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Une excuse. Ha Ru avait été obligé d'inventer une excuse pour venir jusqu'à cette porte et que sa main ne vienne rencontrer le bois trois fois de suite, informant Daeshim de son arrivé. Il n'était encore jamais allé jusqu'à chez lui, lucide, comme ça, juste pour lui rendre visite, de son propre chef. Passant dans le quartier, ses pensées avaient dérivé vers lui, et soudain l'envie de savoir comment il allait avait sonné à son esprit.
"Hey salut mec! Je pense que j'ai dû perdre une de mes boucles d'oreille chez toi la dernière fois que j'ai débarqué. J'suis pas loin, t'es chez toi?", lui avait-il envoyé, alors que tous les deux savaient très bien que la dernière fois qu'il avait créché chez lui remontait à plusieurs mois de ça. Intérieurement il soupira. A chaque fois qu'il se retrouvait ici, c'était soit complètement éméché, soit parce que SD l'avait invité à venir après qu'ils se soient croisés à l'hôpital. Autant dire que Kim n'était pas le genre doué aux relations sociables sur ce point. Nouveau soupir, en plein air cette fois-ci, et ses doigts vinrent replacer ses cheveux fins en arrière, comme pour tenter de se chercher un courage dont il n'avait encore fait preuve : venir chez quelqu'un sans un but fixe.
Si l'on devait compter l'expérience sociale de notre ancien directeur, on pourrait considérer celles de ses 4 à 17 ans totalement nulles. Et même avec la fac, elles avaient été très maigres, se satisfaisant d'une poignée de personnes dont Daeshim avait fait parti. Ha Ru pestait contre lui-même sur ce fait, incapable d'avoir les couilles d'oser juste lui envoyer "Ah au fait mec! J'voulais savoir comment t'allais. J'arrive d'ici 10 mins, j'espère que t'es chez toi hein", comme le bon gros mec fonceur et confiant qu'il était. Il espérait d'ailleurs que son soudain manque de confiance en lui soit passé à la trappe.
La porte s'ouvrit, et Kim haussa un sourcil, les mains sur les hanches et un sourire moqueur redessinant ses lèvres.
- Beh alors, il t'est arrivé quoi pour être dans une tenue pareille?
Malédiction : VISION PHOTOSENSIBLE - la lumière du soleil est trop insupportable, et il te faut des lunettes dont le verre est très foncé pour te protéger les yeux. Tu dois parfois rester enfermé toute la journée tellement ça te donne mal à la tête si tu t'exposes trop.
Âge : 24 ans
Métier /études : character designer dans le domaine du jeu-vidéo
Les amours : célibataire
Logement : jeju.
Célébrité : ft. Im Jaebum (canopus)
Situation rp : ouvert.
Doublons : RM / WAS / HS
Seon Daeshim
Carte SD « Modo & cheonyan »
Mer 21 Aoû - 23:41
Sometimes i pretend to be normal. But it gets boring. so i go back to being me.
Toc, toc.
Nous sommes samedi. Evidemment, Daeshim ne travaille pas. Le soir précédent, il en avait donc profité pour jouer aux jeux vidéo une grande partie de la nuit. C’était plutôt inhabituel pour un jeune homme de son âge ; en effet, en général, les garçons préfèrent sortir en boîte, les filles aussi, d’ailleurs. Les gens veulent s’amuser, s’enivrer dans l’alcool et se réfugier contre le corps de quelqu’un d’autre pour oublier ce qu’il y a à oublier. Daeshim est puni. Greffé du coeur, il devait y faire très attention s’il voulait vivre le plus longtemps possible. Il devait donc avoir une consommation d’alcool très limitée. Du coup, il est très peu résistant à l’alcool, il lui monte très rapidement à la tête. Il avait été bourré une fois, ça avait suffit ; non seulement ses parents ne l’avait pas loupé, mais ses médecins non plus — c’était mauvais pour son foie évidemment, mais c’est surtout que cela nuit à l’efficacité de son immunosuppresseur et c’était donc nocif pour son coeur — et en prime il s’était retrouvé maudit. Boire était donc la pire idée qu’il pouvait avoir. Déjà qu’en temps normal il est intenable, avec l’alcool c’est deux fois pire ! Depuis cette fois-là, il s’était bien tenu, et continuait de cette façon, pour vivre longtemps. Ou le plus longtemps possible en tout cas.
Il s’était couché tard, du coup il s’était réveillé tard, plutôt vers 14h à vrai dire. Qu’est-ce qu’il était bien dans son lit ! Il y serait bien resté encore un peu, vraiment. Il avait mangé, mais ensuite, il avait traîné un long moment, affalé sur le canapé à chercher de nouvelles partitions qui pourrait lui plaire. Il se dit qu’il devrait peut-être faire un tri dans ses affaires d’ailleurs ; bien que rangée, il semble y avoir un bordel monstre dans sa chambre. Une chambre d’artiste, en somme, avec une énorme tour, dont il a besoin non seulement pour son plaisir personnel mais surtout pour le travail, toute sorte de papiers avec des textures bien différentes, des palettes d’aquarelle, de la peinture, des feutres.
Il reçoit un message d’Haru. A l’inverse de lui, il est bourré de manière assez régulière. Il doit donc le récupérer bien souvent, si ce n’est pas à chaque fois, et le ramener chez lui. Son ami lui indique qu’il a oublié une de ses boucles d’oreilles chez lui et veut savoir s’il peut la récupérer. Daeshim hausse un sourcil, soupire, en pleine réflexion. Il prononce sa réponse à voix haute : je n’ai pas vu sa boucle pourtant. Et puis, ça fait des mois depuis la dernière fois qu’il est venu. Il aurait forcément trouvé quelque chose depuis le temps ? Le plus âgé lui répond très rapidement, beaucoup trop rapidement. Il n’est pas loin de chez lui et visiblement il ne va pas tarder à arriver. SD jette un coup d’oeil à son état général : il est en pyjama, certainement les cheveux en pétard. Il réfléchit quelques secondes. Que faire ? Finalement il hausse les épaules ; Haru ne va pas mourir de le voir en pyjama. Par contre, il passe volontiers ses mains dans ses cheveux dans l’espoir de les discipliner un peu. Ca fonctionne, en partie. Il a quand même un épi au milieu du crâne, mais il n’a pas de miroir pour le constater.
Son invité surprise ne tarde pas à arriver. Son instinct lui murmure à l’oreille qu’il n’y a pas vraiment de boucle d’oreille. Mais alors quoi ?… Après réflexion, Daeshim y accorde peu d’importance ; il est très insouciant somme toute. Il ouvre la porte, toujours aussi insouciant. Haru ne le rate pas sur sa tenue cependant. SD ne se démonte pas, ceci dit.
— C’est le week-end, je chill chez moi. Entre !
Puis il se décale sur le côté pour le laisser entrer.
A l'entente de la réponse, Ha Ru ne put s'empêcher de sourire encore plus, taquin.
- Dis plutôt que t'as encore joué toute la nuit.
Ce qu'il ne jugea pas d'ailleurs, comme toutes les autres fois où SD avait pu passer son temps sur ses jeux ou autres activités déjà amenuisées chez leurs semblables de leur âge. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il se fichait de ce que les autres faisaient de leur vie, mais qui était-il pour oser émettre un jugement sur leur mode de vie ou leur imposer ses pensées et croyances? S'il était heureux ainsi, Kim était certain d'avoir aucunement le droit de perturber son bonheur en le saupoudrant de méchanceté gratuite, inutile, et totalement surfaite.
- Le petit n'est pas là?
Une nuit à la lueur des écrans et à l'ombre des manettes, Ha Ru avait pu y gouter grâce à lui, quelques fois par le passé. Il ne pensait pas pouvoir y passer autant de temps que Daeshim, mais ne nierait pas avoir passé un très bon moment. Il avait d'ailleurs été le premier surpris lorsque lui-même lui avait proposé de se refaire une soirée jeux-vidéos. Et encore plus lorsqu'il avait décidé d'installer l'un de ceux qu'il lui avait recommandé sur son ordinateur, d'y jouer durant deux-trois semaines comme un forcené, jusqu'à ce qu'il en soit lassé, comme à chacune de ses passions nouvelles. Le même début, les mêmes extrêmes, la même fin.
Ha Ru s'avança dans l'appartement puis le détailla rapidement, laissant son regard voguer ici et là sur les meubles entreposés. Il était plus petit que son manoir, ou même sa nouvelle villa, pour autant, il se dégageait de ces pièces une certaine chaleur qu'il appréciait beaucoup plus qu'il n'oserait l'avouer. Un certain confort, une aise qui s'était installée au fil des années où les murs l'avaient accueilli quelques nuits mouvementés.
Habitué de la maison, bien que toujours inconnu du deuxième locataire, l'ancien directeur déposa sa veste sur le rebord du canapé avant de s'y installer, ses yeux fixant les partitions éparpillées sur la table basse. L'idée qu'il l'ait dérangé lui effleura rapidement l'esprit mais ne s'y attarda pas.
- J'ai l'impression que ça remonte à tellement longtemps la fois où je t'ai entendu faire du violon… qu'il murmura, plus pour lui qu'autres choses, à mesure qu'il se rappelle qu'il le connait depuis longtemps maintenant.
Cela faisait d'ailleurs plusieurs mois qu'il n'avait mis les pieds ici, trop occupé à son poste de directeur, trop occupé à rester le fils parfait aux yeux de sa famille japonaise. Il ferma les yeux un instant, son dos rencontra le dossier du divan, sa tête bascula en arrière et ses lèvres autorisèrent son souffle rencontrer l'air de la pièce dans un soupir discret. Son excuse de boucle d'oreille était déjà loin dans son passé, tel qu'il l'avait déjà totalement oublié une fois la gêne de l'intrusion passée.
Malédiction : VISION PHOTOSENSIBLE - la lumière du soleil est trop insupportable, et il te faut des lunettes dont le verre est très foncé pour te protéger les yeux. Tu dois parfois rester enfermé toute la journée tellement ça te donne mal à la tête si tu t'exposes trop.
Âge : 24 ans
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Seon Daeshim
Carte SD « Modo & cheonyan »
Dim 25 Aoû - 21:26
Sometimes i pretend to be normal. But it gets boring. so i go back to being me.
Toc, toc.
— Entre autre. Mais je suis chez moi alors je me vêtis comme je veux, dis donc.
Il lui met une tape sur l’épaule, gentiment avant qu’il n’entre dans la maison. Daeshim met des coups de pieds à ce que l’on appelle la convenance. Il avait toujours été plus ou moins comme ça. Ou du moins, il l’est devenu après son opération, après avoir récupéré et ait été en mesure de bouger et de s’exprimer convenablement. Rapidement, Haru lui demande si Kanim est là. Le plus jeune secoue la tête. Kanim et Sangsu ne sont pas là, ils sont sortis il ne sait où, une sortie entre père et fils, une après-midi de week-end. Ils n’avaient pas l’occasion de le faire, c’était donc une aubaine qu’ils sortent ainsi. Kanim était encore petit et il en avait besoin, déjà qu’il n’avait pas de mère… Daeshim est soulagé de constater que son frère s’occupe bien de l’enfant. Non pas qu’il ne lui fasse pas confiance, mais c’est vrai qu’il l’a eu si jeune. 20 ans quand on y pense.
— Et ta boucle d’oreille ?
Il lui rappelle la raison de sa visite alors qu’il semble s’être égaré dans ses pensées, zieutant la décoration du salon. Il finit par s’installer sur le canapé alors que le propriétaire des lieux disparaît dans la cuisine dans l’idée d’aller chercher un verre d’eau pour son invité. Quand il revient, il lui fait remarquer que cela fait un moment qu’il n’a pas joué du violon. C’est vrai, mais en même temps, il n’est plus étudiant, il n’a plus autant de temps libre qu’avant ; maintenant il est entré dans la vie active, a adopté la même routine pour chaque jour de la semaine, jusqu’au week-end ou ses vacances, si on l’autorise à en prendre. Du coup, jouer d’un instrument devient beaucoup plus compliqué. Il joue pour entretenir son niveau, et aussi quand Sangsu lui demande de jouer pour qu’il puisse l’enregistrer sur un de ses morceaux. Il avait quand même entendu, étant arrivé dans son dos.
— J’ai pas trop le temps en ce moment. J’ai beaucoup de travail.
Une fois qu’il a remarqué qu’il était là, il lui tend le verre d’eau. Une fois que son ami s’en est saisi, il vient s’asseoir à côté de lui sur le canapé. Il s’affale sur le canapé. SD le regarde faire un instant avant que ses lèvres ne s’animent à nouveau :
— Maintenant, si tu me disais la vraie raison pour laquelle tu es venu.
La présence de Daeshim le fit revenir à lui, déjà parti dans les limbes de la détente mais dès lors ce dernier lui tendit le verre, Ha Ru ne put s'empêcher de déglutir et de fixer les doigts pourtant serviables. D'un coup, il n'était plus si détendu et alors qu'il avait attrapé le récipient par son contour de son index, il recula légèrement dans le fauteuil, méfiant. Il n'avait rien contre lui, rien du tout. Juste une panique naissante à cause d'un contact qui pourtant devrait s'avérer plus amicale que malintentionnée. Depuis les années, son cadet devait être bien conscient qu'il avait peur des contacts physiques. Il avait essayé de le lui faire comprendre, que le peau contre peau lui était angoissant. Mais comment pouvait-il le lui en vouloir, alors qu'il n'avait jamais pris la peine de lui raconter le pourquoi, de lui révéler le fond de ses tourments et la naissance de son trauma.
Ha Ru reposa le verre sur la table basse après en avoir bu quelques gorgées, à côté des feuilles dispersées. Il devait bien avouer qu'il n'y avait pas que cette peur sourde que le jeune homme ne le touche, mais également celui de son malheur, de cette infortune qui lui avait tapé au coin du museau. Ha Ru était clairement conscient du don qui lui avait été octroyé depuis sa naissance, mais avec Daeshim, il avait peur de ce qu'il pourrait récolter. S'il pouvait récupérer momentanément de jolies choses, il pouvait aussi en recevoir des mauvaises. Ou du moins, c'était ce qu'il pensait.
Véritable miroir de son cadet, Kim s'affala aussi, de son côté du canapé, ses jambes assez loin pour ne pas rencontrer malencontreusement celles de son voisin. Taquin, il sourit. Son excuse lui revint en tête à mesure qu'il la lui rappelait mais il ne souhaitait déjà rendre les armes.
- Hum? Parce que maintenant, il me faut une raison pour venir te faire chier? Quoi? J't'ai trop manqué? Finit-il en papillonnant cette fois ci des yeux, ses lèvres dévoilant partiellement ses dents immaculées de blanc.
Blague mise à part, Ha Ru devait bien reconnaître que ça lui faisait du bien, de le revoir, lui, une des seules personnes auquel il pouvait accorder le mot "ami". Comme quoi, même si c'était trop pour le reconnaître, il n'y avait pas que son appartement qui lui avait manqué.
- J'ai vraiment perdu ma boucle d'oreille. J'sais pas où j'l'ai paumée par contre.
Aucun mensonge ne dessinait les paroles de l'ancien directeur, pour autant, il était certain de ne pas l'avoir perdu entre ces murs.
- Puis, tu serais trop content si j'te disais que j'venais pour ta bouille. J'pense à toi, moi, tu vois? J'pense à mon pote qui risque d'un jour ne plus pouvoir passer la porte de sa chambre à cause de ses chevilles gonflées.
Ha Ru rigola avant de se pencher en avant et de saisir quelques partitions.
- Dis, tu joues pour moi?
Un sourire tout autant enjôleur qu'auparavant lui déroba les lèvres, alors qu'il reprenait :
- A moins que tu préfères que ce soit mes doigts, qui jouent pour toi.
Malédiction : VISION PHOTOSENSIBLE - la lumière du soleil est trop insupportable, et il te faut des lunettes dont le verre est très foncé pour te protéger les yeux. Tu dois parfois rester enfermé toute la journée tellement ça te donne mal à la tête si tu t'exposes trop.
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Seon Daeshim
Carte SD « Modo & cheonyan »
Mer 28 Aoû - 13:32
Sometimes i pretend to be normal. But it gets boring. so i go back to being me.
Toc, toc.
Daeshim tend le verre à Haru pour qu’il s’en saisisse, oubliant qu’il voudrait éviter de le toucher. Le cadet se demande pourquoi la crainte est si grande, alors que quand il dort, il est le premier à se blottir contre lui. Le maudit en vient à se poser des questions. Mais il ne réalise tout ça que quand Haru finit par saisir le verre de lui-même. Oups. Mais c’est trop tard ? Daeshim ne s’en formalise pas trop. Il n’est pas du genre à culpabiliser facilement, et à se prendre la tête pour un rien. Ceci dit, parfois, il aimerait bien savoir pourquoi Haru a si peur de toucher les gens. Ca titille sa curiosité un peu plus avec le temps.
— N’en invente pas alors. J’vais croire que t’arrive pas à te passer de moi.
Le maudit l’imite dans ses battements de cils excessifs, avant de se mettre à rire aux éclats. Il admet finalement qu’il a perdu sa boucle d’oreille, mais peut-être pas chez lui. Daeshim hausse un sourcil l’air de dire « je te l’avais dit, on me la fait pas à moi ». L’autre tirade d’Haru fait à nouveau rire carte SD. Il rit aussi avant de lui demander s’il peut jouer pour lui. Daeshim hausse les épaules. Il faudrait déjà qu’il s’arme de son violon, qu’il a laissé dans sa chambre, évidemment. Il se lève, s’armant de volonté pour aller le chercher ; il pouvait bien lui faire un peu plaisir. Mais ce qu’il dit l’interpelle, il s’arrête avant de se retourner pour faire face à son ami. Daeshim affiche un sourire carnassier. Haru semblait d’humeur joueuse, mais ce qu’il ne savait pas, c’est que le plus jeune l’est tout autant. Provocation ou pas, Daeshim comptait bien s’amuser un peu. Alors qu’il est penché en avant, consultant les partitions qui sont posées sur la table basse, le brun les lui prend des mains pour les reposer sur la table basse. Il le pousse ensuite pour qu’il soit de nouveau affalé sur le canapé. Un premier genou vient s’appuyer sur le canapé, alors qu’il a une main posée sur le dossier.
— Je suis curieux de savoir ce que tu comptes jouer pour moi, murmure-t-il à son oreille, prenant une voix rauque.
Daeshim ne touche pas vraiment Haru, mais il est déjà extrêmement proche. Il sait qu’il n’aime pas ça, pour une raison qui lui est excessivement obscure. Il essaye de respecter sa volonté mais parfois, il le touche sans s’en rendre compte. SD est si tactile que des fois il ne maîtrise pas très bien ses mouvements, mais là oui.
Le jeune homme décide de s’éloigner un peu de son ami avant que celui-ci ne lui fasse une crise de panique, il guette sa réaction.
Content à l'idée que Daeshim joue du violon pour lui, Ha Ru retourna sur la contemplation des partitions dont il n'en reconnaissait qu'un nombre minime. Il s'était aussi essayé au violon pendant sa période étudiante, sans doute après avoir vu son ami en jouer, mais comme à chaque fois, la passion l'avait animé qu'une vingtaine de jours. Tous les matins, il s'était exercé, accompagné d'un professeur de renommé choisi par les soins de sa mère, jusqu'à être satisfait du résultat. Son niveau était très loin du sien, lui qui restait si débutant, et ne pourrait évidemment lui proposer une mélodie digne de ce nom. Mais le son qu'il émettait grâce à cet instrument à corde lui restait agréable.
En pleine réflexion, Ha Ru se vit subtiliser ses feuilles à l'écriture singulière et se fit repousser en arrière, dos contre le tissu du canapé. Un grognement s'échappa malencontreusement de ses lèvres, signe que le geste lui déplaisait pas mal, pourtant, un rictus amusé déforma les recoins de sa bouche lorsqu'il aperçut la lueur dans les yeux de son ami, et ce sourire, si proche de celui qu'il lui répondit.
L'ancien directeur ne sut si les frissons qui lui parcouraient les bras dénudés comme l'échine lui étaient uniquement désagréables. La panique habituelle commença lentement à lui tordre l'estomac, le griffant de ses nausées naissantes et de ses malaises occasionnels. Sa chaleur corporelle augmenta sensiblement. Mais Ha Ru se contint, lui et cette frayeur lui murmurant avec douceur de vite se dégager et de fuir, comme un rappel à l'ordre en voyant cette peau trop proche de la sienne. Le souffle à son oreille lui fit naître de nouveaux frissons et provoqua un léger soubresaut au niveau de sa cage thoracique, comme si l'air lui avait manqué un instant. Sensation aussi agréable que l'inverse.
Tandis que son cadet se reculait faiblement, Ha Ru lui soutint le regard, malicieux et toujours aussi joueur malgré les loopings que son cœur vivait horriblement. Il n'était pas dupe, il était conscient du petit jeu dans lequel ils entraient tous les deux. Dangereux? Peut-être. Peut-être pas. Mais ce n'était la première fois que Ha Ru vivait ça et… il aimait ça. Cet instant où il jouait avec les flammes alors que son cœur lui envoyait déjà plusieurs signaux de détresse. Il espérait juste ne pas s'y brûler et finir encore plus bas qu'il ne l'était déjà.
- J'sais pas. Ça pourrait être une mélodie douce et envoûtante, fit-il en laissant un instant ses yeux faire le tour du plafond avant de se reposer dans les siens.
Kim s'installa de nouveau mieux dans le canapé, doucement, pour lui transmettre une image d'un confort pourtant trompeur, la tête balancée en arrière et les lèvres toujours autant étirée, taquines. Le fait que SD lui ai laissé assez d'espace pour respirer l'avait fortement aidé à prendre un peu de maîtrise sur lui-même.
- Ou encore cinglante. Ou même stridente, si c'est ce que tu préfères, susurra-t-il cette fois-ci du bout des lèvres, légèrement redressé vers lui et son visage lui faisant désormais face.
La peur lui broya de nouveau l'estomac devant tant d'insolence envers son propre trauma, lui lançant une dernière alerte lorsqu'il sentit le souffle de son ami se répercuter contre son visage. Lentement, il battit en retraite pendant que son index vint appuyer tendrement contre une des côtes du jeune homme pour le faire réagir, rigolant sans chercher à dissimuler son rire. Le contact avait toujours été moins effrayant lorsqu'il venait de lui-même. Difficile, très court et quasi inexistant, mais moins affolant.
- En tout cas pour l'instant, mes doigts ne risquent pas de faire grand-chose, sans ton violon. Qui ne viendra pas tout seul, ceci dit.
Sur ce, il lui tira la langue dans un geste purement narquois.
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Seon Daeshim
Carte SD « Modo & cheonyan »
Jeu 29 Aoû - 21:20
Sometimes i pretend to be normal. But it gets boring. so i go back to being me.
Toc, toc.
Haru grogne. Cela ne semble pas lui plaire, et pourtant, il semble rapidement s’en amuser. Leurs regards se verrouillent dans ce jeu qui ne devrait pas exister entre deux amis. Un mélodie douce et envoûtante. Ou alors cinglante, stridente, avait-il dit. Pendant un instant, ça lui donne pleins d’idées, le laisse un peu rêveur. Pleins de sous-entendus qui laissent Daeshim rêveur. Si on lui posait la question, il n’allait pas nier. Il restait un être humain avec des désirs. L’autre s’avachit à nouveau dans le canapé, laissant sa tête en arrière. Ah, quel gâchis, se disait-il. Avec les années, il avait bien fini par comprendre, ou du moins croire que très probablement, en plus de détester être touché, il n’avait certainement jamais eu personne dans son lit. Et pas que pour dormir. Ni pour jouer au Monopoly. Daeshim, il devait avouer que cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas fait et pour être tout à fait honnête… ça lui manquait un peu.
Un jeu dangereux. Très dangereux. Daeshim pourrait se laisser avoir facilement s’il en avait envie. Mais il ne peut pas se faire avoir si son partenaire ne joue pas aussi. Les lippes du jeune homme s’étirent alors que son ami se rapproche de lui, son souffle venant chatouiller sa peau. Il recule un peu, sûrement pour mettre fin à cette mascarade, lui tirant même la langue. Cependant, le maudit ne semble pas l’entendre de cette oreille. Surtout avec une main qui se balade contre sa peau, même si celle-ci est recouverte. Une première main vient se glisser doucement derrière la tête de son aîné, quelques mèches passant entre ses doigts alors qu’il l’attire de nouveau vers lui. Les doigts de sa deuxième main se dépose sur sa joue, son pouce rencontrant le coin de ses lèvres. Il rend la distance entre eux encore plus courte qu’auparavant, alors que son nez frôle la joue de son vis-à-vis. Son doigt se déplace pour dessiner la lèvre d’Haru. La main du brun descend dans le cou, puis plus bas alors qu’il bouge. Daeshim semble se rapprocher pour l’embrasser. A jouer à un jeu dangereux, on finit inévitablement par s’égarer.
Les dents de Daeshim pincent doucement le nez d’Haru. Il finit par se redresser, retirant son genou du canapé tout en passant une main dans ses cheveux et en riant. A vouloir jouer avec Daeshim, il fallait s’attendre à ce qu’il est aussi envie de jouer. Il disparaît alors dans sa chambre une petite minute, laissant à Haru le temps de reprendre contenance s’il y a besoin. Il revient avec son violon d’un blanc immaculé et un archet.
Ses doigts agrippèrent le tissu fin du haut de son ami alors que la surprise anima un instant la lueur de ses yeux taquins. Yeux qui dérivèrent bien vite vers les lèvres tentantes face à lui se rapprochant dangereusement des siennes. Une irrésistible envie de se recroqueviller sur lui s'ajouta aux frissons trop nombreux dévalant sa peau, tel que Daeshim devait les sentir sous ses doigts, il en était sûr. Pris au piège. Entre ses mains, sa peau, sa propre envie mais aussi ses faiblesses et ses peurs. Son souffle se coupa, et intérieurement, il étouffa. Comprimé. Délaissé à un état de pantin désarticulé, incapable de réagir face aux informations innombrables traversant son esprit. Sa main contre la hanche de son cadet tremblait, mais son sourire ne se fana point, trop fier d'avouer sa défaite. Une putain de défaite. Encore une, à ajouter à cet énorme tableau de honte écris à la fragilité. Perdu, il n'arrivait à se défaire de cette main dévalant délicieusement mais effroyablement son cou, pour se poser là, au dessus de sa clavicule. Son cœur s'arma de nouveaux battements intenses, au point où Ha Ru aurait souhaité l'arracher hors de sa cage thoracique. Il avait mal.
Son esprit le quitta un instant, les sensations toutes concentrées sur sa lèvre. Il comprenait. Il n'assimilait pas. Il aimait. Il haïssait. Fébrile, Kim avait l'impression de devenir faible, une impression horrible et rageante qui imprégna son humeur d'une colère sourde et profonde, longtemps ignorée pour ne pas finir pitoyablement par s'apitoyer sur son sort. Seulement, à mesure que le jeune homme s'approchait redoutablement de lui, Ha Ru ne reculait pas, capable uniquement de s'accrocher à ce foutu t-shirt, ses ongles griffant la peau au travers. Le contact contre sa bouche s'arrêta, mais Kim ne fit aucun geste, n'humidifia ses lèvres, ne les pinça pas. Désorienté. Condamné à déambuler dans les limbes de l'effroi. Sa tête tournait. Son repas menaçait de retrouver l'air libre d'un instant à l'autre. La peur nourrissait ses nerfs de violences contenues difficilement. Ce pouce lui manqua, et rien que cette pensée lui retourna une énième fois l'estomac à l'idée qu'il recommence.
Envie. Répulsion. Son regard passa cette fois-ci dans celui de son vis-à-vis. Fais le. Le fais pas. Touche moi. Dégage.
Les doigts d'angoisse malmenant son organe vital ne cessèrent leur cruauté bien que Daeshim se recula après lui avoir mordillé le bout nu nez. Au lieu de ça, les battements effrénés pourtant constant se désarticulèrent de cette effroyable douleur pour lui infliger une nouvelle, changeante et instable. Le corps étranger quitta rapidement le sien et sa silhouette disparut dans l'autre pièce, laissant Kim sans voix, sans souffle.
Peur. Émotion qui accompagnait la prise de conscience d'un danger, d'une menace. Emotion qu'il avait voulu contrer et qui malheureusement l'avait brûlé d'une tentation nuisible. Très vite, sa main rejoignit sa bouche. Il avait eu envie qu'il l'embrasse, autant qu'il disparaisse. Il avait eu envie qu'il aille jusqu'au bout mais lui en voulait d'avoir amorcé le geste. De ne pas avoir été jusqu'au bout, d'avoir essayé, de l'avoir touché, d'avoir continué ce jeu, de l'avoir privé de ses forces motrices, de l'avoir obligé à ne pas bouger, de l'avoir contraint de sa main marquant sa joue, sa lèvre, sa nuque et son cou à ne pas bouger.
Le contact, ce poids, là où il avait osé le toucher, Ha Ru le sentait toujours. La nausée ne s'arrêta de remonter le long de ses intestins à mesure que chaque contact, chaque frisson, chaque pores de peau se souvenait de cette maltraitance. Marqué, d'une trace indélébile.
Lorsque la porte s'ouvrit à nouveau pour en laisser passer Daeshim, Kim se leva prestement, contourna le corps hostile, la main toujours paume contre ses lèvres. Il ne voulait pas lui montrer, il ne voulait pas laisser sa haine pourtant dirigée contre lui-même s'abattre sur son cadet. Il voulait le protéger. De quoi? De lui? Non. Il voulait se protéger. Lui avait-il refilé sa malédiction? Kim fulmina contre sa propre personne rien qu'à cette idée. Daeshim n'était pas malade, il n'avait rien fait, rien demandé. A quoi pensait-il? Jusqu'à où le connard qu'il était pouvait donc s'aventurer? Pourquoi. Comment.
Ha Ru n'eut le temps de refermer la porte des toilettes que déjà son repas s'évacua hors de son corps. Corps tremblant, toujours debout et mains contre le mur carrelé. La chance avait malgré tout effleuré ses craintes alors que le tout s'engouffra admirablement entre le cercle de la cuvette des chiottes. Les genoux prêts à céder d'un moment à l'autre, Kim se concentra sur ses jambes malgré les frissons malmenant toujours sa peau recouverte de nouvelles marques ineffaçables. Jamais il ne mettrait un genou à terre. Jamais.
La porte toujours ouverte, l'ancien directeur put entendre le bruit derrière lui, devina que Daeshim amorçait sans doute une approche et ses ongles crièrent de mal-être contre le carrelage glacé.
- Me touche pas. Va-t'en.
Ton sec, rarement utilisé contre son ami et la peine le rongea. Il ne pouvoir s'en vouloir qu'à lui-même. A force de virevolter face à la peur, on s'en brûlait les ailes. Nouveau renvoi.
- Ferme cette putain de porte. Dégage.
Ses poings se serrèrent à s'en faire pâlir les phalanges et un nouveau vomissement résonna à mesure que la culpabilité l'épousait. De rage, Kim laissa son poing rencontrer durement la mosaïque.
- Sors d'ici casse toi!
Des larmes menacèrent sauvagement le coin de ses yeux mais Kim se refusa à les laisser couler, à les laisser déverser leur flot de rage sur ses joues, à montrer cette faiblesse, encore une. Parce que malgré tout. Ha Ru. Il en avait eu envie. De ce baiser. De ce contact. De cette chaleur. Un désir qui le mènera toujours, inlassablement aux mêmes conséquences de ses actes. Vingt-cinq ans.
Nouveau vomissement.
Encore une fois, il en avait eu envie. Et le désir lui avait brûlé les ailes.
Malédiction : VISION PHOTOSENSIBLE - la lumière du soleil est trop insupportable, et il te faut des lunettes dont le verre est très foncé pour te protéger les yeux. Tu dois parfois rester enfermé toute la journée tellement ça te donne mal à la tête si tu t'exposes trop.
Âge : 24 ans
Métier /études : character designer dans le domaine du jeu-vidéo
Les amours : célibataire
Logement : jeju.
Célébrité : ft. Im Jaebum (canopus)
Situation rp : ouvert.
Doublons : RM / WAS / HS
Seon Daeshim
Carte SD « Modo & cheonyan »
Ven 30 Aoû - 15:03
Sometimes i pretend to be normal. But it gets boring. so i go back to being me.
Toc, toc.
Le jeu était allé trop loin, mais SD ne s’en était pas encore rendu compte. Se sentait-il déjà responsable à ce moment-là ? Sûrement, peut-être. Haru l’avait touché et il avait pensé naïvement que ça irait. Le contact ne s’était pourtant pas éternisé. Le sourire de son ami ne s’était pas effacé non plus. Et il l’avait laissé, sans se préoccuper de savoir si ça allait. Sans rien demander.
Daeshim avait bien trouvé le chemin menant jusqu’à sa chambre, qu’il explorait rapidement pour trouver l’instrument tant convoité. Il entend du mouvement dans la maison mais ne s’en préoccupe pas dans un premier temps. Ce n’est que lorsque qu’il ouvre le boitier du violon qu’il entend son invité vomir. C’est avec précipitation qu’il abandonne son instrument et cherche Haru dans les toilettes. Il s’approche pour le soutenir, éventuellement lui frotter le dos ; c’est ce que ses parents faisaient pour lui quand il était malade pour le soulager. Ces doigts n’ont pas le temps de toucher son dos, peut-être même pas de le frôler ne serait-ce que vaguement. Me touche pas. Va-t’en. Son ami, en sept ans, ne lui a jamais parlé aussi sèchement. Jamais à ce point-là. Immédiatement, il culpabilise. Il sait pourtant qu’Haru n’aime pas qu’on le touche, et même s’il lui arrive parfois de le toucher sans faire exprès, ce n’était rien par rapport à ce qu’il venait de se passer. Daeshim avait peut-être clairement dépassé les bornes mais… le souci, c’est qu’à aucun moment Haru ne l’avait arrêté. Cette pensée lui glace le sang un instant. Jusqu’à qu’il vomisse à nouveau, à vrai dire.
— Haru…
Il murmure presque, elle semble le supplier. Mais de quoi ? La voix de Daeshim semble infiniment triste - et il l’est. Mais il ne peut s’exprimer davantage que son ami l’agresse à nouveau verbalement. Ferme cette putain de porte. Dégage. Il suppose que quelque part, il le mérite. Il l’avait cherché. Pourtant, cette phrase le peine plus que la précédente. Il reste immobile, à regarder le dos de son ami et à hésiter si oui ou non il doit venir à sa rescousse. Hébêté, il reste immobile, à le regarder renvoyer son repas sans vraiment le regarder en même temps. Il y a deux minutes ils étaient en train de plaisanter dans le canapé. Comment la situation avait-elle pu tourner au vinaigre à ce point-là ? Il y réfléchit, jusqu’à que la réalité le rattrape de nouveau, que les mots de celui qu’il considérait comme un ami le frappe en pleine figure, lui arrachant un hoquet de tristesse.
Quelques secondes sont nécessaires pour que l’information soit digérée, quelques secondes pour qu’il ne recule, puis disparaisse. Il se sentait terriblement coupable. Quelques secondes plus tard, c’est la porte d’entrée de la maison qui claque. Daeshim a vraisemblablement quitté sa propre maison. Les chiens se mettent à aboyer bruyamment et à gémir pendant un moment puis d’un coup plus rien.
Le jeune homme s’est assis sur la marche de la porte d’entrée. Il n’est pas allé bien loin mais il avait besoin d’air. Puis entendant ses chiens faire tout ce boucan, il entrouvre la porte pour les laisser venir avec lui. Freya semble très agitée, tandis que Loki pose sa tête sur les cuisses du jeune homme tandis qu’il le laisse libre de pleurer toutes les larmes dont il a besoin et envie. Daeshim ne sait plus quoi penser. Il s’en veut, mais il ne sait pas si c’est entièrement de sa faute. Il est trop franc pour retenir ses larmes et il se fichait de sa fierté. Il n’en avait aucune. Il était à mille lieues de penser que pleurer faisait de lui quelqu’un de faible. Ca faisait de lui quelqu’un d’humain. Freya va pour lécher le visage de son maître, mais il l’en empêche, gratouillant sa tête à la place. Il ne voit même pas convenablement la tête de son chien, ses larmes brouillant sa vue alors qu’il tente d’avaler des sanglots.
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Mar 6 Aoû - 0:45
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