Un client avait un jour vanté les mérites de cet endroit, autour d’une table à manger. Le Heartland, une écurie réputée sur la région de Daejong. Un village que Jia Qi découvrait pour la toute première fois, après quatre années de présence sur cette île ! Il fallait dire qu’en dehors de Jeju-Do, et de ces quelques fois qui l’amenait sur Seogwipo – pour des raisons officieuses - les occasions de visiter les cites les plus touristiques ne s’étaient que rarement présentés… Faute de temps, et d’argent, surtout. Puisqu’elle ne possédait pas de véhicule et qu’elle économisait le plus possible dès qu’elle touchait sa rémunération, voyager était presque synonyme pour elle, d’extinction. Mais pour autant, parce qu’elle s’était dégotée une journée de libre avec son ami et « collègue » Mo Xiao, le besoin de changer d’air et de s’essayer à une nouvelle activité se fit ressentir ! Par dépaysement, les deux chinois découvraient ce petit coin de paradis, loin de tout et de civilisation.
Un ranch, qui n’était pas sans rappeler de vagues souvenirs à la brune… Elle s’était déjà essayé à de l’équitation, plus jeune. Cela faisait une éternité qu’elle n’était pas montée. Et observer ce paysage somptueux, depuis la vitre de leur bus, pour les amener à bon port, la fit doucement sourire. D'ici quelques minutes, ils atteindraient leur destination. «
J’espère que la personne qui nous recevra sera sympa. » dit-elle en chinois, à son acolyte. Lorsqu’ils n’étaient que tous les deux, Mo Xiao et elle s'exprimaient naturellement dans leur langue natale. A côté de ça, Jia Qi était aussi très curieuse de savoir sur quel genre de personne ils allaient tomber. Elle avait hâte de voir les chevaux et qui sait, d’en choisir un ? Cette activité la mettait tout en joie. Cela différait de ses allures sages, presque effacée, qu’elle arborait plus quotidiennement. Ils étaient un petit groupe à descendre ce jour-ci, pour une balade équestre à travers les champs et les plaines vertigineuses. Avec ce soleil rayonnant sans aucun nuage à l’horizon, il était presque difficile à croire qu’ils étaient encore en hiver, tant il faisait beau.