| | |  Ven 3 Aoû - 14:50 
(outfit) Elle n’avait pas tout de suite voulu y croire malgré les cris hystériques de sa génitrice et l’improbable ressemblance avec cet acteur et son actuel petit-ami… Des cris qui avaient conduis Mijoo à se faire une place sur le canapé, devant cette série rediffusée. Le rôle présumé de Seungho n’en était plus que secondaire… Mais tout de même ! Au-delà de ses traits plus juvéniles, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait de lui. Un homme qu’elle fréquentait certes, depuis peu. Mais ô grand jamais elle n’aurait pu s’imaginer qu’il lui cacherait une carrière d’acteur dont la notoriété n’était certainement plus à refaire ! Entre la confusion et l’effet de surprise, Mijoo s’était empressée de taper le nom de la série sur l’ordinateur familial afin d’y mener une réelle investigation.
Se mettre le casting sous les yeux fut pour elle l’unique solution pour en avoir le cœur net ! Et voir apparaître mot pour mot le nom de Park Seungho parmi les acteurs l’amena à faire davantage de recherches sur lui. Sur cette partie de sa vie qu’il avait jusqu’alors omis de lui préciser… Y avait-il une raison à cela ? Était-ce parce qu’elle n’était pas assez bien pour lui ? Mijoo en doutait cependant puisqu’ils s’étaient déjà présentés à leurs parents respectifs… Des tas d’interrogations n’avaient alors cessés de l’assener jusqu’à cette proposition fort peu anodine d’une randonnée aux abords de Mont Halla, entre amoureux… Une destination mûrement choisie puisqu’il s’agissait d’un lieu qu’il avait déjà fréquenté, à en juger les quelques clichés sur la toile. Probablement lors d’un long-métrage ou d’un shooting, elle ne saurait trop dire… La blondinette ne s’y connaissait tellement pas en célébrités locales. Elle avait toujours été bien plus fascinée par le rap, le hip-hop et la pop américaine, ainsi que par les talents tout droits sortis de Hollywood. Une bien belle erreur...
☆★☆ Il avait donc été convenu que Seungho la récupérerait à la maison afin de débuter ce périple. Ses parents travaillaient tous les deux ce jour-là, et cela rassura en grande partie Mijoo qui n’aurait pas à canaliser le côté fangirl de sa maman… Déjà qu’elle était totalement sous le charme depuis le premier jour, mais à présent, elle s’imaginait dores et déjà sa petite fille chérie comme étant la Cendrillon des temps modernes… Une comparaison qui la faisait doucement grimacer, mais qu’importe. La rando n’était pas le genre d’activité dont elle pouvait vanter son expérience ! Cependant, le temps et les circonstances s’y apprêtaient drôlement bien ! Elle avait plutôt hâte d’y être et de passer un agréable moment avec son copain qu’elle ne voyait pas si souvent… Surtout, de pouvoir lui arracher les vers du nez ! S’il croyait s’en sortir aussi facilement, il se mettait le doigt dans l’œil ! De l’autre côté de ces murs, la sonnette de la maison lui fit comprendre que son Prince Charmant, ainsi que son carrosse, n’attendaient plus qu’elle ! « Entre ! Je suis dans la cuisine ! » s’exclama t-elle suffisamment fort pour qu’il entende. Mijoo restait une vraie fille après tout. Ponctuelle avec quelques prolongations de bonnes augures afin de s’assurer que tout était prêt et qu’il ne manquerait rien. Sur la table de la cuisine prônait son épais sac à dos et le nécessaire vital à leur survis ! Un change, quelques provisions, une trousse de secours, deux grandes bouteilles d’eau, ainsi que deux casquettes style américaines, pour rester tendance au beau milieu de la nature. Le décontracté stylé n’était jamais une option avec elle ! Et en voyant Seungho apparaître dans son champs de vision, un large sourire glissa sur ses lippes, presque trop joyeuse et euphorique à l’idée de fréquenter un homme décidément trop bien pour elle. « Salut mon bel égaré. T’as su trouver le chemin du premier coup cette fois-ci ? » lui demanda t-elle avec malice, alors qu’elle se rapprochait de quelques pas pour lui déposer une casquette sur le sommet de sa tête, juste pour la blague. A côté de ça aussi, pour se montrer prévenante. Elle avait beau faire sa maligne, Mijoo ressentait toujours les mêmes pulsations qu’au premier jour... Elle n’était pas amoureuse de lui, et pourtant si elle s’écoutait – et si elle le voulait – elle pourrait si facilement tomber pour lui. L’écart entre leurs deux mondes ne lui avait jamais paru aussi grand. « Tu m’as manqué. » ajouta t-elle d’une voix plus douce, bien incapable de lui dissimuler ce fait avéré.  | | | Sam 18 Aoû - 2:33 Tenue / @Gong Mi Joo || Réveillé à l’aube dans l’appartement de Séoul, Seungho avait pris le premier avion pour arriver sur l’île aux alentours des 8h30. Un crochet par chez lui pour se changer, poser ses affaires et attraper son appareil photo et il était reparti au volant de sa moto pour aller chercher mijoo. Cela faisait maintenant plus d’une semaine qu’ils ne s’étaient pas vus car Seungho était en déplacement sur la capitale pour tourner une série de publicités et quelques interviews post drama au cours desquelles son manager avait eu comme but de le dévisager, peut-être voulait-il le fixer jusqu'à ce qu'il fonde? En tout cas, le message avait été clair : il était hors de question de déraper. De toutes manières, ces interviews n'étaient pas en live, donc il n'avait aucun intérêt à dire quelque chose de travers. Aussitôt dit, aussitôt édité par la chaîne, payée grassement par l'agence qui manageait Seungho et ses parents. Alors comme ce qu’il savait faire de mieux, il avait souri d’un air enjoué mais un peu timide en donnant des réponses aseptisées à toutes les questions, le type de réponse qu’attendaient les spectateurs, les seules qu'ils voulaient entendre. Entre deux signatures de nouveaux contrats, il s’était aussi fait sermonner par son manager, puis le directeur de l'agence qui s'occupait de l'ensemble de la famille, pour le scandale qui avait failli éclater à propos de son aventure avec la réalisatrice. Menacé de ne plus avoir d’activités si cela se reproduisait, il n’avait pu retenir un rictus - car ils ne savaient pas à quel point cela le soulagerait de ne plus avoir d’activités du tout - ce qui lui avait valu 30 minutes de plus de sermon. A chaque fois que Seungho revenait à Séoul, il se sentait étouffer, mourir à petit feu. Obligé de vivre dans le même logement que ses parents, suivi en permanence par son manager - un grand gars pas mauvais mais pas non plus extrêmement intelligent et qui était de plus le sous fifre de ses parents - et un groupe de fans insistantes, forcé de porter un masque de jeune homme parfait qu’il abhorrait autant qu’il méprisait revenir à Séoul. Il y détestait tout, y compris l'image qu'elle faisait de lui. Alors quand il prend son casque et l’enfile, il laisse la visière ouverte afin de pouvoir prendre de grandes inspirations. L’air frais rentre dans ses poumons, envahit tout son corps et détend ses muscles. L’odeur de la pluie fraîchement tombée sur l’herbe et les vents marins du matin, c’était peut-être ça l’odeur de la liberté. De sa liberté. Comme il est légèrement en avance, il prend un détour pour aller jusqu’à chez sa petite amie, passant par la route près de la mer, profitant au maximum du soleil sur son blouson le réchauffant, des routes très peu remplies de voitures, du vrombissement de son engin sous ses impulsions. Il savait se satisfaire de peu, et pouvoir profiter de petits plaisirs dans la vie le remplissait souvent bien assez d’un bonheur assez intense pour ensuite subir tous les pires événements auxquels il se devait de faire présence. Pour l'image. Pour ses parents. Souvent, avant une importante soirée mondaine ou une cérémonie de remise de prix ou autres évènements assommants de ce genre, il s'accordait un moment à lui, près de la mer ou de la montagne, en moto ou à pieds. Il trouve ressource auprès de la nature en prenant des photos de personnes, de fleurs, de paysages. Ou même en restant quelques longues minutes à se prélasser au soleil. Aujourd’hui, il se réjouissait particulièrement car il allait non seulement profiter d’une randonnée en montagne sur le mont Halla, un de ses sentiers préférés, loin du bruit assourdissant de la ville de Séoul qui avait inondé ses oreilles pendant une semaine, mais en plus, en bonne compagnie. Il gare sa moto sans trop faire de bruit car il ne veut pas gâcher la surprise - Mijoo ne sait pas qu’il en a une - et se dirige à pas décidés vers la porte d’entrée de la demeure. La voix enjouée de la jeune femme répond au tintement de la sonnette et il sourit devant son retard évident avant de pousser la porte pour pénètrer dans son habitation. Sa veste de blouson atterrit sur le rebord du canapé dans le salon afin de ne pas ruiner la surprise avant qu'il s'aventure vers la cuisine. Devant son accueil il lui adresse un grand sourire rieur, se laissant affubler d’une casquette qui lui donne un air un peu ridicule mais c’était mignon de sa part. Elle lui avait donné le lieu de leur balade et lui avait bien indiqué de ne rien préparer, qu’elle s'occupait de tout. Alors comme le bon garçon obéissant qu’il était, il l’avait écouté. Et il avait bien fait. A peine était-il entre dans la cuisine qu’il avait vu tout ce que Mijoo avait préparé. « Oui, j’ai suivi les miettes de pain que j’avais semé la dernière fois que je suis venu. » L’air taquin, un sourire étiré au coin des lèvres, il passe sa main dans les cheveux de la jeune femme pour les ébouriffer. « Je vois que tu ne mentais pas quand tu disais que tu préparais tout… On dirait une mère qui prépare le premier pique-nique de son gosse à l’école ». Il rit un peu et l’attire dans ses bras pendant qu’elle lui confie qu’il lui a manqué. A lui aussi, elle lui a manqué. Ils n’ont pas la relation la plus passionnelle du monde, ils sont tous les deux bien conscients qu’elle ne durera pas longtemps, mais ils apprécient la présence l’un de l’autre, les moments qu'ils passent ensemble. Ils ne sont pas réellement amoureux l'un de l'autre, ils le savent, mais leur relation platonique les rend tout de même un tant soit peu heureux, et cela est déjà beaucoup demander pour Seungho. Il la sert fort dans ses bras, s’imprègne de son odeur douce et sucrée et l’embrasse dans les cheveux avant de s’écarter légèrement et se pencher un peu plus vers elle pour attraper son visage et l’embrasser doucement sur ses douces lèvres. En se retirant il la regarde fixement dans les yeux, remet la mèche folle blonde derrière son oreille. « A moi aussi tu m’as manqué. » Il s’écarte de leur étreinte pour aller vérifier tout ce qu’elle a préparé et qui est réparti sur le comptoir. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour t’aider ? Tu vas mettre tout ça dans un sac à dos que tu vas me laisser porter j’espère ? » Il n’est pas spécialement pour les stéréotypes selon lesquels les hommes devraient porter les sacs, mais vu tout ce qu’elle a décidé d'emporter, et vu sa carrure menue, il vaut mieux qu’il en prenne la charge. La randonnée qu’ils s’apprêtent à faire sur le mont Halla n’est pas des plus reposantes, et encore moins avec un gros sac à dos et deux grosses bouteilles d’eau sur le dos. La question qui surgit dans son esprit est comment caser le sac avec toutes ces provisions dans sa moto, mais aussi, lorsque son regard glisse sur les jambes dénudées de Mijoo, comment il va pouvoir couvrir ses jambes pendant le voyage de sorte à qu’elle soit un minimum protégé si besoin. Son regard s’attarde tandis qu’il réfléchit à comment fonctionner et comment utiliser sa petite chemise nouée autour de ses hanches. Il relève les yeux, sourit à sa petite amie en la regardant continuer à déambuler. « Comment s’est portée ma très chère pendant cette semaine ? » Il fallait dire que quand il partait pour ses engagements professionnels, et comme il ne lui avait jamais dit qu’il était acteur – car elle ne lui avait jamais demandé, ni reconnu – il avait du mal à trouver du temps pour lui répondre, et il se passait souvent plusieurs jours sans qu'ils puissent réellement se joindre. Mais elle ne s'était jamais plainte à ce sujet, et avait toujours été compréhensive, une chose parmi tant d'autres qui te faisait apprécier Mijoo un peu plus tous les jours. | | | Mer 29 Aoû - 23:14
(outfit) Sa mère la tuerait... Beaucoup la tuerait, si on découvrait qu’elle osait sortir avec une célébrité, dont elle n’était même pas amoureuse… Parfois, lorsqu’elle y pensait, Mijoo éprouvait quelques regrets. Elle regrettait de ne pas pouvoir l’aimer autant qu’elle aimait Kael. Et pourtant, rien n’était plus pur et authentique que lorsqu’elle se trouvait en sa présence. Seungho lui apportait quelque chose d’unique. Même si l’essence même de leur relation pouvait sembler tout l’inverse, la belle savait exactement ce qu’elle ressentait, et elle n’irait jamais jusqu’à se mentir à elle-même, ou même à Seungho. Quand bien même, il persistait entre eux, des suspicions et des secrets intangibles. Ces deux-là pouvaient parfaitement se comprendre en un regard. Et c’était peut-être pour cette raison que tout était si simple entre eux. Avant lui, elle ne s’était jamais sentie aussi en phase avec quelqu’un. Ce feeling indéniable les avaient naturellement amenés à cette sorte d’amitié améliorée ; la véritable nature de leur lien. Même si devant leurs familles, ils se présentaient comme un couple, la réalité était tout autre. Et puis personne n’avait besoin de le savoir. Ce qu’ils faisaient ne regardaient qu’eux. Sans trop se soucier de l’avenir, Mijoo profitait de l’instant présent comme s’il s’agissait du dernier. Tout rêve comportait une fin… Et son idylle avec Seungho s’achèverait tôt ou tard. Peut-être demain, ou dans un futur proche. Mais ce jour-ci restait encore un rêve utopique.
Prise dans ses préparatifs, la jeune femme n’avait pas prêté attention au bruit que l’on associait à une moto. Elle ignorait même qu’il en possédait une, et de ce fait, elle ne se posa pas la moindre question. Il pouvait s’agir de n’importe qui. Un voisin. Un inconnu qui passait dans le quartier… Dans sa vision du programme, il lui semblait évident que Seungho débarquerait avec sa belle voiture. Sous ce soleil radieux, il ne lui était pas venu à l’esprit d’enfiler un pantalon à moins de rechercher à souffrir le martyr ! Peut-être prenait-elle cette expédition trop à cœur ? Mais elle avait vraiment hâte. Et elle ne se rendait pas vraiment compte de son attitude… La blondinette avait toujours eu un côté maternel avec tout ceux qui constituaient son bonheur. Quoi que l’on dise, son cœur n’était que douceur sous ses airs un peu rustres. Quant elle se retrouvait aux côtés de Seungho, elle faisait néanmoins l’effort de se montrer un peu plus gracieuse. Il avait beau savoir comment elle était, en société elle s’efforçait tout de même à faire bonne figure pour ne pas l’embarrasser. Elle agissait instinctivement comme elle le faisait déjà sur son lieu de travail. Se tenir et parler comme un mec n’était drôle que sur un certain degré… Et même si cela pouvait faire son charme, elle restait sa petite-amie jusqu’à preuve du contraire. Et si elle voulait continuer de lui plaire, ne serait-ce un minimum, elle se devait bien de préserver le peu de féminité en sa possession. Question d’honneur, et de principe.
« Les miettes de pain ? Insinues-tu que le ménage a été mal fait ? » répondit-elle, un espiègle sourire aux lèvres. Évidemment, elle n’aurait jamais laissé la maison dans un état déplorable en sachant qu’il viendrait. Mijoo avait compris la petite allusion, sans toutefois mettre le doigt dessus. Pas alors qu’il venait de lui ébouriffer les cheveux ! Ce qui avait le don de l’agacer, tout autant qu’elle trouvait le geste mignon, surtout venant de lui. La suite par contre, étira une mimique disgracieuse de ses lèvres ! Sans être foncièrement outrée par de tels propos, la belle se laissa simplement emprisonner dans les bras fermes de son petit-ami, le sourire aux lèvres. Sa flagrance a toujours eu le don de l’apaiser en un instant. Cela aurait même suffit à la calmer si elle avait été réellement en contrariée. Elle était alors incapable de revenir sur sa plaisanterie maintenant qu’ils s’échangeaient un tendre baiser. Ce goût avait celui du bonheur éphémère. Et elle le croyait sur parole quant il disait qu’elle lui avait manqué. Comment en douterait-elle ? Ces instants lui ôtait toutes envies de représailles, puisqu’elle ne l’avait jamais pris à mal. Et puis elle était la première à le chercher quand l’envie lui prenait ! Aussi vite s’était-il éloigné pour porter plus d’intérêt à leur attirail, que la jeune femme détourna son regard jusqu’à la fenêtre, pensant y retrouver sa voiture. Sauf qu’il n’en était rien… « Mh. T’es venu en taxi ? » Simple curiosité de sa part, avant de se retourner vers le comptoir.
Ainsi muni de son sourire en coin, la belle le nargua un léger coup de hanche au moment où elle passa à ses côtés, taquine. « Évidemment. T’avais pas compris la ruse ? J’aime te voir transpirer... Ça te rends encore plus sexy. » Son regard se fit plus malicieux en gage de sa provocation, bien que prise au piège dans son envie de rire aux éclats. Elle fut incapable de rester sérieuse au moment où elle attrapa le sac à dos pour commencer à le remplir. « J’ai été sage comme une image. A ce qui paraît, je le porte sur moi. » chantonna t-elle à voix légère, alors qu’elle se gardait bien de lui omettre quelques détails… Durant son absence, il s’était bien passé un truc avec Kael. Rien qui ne mérite d’être cité en cette journée précise, d’autant plus qu’elle ne souhaitait pas parler de lui avec Seungho. Savoir qu’elle avait dormi chez un autre homme, bien qu’il soit son meilleur ami, n’allait sûrement pas l’enchanter. Surtout que techniquement, ils n’étaient même plus en si bons termes… Et ça, Seungho le savait. « Et toi, le travail ? C’était intéressant ? » Rester abstraite semblait être le parfait compromis. D’autant plus qu’elle ne s’était jamais montré très intrusive à ce sujet. Non pas qu’elle s’en fichait. Mais elle partait du fait que s’il voulait lui en parler, il le ferait… De toute manière, elle comptait le piéger bien autrement, sinon ce n’était pas marrant. « Tu me fixes depuis tout à l’heure… Un problème avec ma tenue ? » Elle demandait sans se soucier de la raison véritable. Malgré l’absence d’une voiture, elle ne se doutait encore de rien. La jeune femme bataillait avec la dernière bouteille d’eau pour la faire entrer dans un espace que trop restreint… Finalement, une bouteille pour deux allait très bien faire l’affaire. C’était ça à défaut d’y parvenir ! | | | Dim 14 Oct - 0:27 Tenue / @Gong Mi Joo || Le sourire espiègle et la répartie de Mi Joo était ce qui avait conquis Seungho lors de leur première rencontre. Dans ces speed dating sans fin, au cours duquel il avait vu défiler des personnes fades et sans intérêt qui étaient juste omnibulé par le fait de pouvoir trouver Park Seungho, le Park Seungho de la série à succès, dans un endroit tel et de pouvoir être une potentielle amante ; ou encore des personnes qui n’avaient que leur propre intérêt en bouche et qui ne parlaient que de travail, d’argent, de succès, les sujets de prédilection de ses parents depuis sa plus tendre enfance et qui avaient plutôt tendance à le faire fuir.
Et Mi Joo avait débarqué, ses yeux brillants d’intelligence, une démarche et une attitude un peu masculine, loin de ces clichés de jeune femme maquillée à outrance et sans once de spontanéité. Elle lui avait souri, probablement qu’elle ne le connaissait pas, et avait entamé la conversation. Une conversation ponctuée de rires et de sourires qui rapidement, lui avait donné envie de la revoir. Il savait que ce serait elle, la personne qu’il choisirait pour qu’elle devienne sa petite amie. Pour rendre ses parents fous de rage. Pour l’éloigner lui-même de ses sentiments de plus en plus profonds pour Insik. Qui, si elle le voulait bien, l’accompagnerait pour un bout de route ensemble.
Et c’était exactement ce qu’ils avaient fait jusqu’ici. Ils étaient lucides tous les deux sur leur relation à la limite du platonique, et qui n’avait rien de passionnel. Ils n’étaient pas tout le temps collé l’un à l’autre, n’avaient pas de grandes démonstrations amoureuses, ni sentait le besoin d’être passionnés physiquement. D’un commun accord jamais formulé à haute voix, ils se contentaient de cette relation très simple. Mais leur relation n’en était pas moins fusionnelle : elle le rendait heureux juste par sa présence, et l’aidait bien souvent à se changer les idées et oublier le temps d’un instant qui il était, et ce qu’on attendait de lui.
Alors après une semaine sous les grésillements des micros, les flashs des appareils photos et les hordes de fans, la présence de Mi Joo le calmait, lui rappelait ce que voulait dire « se sentir chez soi ».
« Tu me connais, je n’oserais jamais critiquer la propreté des lieux tenus par une telle maîtresse de maison » répond-il, les yeux légèrement plissés sous son amusement, sa pommette ressortant lorsqu’il sourit.
La mention du taxi le fait sourire en coin. Mi Joo peut parfois être tellement naïve et innocente que Seungho se demande comment elle a réussi à s’en sortir dans la vie, au travail aussi, au milieu de requins. Mais c’est ce qui la rends encore plus attachante alors il la regarde venir vers elle, un petit sourire espiègle aux lèvres. « Pas en taxi non ».
C’est plus simple de faire durer la surprise, et de toutes manières elle l’interrompt en lui donnant un léger coup de hanche qui le fait rire. Un petit rire qui se transforme en grand éclat de rire à sa réponse. « Ah oui ? Je ne savais pas que madame avait un faible pour les hommes sales. » Il fait semblant d’essuyer des gouttes de transpiration de son front, et ce de manière dramatiquement sexy, tout en la fixant dans les yeux avant de se remettre à rire, sa fossette faisant son grand retour. « Je ferais en sorte d’être le plus sexy possible en transpirant, promis. »
Il la regarde tranquillement faire les affaires et lui donne les choses empilées sur la table pour l’aider à ranger plus vite. Il ne sait pas vraiment quoi faire car elle a évité sa proposition d’aider, alors il fait ce qu’il peut, en commençant par ce qui semble le plus évident. « Sage comme une image ? Mmmh je suis sûr que c’est un doux mensonge tout ça… » dit-il en riant. De ce qu’il connaissait d’elle, elle n’était pas du type à être sage comme une image. Elle était plutôt quelqu’un de très malicieux qui ne ratait pas une occasion de s’activer, sur une tâche ou une autre, et il savait qu’elle sortait quelques fois. Mais il s’en fichait, ce n’est pas comme s’il était très jaloux des personnes autour d’elle. D’ailleurs c’était un signe flagrant pour montrer qu’il tenait à elle, bien que d’une manière différente. Il lui faisait totalement confiance, et il n’était pas fou amoureux passionné d’elle, au point où la jalousie le dévorait. Pas comme avec une certaine autre personne. Il chassa rapidement la personne de son esprit pour concentrer son attention pleine à sa petite amie. « Le travail… Ecoute, toujours la même chose. » Il marque une pause, regardant le comptoir. Il ne lui a jamais dit ce qu’il faisait, car elle ne l’avait jamais reconnu, et ne lui avais jamais trop demandé non plus. Elle était très peu intrusive dans la vie des autres et c’était quelque chose qui était extrêmement appréciable lorsqu’on était, comme Seungho, de nature très méfiante. « Tu sais, je fais ce travail juste pour que mes parents me fichent la paix, donc au final ce n’est pas comme si je prenais mon pied tous les jours ! Mais il faut bien le faire ! »
Il sait qu’il n’aurait pas dû fixer ses jambes aussi longtemps, maintenant elle pense qu’elle est mal habillée ou peut-être qu’il est pervers. Enfin pervers, il l’avait vu bien moins habillée et ils n’étaient pas dans une relation aussi passionnelle qu’elle aurait pu le prendre pour un pervers. Mais il ne veut pas qu’elle croit être mal habillée alors qu’elle est vraiment magnifique. Il hoche la tête, les yeux doux en la fixant désormais dans les yeux. « Non, pas du tout, tu es très jolie comme ça. » Il marque une pause. « Je me demande juste comment ça va marcher avec la petite surprise que je t’ai réservé. » Il regarde ensuite la bouteille d’eau laissée en dehors du sac, laissée à l’abandon. « D’ailleurs celle-ci aussi me pose problème pour que la logistique de ma surprise soit bien assurée, vois-tu. Donc je te propose qu’on l’abandonne ici, sa sœur jumelle nous suffira amplement. » Un regard malicieux, il attrape le sac et le ferme énergiquement avant de le balancer sur son épaule. « Et si on y allait maintenant ? »
Il entremêle ses doigts avec les siens, attendant qu’elle suive le mouvement pour l’emmener vers le salon. Il y récupère sa veste rapidement, sans lâcher la main de sa petite amie, avant de sortir de la maison. Devant eux, se trouve son petit bijou caché, la moto qu’il ne sort normalement qu’à des occasions rares, et généralement seulement en solitaire.
« J’ai pensé qu’avec ce beau temps, on devrait profiter d’une ballade encore plus agréable qu’en voiture. »
Il se dirige vers sa moto, range le sac dans le coffre à cet usage et en sort un deuxième casque, de la même couleur que celui qui est accroché déjà au guidon de la machine. « Qu’est ce que tu en penses ? » | | | |
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