(outfits) ~ Ka-Nim n’a pas eu d’école aujourd’hui, étonnamment, du fait, je n’ai pas pu taff sur les compositions que je dois remettre éventuellement durant la semaine. Je ne sais pas pourquoi j’ai autant de demande de chansons que je dois faire en si peu de temps, mais au moins le fric rentre de plus en plus dans mes poches. Du coup, dès mon travail de DJ terminé, je suis entré me doucher un peu avant de m’allonger. Dormir un peu avant qu’un petit monstre décide de montrer le bout de son nez en me faisant un câlin. Je me suis levé en regardant l’heure en soupirant avant de chatouiller mon fils. Ce qui est fait, je me lève en ayant un koala accroché à la jambe pour aller vers la cuisine pour nourrir le petit monstre. Je jette un rapide coup d’oeil à la chambre de mon cousin pour finalement me rendre compte qu’il dort à point fermer. J’ai ensuite fait le repas pour tout le monde avant de prendre une bonne douche dès que je me suis assuré que mini-me joue avec ses jouets. Comment me réveiller d’une journée qui va être totalement épuisante? C’est sûr que le café va m’aider à me remettre sur pied, pour le moment la pluie qui tombe sur mon dos.

La matinée s’est rapidement passée pour laisser place à l’après-midi. J’ai pris la voiture pour l’amener au parc. Apportant son ballon pour que je puisse jouer avec lui ou des gamins de son âge. Je roule pendant un moment avant de me stationner. Débarquant, claquant la portière de ma voiture avant d’aller à l’arrière avec le petit fou qui ne cesse d’hurler le mot «parc». Je le détache en rigolant avant de le déposer sur le sol avec son ballon. Dès la porte fermée, j’ai pris sa main pour me diriger vers le terrain d’amusement en passant près d’un stand à crème glacée. À mon angle-mort, j’ai vu ce dite-stand penché dangereusement à notre direction. J’ai relâché la main de Ka-Nim pour pouvoir rattraper pour ne pas que quelqu’un soit blessé. Toutefois, je ne remarque pas que mon gamin décide de glisser en douce loin de ma portée. Il a cette foutue manie de s’éloigner car sa curiosité l’emporte ainsi que sa soif d’exploration. Je ne le surnomme pas mini-me pour rien non plus. J’étais pareil comme lui lorsque j’avais son âge. Toujours en train de se pousser pour pouvoir assouvir la curiosité. Je ne m’en fais pas pour autant puisqu’en vieillissant je suis devenu davantage con que curieux. Je le suis encore, mais moins lunatique si je peux dire. Sauf que quelqu’un pourrait m’aider à relever ce putain de stand de crème glacée?! Je pousse avec mes jambes pour le remettre sur les pieds jusqu’à temps que l’employé m’avertisse qu’il va arranger la patte qui a brisée le plus vite possible. Oui et qu’il presse le pas! «Saleté.» sifflais-je entre mes dents en commençant à être impatient. Puis pendant un instant, je tourne la tête pour vérifier si mon gars m’attend toujours, mais rien. Je le trouve nulle part. Mon coeur rate un bond. Je regarde difficilement vers les jeux pour enfants et je ne le retrouve pas. Je peux te dire que je commence à me faire des films. Saleté de voleur d’enfant, dès que je te retrouve je t’éclate les deux jambes et les deux bras comme ça tu pourras pas chier bien loin quand tu vas aller en prison pour kidnapping.

Dès la patte réparée je dépose le stand le plus vite possible avant de crier: «Ka-Nim! Ka-Nim!» Je cherche sur le terrain de foot, je cherche dans les structures d’amusement. Je regarde tous les enfants possible si jamais il a réussi à dénicher des vêtements surprises. Écoute, je n’écarte aucune possibilité. Je regarde les voitures si jamais il n’avait pas une qui a quitté sans me rendre compte. Non. Je cherche, courant comme une poule qui n’a pas de tête. Je commence à paniquer et je n’aime pas. Je vais perdre les moyens. Je vérifie une fois de plus les parents qui partent avec des enfants en criant son prénom. Tout le monde me regarde d’un air surpris et terrifié que ma situation lui arrive. Je commence à élargir mon périmètre en cherchant des yeux. J’ai la patate qui se fait aller. Comment je vais mourir jeune avec un gamin qui fait le mur de la sorte. Puis, j’arrête de bouger. Déposant mes mains sur ma tête en réfléchissant à une solution possible avant d’appeler la police. Je grimace. Je suis inquiet. Mon monde s’écroule à petit feu si je n’ai pas mon fils. Il est mon tout, ma vie. Je ne suis rien sans lui, Daeshim le sait. Mon garçon est ma vie et je serai prêt à tout pour qu’il soit heureux et en sécurité.

J’entends une petite voix que je reconnais. Je me retourne pour chercher des yeux jusqu’à temps que je le vois enfin accompagner de Dae Ho. Je fronce les sourcils; où l’a-t-il déniché? Peu importe, je m’approche d’eux avant de me mettre à genou soulager qu’il ait bien. Je tends les bras avant qu’il se précipite dans mes bras. Je le sers très fort en soufflant un bon coup. «Tu ne me fais pas un truc pareil, Ka-Nim! Papa a cru qu’il t’est arrivé quelque chose!» Un poid énorme, le stresse qui n’a cessé de peser sur mes épaules s’est volatilisé d’un seul coup. Je regarde en direction de Ho oH en lui faisant signe «Merci». Le seul signe que je connais en fait. «Tu l’as trouvé où, Dae?» lui questionnais-je avant de me redresser en gardant mini-me dans mes bras.

(outfits) ~ Le bonheur m’envahit tout le corps quand je prends finalement mon fils dans mes bras. Dieu sait que si je n’ai pas Ka-Nim dans ma vie, je serai perdu. Même si au départ, il n’était pas prévu. Une simple imprudence venant de ma part lors des accolades que j’avais avec sa mère biologique. Elle me certifiait également qu’elle prenait la contraception pour que finalement, enfin voilà mon résultat. Elle m’était arrivée après neuf mois d’absence avec un bébé dans les bras. Me le donnant avant de déguerpir sans me dire le moindre mot. Sur le coup, j’étais horrifié, je me sentais impuissant ayant une petite chose qui me regardait innocemment sans réellement comprendre la situation tout comme moi dans le fond. Il a vieilli. Ma pensée négative envers d’avoir un enfant avait brusquement changé. Je n’avais jamais vécu un parfait bonheur. Aujourd’hui, malgré les montagnes russes en émotions et l’autorité, je ne changerai ma vie pour rien au monde. Ce paquet de viande est mon garçon. Mon inspiration. Ma raison que je travaille avec autant d’acharnement. Il est celui qui m’a permis de me changer en bien. Puis le fait de l’avoir perdu, c’était comme si on m’avait arraché mon cœur. Il est de mon sang et je ferai tout pour lui sans restriction. L’idée de le perdre définitivement est douloureuse. C’est sûr que quand Dae oh l’a retrouvé sain et sauf, le soulagement monumental que j’ai pu ressentir. Encore plus quand j’ai tenu mini-me dans mes bras en lui regardant le visage quelques fois avant de l’embrasser également son crâne. J’ai échappé un léger rire en apercevant sa bouille toute confuse par la situation. Je me suis inquiété et je ne veux pas que cette situation recommence, je me fais une promesse.

Une simple question qui semble pourtant banale, mais elle ne l’est pas. Je suis curieux de savoir combien de mètres il a marché ou bien couru pour se perdre sans ma surveillance. Bon, il n’avait pas tout à fait mon attention à cause d’un stand qui était en détresse. Toutefois, si jamais l’événement se présente, je ne referrai plus jamais cette erreur. Je laisserai tomber le stand ou bien je jetterai un œil régulièrement vers Ka-Nim pour ne pas le perdre à nouveau. Il est comme moi et le moindre petit quelque chose qui puisse attirer son attention, il va aller voir par curiosité. Je ne suis pas aussi curieux que lui heureusement pour moi, mais à son âge, c’est l’âge de la découverte autrement dit. Je regarde Dae pour voir sa réponse quand il a pris son carnet dans son sac. Il gribouille un moment avant de me montrer ce qu’il a écrit. Je fronce les sourcils en plissant mes yeux sur ses mots. Je regarde mon fils d’un air ahuri. Pardon ? « Comment tu as su que Dae avait des bonbons ? » À mon interrogation, le petit s’est mis à rire avant de se retirer de mes bras pour tirer vers le sac à dos de Ho oh. « Bonbons ! » Je reste sans voix. Comment ce gamin a pu savoir qu’une personne a des bonbons ? Dans un sens s’en est inquiétant et dans l’autre c’est effrayant. Putain, je ne veux pas un gamin avec des dons, la galère que je vais avoir par la suite ! « Hein ? Quel remboursement ?! Comment ? Tu veux combien ? » Je commence à rigoler en sortant mon porte-monnaie pour tirer quelques wons. Non, je n’allais pas payer un jeune homme tout de même surtout pas dans un parc franchement.

Il signe quelque chose à mon fils que je soupire naturellement. Je ne comprendrais jamais. Déjà que j’ai eu le courage de le remercier dans sa langue, mais de là de converser. Je n’ai jamais compris le concept. Pourquoi claquer des mains dans la langue des signes c’est de secouer les mains dans les airs ? Je sais que les malentendants n’entendent pas, mais au moins avoir une langue commune entre les signes et ceux sans handicap. Je connais un signe qui veut tout dire dans n’importe quelle langue : le majeur levé. Sur ce point, tout le monde comprend assez rapidement, c’est ce qui est amusant. Je prends la main de mini-me en lui disant un non autoritaire concernant de tirer sur le vêtement de Dae. Je veux qu’il se tienne droit ce gamin, je ne veux pas un adolescent qui ne sait pas bien se tenir sous les bras. Je jete un dernier regard à ce qu’il m’écrit encore une fois. Je penche la tête concernant sa question. Suis-je fatigué ? Si. Je travaille la nuit et je taff toute la journée sur les compositions, mais rien n’est de si satisfaisant de passer un bon moment avec mon môme malgré l’énorme peur qu’il m’a fait. « Maintenant ça va, vieux. T’en fais pas. Même si je dors très peu il y a de bonnes raisons là-dessous. » Fais-je donc une liaison avec les conquêtes que je me tapais la nuit ? Possiblement. Je suis un père monoparental aussi, mais il faut bien que je me vide de temps en temps, non ? « Est-ce que Dain est au courant que tu es là en séchant tes cours ? » J’avais regardé ma montre rapidement avant de lui poser la question. Je suis bien curieux de sa réponse surtout que j’affiche un sourire moqueur.

(outfits) ~ Ainsi, c’est en rangeant mon porte-monnaie avec son air enfantin. Je reviens tout simplement qu’il ait atteint sa majorité et pourtant. J’ai tout simplement le goût de lui tirer les joues comme un gamin ou bien tout simplement lui prendre la tête pour frotter mes jointures sur sa boite crânienne en le taquinant. Majorité... C’est vrai qu’on le considère comme un enfant avec sa petite bouille de môme qu’il a. De mon geste, je lui tapote un peu la joue en rigolant concernant son iced chocolate. Belles petites joues joufflues qu’il puisse avoir. C’est sûr que ça va me surprendre de voir quelqu’un à ses côtés et avoir des relations intimes. C’est sûr que je suis inquiet pour lui vis-à-vis de son handicap et de sa vie sociable. Toutefois, ça ne semble pas le déranger en tant que tel et c’est ça qui me fascine. Personnellement, je ne saurai jamais comment j’allais le supporter à sa place. Signer pour communiquer ou bien écrire pour se faire bien comprendre. Sentir la différence sur moi... Quoique dans un sens, je suis déjà différent. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui, je suis né avec un don en particulier qui rend les personnes confuses. Espérons que ça ne soit pas le coin de mon fils. Je ne veux pas qu’il vive une vie captive comme que j’ai sur cette île.

Il a voulu savoir mon état de santé, c’est à lui d’écoper. Alors que ses yeux grandissent à ma réponse, j’incite mini-me à aller jouer au parc non loin de nous pendant qu’on discute tranquillement ensemble. En déposant mon attention vers lui, j’ai sa note sous le nez qui m’a fait éclater de rire. Puceau, pure, chaste. Le pauvre, on dirait qu’il n’a jamais touché à son pinceau pour son plaisir personnel. À son âge, j’avais déjà couché avec quelques nanas. Ce n’est pas question de différence dans ce cas-ci, mais question de gêne. Il ne veut rien savoir, il a amplement le droit d’esquiver la conversation. Sauf que delà à secouer sa tête en essayant de disparaître les joues rougies par la gêne... Je me tiens le ventre tellement que je ne cesse pas rire. C’est sans fin, je veux prendre mon souffle. « Merde que j’ai mal ! » fis-je en continuant de rire en essuyant mes larmes sous le bord de mes yeux à cause du rire. La réaction est si mignonne et pourtant si prévisible. Comme s’il se mettait des scènes dans la tête en tentant de ne pas penser à tout ça, cela fait l’effet contraire. La timidité est un point qu’on peut largement profiter, mais le pauvre, je ne crois pas qu’il soit prêt, enfin... pas toute suite.

Je reprends peu à peu mes esprits. J’essui mes larmes du revers de la main avec quelques rires qui restent à la traine. Dae mentionne sa sœur concernant ses études. Comme quoi qu’il a tout fini et qu’il ne sèche pas contrairement à sa sœur. Je rigole quelque peu en secouant la tête. Dans mon cas, je n’ai pas eu besoin de faire les études en tant que tel. Ma connaissance en musique ainsi que mon expérience en fait en sorte que j’aie des contrats pour pourvoir soit vous ensorceler à la radio ou soit dans les clubs. « Pour ça que Dain est toujours à l’école ? La flemme de sortir de son lit ?» Sur ce point, je suis pareil. L’école n’est rien de plus ennuyante. Dès que j’ai eu l’occasion de travailler, c’est ce que j’ai fait. Oui, même si j’ai mini-me ça n’a pas m’empêcher de garder mon rythme de travail tout de même bien charger. Je tourne la tête pour jeter un coup à Ka-Nim pour déterminer s’il se retrouve dans le parc à jeu et dès rassurer je tourne la tête vers Ho Oh « Tu devrais tataner Dain à chaque fois qu’elle te maternise ! » fis-je en lui lâchant un sourire moqueur. Pas que je n’apprécie pas le fait qu’elle soit sœur poule, mais d’un autre côté elle n’est pas sa mère et il est majeur. Il est amplement capable de vivre tout seul comme un homme... parlant d’homme. « Dis Dae, pourquoi sembles-tu si timide dès que j’ai parlé par rapport à la sexualité ? » Comment remuer le couteau dans la plaie. « Justement, tu n’as pas une personne qui te fait de l’oeil récemment ? » Je suis bien curieux des nouvelles d’aujours’hui.

(outfits) ~ Dain, je ne comprendrais jamais son refus de son orientation sexuel. Ça me décourage à chaque fois. Elle n’est pas du tout subtile lorsque c’est le temps de sortir la nuit et qu’elle reluque les mêmes nanas que nous. Qu’elle regarde les mêmes courbes avant de “juger” comme quoi que les meufs sont des poufs. Qu’elle préfère de loin des hommes. Elle n’a jamais parlé d’hommes, elle n’a jamais bavé devant un et à chaque fois son attention tournait légèrement vers la direction d’une femme avant de partir dans un coin. Je ne suis pas con. Je constate de ce qu’elle aime plus que tout ce sont les courbes féminines que les demoiselles puissent nous offrir. Non à chaque fois, elle bafouille, elle renie, elle fait la gueule. Reniant totalement son choix. Si ses goûts étant les coquines et non des coquins c’est amplement son droit. Bon, c’est quelque peu mal vu en Corée du Sud, mais il va falloir que le monde change. Il y a davantage beaucoup d’homosexuel que ce que le monde prétend. Ça fait de nous des personnes uniques et des types propres à chacun non ? Pourquoi se le cacher ? Elle a peur des préjugés et de ceux qui vont lui tourner le dos ? Honnêtement, si elle savait que beaucoup de personnes vont l’appuyer et la pousser de plus en plus à se caser. Non. Elle continue de se voiler le visage et de prétendre qu’elle aime les mecs.

Sortir du lit. Je souris moqueusement en regardant mon fils. Des idées en perspective ? J’en ai des tas. Dont le classique étant de jeter de l’eau à son visage. Recevoir un jet et faire un pseudo noyade. Je ne promets pas l’état de Dae, mais au moins il va pouvoir rire. Sinon, il a bien le coup des casseroles que tu tapes ensemble. Étant sourd, il ne pourra pas se casser les tympans. Pendant qu’il s’enfui, elle va lui quereller, mais il ne comprendrait pas. La surdité est un handicap, mais dans certain cas c’est très utile. Un, c’est triste de ne pas entendre de la musique, je serai terriblement malheureux. Deux, les personnes qu’ils crient après lui, il s’en balance sachant pertinemment qu’il n’entend rien, elles vont paraître folle. Il y a des bons et du mauvais là-dedans, mais dans son cas à Ho Oh, c’est un atout qui devrait davantage exploiter. En plus avec son joli minois. Si j’étais une meuf, je serais accroché à son cou et vouloir qu’il ne regarde que moi. Quel beau gosse ce Dae ho.

« Cette lesbienne... » fis-je en soupirant tout en secouant la tête. Elle me décourage de plus belle. Au lieu de s’occuper de sa propre personne, elle maternise son frère qui – on va se le dire – est rendu majeur et un jeune homme. Pourquoi le considérer comme un enfant ? Comment lui donner la honte. « Fais éclater des pétards à mèche lorsque c’est le temps de la réveiller. Elle va être debout à un rien de temps. J’espère que tu cours vite. » Je souris de toutes mes dents en lui tapant l’épaule. Si elle est vite sur patte vu sa grandeur, ce qui me surprendrai sans doute, je suis heureux d’avoir pu au moins côtoyer mon petit Dae ho. Je m’ennui déjà de lui, il me manque cette petite bouille que tu as le goût de lui pincer les joues. Puis il s’approche tout en montrant son carnet. Je fronce les sourcils pour commencer à lire ce qu’il écrit. Mon amour est sale ? Je souris moqueusement sur ses mots. Ce n’est pas de l’amour, mais bien des coups d’un soir qui n’a pas un brin d’existence d’amour dans cette histoire. Si jamais, j’en trouve une femme qui voudrait de mon caractère de merde, là, ça serait autre chose. Donc des cocottes viennent le voir. Le pauvre. Elles ne savent pas comment interagir avec lui et avec la gêne, elles s’en vont rapidement qu’elle est arrivée. J’enroule son cou de mon bras pour lui frotter les cheveux de mes jointures avant de pouvoir le relâcher et aller devant lui. « Tu sais quoi Dae ? Il te faut une nana toute mignonne et toute délicate. Celle qui est trop timide, mais aussi celle qui a cette curiosité à vouloir apprendre la langue des signes. Comme ça, plus ou moins besoin de ton carnet. T’inquiète vieux, tu vas la trouver cette nana et tu vas pouvoir marcher main dans la main à la plage lors d’un coucher de soleil. » Un vrai film à l’eau de rose et je serai celui qui filmerait tout cela pour gagner des millions. Ah ! Un vrai succès, ça promet.

(outfits) ~ La panique qui s’est prise de moi quand mini-me s’est sauvé, c’est normal que je n’ai pas de mauvais coup dans mon répertoire. Trop focusser sur mon gamin, trop concentrer à calmer la peur qui descend de plus en plus à l’intérieur de moi. Sérieusement, je m’en allais éclater tout le monde rien que pour savoir si mon fils allait bien et/ou se trouvait dans le coin. Une chance que mon pokemon légendaire était là. J’aurais fait un massacre. Après on me traiterait comme un abruti qui a perdu son enfant de la part de ma carte SD et Ryu, mais ça, je m’en fichais rendu là. C’est mon trésor, ma vie qui a sorti de mes couilles pour créer le petit. Je remuerai ciel et terre pour pouvoir le revoir et l’avoir une fois de plus dans mes bras à mes côtés. Qu’est-ce que je ferai sans lui hein ? Mon petit rayon de soleil qui va me donner des cheveux gris plus rapidement que prévu. Me donner des rides alors que je n’ai pas du tout pour le moment. Prendre un putain gros coups de vieux. Pourtant c’est mon môme à moi.

Concernant mon grand gaillard romantique aux oreilles bouchés. Il est déjà pessimiste alors qu’il n’a pas trouvé “cette” fameuse nana. Qu’il ne perd pas espoir. Il pourra gambader dans un champs en tenant la main de sa douce. Qu’il s’imagine lors d’un hiver froid être enroulé dans une couverture avec sa belle en lui parsemant de baiser. Qu’il fasse le repas du soir avec des chandelles et chacun se dévore les yeux. Aaaah, les films à l’eau de rose. Bien souvent ce genre de film ou séries romantique, il y a une part de dramatique. Peu importe quel genre de vie tu puisses avoir, il aura toujours du dramatique. Des rebondissements qui font en sorte qu’on évolue dans l’histoire. Pour Daeho, je m’attends que sa future soit quelqu’un de timide, qu’elle puisse aimer quelqu’un d’autre et que lui, soit patient à ses côtés. Lui apprenant la langue des signes pour pouvoir lui parler confortablement sans avoir à se détruire le poignet pour écrire. Dans les séries, il y a toujours un homme qui tourne autour de la nana, qui veut absolument l’avoir. Qui veut absolument que le héro souffre pour se sentir supérieur. Connaissant mon pokemon légendaire, je sais qu’il fera tout pour sa minette. Qu’il puisse cracher du feu et utiliser la technique “vol” pour pouvoir échapper au méchant pas gentil et être seul avec elle. Je devrais devenir scénariste et créer un film, c’est grandiose comment qu’un pokemon peut tomber amoureux. Il faut qu’il soit mon acteur principal !

Passant mon bras sur les épaules de Daeho, il est grand ce môme, je n’en reviens toujours pas. Pour pouvoir lui attirer son attention et qu’il puisse lire sur mes lèvres. « Tu sais vieux, tu mérites mieux que de changer le sac à pipi de ta timide, aveugle de sœur. J’te vois avec une minette et des mômes. Pas un vieux à moustache qui râle avec ses mains alors que sa sœur le tatane parce qu’elle est sénile et pas lui. » Je dis ça tout en étant sérieux. Ça peut sembler étrange comme quoi que je rigole, mais pas du tout en fait, je suis sérieux. Je n’ai pas le droit d’être sérieux ? Contemplant mon gamin qui escalade un muret avant de pouvoir courir comme un fou avant d’aller à la glissade, je lâche un rictus avant de m’apercevoir que mon pote, il est en train d’écrire. Lisant, je fronce les sourcils. Quoi ? C’est si évident que Ka-nim n’était pas volontaire ? « Au début oui, car sa mère m’a lâchement donné mini-me avant de partir comme une voleuse. Sinon, je ne regrette pas, bon sauf quand il se sauve comme un ninja à la recherche de bonbons, mais... Non. J’ai déjà songé à ma vie sans gamin et honnêtement quel ennui. Tu trouveras pas ça ennuyeux sans mini-me avec moi ? » L’idée de me voir sans gamin m’a donné un frisson d’horreur. Quel ennui. Ma vie est bien meilleure comme telle qu’auparavant. « Sauf que vieux, je te conseille un truc. » fis-je avant de continuer, mais sans voix. *Quand tu vas trouver ta nana, protège-toi avant d’être certain que ça soit la bonne.* Je me met à rigoler. « Tu vas voir, c’est bien meilleur sans, mais fais ce que je dis pas ce que je fais. » je le pousse amicalement en le taquinant. Aller montre-moi ta gêne, mon pokemon.