Je n’ai pas pris le temps de me coucher depuis que je suis arrivé chez moi. Le taff au club a pris considérablement toute la nuit, ensuite j’ai dû finir dans les bras d’une nana pour partir peu avant l’aube. Dès entrer chez moi, j’ai pu m’étendre un peu et faire une sieste le temps que la prochaine heure arrive pour m’occuper de mon fils. Cependant, cette heure est arrivée plus tôt que prévu. J’ai franchi la porte, enlevé mes souliers et à peine que j’ai déposé mon étui de mon portable dans ma pièce à composition que mon alarme sonne à mon téléphone. Ainsi, c’est le temps de lever mon gamin, de l’habiller, de lui préparer à déjeuner pour qu’ensuite que j’ai le porter à la petite école. Me frottant les yeux en soupirant. Je suis épuisé et pourtant je commence sa routine de A à Z, réveillant entretemps mon cousin pour qu’il vienne déjeuner avec nous. Un petit moment de famille me fait toujours un plaisir. Ce sont les deux mecs que j’apprécie le plus dans ma vie, bon le troisième, il ne vit pas avec nous, mais ça c’est un détail. Aussitôt ma douche prise et son lunch préparé, je l’ai aidé à mettre ses petits souliers, ainsi on monte à ma voiture.
Habituellement j’arrive encore plus tôt le matin pour faire une sieste, relaxer, le temps de m’occuper de mini-me, mais disons qu’il y a eu un imprévu. Ce genre d’imprévu n’est jamais désagréable, mais quand cela dur quelques heures et que la nana ne me lâche pas, là c’est décourageant. Déposant le petit à l’école, je l’ai regardé partir et entrer dans la bâtisse avant de repartir. En plus, c’est la journée d’épicerie vue qu’on n’a plus grand-chose à se mettre sous la dent. Vue que c’est le matin, vue que je suis debout et réveiller, pourquoi ne pas faire un tour pour faire mes achats justement? Je n’ai jamais apprécié ce genre d’activité. Honnêtement, ça serait ma meuf qui fera ce genre de chose me laissant tout mon temps pour créer de la musique et apporter du blé, sauf que je n’ai pas de nana. Je dois me débrouiller sans et de plus je ne laisse pas n’importe qui toucher à ma cuisine. C’est moi le chef. C’est moi qui cuisine et c’est moi qui achète la bouffe. Tout le monde est content? Bon. Passant de rangée à rangée, j’ai entendu de la turbulence à l’entrée avec quelques cris qui m’ont fait froncer les sourcils, légèrement curieux de ce qui se passe.
Je m’approche tranquillement de la scène. Être témoin et être l’otage d’un braquage de ses personnes masquées, ça m’a fait bien rire. Malgré l’arme pointée dans ma direction m’a fait penser que ses individus ne sont pas là pour s’amuser. Les choses pourraient se gâter. Surtout vers cette petite demoiselle qui tente de se faire petite et de se faire oublier, cependant l’agresseuse – du moins j’ai pu déterminer par son physique – n’a pas l’intention de la lâcher au contraire, elle veut que la petite craque. La situation va se dégénérer et je ne veux pas participer au bain de sang si jamais ça se rend jusque-là.
«Je n’ai jamais été fan de la casa de papel, mais pourriez-vous la lâcher?» ai-je dit sur un ton sévère. Est-ce que j’ai l’intention d’utiliser mon don? Ayez un peu de patience, mon précieux, le temps viendra éventuellement. Pour le moment, il va falloir que je détourne l’attention de la dame avant que celle-ci n’éclate en sanglot avant d’attirer le coéquipier. Je ne veux pas que tout cela tourne mal. Ce n’est pas génial de vivre une expérience comme celle-ci à un si jeune âge, enfin je parle pour elle. Elle est si fragile, le moindre choc pourrait carrément la briser. Pourquoi je me sens aussi protecteur envers elle? Je n’apprécie tout simplement pas qu’on s’acharne sur un animal sans défense. Je suis là, occupe-toi de moi.