4 Février 2019Pourquoi il s'était rendu en ville ? Ah. Oui, il était policier. C'est sa virée habituelle, il ne s'en est jamais plaint jusqu'à ce que des évènements étranges ne se produisent et ruine complètement cette vision du monde. Naturelle ? Non. Surnaturelle. Quant il l'a vue bouger, il s'est demandé pourquoi, comment, tout un tas de question à en soupçonner l'armée d'avoir fait des tests sur des civils comme dans ces foutus films américains. Puis une main sur son épaule tandis qu'il clopinait lui indiqua la présence surprenante d'un jeune ami. "Mais qu'est-ce que tu fais ici ?.... ça risque d'être dangereux Sae Rin, tu as plutôt intérêt à t'éloigner de là, on ne sait même pas si elle a pas choppé quelque chose !" dit-il, se contentant de courir du mieux qu'il le pouvait, accompagné de sa précieuse canne. Il s'inquiétait de la tournure des évènements et de ce que faisait le petit frère de son prétendu petit ami dans ses pattes. Non, il n'était pas heureux de le voir en raisons des circonstances. Toute autre situation lui aurait réellement fait plaisir. Pas celle-ci. Il aperçoit en s'approchant, son supérieur et se sent soulagé immédiatement. "De l'aide Lieutenant ?" dit-il, mais il s'approchait déjà avant que l'autorisation soit donnée. "Qu'est-ce qu'il se passe ?" dit-il, ayant embarqué le plus jeune. À défaut de ne pas avoir pu l'éloigner, il préfère l'avoir à l'oeil pour être en mesure de le protéger

4 Février 2019 J’aurais tendance à dire que cette nuit a été courte et le matin brutal. Je me suis levée en retard. Malgré que je n’ai pas un horaire très stricte et je suis moi-même une patronne, je n’ai pas autant d’obligation si j’étais une employée qui était réellement en retard pour son heure d’ouvrage. La différence est le fait que je fais du bénévolat pour dessiner les croquis pour mes clients à leur rendez-vous qui est soit en après-midi ou en soirée. Justement il est en avant-midi, je dessine bien tranquillement avec mes écouteurs à mes oreilles tout en ignorant ce qui se produit aux alentours à l’extérieur de mon atelier de tatou. Ceci dit, une silhouette fit une apparition dans mon angle mort lors de mon gribouillage, c’est ainsi qu’en me redressant la tête j’ai vu mon fidèle ami @Hak Siwon. Je glisse mon regard vers l’horloge non loin derrière ce dernier en me disant qu’il me surprendrait toujours autant d’arriver pile à l’heure. Je lui montre son futur tatou qu’il m’a demandé de lui faire sur son épaule et qu’il approuve en me demandant de modifier quelques détails. Je fais volontiers les instructions demandées avant de lui montrer la chaise pour qu’il enlève son manteau ainsi que son tee-shirt pendant que je m’occupe de mes instruments. Mettant un plaid sur lui pour ne pas qu’il attrape froid, je mets des gants en latex sur mes mains puis décalquer son tatou sur sa peau préalablement nettoyée avant de commencer le traçage.

Je ne sais pas combien de temps j’ai passé pour tout tracer ainsi remplir son tatou, mais je suis tout de même fière de moi en lui demandant si ça lui a plu. Alors que je m’éloigne pour m’occuper de mes instruments, des bruits de fracas se font entendre à l’extérieur. Je fronce les sourcils curieux que ça soit mouvementée à l’extérieur, j’applique une pommade sur l’épaule fraîchement tatoué de mon ami avant de jeter les gants et de vérifier ce qui se passe à l’intérieur. Sauf que quelque chose me chicote. Des picotements parcourent entièrement mon corps et je sens une colère immense montée rapidement. Une colère que je ne peux pas apaiser, une colère totalement hors de contrôle. Quand je me retourne vers One : «MAIS TU ES QU’UN ABRUTI!! COMBIEN DE FOIS QU’IL FAUT QUE JE DISE QUE TU PEUX TE RHABILLER?!!» hurlais-je hors de moi. Au fond de moi, je pleure. Je panique, j’ai peur. Je ne sais pas ce qui m’arrive et je suis hors de contrôle. Cette rage n’est pas la mienne et pourtant j’ai crié sur le premier que j’ai vu. Je suis terriblement désolée.

4 Février 2019 C'était devenu une habitude pour Siwon ; depuis toujours, Jisu a toujours été la seule à piquer sa peau. Aucun autre tatoueur de l'île ne l'avait touché de ce point de vue là et ce n'était pas prêt de changer. Il lui fait confiance, elle sait très bien piquer. Ce n'est pas la première fois qu'elle le marque ainsi. Ni la dernière.

C'est en fin de matinée qu'il pointe le bout de son nez au shop de son amie. Comme à son habitude, il est habillé en noir de la tête aux pieds, mais il semblerait que cela soit ce qui lui aille le mieux. Elle est toujours en train de dessiner, et comme c'est un peu comme chez lui, One se dirige vers un petit coin pause, où il y a une machine pour faire du café. Il ne manque pas de préparer deux tasses, une pour elle et l'autre pour lui-même. Il assaisonne le café de Madame à sa convenance, depuis le temps qu'il la connait, il sait comment Jisu le boit et le fait avec toujours autant d'attention. Il le touille, même. Puis il lui apporte, et le pose à côté d'elle, l'air de rien, toujours aussi stoïque, comme il le fait d'habitude.

Elle lui montre le dessin, il acquiesce ; il voudrait juste faire quelques modifications car certains détails ne lui plaisent pas. Mais somme toute, la suite se passe relativement vite : une fois que le dessin est terminé, Siwon retire ses vêtements pendant que Jisu prépare ses outils. Il dispose le plaid sur son épaule qui ne sera pas tatouée et de l'entoure autour de son torse et de sa taille, pour ne pas avoir froid tout au long de la séance. Séance qui démarre rapidement, mais qui par contre, dure un petit moment. One se laisse faire sans rien dire, portant occasionnellement sa tasse de café à ses lèvres en utilisant le bras qui n'est pas concerné par le tatouage.

Lorsqu'elle applique la crème, le jeune homme sait que le tatouage est terminé. Mais la suite, il ne s'y attend pas. Tellement pas qu'il sursaute. Jisu qui lui hurle dessus, c'est bien la première fois. Il est si surpris qu'il reste silencieux, bien que son regard noir en dise sacrément long. Il laisse le plaid glisser sur la chaise avant de se lever et de renfiler son tee-shirt, tout en fixant Jisu, qu'il regarde extrêmement de travers, l'air de lui demander si elle a vraiment besoin de lui hurler dessus ainsi.

4 Février 2019 la blonde s'était rendu à son travail en vélo,  se mettant à disposition des clients dès lors qu'elle avait retiré son manteau. employée depuis peu, elle faisait de son mieux. la matinée s'annonçait comme les autres. du moins à première vue. elle s'annonçait comme les autres, c'était sans compter les imprévus...

tout se passait bien, au départ. jusqu'à ce qu'un client ne se mette, subitement, dans une colère noire. criant et insultant les gens sans véritables raisons apparentes. dain l'interpelle une fois, deux fois, trois fois. le calme et la diplomatie se perdant progressivement à partir de la quatrième réprimande. monsieur. continuez comme ça et j'appelle la sécurité. monsieur ! bon sang vous allez m'écouter ?! bien. vous avez gagné, j'appelle la sécuri- et voilà qu'une seconde personne s'affole. celle si renversant tout sur le sol. le son métallique des cintres qui dégringolent la faisant violemment grincer des dents. mais qu'est-ce qu'il leur prend... aucune réponse ne vient à sa question, mais, quelque chose lui dit que la sécurité ne pourra rien faire face à ce qui est en train de se passer.

une voix lui indique de regarder par la baie vitrée. celle d'une collègue aussi déboussolée que choquée. il semblerait que cela se répande même dans la rue. c'est possible des épidémies de folies ?! c'est flippant... la vendeuse se fait subitement un sang d'encre pour ses proches. est-ce que tout va bien à la maison ? et si daeho était dehors ? comment va-t-il faire, quasiment personne ne sait signer et vu le mouvement de panique il n'aura absolument pas le temps d'écrire ! la boule au ventre, elle tente de téléphoner à son logis. peut-être que c'est calme, dans la périphérie ? une, deux, trois sonneries... elle a bien cru qu'elle tomberait sur le répondeur, mais, on décroche. papi ? écoute, pas l'temps d'expliquer, mais, tu ne bouges pas d'où tu es. tu restes à la maison, mamie et daeho aussi. compris ? y'a un truc pas net en ville. je fais attention, promis. fin de l'appel, elle ne lui a pas laissé l'occasion de broncher.

s'approchant de la sortie, sa collègue la retient. mais qu'est-ce que tu fais ? air décidé sur le visage, l'expatriée hausse les épaules. rester planter là n'va rien résoudre. j'me bouge pour tenter de comprendre c'qu'il se passe.

et elle s'en va arpenter les rues, dans l'espoir de trouver quelqu'un moins perdu, qui pourrait lui éclairer sa lanterne.

4 Février 2019 Au moment des faits, Mi Joo se trouvait dans un magasin de téléphonie mobile, s’étant enfin motivée à changer celui qu’elle détenait depuis plus de deux ans pour un modèle plus performant. A force de repousser l’échéance, la belle se maudissait de ne pas s’être levée plus tôt, à présent contrainte d’attendre son tour. Le personnel ne manquait pas, mais les clients se faisaient toujours extrêmement nombreux, si bien qu’elle n’osa pas trop bouger de sa file, au risque de se faire voler sa place… La patience n’avait jamais été son fort, et sur ce point, elle y parvenait uniquement sur son lieu de travail, lorsqu’elle devait elle-même conseiller ou relaxer les clients… La cohue qui arpenta les rues ne manqua bien évidemment pas de la faire réagir. Depuis la large vitrine du magasin, elle pouvait les voir, tous ces gens hurler et fuir comme si le diable était à leur trousse...

Inquiète et à la fois perplexe devant la scène qui se tenait, la jeune femme s’éloigna de la file d’attente pour mieux inspecter au dehors… Elle décida alors de sortir de la boutique, la boule au ventre. S’il s’agissait une nouvelle fois de l’œuvre d’un yoghwi, elle n’y échapperait pas, cette fois-ci. En octobre dernier, les conséquences l’avaient conduite à découvrir ces phénomènes, via les revues et les journaux télévisés… Leur île était encore partiellement en construction et les habitants se remettaient à peine des catastrophes. Cela n’avait pas encore recommencer ? Cela ne devait pas se reproduire. « Excusez-moi ! » s’écria t-elle en apercevant une petite tête blonde dans le décor. @Im Da In. Une inconnue qu’elle approcha, non sans la gratifier d’une rapide inclinaison de la tête pour rester polie, malgré les circonstances. « Vous savez ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'ils ont tous ? » Se pouvait-il qu’il s’agisse d’un attentat ? L’explication plausible tenait peut-être à ça…

Celle qui l’était moins revanche, était de surprendre des individus se défouler sur des panneaux de signalisations, des bancs publics, ou tout autre personne ou objet se mettant en travers de leurs routes… Sans le voir venir, l’un d’eux alla même jusqu’à hisser une moto au-dessus de sa tête, comme s’il s’agissait d’une simple brindille, créant la stupéfaction dans le regard des témoins ! Aussi prévisible que ne le laissa voir le personnage, la moto fut furieusement projetée dans leur direction. « Attention ! » Mi Joo attrapa la main de la jeune femme pour l’attirer contre le sol, évitant de justesse la collision mortelle, sous le bourdonnement impérieux du deux roues qui se décomposa dans leurs dos… Une moto juste bonne, pour la casse. « Faut pas rester ici. » ajouta t-elle avec plus de conviction. Oui, mais pour aller où ? Quel endroit était totalement sur ?

4 Février 2019 J'ai totalement perdu le contrôle, je ne maitrise plus mon corps, plus aucun de mes mouvements. Je suis comme spectatrice de mes mouvements. Je ne suis pas sûre d'être consciente, pourtant je vois tout, je ressens tout. J'ai comme l'envie de hurler ou d'arrêter mes gestes violents mais, j'en suis incapable. Je n'y arrive absolument pas. Et pourtant je continue de briser cette chaise, je continue de la casser, de la frapper et de balancer tout ce que je trouve sur mon passage. On dirait que je suis prise d'une crise d'hystérie ou de colère. Alors, qu'il n'en est rien. Je voulais simplement protéger ma patiente et me voilà presque inconsciente. Physiquement je le suis mais, pas mentalement. Alors que je continue de détruire des objets, j'entends une personne arrive dans mon cabinet. Une voix qui m'est inconnue. Une voix masculine, mon corps ne se retourne pas mais sa présence s'approche et je sens des mains m'immobiliser. Enfin quelqu'un m'a arrêté et il semble s'agir d'un policier. @Han Woo Sik Sa voix résonne et j'entends et comprends mot pour mot ce qu'il me dit. Seulement, je suis incapable de me calmer. Mon corps résiste tant bien que mal, même si la poigne de l'homme est douce, il me maintiens bien au sol. Mon corps se débat et je sens ma conscience se détacher de plus en plus, alors que je résiste du mieux que je peux pour retrouver le contrôle de mon corps.

4 Février 2019 Je suis de nature douce. Gentille. Qui ne crie jamais envers une personne et encore moins envers un client. Même si ce dernier est mon meilleur ami, je n’ai jamais osé – ni même songé – de lui crier après car justement je redoute sa réaction qui est une bombe à retardement. Une colère froide fait bien plus mal qu’une frustration qui éclate. Dans ce cas-ci, quelque chose me contrôle et je me mets à hurler. Une rage qui survient de nulle part. Je tente par tous les moyens de retrouver ma maitrise de soi, mais sans espoir. J’ai eu le temps de finir son tatou, de regarder l’extérieur pour voir le boucan et voilà que je me mets à crier comme si j’étais furax. La tête qu’il m’a faite. Son air ébahi qu’il m’a pu décrocher ensuite le regard noir. J’aurais voulu me cacher et redouter ses reproches, mais au lieu de cela, je suis celle qui jette tout sur mon passage sur le sol. Comme prendre cette malheureuse table et de la basculer. «TU VOIS COMMENT JE SUIS HORS DE MOI!» ai-je encore crié envers @Hak Siwon. Pauvre lui qui n’a rien fait et encore moins mes affaires que je vois gisant sur le plancher, mais je ne peux rien faire. Au lieu de ça, je vais à l’extérieur hurlant, m’époumonant mon mécontentement pour tout et de rien. Merde, quel beau spectacle que je puisse faire alors qu’il y a certaines personnes qui lévitent dans les airs tout comme la force surhumaine. D’ailleurs, j’aimerais bien ne plus avoir de voix en ce moment et être en colère tout en étant en mode sourdine, ça ferait bien l’affaire à tout le monde je crois.

4 Février 2019 une fois dans la rue, dain est on ne peut plus déboussolée. complètement dépassée par les événements. aucune explication logique ne semble s'offrir à elle. et puis, il y a aussi ce maudit mal de crâne qui ne veut pas la lâcher depuis le début de la semaine. *j'irai bien consulter un médecin, mais, c'est comme qui dirait pas l'moment opportun.* en bref, rien ne va. et ça commence doucement à lui taper sur les nerfs.

une voix interpelle la blonde, se tournant dans sa direction, ponctuant son geste d'un "hm?" curieux. une jeune femme trottine dans sa direction. une jeune femme tout aussi paumée qu'elle ne l'est. @gong mi joo l'étudiante en art incline légèrement la tête en guise de salutation avant de soupirer profondément. pour être franche, j'aurais préféré que t'en saches plus que moi. j'ai pas la moindre idée de c'qui se trame ici. un rapide coup d’œil de haut en bas, dain sait que ce n'est pas très poli, mais, elle l'analyse comme pour s'assurer de quelque chose. t'es pas comme eux, rassure moi ? la blonde fait évidemment référence à tous ces gens ayant, visiblement, perdu la raison. et en parlant de ces gens...

une moto valdingue dans la direction des deux femmes, l'inconnue ayant le réflexe de se jeter au sol en entraînant dain dans sa chute. son corps heurte le sol et elle en serre les dents. c'est bien moins amortis que lorsqu'elle s'écrase sur un tatami. un léger acouphène bourdonne dans ses oreilles suite au choc, tordant son visage dans une expression de douleur vive. c'est si bruyant. grimaçante, elle remercie tout de même la jeune femme. mine de rien, elle vient probablement de lui éviter un séjour à l'hôpital. pour ne pas dire qu'elle lui a tout bonnement sauvé la vie.

se redressant péniblement, dain aide sa sauveuse à se relever avant de l'agripper par le bras pour lui indiquer de la suivre. viens, faut voir si personne peut nous recueillir. peut-être que ça touche pas tout le monde ? si c'est l'cas, trouvons des gens saints d'esprit pour nous ouvrir gentiment la porte.