Minhyuk et Woosik. Une amitié qui date à un tel point que l’aîné a bien du mal à dire depuis quand ils sont amis. C’est une forte amitié qui s’est tissée au fil des années ; l’un et l’autre ont été présent dans les pires moments, pour se donner de l’espoir, s’entre-aider quand un obstacle semble être trop dur à gravir. Ils pouvaient pleurer sur l’épaule de l’autre quand ils en avaient le plus besoin. C’était toujours un énorme soulagement pour Min de pouvoir l’avoir à ses côtés. Il se sentait bien moins seul avec un ami comme lui. Mais surtout, Ji-Eun semblait l’adorer. L’inverse était aussi vrai, même si Woosik était peut-être un peu plus avare en mots de ce côté-là.

Ji-Eun avait vite envahi leur relation, pour le meilleur et pour le pire. De temps en temps, Minhyuk trouvait le moyen de se débarrasser de sa fille ; notamment en la confiant à ses parents ou à sa soeur, bien que ça ne lui plaise pas. Ce soir était l’un de ses soirs. Ils avaient prévu de boire et de manger. La suite de la soirée s’organiserait en fonction de leurs envies du moment.

Aujourd’hui étant vendredi, Min avait travaillé, depuis tôt le matin, jusqu’à assez tard. Il avait fini de travailler à 20h. Sa soeur s’était proposée pour amener Ji-Eun chez leurs parents, qui ne travaillaient plus à la société.

30 minutes plus tard, il était chez lui. A l’entrée, Min enlève ses chaussures avant que ses pieds n’atteignent le parquet. Il desserre sa cravate et défait quelques boutons de sa chemise. Il soupire de soulager, il se sent bien plus à l’aise ainsi. Il n’a pas le temps de prendre une douche, mais ce n’est pas comme s’il revenait de la salle, il pourrait le faire une fois que Woosik serait parti. Le jeune homme pose ensuite sa malette, qui lui sert de sac à main, ainsi que sa veste. Il passe sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer, tout en marchant jusqu’au placard des verres. Il s’en procure un avant de le remplir d’eau et de boire à grandes lampées. Il décide de se changer tout de même, pour enfiler un jogging, bien plus confortable que son costume de travail. C’est quand il attrape son tee-shirt que la porte sonne. Il consulte rapidement son téléphone pour constater que son ami est pile à l’heure.

Il enfile son tee-shirt noir tout en traversant son vaste appartement. Il ouvre la porte de celui-ci, révélant le visage de son ami Sik. Son visage s’illumine de bonheur en voyant sa tête.

— Salut ! Ça va ? Tu as faim ?

Il avait demandé à sortir plus tôt ce soir là. Une soirée en prévision, Woo Sik voulait absolument être à l’heure, pour ne pas rater LA soirée qu’il attendait. Min Hyuk avait toujours été son meilleur ami, et malgré l’évolution de leur vie, il était contente de pouvoir partager des moments à deux, sans sa fille, ou d’autres personnes. Ils retombaient un peu en enfance en soi, et il adorait ces moments-là. Pressé de quitter les lieux, le Lieutenant fait un saut chez lui, se changeant pour ensuite prendre sa voiture et se diriger vers chez Min, vêtu d’un pantalon noir et d’un t-shirt de la même couleur.

La réponse ne se fait pas attendre lorsqu’il frappe à la porte, son visage s’éclairant d’un sourire avant qu’il ne lui fasse une accolade fraternelle.
« Salut ! Ouais ça va, j’avoue que j’ai la dalle à cette heure-ci » répond le policier en entrant, enlevant ses chaussures pour les délaisser avec celles de son ami.

Woo Sik était un homme occupé lui aussi. Policier et passionné par son métier, il arrivait que le policier passe des jours entiers ininterrompus au poste de police. Cependant, il savait s’arrêter quand il le fallait pour se détendre et faire le vide sur les horreurs qu’il avait pu voir au fil des dernières semaines.

Connaissant déjà la maison, le policier ne se gêne absolument pas pour s’asseoir sur le canapé un long soupire s’échappant de ses lèvres jusqu’à ce qu’il regarde Min Hyuk avec un air taquin.

« Eeh, sérieux mec, ça fait combien de temps qu’on a pas fait ça ? Tu crois que c’est ça d’être adulte ? »

Avant, ils pouvaient se voir tous les jours, tout le temps et c’était naturel. Maintenant, ils devaient se poser une date, bien réfléchir avant de confirmer, parce que leurs vies ont changées, ils ont grandis et se démènent pour préserver leur longue amitié.

Force est de constater que quand ils ne se voyaient pas, ils se manquaient. C’est toujours avec beaucoup de joie qu’ils se retrouvaient. Une joie partagée, après tous les moments qu’ils ont partagé, le temps qu’ils ont passé ensemble. Avec lui, il n’avait pas besoin de jouer un rôle. Il n’avait pas besoin d’être Monsieur Ahn, le CEO de l’entreprise familiale, une entreprise qui se révélait être un véritable empire national. Et peut-être qu’il permettait à Woosik de ne pas être le lieutenant de police.

Son sourire semble se refléter sur le visage de son ami dès lors que la porte s’ouvrir. Woosik lui offre alors une accolade chaleureuse, que Minhyuk accepte avec un rire. Il passe même sa main dans son dos pour le frotter quelques secondes, avant de s’éloigner pour le laisser enlever ses chaussures. Ca lui laisse aussi l’opportunité d’entendre la réponse de son ami, qui admet avoir faim. Il commence à traverser le couloir de son appartement, relativement spacieux pour deux personnes puis se tourne pour répondre, marchant à reculons :

— Mon frigo est pas spécialement plein, j’avais pensé à commander. Ca te va ? Qu’est-ce que tu veux manger ?

Si Woosik choisit le canapé, le plus âgé choisit la cuisine, où il ouvre le frigo. Ce n’est pas comme si c’était la première fois qu’il venait, après tout.

— En attendant, je peux te proposer de la bière, ou du soju… Ou les deux.

Minhyuk rit un peu à l’idée de ce qu’ils pourraient faire s’ils buvaient les deux. Ca risquait de très mal se passer, mais il y a aussi de fortes chances que cela soit très drôle à voir. « Tu crois que c’est ça être adulte ? » Minhyuk se met à rire ; clairement non. Dans sa tête, le patron est toujours plus ou moins un enfant. Un grand enfant qui doit maintenant élever un enfant plus petit que lui.

— Trop longtemps, je trouve.

C’était difficile de garder des amis longtemps. Mais la leur avait survécu a beaucoup de choses. Leur amitié avait survécu au primaire, au collège, au lycée, à la fac. Surtout la fac, où le plus âgé est parti pendant 5 ans pour étudier aux Etats-Unis. Il lui avait beaucoup manqué, là-bas, et il n’était pas rare que dès qu’il en avait la possibilité, il l’appelle via Skype ou n’importe quel autre moyen de communication à leur disposition. Ca avait demandé des efforts des deux côtés, des sacrifices, mais tout deux nécessaires pour préserver cette relation. Et peu importe les années, peu importe s’ils se voyaient peu quand ils étaient à l’université, tout est toujours resté naturel. Il y a des choses qui ne changent pas.

Woo Sik observe son meilleur ami avant de rire et de se lever pour s’appuyer contre le plan de travail et observer le frigo presque vide de Min Hyuk. A se demander comment il faisait pour survivre seul ? Il hoche la tête en approuvant son idée de commander.

« Poulet ? Comme ça on s’fait un poulet frit avec les bières. »

Et si tout allait bien, peut-être qu’ils iraient plus loin en buvant les bouteilles de soju. Alors qu’il s’occupe de commander le poulet qui leur était destiné, Woo Sik fait quelques pas vers le salon, commandant deux boîtes. Il fallait qu’ils se remplissent le ventre avant de boire comme des trous. Et il avait conscience que ce soir, c’était la nuit où il pouvait réellement être lui-même et arrêter de faire semblant, d’être le lieutenant de police parfait.

« Voilà c’est fait ! » clame-t-il en posant son téléphone sur la table basse puis son regard est attiré vers une boîte familières, sous la vitre en verre. Un sourire narquois se dessine sur ses lèvres alors qu’il prend possession de la dite boîte.

« Tu penses à c’que je pense ? »

Entre ses doigts trônait la boîte de Uno. Plus jeunes ils adoraient déjà jouer aux cartes, de toutes sortes, et même qu’ils inventaient des jeux avec des cartes de n’importe quel jeu. Mais l’âge ayant fait son travail, les deux compères n’avaient pas encore eu l’occasion de rejouer ensemble.
Il ouvre le pack et parcours les cartes.

« Ok, je te lance un défi. On se fait trois manches de deux parties. Celui qui perd aura un gage. »

Ça lui rappelait des souvenirs. Malgré leur séparation durant les années où Woo Sik ne pouvait pas quitter Jeju et où Minhyuk était à l’étranger, les deux amis se faisaient des tournois avec des gages pourris. Et visiblement, Sik n’était pas prêt d’abandonner cette tradition.

En  attendant que leur repas n’arrive, il se permet de prendre une cannette de bière, admirant au passage les changements qu’il pouvait voir dans l’appartement. Des jouets, par-ci et là…Minhyuk était bel et bien devenu papa et quelque part, il avait été choqué de l’apprendre, mais la petite était tellement adorable que Woo Ski n’a pu que l’adorer. Le courant était bien passé, mais ce soir c’était juste une soirée entre lui et Min Hyuk.

Le CEO n’a pas eu le temps de faire les courses. Il comptait les faire mais… trop de travail, finalement. Le week-end il allait vraiment qu’il trouve un moment pour aller au supermarché pour faire les courses pour pouvoir sustenter la petite pour les quelques semaines à venir. La plupart des gens de son statut faisait pourtant en sorte que le travail soit fait par d’autres gens, ils employaient du personnel de maison. Pourtant, Minhyuk ne fait confiance à personne, et ne souhaite pas voir une personne étrangère dans ses pattes et dans son intimité. Casanier, son cocon était le sien uniquement, celui de sa fille, et de ceux qu’il acceptait d’inviter. Ses parents n’en avait pas l’accès et sa soeur non plus. Ils devaient toquer comme n’importe qui d’autres. Ses parents avaient parfois du mal à comprendre cette lubie de tout faire tout seul pourtant, ils n’ont pas le choix.

Le plus âgé approuve l’idée de son meilleur ami avec enthousiasme. Minhyuk s’arme de deux bières, pour commencer. Il valait mieux les laisser au frigo pour qu’elles restent bien fraiches. Il cherche l’ouvre-bière, qui a disparu dans l’un de ses tiroir ; il passe toujours un temps fou à le trouver et au bout du troisième, il finit par mettre la main dessus. Pendant ce temps, Woosik commande le poulet avant de le lui annoncer.

L’aîné finit par le rejoindre et s’asseoir près de la table basse du salon, ouvrant ensuite les deux bières qu’il pose sur la table. Le regard de son ami absorbé, le jeune homme suit ses yeux et les siens se posent sur la boîte du Uno. Un jeu qui éveille en général beaucoup de nostalgie. Un jeu auquel à peu près tout le monde a joué au moins une fois dans sa jeunesse, dont tout le monde dispose de ses propres règles. S’il pense à ce qu’il pense ? Le CEO sourit d’un air entendu. Au vu du sourire de son ami, et le fait qu’il agitait bientôt la boîte sous son nez, il était évident qu’il voulait faire au moins une partie. En fait, il lui lance un défi. Celui qui perd a un gage. Un défi. Il ne faut pas lancer des défis à Minhyuk, qui ne peut faire autrement que de se sentir obliger de les accepter, tous, sans exception (ou presque).

En guise d’accord, Minhyuk saisit la boite avant de l’ouvrir. Il prend les cartes, les mélange avant de commencer à distribuer. 7 cartes chacun, pas plus, pas moins.

— Ne regrette pas après.

Un peu de provocation pour pimenter le jeu n’avait jamais fait de mal à personne. Au contraire, lui, ça l’amusait.

Il avait l’impression de retomber en enfance, ou du moins en adolescence. Le regard déterminé et joueur, le policier lâche un petit « pff » destiné à faire comprendre à son meilleur ami qu’il n’était pas du tout impressionné.

« On va voir si tu as rouillé entre temps » nargue-t-il en prenant une gorgée de la bière, attendant sagement que Min Hyuk ai distribué les cartes. Prenant celles-ci, il inspecte le contenu avant de laisser filtrer un petit sourire satisfait, prenant soin de bien les garder à l’abris du regard du PDG.

«Je commence ! » et ainsi il poste un 7 rouge au dessus du 3. Il attendait le moment pour donner ce +4, mais c’était déjà trop tôt pour dévoiler ses meilleures cartes. A la place, il se contentait de chercher un gage bien fun et humiliant à faire, quand bien même il n’avait pas du tout envie d’être le perdant s’il devait aussi le faire.

« Si tu as une idée de gage, dis-le maintenant, parce que je te jure que pour l’instant je n’en ai pas ». Dit-il en gardant l’oeil sur le jeu, essayant de déceler l’expression de son adversaire.

La scène était plutôt ridicule en soit. N’importe qui aurait pu croire qu’ils jouaient à un jeu plus adulte et moins enfantin. Mais ils étaient de grands enfants, et ils n’avaient pas peur de l’assumer pleinement. Woo Sik réfléchit aux stratégies les plus plausibles pour s’assurer la victoire, mais le UNO est un jeu tellement hasardeux que le plan pouvait changer au dernier moment et le faire perdre. Il se mordille la lèvre, son verre bientôt rejoignant celle-ci pour boire la bière fraîche. Il ne manquait plus que le poulet, et la soirée pouvait réellement débuter. Combien de temps cela faisait que le policier ne s'était pas détendu ainsi ? Être avec son ami, partager des moments de complicités et aussi pouvoir aborder n'importe quel sujet quel qu'il soit sans avoir la crainte de ne pas être pris par le ridicule ? Car malgré son sourire et sa bonne humeur apparente, Woo Sik cachait un mal être plus profond qu'on ne pouvait l'imaginer.
La culpabilité le rongeait depuis toujours, et la dépression le guettait depuis des années, mais il essayait de garder la tête haute, car c'était ce qu'il voulait, et en aucun cas il ne voulait causer de soucis pour qui que ce soit, ni même Minhyuk.

— Je te retourne le compliment, rétorque Minhyuk.

Il n’était pas du genre à se démonter facilement. Il était PDG d’une grande entreprise, si c’était le cas, il n’aurait pas le poste qu’il occupe aujourd’hui. Il n’est pas impressionné, lui non plus. Il observe son compagnon, qui laisse apparaître un air confiant. Pourtant, au Uno, rien n’est joué d’avance et le jeu peut se retourner en faveur de l’autre à n’importe quel moment de la partie.
Min n’avait pas de +4, ni de +2, en revanche, il avait deux interdictions de jouer, qu’il pourrait totalement utiliser à son avantage. Il suffisait simplement qu’il les joue bien. Il décide de commencer. Soit. Minhyuk est plutôt bon joueur.

Woosik pose son 7 rouge sur le 3 rouge sur la table. Minhyuk pose son 7 bleu par dessus. Un geste simple, en soit. Son ami d’enfance lui demande s’il a une idée de gage. Le PDG ne laisse rien paraître. Il rit un peu quand son ami lui demande s’il a une idée de gage.

— J’pensais qu’on gardait la surprise ! lance-t-il avec un sourire en coin.

Il laisse un petit silence avant d’ajouter :

— En vrai, j’ai pas d’idées non plus.

Il semble un peu déçu. Pourtant il est créatif d’habitude, notamment en tant que chef d’entreprise, il doit redoubler d’imagination pour rendre les choses à son avantage. Peut-être que l’on était pas créatif pour tout. Et puis c’était très facile de se dire que l’on pouvait trouver un gage facilement, mais serait-ce aussi drôle pour Minhyuk que pour Woosik ? Peut-être pas. Dans tous les cas, ça ne lui viendrait pas à l’idée de toute façon. Mais heureusement, il connait bien son ami, alors il ne s’aventurait pas en terrain dangereux. Deux grands enfants, avec la maturité d’adultes. C’était important.

Minhyuk reste neutre ; une qualité qu’il a acquis en devenant PDG, celle de faire preuve de sang-froid. Quand Woosik boit une gorgée de sa bière, il se rappelle qu’il en a aussi une et prend à son tour le verre pour tremper ses lèvres dans le liquide doré avant d’en avaler quelques gorgées. Il sait que malgré les années, malgré le fait qu’ils se comportent ensemble comme deux enfants, le papa sait que ça ne doit pas être facile tous les jours pour son ami. Il avait vécu des choses beaucoup plus dures que lui, mais c’était surtout des blessures dont on ne guérissait pas. Elles nous marquaient plus qu’on ne voulait bien l’admettre. Et il ne peut s’empêcher d’être inquiet pour lui, après tout, il était là quand le pire est arrivé, et il ne l’avait jamais lâché, comme s’il le tenait à bout de bras au-dessus d’une falaise, et que s’il le lâchait… il tombait. Il avait eu beau lui répéter que ce n’était pas sa faute, c’était plus facile à dire qu’à faire, il sait.

— Tu ne vois personne en ce moment ?

Une question innocente, sans jugement ; après tout, Minhyuk est tout aussi célibataire que son ami, la seule différence, c’est que dans les faits, c’est plus facile pour lui. Il n’a pas d’enfant à faire accepter en plus. Ca a souvent été un énorme frein dans ses relations. Mais ça le rassurerait de savoir que Woosik a quelqu’un à aimer, à nouveau. Ce ne serait peut-être pas facile pour cette personne, mais Minhyuk ferait tout pour que ça marche entre eux.

Le Lieutenant restait tout aussi neutre, une qualité qu’il avait appris à modeler comme il le souhaitait lorsqu’il interrogeait des suspects ou des témoins. Il avait aussi appris à ne pas donner d’avis ou de faux espoirs à qui que ce soit. C’était ses qualités qui faisaient qu’il était déjà Lieutenant pour son jeune âge. Alors lorsque la question que son meilleur ami arrive comme le 7 bleu qu’il venait de poser, ça lui posait problème. Il n’avait pas de bleu, alors il sort un 7 jaune, le seul qui lui restait avant de relever les yeux vers Minhyuk. Le CEO était le mieux placé pour connaître le parcours de Woo Sik, et s’il posait cette question, ça n’était pas anodin. Il n’avait personne. Des histoires par ci et là, mais jamais une histoire durable car finalement ça lui faisait peur. Lâchement, il fuyait. La peur le paralysant, les souvenirs le hantant et le hanteront encore jusqu’à la fin de sa vie. La douleur était toujours aussi vive. « Avec le temps, tu iras mieux » lui avait-on dit des milliers de fois. Il en avait marre d’entendre cette phrase, alors il se cacha derrière son sourire qui paraissait pourtant sincère.

« Non…Pourquoi ? J’ai l’air d’un amoureux transi ? » dit-il sur le ton de la plaisanterie en attendant le coup de son ami.

De son côté, Woo Sik ne posait pas de questions sur la vie amoureuse de Minhyuk. Il savait pertinemment qu’il n’avait pas le temps premièrement, et aussi sa fille qui malgré elle posait un problèmes aux dites femmes qu’il pouvait croiser. Malgré tout, Woo Sik souhaitait à son meilleur ami de se trouver la perle rare qu’il cherchait et qui accepterait tout de lui, et sa fille. Mais concernant le policier, c’était encore un long chemin à parcourir.

« Honnêtement…Je n’ai pas envie de me mettre en couple pour l’instant. Peut-être plus tard ? »

Cette phrase, il l’avait déjà sorti l’année d’avant, comme les années précédentes où on lui posait la question. C’était devenu son excuse, et c’était tout de même la vérité. Il voulait juste s’occuper l’esprit, assez pour ne plus penser à elle. Alors qu’il espérait que le CEO ne pose plus de questions ou ne lui fasse la morale, ils furent interrompus par la sonnette, et Woo Sik pose ses cartes retournées, prenant sa carte bancaire posée à côté de lui afin d’aller chercher leur repas de ce soir.