Laisse tes démons à la porte.

JunRia

 ━
Caravane au fond de la propriété, Junhee venait de se réveiller de sa nuit des plus méritée. Mais, même si l’envie de rester au lit était bien présente, elle avait bien autre chose à faire pour cette journée. Inscrite à un concours en compagnie de deux de ses loulous. Whisper Shining Gun, inscrit pour le reining t le barrel racing et Miss Star O’l inscrite pour sa part en travail du bétail. Habillée d’une chemise, d’un jean, de shaps américaine, de bottes ainsi que d’éperons, elle répéta le même geste que les autres jours, venant prendre son chapeau entre ses doigts, accroché sur la porte du véhicule, pour le poser sur sa tête. Elle devait finir de préparer le van, y mettre ses affaires pour le rendez-vous et préparer les deux beautés pour filer au lieu de la compétition qui n’était pas à côté, fallait le dire. S’étirant, elle marcha jusqu’aux box de la jument pour vérifier que tout allait bien, mais surtout vérifier que leur palefrenier ne s’endormait pas comme toujours sur ses lauriers. Petit coup de pied contre la porte du box où il semblait s’être endormi sur sa fourche, et il comprit qu’il valait mieux qu’il s’y mettre tout de suite. Jun’ déposa les protections pour le van à côté du box de la louloute avant de partir s’occuper en premier lieux de son étalon qui semblait impatient d’avoir son trognon de pomme. Allant en chercher une dans son cocon, elle avala les morceaux avec rapidité avant de le donner à son ange. Elle lui passa le licol mais sans pour autant le tenir, le sorti de son près pour finalement lui dire de ne pas bouger une fois sur l’allée en béton. Elle le brossa, le chouchouta et le massa tout en vérifiant qu’il n’avait mal nulle part pour finalement lui enfiler ses protection et ainsi se diriger toujours en total liberté vers le carrosse qui l’attendait. Un geste de la main et le mâle monta en voiture se laissant attacher par sa cavalière. Une flatterie sur l’encolure et elle descendit pour allez faire la même chose avec la petite demoiselle qui semblait avoir envie de travailler, donner tout ce qu’elle avait.  Une fois tout le processus finit, elle monta avec elle dans le van, l’attacha et finit par fermer les portes une fois à l’extérieur. Vérifiant que tout était parfaitement attaché, elle pu allez dire au revoir à sa sœur et ainsi monter par la suite dans sa dodge et partir à sur les pistes qui l’attendaient.

Une fois arrivé, il fallait préparer en premier la pèpète pour le travail de bétail. Il y avait plusieurs épreuves pendant cette discipline et allait retrouver certains de ses amis avec qui elle faisait le cutting à chaque fois. Puis une fois le passage effectué, c’était l’heure de se rassasier puis de filer préparer ce bel étalon qui semblait actuellement plus intéressé par les juments qui passaient dont une qui semblait en chaleur et plutôt réactive à ses hennissement. Puis il fallait ensuite faire l’épreuve de Barrel. Et enfin attendre les résultats. Autant dire que Jun’ portait bien ce nom d’étoile montante. Une deuxième place pour le travail du bétail, ce qu’elle trouvait prometteur pour une jeune jument qui participait à son premier concours puis deux premières places pour Whisper qui a prouvé encore une fois ses grandes capacités à donner le meilleur de lui-même. Elle était fière de ses deux équidés qu’elle voyait évoluer de jour en jour. Mais il était maintenant grand temps de rentrer et ainsi de laisser les deux champions se reposer. Elle les brossa, les rentra dans le van, mit ses affaires par la suite dans sa voiture et elle pouvait retrouver la route de son chez elle.

Retrouvant enfin le béton de l’allée, elle pouvait se garer à son emplacement et descendre les deux gagnants de la journée. Enlevant leurs protections, elle les emmena dans un près séparer. Whisper semblait plutôt chaud pour la monter, et ce n’était pas dans les plans actuels de Junhee. Whis dans son près et la jument dans un autre, elle regarda sa montre. Il était déjà vingt heures. Elle s’étira et se dirigea vers la maison où vivait ses deux sœurs pour leurs faire plaisir et ainsi se joindre à elles au dîner. Et puis elle pourrait leur raconter ce qui s’est passé pendant cette journée épuisante. La jeune femme avait bien fait. Le repas se passa à merveille, même avec sa seconde sœur avec qui elle n’était pas toujours d’accord. Elles s’aimaient bien, mais elle n’était pas aussi proche qu’avec Amy. Puis il fallait aller se douche puis le sommeil viendrait seul. Et ce fut le cas, à peine allongée sur ce petit matelas, Morphée lui offrait déjà l’hospitalité de ses bras. Chose que Jun’ ne pu refuser.  Alors tout simplement vêtue d’une chemise rouge à carreaux ouverte, et d’un boxer noir pour homme, elle dormait à poings fermés. Même un troupeau de mammouth aurait pu passer à côté de sa caravane qu’elle n’aurait pas bouger le petit doigt. Quoique…

Au bout de quelques heures, un bruit à répétition se faisait entendre. Assez désagréable. Elle ronchonna, cachant sa tête dans l’oreiller comme si cela pouvait faire partir cette chose gênante. Mais apparemment, cela n’en était pas le cas. Un bâillement  plus tard, elle se résigna à se lever. Les yeux ainsi mi-clos, elle traînait des guibolles pour ouvrir à l’inconnu. S’attendant à voir sa sœur, elle fut quelque peu étonnée d’y voir une de ses amies. Son bras passa sur ses yeux, se demandant si c’était pas la fatigue qui la faisait halluciner. Pourtant, elle était bien réelle.

- Aria… Qu’est-ce que tu fais là ?... Hum… Rentre, il fait un peu frais.

Dit-elle alors qu’elle n’avait toujours pas fait attention de son accoutrement actuel, ses cellules grises étant encore au repos. Elle s’éloigna de la porte pour chercher un verre et sa bouteille de Whisky, versant rapidement ce liquide ambré dans le récipient qu’elle mena à ses lèvres. L’alcool lui brûla quelque peu l’œsophage mais la réveilla. Elle posa donc le verre contre le bois avant de baisser les yeux sur sa tenue.

- Oh… Excuses-moi ! J’avais oublié ce détail…

S’exclama-t-elle, refermant alors les boutons de sa chemise pour ainsi cacher sa poitrine. Invitant donc Aria à s’asseoir sur son lit, elle ferma sa porte à clef ne voulant pas être dérangée pour le moment. Elle posa alors ses prunelles dont l’une était mi-bleue, mi-marron, sur la jeune femme ainsi installée.

- Tu veux boire quelque chose ma belle ? J’ai de l’eau, du jus de lychee et sinon après c’est du whisky.

✻✻✻

CODES LITTLE WOLF.

Laisse tes démons à la porte.

JunRia

C’est le soleil qui réveille la brune. C’est lui qui la réveille lorsque ses rayons percent la brume venant réveiller la belle endormie. Si d’ordinaire c’est son portable qui la réveille avec l’alarme qu’elle met tous les soirs, ce n’est plus le cas depuis quelques jours. La tête sur son sac, elle grogne fatiguée. Il est bien trop tôt pour elle et son organisme commence à ne plus tenir ce rythme. Elle a mal partout alors qu’elle s’étire dans la grotte où elle s’était endormie la veille. Elle avait vérifié que personne ne l’habitait mais aucune trace d’ours ou d’animaux de la forêt alors elle s’était installée là. Malgré la fatigue, elle ressent le besoin de bouger, de ne pas rester au même endroit trop longtemps. Alors même si la tentation de rester allongée contre la pierre froide est très forte, elle se lève difficilement. A cet instant, elle ressemble à Bambi qui tente maladroitement de tenir sur ses pattes et de marcher tant la fatigue est à son comble. D’un pas traînant, elle commence à marcher descendant de là où elle était ce qui lui avait servi de « chambre » pour la nuit. Chambre loin d’être confortable on ne va pas se mentir, une surface de pierre est très loin confortable. A vrai dire, elle doute qu’il existe quelque chose de plus dur à part sûrement les lits de ronce ou les planches sur les fakirs dorment, d’ailleurs elle ne comprendra jamais comment ils font pour dormir sur une planche de clous. Déjà qu’elle n’essaierait jamais de la vie, c’est un coup à se faire embrocher selon elle. Enfin prudemment elle reprend le « chemin » qu’elle avait pris pour monter et au milieu de la forêt entourée par tous les arbres dont elle ne connaît pas le nom. Incapable de différencier un chêne d’un noisetier pour la simple et bonne raison qu’on ne lui a jamais appris et aussi parce qu’elle n’a jamais ressenti le besoin d’apprendre à reconnaître les arbres. Il faut dire aussi que ce n’est pas comme si elle était une personne assidue en cours, très souvent elle a fait l’école buissonnière avec sa meilleure amie. Alors certes elle n’avait pas les notes les plus brillantes mais le plus important c’est qu’elle ait eu son diplôme. Elle l’a eu de justesse d’ailleurs certaines personnes dans sa classe de terminale s’étaient demandés comment elle avait fait la soupçonnant pour la plupart d’être passée sous le bureau. Mais non, l’italienne n’aurait jamais fait ça tout simplement parce que c’est tout sauf dans ses valeurs de faire ce genre de choses. Les autres peuvent le faire sans aucuns soucis s’ils le veulent, c’est leur vie après tout pas la sienne et elle n’est personne pour juger qui que ce soit. Si Arianna a pour habitude de juger les morts, elle ne juge cependant pas les vivants puisqu’eux ont tout le loisir de rattraper leurs erreurs contrairement aux fantômes. C’est d’ailleurs sa tâche à elle de réparer les erreurs de ces derniers, erreurs dont le niveau de bêtise varie beaucoup. Autant il y en a, c’était des petites bêtises de rien du tout autant elle a eu à réparer des choses qu’elle-même ne pardonnerait jamais. Elle fait son boulot de passeuse du mieux qu’elle peut mais elle ne fait pas encore de miracle.

D’ailleurs cette escapade dans les lieux les plus reclus de Jeju est très loin de plaire à ceux qui attendent leur ticket pour l’au-delà. Ce qu’ils n’ont pas compris, c’est que c’est uniquement à cause d’eux qu’elle a quitté le domicile familial. Elle est partie avant d’exploser alors qu’elle aurait été entourée de gens puisqu’automatiquement ils auraient voulu savoir pourquoi elle aurait pété les plombs. Les êtres humains sont des être curieux de nature même si la curiosité de certains est carrément malsaine et elle ne veut pas être traitée comme un mystère à résoudre. Elle ne veut pas finir dans une chambre aux murs blancs ressemblant à une prison. Non elle n’a jamais voulu de ça et elle se l’est promis il y a très longtemps qu’elle ne serait pas un cas à étudier pour tous les médecins. Elle refuse qu’on lui fasse passer des tests pour ensuite qu’elle puisse servir pourquoi pas d’arme. C’est donc déterminée qu’elle se rend à pied jusqu’à un lac qu’elle a repéré la veille. L’endroit est désert comme elle s’y attend en même temps ce lac est perdu au milieu de nulle part. Alors là elle enlève ses baskets puis son jean ainsi que son débardeur qu’elle pose dans un coin avec son sac à dos. Elle reste néanmoins en sous-vêtements puisque les morts sont loin d’avoir perdu leur perversité et comme ils la suivent comme un âne suit une carotte, elle n’a aucune envie qu’ils se rincent l’œil. Néanmoins le temps brumeux refroidit ses ardeurs et c’est à reculons qu’elle trempe tout d’abord un pied dans l’eau. Eau bien sûr gelée et elle claque des dents alors que progressivement tout son corps entre dans l’eau clair. Tout se fait en plusieurs étapes, elle se stoppe quand l’élément lui arrive au nombril puis finalement elle plonge la tête sous l’eau réapparaissant quelques secondes à la surface toussant. Alors qu’elle chasse ses cheveux de ses yeux et qu’elle se frotte le visage. A présent bien réveillée, elle ne reste pas longtemps dans l’eau prenant la minuscule serviette qu’elle avait prise pour s’essuyer rapidement le corps avant de se rhabiller. Une fois rhabillée, elle recommence à marcher dans l’espoir d’attendre un endroit peu lui importe que ce soit une ville ou un village. Pour ça, elle marche alors toujours tout droit espérant voir autre chose à un moment que des arbres. Finissant son paquet de gâteaux, seul reste de ses provisions lorsque la faim devient insoutenable. Elle commence à croire qu’elle ne sortira jamais de cette maudite forêt pourtant alors que la nuit est déjà bien entamée, elle atterrit sur votre terrain.

A la lumière de la lune, elle distingue le haras et quand elle est sûre que tout le monde dort, elle vient toquer à la porte de ta caravane. Ton cheval est dans le pré donc sans aucun doute que tu dois être là également. Mais au fur à mesure que les minutes filent, elle se dit qu’elle avait peut-être tort et s’apprête à repartir quand finalement tu lui ouvres.

- A qui tu le dis.

Elle est complètement gelée, sa veste de survêtement ne la protégeant au final pas tant que ça du froid qui lui mord la peau. Et à vrai dire, elle ne ressemble à rien Arianna enfin elle ressemble juste à une fille qui a vécu dans la nature pendant pratiquement une semaine. En plus, elle est tellement contente que tu lui aies ouvert la porte et que tu ne l’aies pas laissé dehors que ta tenue, elle s’en fiche de l’an 40.

- C’est pas grave !

Après six jours à dormir par terre, s’asseoir sur un matelas fait tout bizarre à l’italienne et c’est seulement assise qu’elle réalise à quel point son matelas lui manque tout comme tout le confort que peut offrir un habitat tel qu’il soit.

- Je veux bien de l’eau s’il te plaît.

Son ventre se manifeste alors pour manifester son mécontentement, il faut dire que quelques gâteaux ce n’est clairement pas suffisant et si elle était une humaine normale sûrement qu’elle serait tombée dans les pommes bien avant d’atteindre ton ranch. Même maintenant elle sent qu’elle puise dans ses limites de seonchul.

- T’aurais quelque chose à manger pour moi s’il te plaît ?

✻✻✻

CODES LITTLE WOLF.

Laisse tes démons à la porte.

JunRia

 ━
Il n'y avait pas à dire, la journée de Jun' avait été des plus épuisante. Confortablement installée dans les bras de Morphée, elle avait failli ne pas se réveiller aux brouhaha causé contre sa porte. Et sincèrement, même le fait qu'elle oublie dans quel accoutrement elle se trouvait, montrait parfaitement son niveau d'épuisement. Mais quelle fut sa surprise en voyant la jeune Arianna derrière sa porte. Se frottant les yeux, elle crut tout d'abord à une illusion mais non, elle était bien réelle. La grande question qu'elle se posait était ce qu'elle pouvait bien faire là, à une heure pareil. L'invitant à rentrer, elle rattacha par la suite sa chemise grande ouverte, et ainsi pouvoir faire son boulot d'hôte.

- Et de l'eau pour la demoiselle, c'est parti !

Dit-elle alors qu'elle sortait de l'eau fraîche de son frigot, versant le liquide dans un verre transparent et ainsi pouvoir le tendre à l'italienne assise sur le matelas de son divan. Un petit frisson remonta le long de sa colonne vertébrale et il est vrai qu'elle n'avait pas mit le chauffage très fort. Profitant de cette instant, elle le mit un peu plus fort et vint recouvrir les épaules de la jeune femme d'un plaid qu'elle gardait sous son lit.

- Tiens, tu auras déjà un peu plus chaud... Tu es gelée. On dirait un glaçon. Si tu veux prendre une bonne douche bien chaude, tu peux empreinter ma salle de bain, il n'y a aucun soucis !

Dit-elle, alors que certain la dirait trop gentille, pour elle il était normal d'aider et encore plus quand c'était quelqu'un qu'elle appréciait. Arianna en faisait partie, c'est donc naturellement qu'à sa demande, elle hocha la tête regardant tout d'abord dans son frigot mais à part un reste de radis jaune... Il n'y avait plus rien. Elle sorti quand même les quelques rondelles qu'il restait pour les tendre à l'estomac sur pattes.

- Prends déjà ça, je vais voir s'il y a pas quelque chose à la maison !

Dit-elle alors qu'elle venait mettre un jean et une couverture pour cheval sur ses épaules. Elle n'avait pas spécialement envie d'attraper la crève en cette nuit. Courant jusqu'à l'intérieur de la maison, elle chercha dans la cuisine des petites choses à manger. Faisant chauffer des ramen, elle prit des gyosa qu'il restait pour les faire réchauffer au micro-ondes et ainsi mettre le tout sur un plateau. Deux sauces pour lui laisser le choix, d'autres petits éléments pour remplir le ventre de la jeune femme et le tour était joué. Reprenant tout de même une bouteille d'eau pour éviter de tomber en panne, elle fit marche arrière pour retourner au près de son invitée. Elle galèra quelque peu à ouvrir la porte, mais finit par réussir avec un soupir de soulagement n'ayant rien renversé. Elle espérait surtout que tout cela soit encore chaud. Elle vint alors déposer le tout près de la jeune femme assise sur son lit et pu se reservir un verre de Whisky bien mérité. Une manière comme une autre de se réchauffer. Deux glaçons dans ce dernier et elle emmena le liquide ambré à ses lèvres pour en boire une petite gorgée. Son regard était posée sur elle, Jun' se demandait ce qui avait bien pu lui arriver pour qu'elle soit dans un tel état. Apparemment, elle n'avait pas connu la douche, la nourriture et la boisson depuis un petit moment. Ce qui ne faisait qu'attiser l'inquiétude de la cavalière.

- Hum... Ariana... Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu as l'air fatiguée... Ca m'inquiète quand même... Et puis ce n'est pas dans tes habitudes de débarquer à cette heure à l'improviste.

Alors appuyée nonchalamment contre sa petite table en bois de chêne, son verre à la main, ses yeux dont l'un perturbait toujours plus d'une personne, étaient posées sur la jeune demoiselle attendant une réponse.

✻✻✻

CODES LITTLE WOLF.