faudra être patiente si la somme est conséquente, j'ai que du liquide sur moi.



@Shim Eun Jung
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Mar 15 Oct - 11:59

Frappuccino Ardent



Le regard plongé dans celui de son vis-à-vis, figé par la peur et la confrontation à l’inconnu qu’elle se permet pourtant si rarement, elle se laisse vaquer dans un moment dissociatif. Rien de tout cela ne lui paraît réel. Ni la fumée qui émane des machines bruyantes dans leur dos, ni la pluie battante qui martèle les carreaux autour d’eux - le face à face inattendu, encore moins. Les yeux d’Haru la scrutent à travers ses longs cils et Eunjung ne parvient pas à faire le lien avec le gamin aux grands yeux surpris et bordés d’innocence qui l’avait brûlée sans comprendre comment. Machinalement, ses doigts tracent le contour de la cicatrice laissée à découvert par sa manche remontée. Le souvenir flou, l’incident lointain, de tout cela ne subsiste aujourd’hui qu’une anxiété qui la prend au coeur et qu’elle ne sait pas comment traduire autrement qu’en serrant les mâchoires au plus fort. A nouveau, elle sonde le jeune homme du regard. Elle se demandait comment un petit garçon si courtois, si souriant et tout en retenue avait pu imprimer en elle une peur si prégnante tant de temps après.

- En quoi puis-je t'être utile?

Après un silence qui semble s’éterniser, la sentence qui tombe lui paraît légère. Presque insuffisante. Elle qui s’était préparée à devoir argumenter, à montrer patte blanche d’une quelconque manière se retrouve à court de paroles - elle n’a rien à prouver. Elle a juste à parler. La sensation, qui aurait dû la soulager, lui donner le regain de confiance tant attendu, la laisse sur sa faim. Elle aurait voulu lui dire qu’elle n’avait pas dormi pendant des semaines suivant l’incident. Qu’elle s’était prévenue de tout contact humain pendant si longtemps qu’elle rechignait toujours à l’initier. Elle aurait voulu traduire en mots toute l’angoisse et la méfiance qu’il avait fait naître chez elle. Mais tout ce qui sort, c’est une attitude fuyante, fermée, une position voûtée qui trahissait crûment son manque de confiance et son malaise dans la situation. Elle n’a aucun contrôle, seulement une illusion de celui-ci. Elle espère que ça peut suffire.

« Tu penses que je serais là si j’avais rien d’intéressant ? » ose-t-elle en réponse.

C’est faux, pour l’instant. Elle n’a encore rien de concluant - des ouïe-dires, quelques vieux documents, les ragots de l’époque qui voudraient tout et rien dire mais qui concordent tout de même sur des éléments clé. Elle sait qu’elle peut s’y pencher et en tirer quelque chose. Que le simple nom qu’elle a réussi à dénicher est déjà preuve d’un travail qu’elle saura mener à terme. Elle pince ses lèvres entre elles et observe le jeune homme de ses orbes brunes. Elle détaille à peine le mouchoir qu’il lui tend, en un simple refus - les gouttes sècheront toutes seules. Elle imagine que ça fait plus sérieux, moins vulnérable, et que ça renvoie un message fort. En réalité, elle préfère croire qu’elle n’a pas l’air d’un enfant qui a perdu sa mère sous la pluie.

- T'as vingt minutes. Et si c'est de l'argent dont tu as besoin, il te faudra être patiente si la somme est conséquente, j'ai que du liquide sur moi.

Le bras de fer commence et Eunjung se sent déjà faible. Une énième fois, elle s’interroge sur la pertinence et la moralité de sa présence ici, aujourd’hui. Le chantage et les transactions monétaires immorales ont jonché sa carrière sans que jamais elle ne cille, mais en cet instant, elle sent ses valeurs vaciller. Pourquoi ? Pour un mec qui l’a cramée et qui aujourd’hui ne montre ni la moindre inquiétude, ni un tant soit peu de remords ? Elle se force à garder le cap - tant pis s’il s’agit de son père décédé dans des circonstances vraisemblablement horribles, qu’elle lui cause un choc potentiellement durable et qu’elle ruine son idée d’une famille unie. Elle ignore où elle met les pieds, mais il faut qu’elle se fasse passer avant. Et aujourd’hui, plus que jamais, elle a besoin de réponses. Les tarifs, les demandes, ça viendra quand elle aura prouvé à Haru qu’il a besoin d’elle, sans lui laisser entendre qu’elle a encore plus besoin de lui.

« Kim Taehyung, tu sais quoi de lui ? »

Elle tâte le terrain, tente de saisir l’étendue des connaissances d’H aru sur son père. Au meilleur des cas, elle lâche sa bombe, produit son effet, et part en le tenant en haleine - c’est l’effet escompté, mais le plus difficile à obtenir. Au pire des cas, elle pourrait en savoir autant que lui - auquel cas elle n’a rien d’utile et il lui faudra sûrement mentir, ou s’avancer en tout cas, semer le trouble dans son esprit, garder une longueur d’avance. L’empêcher d’enquêter lui-même en le persuadant que c’est déjà en cours. D’un coup, ses bases semblent bien superficielles. « Sa mort, par exemple. L’assassinat. Qu’est-ce qu’on t’a dit dessus ? » Elle décide d’amorcer fort, de sortir les grands mots d’entrée de jeu. Il n’y a que de cette façon qu’elle maintiendra sa supériorité fragile.

@Kim Haru
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Kim Haru
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Mer 13 Nov - 16:51

Frappuccino Ardent



Tenue

Le tissu fut insolemment refusé, comme si ce dernier aurait pu représenter une soumission quelconque à la jeune femme. La mâchoire toujours aussi durement contractée à lui en donner des crampes, Ha Ru campait lui aussi sur ses positions. Comme elle, il ne voulait pas faiblir, lui souffler quelques rageux détails dévoilant ses faiblesses. Ferme, il l'était, il avait grandi pour l'être, et ce n'était pas la personnification du traumatisme même devant lui qui allait balayer 24 années d'expériences.

Ou du moins, il essayait d'y croire, de s'y rattacher, tandis que la jeune femme balançait sans prévenir le nom de son défunt père. A sa question, il voulut rire devant autant de manque de respect de sa part. Kim Taehyung était son père, pas le sien, qu'avait-il alors à lui répondre à ça, hein? Elle le lui avait jeté au visage sans même prendre des pincettes adéquates, écorchant la dignité du paternel comme si le but unique avait été de porter du poids à ses paroles. Quelle autre raison aurait elle eu alors à le préciser? L'envie de l'envoyer chier maltraitait ses lèvres assurément closes, pincées entre elles pour ne pas passer à côtés d'informations peut-être inconnues, voir même utiles. Lui faire payer son affront pouvait donc attendre au moins le temps d'un frappuccino.

Sa boisson glacée rejoint d'ailleurs ses lèvres pour s'écouler sereinement dans sa gorge. Tout était fait pour ne pas trahir sa peur, sa culpabilité, ainsi que sa colère. Ha Ru agissait lentement, gestes gracieux comme son éducation l'avait formé lorsqu'il redéposa le plastique recyclable sur la table, juste devant lui. Sa langue vint récupérer le sucre délaissé sur sa lèvre inférieur, réhumidifiant la supérieur avant qu'elle ne redevienne invisible aux autres et que son regard ne se relève dans celui de la jeune femme, sans que la fermeté n'en ait été ébranlée.

- N'inverse pas les rôles, Shim EunJung. Si tu es venue me voir pour avoir des informations sur mon père, tu aurais mieux fait de ne jamais chercher à me recontacter.

Il ne sait toujours pas ce qu'elle lui veut vraiment, à venir dandiner le nom de son père devant son nez pour le narguer. Honnêtement ça ne lui plait pas. Et sa question suivante ne fait que l'excéder davantage.

- Arrête de tourner autour du pot et dis moi ce que t'as.

Le ton s'avéra être calme, voguant sur les mers d'un semblant de retrouvailles amicales. Pourtant au loin, l'orage grondait, les éclairs déjà foudroyant dans le timbre de sa voix. En tout cas, au-delà de l'irritation, son ancienne de camarade a réussi à attirer assez son attention pour qu'il reste assis. Le dos toujours aussi droit d'impassibilité, mais les fesses toujours assises sur le tissu de fortune. Kim se demandait si son vis-à-vis en était au même point concernant la mort de son père. Elle n'avait donc pas été bernée par les journaux, ces derniers criant à tords et à travers la mort accidentelle du Kim, pièce coréenne rapportée à cette famille prestigieuse, l'erreur même d'une jeune japonaise visiblement mal éduquée, qui en même temps, y importa un bâtard de double nationalité.




@Shim Eun Jung
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