(outfits) ~ J’halète. Mon cœur bat rapidement sous l’effort. Je suis en sueur. Je rentre chez moi à Seogwipo essoufflée de mon jogging. Je m’éponge la nuque ainsi que ma poitrine avant de préparer mon smoothies fruité quotidien. Mettant des fruits frais et quelques autres ingrédients pour rehausser le goût, les réduisant en purée pour les transformer en délicieuse  substance. Je le bois volontiers. Me délectant de chaque saveur que j’ai mémorisée. C’est si savoureux. Exquis. Les parfums inoubliables que mon épithélium olfactif jouit alors que mes papilles gustatives titillent au mélange qui descend dans mon œsophage. Délicieusement magnifique que j’ai pu lancer avant de partir sous la douche me débarrassant de toute cette liquide biologique sécrétée sous l’activité que j’ai fait plus tôt. La température parfaite, la pluie qui se verse sur mon corps nue. La vapeur qui englobe la pièce. Une ambiance de détente qui fait relâcher chaque muscle de mon corps. Émulsionnant le savon sur ma peau humectant le parfum rafraichissant qui s’en dégage. Me massant le cuir chevelu lors du shampooing. Une détente bien méritée avant de commencer une nouvelle journée de travail avec mes cocos. D’ailleurs, j’ai une patiente bien particulière qui vient aujourd’hui. Cette petite, si adorable. Elle me charme à chaque petit sourire qu’elle puisse m’offrir. Une alarme retentit dans la salle de bain m’arrêtant brusquement mes pensées et également ma douche. Je mets pied dehors en prenant soin de me recouvrir avec la serviette de bain accrochée non loin. Je me dirige vers mon portable en glissant sur l’écran mon doigt pour éteindre ce bruit d’avertissement, j’ai pris mon analgésique et mon antirejet en faisant couler un verre d’eau pour les avaler machinalement. Une routine bien ordinaire que je vis quasiment à chaque matin. Ça n’arrête tout simplement pas là. Il fallait bien que j’enfile quelque chose pour partir puisque c’était bientôt l’heure. Je prends délicatement une autre serviette pour déshumidifier ma crinière ébène tout en marchant vers ma penderie. Choisissant une tenue adéquate que j’enfile avec dextérité. Finissant officiellement de me préparer, j’ai pris mes cachets, mon sac, mon manteau tout en mettant mes souliers et je me dirige vers le stationnement; direction l’hôpital de la famille Ye.

Un grondement de la voiture dès que j’ai fait une pression sous le bouton de démarrage. Un grognement qui me satisfait lorsqu’on s’amuse avec un nouveau jouet, mais ce n’est pas l’heure de se divertir au contraire, c’est le temps de m’occuper des pauvres enfants qui n’attendent que moi. La route a été longue avec une musique d’ambiance quoi de plus étonnante dont la nouveauté de la semaine que je connais les paroles du bout des lèvres. Cela a pris trente-trois minutes avant que j’arrive vers l’hôpital en question, je suis d’avance à mon habitude. Juste assez pour pouvoir m’occuper de mes cocos et m’assurer de leur état de santé. J’ai certainement des enfants grandement malades que je tente par tous les moyens d’embellir son séjour pour ne pas qu’ils dépriment pendant qu’ils ont seuls sans leur parent, mais ça, c’est une autre histoire.

Je marche dans le corridor légèrement animé saluant quelques passants, souriante. Je me dirige actuellement vers mon bureau en mettant mon sarrau en regardant les quelques dossiers. Quelques cas ici et là, mais rien d’inquiétant, c’est rassurant. Je m’assois sur ma chaise quand j’ai vu une lettre venant du directeur – c’est-à-dire mon père – lors de l’ouverture, je soupirai de découragement. Un autre rendez-vous arrangé pour un éventuel mariage avec ce prétendant. Il a su que je ne réponds pas à ses appels, désormais c’est avec les papiers formels qui font passer le message. Je jette le papier dans la corbeille soigneusement déchirée avant de prendre mes dossiers et faire ma tournée. Une chambre, un gamin qui s’amuse avec son jouet avec d’autres enfants, riant de bon cœur. Tout cela semble parfait concernant alors que je l’ausculte, rien d’anormal, ce qui m’a fortement plu. Ses résultats de ses prélèvements et de ses tests me ravies davantage, il pourrait bientôt repartir chez lui. Tout est sous contrôle dorénavant. Une bonne nouvelle pour sa mère qui remue ciel et terre pour qu’il soit en bonne santé.

Je fais cela à chaque dossier que j’ai en possession. Chaque enfant a leur particularité bien à eux et leur problème. Ce qui ne me pose aucun problème puisque je décrocherai la lune pour qu’ils ressortent de cet endroit déprimant en débordant de santé. Une infirmière est venue me voir me disant que c’était l’heure des visites. Je hausse les sourcils en regardant l’heure de ma montre. Je me suis laissée emporter en m’amusant avec ses gamins. Je la remercie de la tête avant de partir vers mon bureau. C’est le temps des visites annuels de quelques patients, rien de si extraordinaire en soi, seulement un bilan de santé pour rassurer les parents. Je suis habituellement ponctuelle, j’arrive à mon cabinet pile à l’heure. Je pris une grande inspiration vu l’empressement de pas que j’ai pu faire pour arriver à temps, je dépose ma main sur la poignée de porte reprenant doucement mon calme. En tournant ce que j’ai dans la main, je pousse l’ouverture en rentrant dans la pièce, mais j’ai bousculé un mur – enfin l’adulte – ce qui m’a laissé échapper un petit cri de surprise ce qui a fait rire la petite dans la pièce. Automatiquement, j’ai reculé le pas en faisant signe de la tête pour m’excuser de cette apparition brutale et soudaine qui aurait pu faire peur à cette personne. Sauf quand j’ai glissé mon regard sur cet homme imposant, mes lippes se sont étirées naturellement. « Pardonnez-moi, monsieur Cho. J’espère que je vous ai pas surpris par mon apparition?» fis-je amicalement avant de voir la petite. «Comment vas-tu Hyo-ri? Tu embêtes pas papa, n’est-ce pas?» C’est spontané, un mot si simple. Pourtant les enfants adorent quand j’utilise; maman ou papa. Ça les rend à l’aise, du moins ça ne leur pose pas de problème. Surtout quand on a leur confiance et leur affection, tout semble facile avec eux. Ils sont si simples d’esprit contrairement aux adultes. C’est ce que j’adore avec les enfants, c’est du plaisir assuré chaque jour. Des vrais petits rayons de soleil.