One Last Time

Min Jun était perturbé, il ne comprenait plus rien et pourtant, cela faisait bien une semaine depuis ce fameux jour. De quoi ? Du baiser, pardi ! Lui, Kang Min Jun, surnommé Casper, le gentil fantôme a été embrassé ! Et pas par n'importe qui ! Et oui, la femme qu'il cherche tant à oublier, qui ne quitte jamais ses pensées depuis quelques années déjà, cette même femme, Kwon Arianna, l'avait embrassé. Il était complètement perdu, il n'a rien pu dire... En même temps, la demoiselle avait fuit comme si elle fuyait la peste. Honnêtement, c'était le foutoir.

Et les jours ont défilé, il était incapable de l'appeler, de lui envoyer un simple message pour lui demander : Pourquoi m'as-tu embrassé?. Il ne pouvait pas, il ne savait pas quoi faire, il était aussi perdu qu'un enfant qui était seul, à la recherche de sa pauvre mère. Il devait remettre ses idées en place, il devait prendre une décision. Continuer à l'oublier? Tenter quelque chose? C'était compliqué pour lui. Il a toujours été dans l'ombre, il est si transparent, il n'a pas une super personnalité, il est aussi blanc qu'une feuille vierge alors pourquoi... Pourquoi avait-il été embrassé? Cette question sans réponse l'avait d'autant plus chamboulé, et il n'en pouvait plus. Pratiquement une semaine depuis cet événement. Il devait faire quelque chose.

Prenant son courage à deux mains, serrant fort son téléphone entre ses doigts, il avait quitté la villa familiale pour retrouver sa tendre... Oh là ! N'allait-il pas vite en besogne? Et si c'était un jeu? Il ne pouvait pas partir défaitiste, il devait savoir pourquoi la demoiselle, l'amie de son frère Min Yeol, avait fait ça. Alors il secoue la tête pour qu'aucune pensée négative ne vienne et il prit la route pour aller vers le centre commercial.

Un rendez-vous dans un café, ce serait une bonne idée non? Se souvenant d'un film où un homme et une femme se rencontre dans un café, où ils discutent et se rapprochent plus, le fantôme pensait que ce serait plutôt romantique. Pourquoi pas?

Alors qu'il coupa par une ruelle pour aller plus vite, le jeune homme ne s'attendait pas à ce que la femme de ses pensées et qui avait son cœur sorte d'un hôtel. Il ne comprenait pas.... Et avant même de réfléchir a que dire ou quoi faire, sa bouche s'ouvre toute seule, et le son de sa voix également.

- Arianna..? Il était bien trop surpris pour ne serait-ce que poser une question. Il ne comprenait définitivement plus rien.

One Last Time

Une semaine est passée depuis qu’elle t’a embrassé alors qu’elle quittait la villa des Kang. Sur le coup, elle s’est empressée de partir ne voulant pas affronter les conséquences de son acte. Acte qu’elle a pu faire en monopolisant tout son courage et sur le moment elle ne voulait pas entendre ce que tu lui dirais. Et si elle ne s’attendait pas à ce que tu lui envoies un roman lui demandant de lui expliquer le pourquoi du comment, elle avait espéré recevoir un sms ou bien que tu l’appelles. Mais tu n’avais rien fait enfin si tu avais fait le mort toute la semaine. Couchée sur son lit, un paquet de bonbons à ses côtés elle démarrait son ordinateur bien déterminée à passer la soirée devant un film qui lui ferait oublier la douleur qu’elle ressent dans sa poitrine. Mais c’était sans compter sur sa grande sœur qui avait débarqué dans sa chambre, ouvert en grand son armoire, choisi deux trois vêtements et lui avait mis dans les bras. Pas besoin de mots vu le regard furieux de sa grande sœur, il valait mieux s’exécuter. Elle traîne alors les pieds enfilant les habits mais y jette quand même un coup d’œil. Une jupe et un pull au décolleté plongeant. Le genre de choses qu’elle ne met jamais à vrai dire elle ne sait même plus d’où sortent ces pièces. Et alors qu’elle s’apprête à protester, la porte s’ouvre sur son aînée qui lui donne son ensemble de sous-vêtements en dentelle noire, le plus sexy qu’elle possède. Les joues rouges, Arianna lui intime de quitter la salle d’eau et après plusieurs minutes à hésiter, elle enfile tout ça. A la sortie l’attendent son éternel blouson en cuir noir posé sur une paire de cuissardes appartenant à la plus âgée des Kwon et qui fait la même pointure que l’italienne. Descendant les escaliers sous l’œil examinateur du reste de la fratrie, elle n’a pas le temps de protester qu’elle se fait alors directement embarquer par son aînée vers une direction inconnue. Le trajet jusqu’à la boîte de la nuit déroule sans encombre mais la brune est trop occupée à rêvasser, à penser à toi pour se souvenir précisément de ce qu’il s’est passé alors. Tout ce qu’elle sait, c’est que quand elle a repris ses esprits, elle était dans un hôtel avec un homme qui la regarde comme un carnivore regarde un morceau de viande. Elle n’a aucun doute sur le fait qu’il ne s’attend pas à jouer aux échecs avec elle et c’est pour cette raison qu’elle s’excuse avant de rebrousser chemin.

L’air frais suffit à la ramener à la réalité l’obligeant à penser au déroulement de cette soirée. Tout est allé beaucoup trop vite et elle a l’impression que tous les événements de ce soir ont été vécus par une autre personne qu’elle-même. Enfin elle n’a pas vraiment le temps de pousser sa réflexion plus loin que le son de ta voix la ramène au moment présent.

- Jun ?

Sur le coup, elle se sent vraiment idiote de répondre à une question par une autre et surtout honteuse de son état. Elle est totalement différente de l’Arianna que tu connais aussi bien physiquement, avec son look de femme fatale si différent de celui qu’elle a d’habitude ne s’habillant surtout qu’avec des vêtements confortables, que moralement. Cette semaine sans toi l’a rendu moins solaire, moins énergique que d’ordinaire et son sourire est bien petit comparé à celui qui orne ses lèvres quand elle se trouve avec toi d’habitude. Se passant une main dans les cheveux, elle n’ose te regarder dans les yeux alors qu’une rougeur est installée sur ses joues. Rougeur qui pourrait être également provoquée par le froid qui mord sa peau si sensible.

- Comment tu vas ?

Question des plus bateaux pour certains, elle est cependant très intéressée par ta réponse. Elle se soucie réellement de ton bien être même si tu lui as brisé le cœur en quelques sortes à chaque minute passant où tu n’as pas daigné lui envoyer le moindre sms. Elle aurait pu en envoyer un elle aussi mais elle avait bien trop peur de ta réponse et dans cette ruelle, elle craint de l’issue de votre entrevue. Puisque si t’étais amoureuse, ça ferait belle lurette que tu te serais manifesté non ?

One Last Time

Si il s'attendait à tomber sur toi, et surtout habillée ainsi, il en était à la fois stupéfait et choqué, aucun autre son ne put sortir de ses lèvres, pas même en entendant son surnom sortir entre tes lippes pulpeuses.

- Jun ?

Le temps de revenir sur terre, tu avais le temps de le détailler, il était habillé simplement, tenue sobre, peu de couleur, il ne portait jamais de couleur vive ou très flashy, encore une chose qui le rendait encore plus invisible. Ses yeux étaient livides, il avait eu beaucoup de mal à trouver le sommeil la veille, surtout qu'il s'était décidé à venir te voir à ce moment-là, le stress l'a empêché de dormir, et de petites cernes sous les yeux en étaient également la preuve. Il ne souriait pas, normalement il aurait eu au moins un petit sourire aux lèvres, il rougirait de honte ou de gêne mais là, il avait la bouche mi-ouverte par la surprise, et les yeux qui s'agrandissait alors que son cerveau avait enfin reçu le message du lieu où tu semblais visiblement de sortir.

Levant son index, comme prêt à parler, il s'arrête et ta question, quelque peu anodine certes, mais le son ta voix le fit légèrement frémir... Et il en oublia ce qu'il comptait dire. Perplexe, il essaie de remettre son cerveau en route en essayant de se rappeler de ta question.

- Comment tu vas ?

- Hum... Je... Bien, enfin... Mal, enfin.... Indécis quant à donner une bonne réponse, il finit par te répondre avec une autre question, qui n'a totalement rien à voir avec la tienne. Qu'est-ce que tu fais ici?

Sa question pouvait sembler idiot mais ses mains gesticulaient en appuyant un fait précis, qu'il oublia de le citer dans sa question : Qu'est-ce que tu faisais ici, dans cette tenue? Très clairement, tu ne semblais pas être ici pour dormir, tu avais un endroit où vivre tout de même. Non, clairement, la tenue était une question primordiale, c'était totalement différent de ce que tu portais d'habitude. Il aurait bien pu demander sur ça mais il savait pertinemment que ça ne le regardait pas. Mis à part un baiser reçu, vous n'êtes pas ensemble et pourtant, au fond de lui, quelque chose se brise. Ce n'était pas une trahison, non c'était juste une souffrance. Il était arrivé trop tard, était-ce ça ?

Pensant que c'était fini pour qu'il ait sa chance, un courage hors du commun semble prendre possession de son corps, et de sa voix. Honnêtement, il ne se rend compte de ce qu'il disait à ton attention, après avoir fini chacune de ses phrases.

- Je.. J'allais venir te voir, pour... Tu sais, parler de ce qui s'est passé l'autre fois... Mais... On dirait que j'arrive trop tard. Il regarde aux alentours, cherchant la personne que tu pourrais être en train d'attendre, il ne voulait absolument pas te déranger plus que cela.

Un petit rire, sans aucune émotion, timide, faible s'échappe entre ses lèvres, alors qu'il passe sa main dans ses cheveux. Il voulait partir mais son corps ne l'écoutait plus. Il ne voulait pas souffrir plus que nécessaire et pourtant, il finit par lâcher la question qui ne l'avait jamais quitté depuis ce baiser

- Pourquoi m'as-tu embrassé ? Décidément, s'il ne reprenait pas vite le contrôle, il pourrait bien finir par dire une bêtise...

@Kwon Arianna

One Last Time

Dire qu'elle est mal à l'aise est un doux euphémisme, elle ne se serait jamais attendue à tomber sur toi ce soir et encore moins dans cette ruelle. Elle le sait que les circonstances ne jouent pas en sa faveur et elle donnerait tout pour que tu ne l'aies jamais vu à cet endroit habillée de cette façon et autant détruite intérieurement. Elle a toujours voulu faire bonne figure, être forte, ne jamais montrer ses faiblesses surtout quand elle est face à quelqu'un d'aussi observateur que toi mais là elle a juste envie de pleurer un bon coup. L'émotion la prend aux tripes, lui noue la gorge lui donnant l'impression de manquer d'air, d'étouffer. Pourtant ton surnom arrive à passer entre ses lèvres pulpeuses, ses lèvres qu'elle mordille aussitôt après avoir prononcé ton nom, signe qu'elle est angoissée par la tournure des événements.

Un sourcil se hausse alors que tu peines visiblement à répondre à sa question pourtant loin d'être si compliquée que ça. Elle veut que tu sois heureux sincèrement, elle ne souhaite que ton bonheur même si pour ça elle doit être malheureuse. C'est pour ça qu'elle affiche un sourire de façade à chaque fois qu'elle apprend que t'es en couple parce qu'elle est contente sincèrement si tu l'es également.

- Mal ? Comment ça ? Qu'est-ce qu'il y a Jun ? Tu sais que tu peux tout me dire n'est-ce pas hein ? Je serai toujours là pour toi.

Maintenant c'est à elle de ne pas savoir quelle réponse te donner pour la simple et bonne raison qu'elle n'a aucune idée de ce qu'elle fiche ici. Enfin si, elle sait qu'elle a suivi un inconnu jusque là parce qu'il voulait conclure avec elle mais elle ignore pourquoi elle ne s'est pas réveillée avant. Elle aurait dû refuser sa proposition dès qu'il lui a faite en plein milieu de cette boîte mais elle était trop occupée à penser à toi alors elle a sûrement hoché la tête comme pour dire qu'elle approuvait son idée. Sauf que ce n'est pas le cas sinon elle serait avec lui dans cette chambre et pas ici en train de te parler.

- Ce que je fais ici ? Sincèrement j'en sais rien, ma sœur m'a emmené en boîte parce qu'elle en avait marre de mon comportement de ces derniers jours... Un type m'a emmené ici mais au final j'ai dit non et me voici. J'ai pas pu parce que j'arrête pas de penser à toi, à pourquoi tu m'as pas rappelé ou même envoyé un texto...

Et elle ne comprend toujours pas. Elle cherche à comprendre mais apparemment ce soir tu avais décidé de rattraper tes torts puisque tu voulais lui parler en face à face de ce qui s'était passé. Et malgré tout même si elle a peur de ce que tu vas lui dire, son sourire s'agrandit à cause de son amusement.

- T'es pas arrivé trop tard à vrai t'aurais pu m'en parler des années après que ça serait pas trop tard parce que ça l'est jamais avec toi. J'aurais attendu tout le temps qu'il t'aurait fallu pour que tu viennes de toi-même me parler de ce qu'il s'est passé l'autre jour. Par contre je suis navrée de t'apprendre que j'habite pas dans ce coin et que si tu comptais venir chez moi, t'étais sur le mauvais chemin. J'habite par là-bas.

D'un geste de la main, elle désigne une direction qui se trouve derrière toi. Autant dire que si tu comptais te rendre chez elle par cette route, tu n'étais pas prêt d'y arriver. Ou alors t'aurais fini par arriver oui mais après des heures à tourner en rond dans Jeju sûrement.

- Sérieusement Jun t'en as aucune idée ? Même pas une toute petite ?

Tout en parlant, elle s'approche de toi et ose enfin te regarder dans les yeux. Enfin là elle se perd plutôt dedans, il y a tout son être qui hurle son besoin que tu entoures son corps de ses bras, que tu scelles vos lèvres une nouvelle fois. Mais elle ne s'approche pas, elle ne prend pas d'initiatives et elle n'en prendra pas tant qu'elle ne sera pas sûre de tes sentiments à son égard.

- Juste si tu comptes me mettre un râteau, je te demanderais juste de pas tourner autour du pot s'il te plaît.

One Last Time

Le jeune homme ne savait pas trop quoi en penser, en fait, il ne savait plus ce qu'il faisait, il ne savait plus ce qu'il disait. Il avait légèrement le tournis, tomber sur la personne qu'il comptait voir, ainsi, au dépourvu, son cœur n'était pas prêt. Autant dire que cela n'aida pas non plus pour répondre à une simple question, ce qui le gêna et le rendit plus indécis et plus perdu que jamais.

Quelle était la question? Il ne s'en souvenait plus. Il devait creuser sur sa mémoire mais au final, tes mots suffisent pour l'aider. Il avait les oreilles qui chauffaient de honte, alors que toi tu haussais un sourcil, visiblement intriguée par son charabia. Et il fit ce qu'il n'aurait pas dû faire, te regarder. Il tomba sur un beau sourire, et le voilà tout perturbé. Mince ! Qu'est-ce que tu lui disais? Il fouilla dans sa pauvre mémoire qui devait se remettre à travailler à chaque fin de phrase.

- Mal ? Comment ça ? Qu'est-ce qu'il y a Jun ? Tu sais que tu peux tout me dire n'est-ce pas hein ? Je serai toujours là pour toi.

- Hum... Oui, euh... Non... Enfin... Il commence à gesticuler des mains avant de les plaquer contre ses joues qui s’empourpraient à chaque fois qu'il s'enfonçait dans ses propos. Il prend une bouffée d'oxygène avant de répondre dans une petite voix. Ce n'est rien... Juste... Tu sais... Ce qui s'est passé m'a touché... Comment.. ne pas être hum... affecté..?

Bon au moins, il réussit à aligner des mots cohérents, c'était déjà un début. Il se concentra sur sa respiration, cela aida pour diminuer comme il peut ses rougissements, que ce soit aux oreilles ou les joues. Il ressemblait surement à une tomate tout à l'heure. Mon dieu, il avait honte ! Honte de rougir autant et de bégayer autant devant une belle femme, et pas n'importe laquelle ! La femme qu'il aime, bon sang ! Il s'était si bien enfoncé qu'il perdait surement des points... Il n'est pas aussi cool que les autres hommes... Aaaaaah... Il les enviait pour le coup.

Finalement, pour ne pas penser à lui, il s'intéressa à toi. Et cela semble te prendre au dépourvue puisque tu ne réponds pas tout de suite. Mais tout de même, une réponse vient bien après, et il ne s'attendait pas à entendre ce qui ressemble à une confession, et en terme biblique à un pêché, ou plutôt un possible pêché. Mais à quoi pensait Min Jun bon sang ! Vous n'êtes pas ensemble, c'est tout à fait normal que tu vas voir ailleurs, et pourtant, cela le blesse énormément.

- Ce que je fais ici ? Sincèrement j'en sais rien, ma sœur m'a emmené en boîte parce qu'elle en avait marre de mon comportement de ces derniers jours... Un type m'a emmené ici mais au final j'ai dit non et me voici. J'ai pas pu parce que j'arrête pas de penser à toi, à pourquoi tu m'as pas rappelé ou même envoyé un texto...

Son regard se centre sur ses pieds, il était blessé mais quelque part, il comprenait. N'avait-il pas fait la même chose pour t'oublier? Puis, vous ne sortez pas ensemble, alors ça ne devrait pas l'affecter autant et pourtant....

- Un homme, hein... Je suis désolé, je gêne surement. Il serre un peu ses poings, il montrait un coté qu'il ne connaissait pas : de la jalousie. Oui, il devenait jaloux d'un homme que tu as refusé mais que tu avais suivis. C'était idiot mais il l'était. Il était complètement fou de toi, il s'en rendait bien compte. Je me le demande.... Je me demande si tu pensais vraiment à moi... Enfin, tu sais que tu aurais pu aussi m'appeler ou m'envoyer un texto, je suis fautif c'est vrai, mais tu aurais pu agir, comme quand tu m'as embrassé...

Il ne voulait pas laisser parler un sentiment aussi négatif, aussi nocif pour ce qu'il voulait vraiment faire. Alors il se contente de regarder ailleurs, de serrer fort ses poings pour essayer de se débarrasser de ce sentiment insensé. Il ferme les yeux, comme s'il cherchait une force inhumaine enfouie en lui qui pourrait l'aider, mais cela ne faisait que le rendre plus consciencieux de ta voix, de tes mots... Et il sentit ses oreilles redevenir rouges.

- T'es pas arrivé trop tard à vrai t'aurais pu m'en parler des années après que ça serait pas trop tard parce que ça l'est jamais avec toi. J'aurais attendu tout le temps qu'il t'aurait fallu pour que tu viennes de toi-même me parler de ce qu'il s'est passé l'autre jour. Par contre je suis navrée de t'apprendre que j'habite pas dans ce coin et que si tu comptais venir chez moi, t'étais sur le mauvais chemin. J'habite par là-bas.

- Pourquoi? Tes mots l'ont aidé à penser à autre chose, il ouvre les yeux, desserre ses poings et son regard se pose sur toi. La fin de ta phrase le fit rougir, il regarde l'endroit où tu pointais, c'était évidemment de l'autre côté. Oh mon dieu, il avait tellement honte ! Alors il trouva une excuse bateau mais plausible. Je.. Je sais oui ! Je voulais juste me promener, prendre de l'air frais, tu sais pour... me donner du courage et te parler... Et je voulais aussi trouver les bons mots quand je serais face à toi.. Contrairement à maintenant où je n'ai pratiquement aucune idée de ce que je te raconte...

Le guitariste lâcha un petit rire gêné, il se gratte la nuque, la pointe des oreilles aussi rouges avant de se retrouver à faire concurrence avec ses joues qui prennent elles aussi des couleurs quand tu réponds à la question qu'il avait eu tant de mal à poser.

- Sérieusement Jun t'en as aucune idée ? Même pas une toute petite ?

Il ne remarque pas tout de suite que tu t'es approchée de lui, en fait, il avait dévié quelques instants son regard avant de te regarder à nouveau. Et le fait de se perdre dans tes yeux n'aidaient pas non plus, en fait... La seule chose que cela a aidé, c'est calmer ses rougeurs. Et tes mots qui suivaient lui firent rater un battement.

- Juste si tu comptes me mettre un râteau, je te demanderais juste de pas tourner autour du pot s'il te plaît.

Faisant appel à tout ce courage qu'il avait emmagasiné pour te rencontrer et te faire face, il expire avant de venir prendre ton visage en coupole, entre ses doigts et il dépose un baiser sur tes lèvres. Le simple contact de vos lippes réchauffa son cœur, qui battait tellement fort dans sa cage thoracique qu'il avait eu peu un instant que ce dernier finit par exploser. Il recule, la pointe des oreilles qui s'empourprait mais Jun réussit à parler avec assurance, comme si ta phrase lui avait fait un choc, un choc si grand qu'il savait que s'il n'agissait pas, il te perdrait à jamais.

- Je serais incapable de te rejeter... Je t'aime trop pour ça. Et voilà qu'il se rend compte de ses mots, il se retrouve à bafouiller, bye bye le courage. Hum... Je veux dire... Je ne t'aime pas, enfin si... Je suis amoureux de toi... Enfin, non... Enfin si, depuis très longtemps... Enfin... Je m'enfonce, n'est-ce pas?

Il cache son visage avec ses mains, honteux de se retrouver à dire tout et son contraire... Et tu parles d'un homme, il était pire qu'un gamin. Si seulement il était aussi confiant que ses frères ne peuvent l'être, il n'aurait pas l'air aussi idiot avec la femme qu'il aime tant.

One Last Time

Si elle est troublée par ta présence ici, elle n'en laisse rien paraître ou du moins elle fait tout pour garder la face alors qu'en elle c'est la troisième guerre mondiale. Ses pensées s'entrechoquent avec violence et elle se demande vraiment comment elle fait pour réussir à faire des phrases complètes et qui ont un minimum de sens. Mais il faut bien que quelqu'un se charge de faire évoluer votre conversation et vu tes réponses, c'est à elle que lui revient cette tâche. Elle doit garder les idées claires et sûrement que le fait de ne pas oser te regarder l'aide beaucoup. Ca l'empêche de se perdre dans ton regard ou bien que tes sourires lui fassent perdre subitement la mémoire comme d'habitude.

- Hé Jun... Dis moi tout, qu'est-ce qui ne va pas ? Je déteste quand tu vas pas bien.

Oh ça oui, elle y déteste puisque ton humeur influence grandement la sienne. Si elle n'allait pas déjà bien en ce début de soirée maintenant elle a l'impression que sa tristesse vient de monter d'un cran alors qu'elle te regarde impuissante. Elle ne peut rien faire pour t'aider si tu ne consens pas à te livrer un minimum à elle, bien entendu que les esprits lui diront après ce qui te tracassait si tu ne le fais pas d'ici la fin de cette entrevue. Mais elle n'a pas envie d'y apprendre de leurs bouches, elle veut que ce soit toi qui lui confies tes tourments. Et elle se promet qu'elle fera tout pour qu'un sourire orne ton visage au lieu de cette petite mine que tu arbores.

- Oh... Le baiser... Hm oui... Effectivement... Mais au moins on est d'accord sur un point comment ne pas être affecté par ce qui s'est passé ?

Un petit rire jaune lui échappe parce que c'est justement à cause de ce baiser qu'elle a inquiété toute sa famille. Elle l'a inquiété en ayant perdu de son éclat alors que d'habitude elle est solaire. Elle s'enfermait dans sa chambre pour regarder des films dits de fille emportant avec elle généralement de la nourriture. Puis quand la nuit tombait et que le sommeil avait emporté toutes les personnes habitant dans la maison familiale, les larmes coulaient mouillant son oreiller et ses draps.

- Non tu me gênes pas ! Je comprends pas qu'est-ce que t'as Jun tout d'un coup ?

Et pendant un instant, la colère monte en elle alors que tes propos la révoltent. C'est si rare de la voir en colère pour toi car tu as toujours eu cet effet apaisant sur elle mais ce soir en entendant tes paroles, la fureur la gagne.

- Justement tu l'as dit toi-même j'ai agi ! Et j'ai attendu comme une idiote que tu daignes faire un pas vers moi comme je l'avais fait mais t'as rien fait ! Alors oui j'aurais pu mais c'était pas à moi de faire ça ! Je veux juste savoir, pourquoi t'as rien fait avant ce soir ? Et puis ça t'est peut-être pas venu à l'esprit mais j'avais la trouille que si je faisais un autre pas vers toi, je te perdes pour de bon. Et je l'aurais pas supporté...

Elle hausse les épaules quand tu lui demandes pourquoi. Pourquoi est-ce qu'elle aurait continué à t'attendre malgré tout ? Elle ne sait pas pourquoi à vrai dire elle le sait juste, c'est seulement une certitude qui est ancrée en elle tout comme elle sait que le soleil se lèvera demain matin.

- Le cœur a ses raisons que la raison ignore non ?

Elle hausse un sourcil, peu convaincue par ton explication. C'est tout à fait plausible mais l'explication qui lui vient à l'esprit surtout, c'est que tu t'étais perdu. Ca n'aurait rien eu de surprenant  après tout tu n'habites pas dans cette ville et de ce qu'elle sait, tu ne viens que très rarement dans le coin. Mais elle n'a aucune envie de répliquer alors elle se contente simplement de hocher la tête.

A vrai dire elle ne sait pas d'où lui vient cette bouffée de courage soudaine alors qu'elle s'approche de toi plantant son regard dans le tien. Elle t'offre l'opportunité de la blesser sur un plateau d'argent et elle craint que ton silence soit de mauvaise augure. Et elle tente de se préparer mentalement au fait que tu briseras certainement ton cœur alors forcément quand tu l'embrasses, elle reste là sans rien faire beaucoup trop surprise pour faire quoique ce soit. Ses joues chauffent alors que son cœur s'emballe à toute vitesse. Il cogne si fort entre ses côtes qu'elle a l'impression que tu peux l'entendre.

- Ne t'inquiète pas, j'ai compris ce que tu voulais me dire.

Elle prend tes mains pour les enlever de ton visage pour pouvoir te voir totalement. Elle ne souhaite pas que tu te caches. Tu la fais fondre et elle se demande par quel miracle elle arrive encore à tenir debout. Puis presque timidement, elle passe ses bras autour de ton cou alors qu'elle ferme ses yeux scellant vos lèvres une nouvelle fois. Ce baiser est tendre et doux alors que ses doigts se perdent dans tes cheveux. C'est finalement que le manque d'air qui la fait reculer légèrement alors qu'elle reste suffisamment proche pour sentir ton souffle se mélanger au sien. Ses yeux s'ouvrent de nouveau cherchant les tiens, les joues rouges.

- Je t'aime aussi depuis très longtemps.

Et si elle veut des explications sur les raisons qui t'ont poussé à sortir avec d'autres filles si tu l'aimes, là elle veut juste ne pas redescendre du petit nuage sur lequel elle est depuis que tu l'as embrassé. Le monde semble avoir disparu autour de vous, il ne reste plus que toi et elle. Elle n'entend plus le brouhaha de la rue, elle ne voit plus l'endroit où vous vous trouvez. C'est à se demander si tu ne serais pas un élu également mais elle a l'intuition que non. D'ailleurs il faudra qu'elle t'en parle mais pas maintenant, là elle est trop bien sur son petit nuage et elle n'a aucune envie de revenir dans le monde réel. Elle prie pour que ce moment ne s'arrête jamais. Mais elle n'est pas assez naïve pour croire que sa prière sera entendue alors elle profite de chaque moment, chaque seconde passé avec toi. Elle repousse le moment des explications, le moment où elle s'imaginera le dire à son meilleur ami et aux remarques auxquelles elle aura le droit de sa part, aux complications qu'il risque d'y avoir avec ton père.

One Last Time

Min Jun se rendait bien compte qu'en essayant de répondre, il bégayait et se contredisait. Mais que pouvait-il faire? Il ne pouvait garder contenance devant toi. Tu étais devant lui, tu lui parlais, et sans dire que rien que ton regard fait battre rapidement son petit muscle cognant contre sa cage thoracique, autant dire que même cette tenue inattendue ne le laissait pas indifférente. Comment pouvais-tu être aussi belle? Il en perdait ses mots... Comme s'il n'en perdait pas déjà....

- Hé Jun... Dis moi tout, qu'est-ce qui ne va pas ? Je déteste quand tu vas pas bien. Et voilà que tu semblais inquiète. Quel idiot il était ! En tout cas, tu enchaînes, et il sent ses oreilles se chauffer. Il va finir par ressembler à une tomate si cela continue. Oh... Le baiser... Hm oui... Effectivement... Mais au moins on est d'accord sur un point comment ne pas être affecté par ce qui s'est passé ?

Ton petit rire le fit légèrement frémir, heureusement que ce n'était pas visible à l'oeil nu. Mon dieu, peu importe le son qui s'échappe de tes lèvres, le pauvre guitariste ne peut s'empêcher de devenir de plus en plus amoureux, et de plus en plus idiot. Mais il devait empêcher que tu t'inquiètes plus, alors il réfléchit sur les bons mots à dire et non sur cette magnifique bouille que tu avais.

- Et bien... Le baiser m'a affecté. J'y ai beaucoup pensé, et j'ai eu parfois du mal à dormir, ou à me concentrer... Donc euh... Ca a un peu déteint sur mon humeur, mais pas dans le mauvais sens, hein ! Je ne sais juste pas comment réagir, ni quoi faire...

Le jeune homme se pensait être en travers de ta soirée avec un autre homme et toi, il se sentait d'un coup de trop, et il se sentait mal à l'aise, et souffrait à cette idée. Mais voilà, il parle n'importe comment, il n'arrive pas à expliquer ce qu'il voulait dire, cela devenait du n'importe quoi... Quel homme, n'est-ce pas? Si les gens prenaient le temps de les écouter, ils riraient surement à son nez. Un homme incapable de faire tout pour obtenir la femme qu'il aime, un homme incapable de parler convenablement, ce n'était pas un homme.

Et alors que tu lui posais la question, il a finit par laisser parler sa jalousie, et une jalousie mal placée parce que contrairement à toi, il n'avait rien fait, il avait envoyé le mauvais message... Celui qu'il ne t'aimait pas, ce qui était complètement faux. Il baise les yeux alors qu'il écoutait bien tes mots, prononcés sous la colère. C'était la première fois qu'il te voyait ainsi, il était incapable de te regarder.

- Justement tu l'as dit toi-même j'ai agi ! Et j'ai attendu comme une idiote que tu daignes faire un pas vers moi comme je l'avais fait mais t'as rien fait ! Alors oui j'aurais pu mais c'était pas à moi de faire ça ! Je veux juste savoir, pourquoi t'as rien fait avant ce soir ? Et puis ça t'est peut-être pas venu à l'esprit mais j'avais la trouille que si je faisais un autre pas vers toi, je te perdes pour de bon. Et je l'aurais pas supporté...

Comme si une flèche venait de le transpercer un plein coeur, il avait les yeux grand ouverts, les lèvres tremblantes, et aucun son ne sort sur le coup. Il ferme sa bouche, pince ses lippes avant de s'excuser, en s'inclinant devant toi.

- Je suis désolé ! Je ne savais pas, je... Se redressant, il regarde ailleurs un instant avant de te regarder timidement droit dans les yeux. J'avais peur.... Peur que ce n'était qu'un rêve, un rêve éveillé, et que tout ça ne soit pas arrivé... Et quand je me rendais compte que c'était vrai, j'avais peur de ce que je pourrais dire... Tu le vois bien non ? Je suis incapable de faire des phrases cohérentes, alors je voulais me préparer... J'ai voulu t'envoyer plein de textos, mais je n'avais pas le courage d'en envoyer un.... Qu'est-ce que je pouvais dire ? "Désolé"? Si je disais ça, penserais-tu que je te rejetais? Je voulais que tout soit dit face à face, sans aucun regret... Alors je voulais être prêt pour la confrontation, te dire tout calmement et sérieusement.... Il secoue la tête en lâchant un rire vide d'émotion. Regarde... Voilà ce que ça donne au final..

Puis, il pose la question qu'il avait tant voulu te poser, et ta réponse ne le satisfaisais pas. Il pourrait y avoir un malentendu si ce n'est pas dit clairement, mais n'osa pas demander plus d'explication, il hoche juste la tête.

Et la honte envahit son visage quand il comprend la bêtise qu'il venait de faire. Il prenait la mauvaise route, mais quel idiot ! Il cherche une excuse bidon mais plausible, quelque part, il ne mentait pas, il avait bien fait un petit tour, avant d'avoir été sûr de son choix et d'avoir pris ce raccourci pour arriver ici. En tout cas, tu ne fais qu'hocher la tête, tu ne demandes pas plus d'explication, et il t'en remercie silencieusement pour ça.

Même encore maintenant, il ne sait pas comment il a pu trouver ce courage. Enfin si, il avait emmagasiné ce courage pour se confesser à toi mais t'embrasser? Ce n'était pas du tout prévu ! Et pourtant, il a manqué de grogner alors qu'il a lui-même mis fin à ce baiser, il aurait voulu plus de ce contact mais il venait enfin de se rendre compte de ce qu'il avait fait, de ce qu'il avait dit. Au moins, tu comprenais ce qu'il disait, et cela le soulagea. Tu déplaces donc ses mains qui cachaient son visage, et il ancre son regard au tien, il avait les oreilles rouge tomate, mais pourtant, son regard semblait dévorer le tien, pour changer. Il avait toujours eu l'impression que ton regard dévorais le sien, et là, c'était l'inverse. Quand il sent tes bras autour de son cou, ses joues sont légèrement rosées, mais il ne coupe pas le contact de regard. Pas avant que tes lèvres se posent à nouveau contre les siennes. Pendant que tes doigts se perdaient dans ses cheveux, ses mains t'enserrent la taille et te colle plus à lui, rendant par la même occasion plus langoureux, plus passionné mais aussi tendre et doux. Un contraste assez surprenant, surtout venant de sa part, mais il succomba à cette douceur contre ses lippes. Le manque d'air vous obligea finalement à devoir mettre fin à ce contact, mais vous ne vous éloignez pas tant que ça. Ses yeux s'ouvrent pour tomber sur les tiens encore clos. Vous repreniez votre souffle, et lui profitait pour mémoriser ce magnifique visage. Enfin, tu les ouvres et tu le regardes, aussi rouges que ses pauvres oreilles qui brûlaient.

- Je t'aime aussi depuis très longtemps.

- Je n'arrives pas à y croire... Disait-il plutôt pour lui, mais sans remarquer qu'il disait à voix haute. Il caresse ta joue sans te lâcher la taille de l'autre. Il était comme sur un petit nuage, et il ne se rendait pas encore compte de tout ce qu'il faisait et disait, il semblerait. Je n'aurais jamais pensé que tu m'aimerais aussi. Je suis si... ennuyeux, si simple.

Il aurait voulu t'embrasser à nouveau mais se retient. A la place, il se laisse aller par les sentiments, par la situation actuelle, sous l'effet du baiser,telle une drogue, agréable et sans conséquences.

- Arianna... Il sourit grandement, un magnifique sourire qu'il ne fait pas si souvent que ça. Il rayonnait de bonheur, rien qu'en prononçant ton prénom. Arianna... Sors avec moi.

Si pour le moment, il ne se rend pas compte de ce qu'il dit, ta réponse le ramènera surement sur terre, et son visage deviendra surement aussi rouge qu'une tomate, aussi rouge qu'un poivron.

One Last Time

Réussir à aligner deux mots en face de toi, ça a été quelque chose de difficile. Elle a eu cette phase où elle peinait à rendre des phrases cohérentes, où elle bégayait à ta simple vue. Il lui suffisait qu'elle te voie pour perdre complètement tous ses moyens sous le regard surpris de ses amis qui se demandaient sûrement ce qui prenait à leur amie pourtant si sûre d'elle d'habitude. Le nombre de fois où elle a envie de se taper la tête contre un mur une fois que t'étais parti parce qu'elle n'avait pas su faire une phrase ayant un minimum de sens, elle a arrêté d'y compter depuis un petit moment. Mais avec le temps, elle a réussi à enfouir ses sentiments tant bien que mal et avec beaucoup de patience et de temps elle est arrivée à tenir une conversation normale en ta compagnie, ce qui n'était clairement pas gagné d'avance.

Évidement quand tu ne sembles pas sûr de toi et de savoir comment tu vas, elle s'inquiète la belle. L'inquiétude lui serre le cœur alors qu'elle se jure intérieurement qu'elle fera tout en ce qui est en son pouvoir pour que ton sourire étire tes lèvres. Elle a toujours eu cet instinct protecteur de base alors quand ça te concerne évidement qu'elle montre, trop, rapidement les crocs pour éviter que des personnes malveillantes t'approchent. Tu lui es trop précieux pour ne pas veiller à ton bonheur. Néanmoins quand elle apprend la cause de tes préoccupations, elle ne voit pas ce qu'elle peut faire. Elle ne se voit pas te mentir en te disant qu'elle regrette ou d'autres bêtises du genre car elle n’éprouve aucun regrets concernant son acte. Et c'est un petit rire gêné qui lui échappe alors puisque ce baiser c'est la seule raison de son état. Enfin non, c'est parce que t'as fait le mort qu'elle a été aussi triste durant cette semaine.

- Si ça peut te consoler, c'est exactement pareil pour moi. Ma patronne a d'ailleurs remarqué à quel point j'étais distraite vu toutes les bourdes que j'ai faites.

C'est vrai que la semaine a été rude pour elle n'arrivant pas à se concentrer sur son travail. Son esprit divaguait toujours vers toi et cette histoire de baiser. Elle a mélangé du coup des pierres précieuses entre elle, par exemple une cliente ayant trouvé une agate dans le bac des émeraude, quand elle ne les posait pas partout dans le magasin comme sur une étagère. A la caisse, ça n'avait pas été en s'arrangeant alors qu'elle se trompait dans les comptes rendant trop ou alors pas assez aux  personnes venant acheter. Cette attitude inhabituelle avait inquiété sa patronne qui lui avait alors demandé si tout allait bien et la brune avait dû alors la rassurer sur son état à coups de faux sourires et de mensonges convaincants.

Elle est fatiguée Arianna, elle en a marre de lutter contre ses sentiments qui l'étouffent et qui lui font mal au cœur. Alors elle réagit exactement comme quand elle est arrivée au bout de ses limites, elle s'énerve. Elle cède à la colère alors que le ton monte au fil de ses phrases, son discours se finissant dans les cris alors qu'elle lutte pour maîtriser les tremblements de son corps tellement elle est hs, vide d'émotion maintenant que toute la rage est sortie ne laissant plus qu'un énorme vide en elle.

- Ce n'est rien, c'est moi qui suis désolée... J'aurais jamais dû te crier dessus, pardonne moi s'il te plaît... On a tous les deux nos torts dans cette histoire mais quand t'as sous-entendu que j'avais pas agi, ça a été la goutte d'eau en trop. J'ai passé une semaine horrible et je suis désolée que ça soit toi qui te sois tout pris en pleine figure. Je suis désolée...

Et la suite de votre conversation se déroule tranquillement, vous évitez mutuellement de poser des questions pour demander des explications face à certaines phrases ou certains comportements. Le ton est redescendu et vous vous aventurez sans vous rendre compte dans une direction que vous avez toujours refusé de prendre, celle des aveux. Il ne fait aucun doute à Arianna que si elle ne t'a rien avoué depuis tout ce temps, c'était à cause de la peur de te perdre définitivement. Les enjeux étaient trop grands alors elle n'avait rien osé dire jusqu'à aujourd'hui où tu l'invites avec tes mots à se livrer. Ton baiser aussi lui sert d'électrochoc et quand elle y repensera plus tard, elle saura que c'est ça qui lui a donné le courage de t'embrasser à son tour. Cette fois-ci, vous rapprochez vos corps et quand elle ouvre ses yeux, elle a toujours ses bras autour de ton cou quant à tes mains elles sont toujours sur sa taille alors qu'un petit rire, un vrai cette fois, lui échappe.

- Et pourtant c'est bien réel à moins qu'on soit tous les deux en train de rêver... Et personne ne savait que j'étais amoureuse de toi enfin à ma connaissance en tout cas personne de ta famille n'est au courant.

Elle penche légèrement la tête sur le côté pour profiter de tes caresses. Elles ont le don de la détendre totalement ce qui a pour effet de lui faire refermer les yeux. Enfin elle rouvre assez vite alors que tu te dénigres devant elle.

- Je t'interdis de dire ça Jun ! Tu n'as rien d'ennuyeux, t'es le type le plus génial que je connaisse ok ?

Elle proteste bien déterminée à t'aider à avoir confiance en toi et voir à quel point tu es un mec en or. Mais le sentiment de révolte ne dure pas éternellement loin de là, il suffit que tu prononces son prénom pour l'apaiser à nouveau et tu l'éblouis avec ton sourire, son cœur loupe un premier un battement puis d'autres lorsqu'elle entend ta demande. Un de ses sourires solaires étire alors ses lippes alors qu'elle irradie de bonheur.

- Oui... Oui ! Oui je veux sortir avec toi Kang Min Jun. Tu sais pas depuis combien de temps je rêve de t'entendre dire ces mots ! Je t'aime tellement et depuis si longtemps...

Et comme une accro, elle ne peut s'empêcher de capturer de nouveau tes lèvres pour un baiser comme celui que vous venez d'échanger sauf que cette fois-ci elle mordille délicatement ta lèvre inférieure pour que tu ouvres la bouche alors qu'elle tente de te faire comprendre tout l'amour qu'elle a pour toi par ce baiser. Elle a toujours été passionnée la belle et elle l'est encore plus quand ça te concerne. D'autant plus qu'elle cherche à rattraper tout ce temps que vous avez perdu en vous tournant autour sans jamais oser franchir le pas. Ca faisait des années qu'elle se demandait quel effet lui feraient tes baisers et la réponse c'est qu'elle a la tête qui tourne légèrement là. Et même de base Arianna a toujours considéré que les actes valaient mieux que les mots, elle est plus douée pour agir que pour les longues déclarations car il y a toujours un moment où elle embrouille non seulement son interlocuteur mais aussi elle-même.

One Last Time

Min Jun était totalement largué. Il avait beau faire de son mieux pour paraître sûr de lui, que tout allait bien mais un simple regard de ta part, et il perd tous ces moyens. Alors, il finit par faire par de ses inquiétudes, même si ce n'était pas du tout le but au départ. Un faible et inaudible soupire s'échappe entre ses lippes alors qu'il entend un petit rire venant de ta part, pas le même rire que tu as quand c'est réellement drôle. Une moquerie ? Non, tu n'étais pas ce genre de personne... A moins que ce soit pour cacher une certaine gène ? Il obtint la réponse en entendant tes propos.

Ainsi, tu avais été distraite et commis quelques erreurs ? Toi qui d'habitude semble si sûr aux côtés de son jeune frère, entendre cela semble assez contradictoire. Mais il te croyait, il ne se voyait pas du tout remettre en doute tes paroles.

A force de discussion, le ton avait monté, la colère semblait pondre en toi, et la réalisation de ses propos, de sa jalousie, de ses propres sentiments le prenaient à revers, et il s'excuse. Il avait laissé sa jalousie parler, une sorte de colère qu'il ne se connaissait pas. Et cela mit fin aux hostilités, et tu semblais vide d'un coup, comme si la colère avait pris trop de place et qu'une fois balayée, il ne restait plus rien.

- Ce n'est rien, c'est moi qui suis désolée... J'aurais jamais dû te crier dessus, pardonne moi s'il te plaît... On a tous les deux nos torts dans cette histoire mais quand t'as sous-entendu que j'avais pas agi, ça a été la goutte d'eau en trop. J'ai passé une semaine horrible et je suis désolée que ça soit toi qui te sois tout pris en pleine figure. Je suis désolée...

Jun secoue la tête, il ne dit rien mais savait que ce n'était pas de ta faute. Celui qui avait amené ce sujet, celui qui avait laissé parler sa jalousie, et appuyé sur un point sensible. Alors a discussion reprit une allure plus sereine, sans trop que les explications ne soient données, ça semblait plus sûr, cela éviterait une possible nouvelle dispute... Mais la direction que cette discussion prenait, Jun ne s'y attendait pas trop, c'était venu beaucoup trop naturellement pour qu'il ne le comprenne sur le coup. Les aveux, quelque chose qu'il ne comptait pas faire, il ne pensait qu'à oublier ses sentiments qui ne seraient selon lui jamais répondu... Jusqu'à ce que cet incident ne lui amène à se poser des questions. Beaucoup trop même.

Puis, le baiser Un baiser qu'il a lui-même initié. Il aurait pu rougir plus que nécessaire mais ses oreilles étaient déjà bien en feu. Et vos corps ainsi collés, il mourrait de chaud tant les rougeurs prenaient peu à peu place sur ses joues. Une tomate en somme. Un petit rire s'échappe de tes lèvres, et c'est ce qui a pu faire disparaître ses rougeurs.

- Et pourtant c'est bien réel à moins qu'on soit tous les deux en train de rêver... Et personne ne savait que j'étais amoureuse de toi enfin à ma connaissance en tout cas personne de ta famille n'est au courant.

- J'espère réellement que ce n'est pas un rêve.... Ca serait trop douloureux au réveil.

Les caresses rendaient ta présence beaucoup plus réelle mais ça ne faisait pas disparaître ce sentiment qu'il était beaucoup trop ennuyeux, que tu perdrais très vite ton intérêt sur lui le déprimait. Mais très vite, tu mets fin à ses mauvaises pensées en lui faisant clairement comprendre qu'il était pour toi, le type le plus génial que tu connaissais. Cette sorte de confession fit teindre ses oreilles de couleur pourpre.

Tes propos ont quelque part poussé cette confession, ils ont ouvert les portes de son cœur, alors qu'il sourit avec tant amour pour toi. Il deviendra sûrement rouge après cela, tant c'était réellement gênant, mais pour le moment, ta réponse est tout ce qu'il veut entendre.

- Oui... Oui ! Oui je veux sortir avec toi Kang Min Jun. Tu sais pas depuis combien de temps je rêve de t'entendre dire ces mots ! Je t'aime tellement et depuis si longtemps...

Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, tes propos furent suivi par un baiser qu'il ne refuse pas, et répond à ce dernier, timidement surtout à ta demande mais dès qu'il ouvrit la bouche et que le baiser était plus prononcé, plus langoureux, il ne peut s'empêcher de prendre un peu plus le dessus dans cet échange, de te coller plus à lui en te serrant un peu plus, de rendre ce baiser plus bestial, plus passionné que les précédents. Son esprit, ses pensées, tout était blanc, tout était vide, seul le moment présent l'intéressait.

Mais tout moment à une fin, et c'est avec peu de motivation qu'il met enfin fin à cet échange, le souffle court. Il colle son front au tien le peu de temps où vous repreniez votre souffle et il se rend enfin compte où vous étiez, et ses oreilles reprenaient cette teinte rougeâtre à la pointe, voir pratiquement tout l'oreille.

- Oh mon dieu... On est dehors. Ah, la honte.... Il aurait voulu cacher son visage avec ses mains mais sa tête se pose sur l'une de tes épaules, cherchant à cacher sa gène.

One Last Time

Et oui même si Arianna peut sembler être une personne sûre d'elle et vivant beaucoup trop l'instant présent pour être dans la lune, ça a été le cas toute la semaine. Elle a enchaîné les oublis et les erreurs grossières. Un coup, elle oubliait d'emmener sa sœur à la piscine alors que elle l'y emmène depuis des années. Une autre fois, elle a conseillé une pierre de jade à une cliente alors qu'elle aurait dû lui recommander de l'ambre. Il y a eu des retards qui n'arrivaient jamais car elle était tellement distraite qu'elle arrivait en retard à l'arrêt de bus ou bien alors elle laissait le bus lui passer sous le nez parce qu'elle était trop perdue dans ses pensées pour remarquer que ce dernier s'était arrêté et attendait qu'elle monte dedans. Ses sœurs l'ont reprises chaque jour parce qu'un élément dans sa tenue n'allait pas comme par exemple un tee-shirt mis à l'envers.

La semaine a été éprouvante et a mis à rude épreuve les nerfs de l'italienne. C'est sûrement pour ça que pour la première fois depuis que vous vous connaissez, le ton monte entre vous. Mais c'est plus fort qu'elle, elle ne peut pas te laisser dire toutes ces bêtises sans réagir. Elle ressent le besoin de se défendre face à tes propos qui la blessent bien plus qu'elle ne le laisse penser. Elle ne comprend pas à vrai dire pourquoi t'as commencé à hausser le ton. Elle n'a rien fait de mal, elle n'a rien fait ce soir. De toute façon elle n'aurait rien pu faire tant tu la hantes. Tout son être a crié ton nom cette semaine, elle n'avait que ton nom à la bouche tel un disque rayé. Et si elle te nommait pas directement, tous ses proches savaient très bien qui se cachait derrière ce fameux « il ». Puis viennent les excuses, la colère s'évanouit alors d'un coup comme si elle n'avait jamais existé et elle se sent alors vide. Le vide que tu laisses derrière toi avec ton absence là semble englober toute son âme et son cœur. Il n'y a que toi qui arrivera à refaire naître des émotions. Elle a trop longtemps vécu sans toi, sans son oxygène. Elle en paie le prix maintenant.

C'est au tour des aveux d'arriver. Ce ne sont pas des explications parce que ces dernières remettraient sur le tapis des sujets qui fâchent, des sujets qui ramèneraient la jalousie dans vos cœurs. La jalousie de savoir que l'autre a été avec une autre personne, qu'elle a déjà partagé quelques nuits avec d'autres. Elle n'a jamais été en couple à proprement parler, elle était très claire avec ses conquêtes sur ce point-là. Ils finiraient dans le même lit mais jamais au grand jamais son cœur n'a cessé de t'appartenir.

Puis enfin son corps semble refonctionner de nouveau. Il y a son cœur qui bat de nouveau trop fort, la chaleur qui réchauffe son corps. Et malgré l'air glacial de janvier, elle commence à avoir trop chaud. Elle ne veut pas quitter ton étreinte. Non jamais. Elle veut rester dans tes bras. Elle ne veut plus jamais être séparée de toi. Une moue se dessine sur son visage quand tu évoques la possibilité que tout ceci ne soit qu'un rêve. Si c'est vraiment un songe alors elle ne veut pas que quelqu'un la ramène à la réalité car elle craint de savoir dans quel état elle sera si elle apprend que tout ceci n'était que le fruit de son imagination et qu'on vient de la réveiller.

Elle fait tout pour te faire comprendre que si tu n'es pas parfait, tu l'es en tout cas à ses yeux. T'es le seul homme qu'elle a aimé et tu seras le seul qu'elle aimera. T'es son prince charmant à elle même si elle trouve qu'elle n'a rien d'une princesse et encore d'une demoiselle en détresse. Elle ne possède pas les mêmes traits de caractère que ces filles attendant la venue de leur prince pour les sauver. Elle n'est pas aussi docile, elle n'est pas aussi douce ni même aussi gracieuse. Elle n'a rien de tout ça. Elle a toujours eu un fort caractère, du répondant et si son apparence peut faire croire aux gens qu'elle est fragile et sans défense ils s'aperçoivent bien vite qu'ils se sont trompés en beauté.

Pourtant face à toi, elle est complètement démunie. Et si c'est elle qui initie le baiser, c'est bien toi qui le domine tout le long. Elle se contente de t'obéir, tes désirs sont les siens son corps se serrant contre le tien. Et elle répond avec ferveur, vos langues dansant un ballet endiablé alors que son épiderme brûlant se presse contre le tien. Elle te laisse rompre votre baiser et pendant les premières secondes, ses yeux papillonnent. Ses joues sont teintées d'un joli rouge alors que la réalité s'impose petit à petit à elle. Elle ne peut s'empêcher de rire légèrement quand tu mets ta tête sur une de ses épaules.

-Oui on est dehors. Tous seuls.

Une de ses mains caresse tendrement tes cheveux tandis que l'autre toujours dans ton dos te garde contre elle. Elle n'entend que son souffle, les propres battements de son cœur comme la rue est déserte. Il n'y a pas un chat et même les esprits comme à leur habitude quand tu te trouves avec elle semblent avoir disparus. Néanmoins elle comprendrait que tu veuilles bouger, aller autre part.

-Tu veux aller quelque part ? Je t'avoue que j'ai aucunement envie de rentrer chez moi.