S'il vous plait merci bonjour

Tenue

Bonjour. S'il vous plait. Merci. Une politesse digne de ramener un brin de soleil au travers de ce ciel aux reflets maussades. La demoiselle lui avait en plus de cela souhaité de passer une agréable journée, de quoi réchauffer également son petit organe maltraité par la présence de tous ces corps étrangers en cette heure de pointe. Depuis son emménagement, Kim avait pris l'habitude de passer presque tous les jours au Starbucks de la ville, lorsqu'il n'avait rien de prévu, en guise d'entraînement. Il lui fallait s'habituer à ne prendre peur face à la foule dense capable de s'approcher d'une dizaine de centimètre de sa peau sensible, et ne pas s'enfuir lorsqu'un effleurement innocent engendrait les innombrables frissons dévalant son épiderme.

Soupir las à cette pensée et Ha Ru but une énième gorgée de sa boisson sucrée dont la chantilly épousait parfaitement son frapuccino glacé. Ce contrôle sur ses peurs, il en était loin, tellement loin, qu'il lui semblait parfois n'avoir jamais fait de progrès depuis ses dix-sept ans et ses années universitaires. Depuis la semi-liberté qu'il avait obtenu par le passé, en somme.

Sa voiture garée à une dizaine de minutes de là où il était, Kim se laissa flâner bien que le temps était loin de s'y prêter. L'air chaud n'éloignait la menace d'une pluie diluvienne qui pouvait vous tomber sur le coin de bec à tout moment, mais cela, il s'en foutait. Se faire tremper n'était pas si problématique que ça. Une bonne douche en rentrant, les fringues à laver et tout était réglé. Quoique, les souvenirs de son précédent rhume lui laissait un certain gout amer de ce temps de chiotte. Il empressa un peu plus le pas, ignorant l'appel en fond dont il ne doutait l'importance.

Une première goutte lui arriva au coin du museau, puis une deuxième qui s'immisça entre sa nuque et sa chemise bleue large, son corps prit d'un spasme reflex désagréable. Il s'arrêta, lorgnant méchamment sur le ciel toujours aussi gris, comme si son regard avait le pouvoir d'émettre n'importe quel ordre à son encontre, et un nouvel appel lointain rencontra son ouïe, déblayée de voitures et autres passagers de trottoirs étant donné la partie de la ville reculée dans laquelle il s'engouffrait.

Droite, gauche, haut, devant, derrière. Rien. Personne. Sourcil froncé, Ha Ru crut d'abord à un fantôme ou autre esprit lugubre de ce genre.

- Euh… Bonjour?

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@Yu Se Han

S'il vous plait merci bonjour

Le flot limpide qui s’écrase en masse sur le goudron apaise l’esprit embrumé du brun par la musique mécanique des clapotis sur la vitre annexe à sa table. Une main contre laquelle sa tête est appuyée, soutenue par la paume, les yeux posés sur l’extérieur plutôt que son café dont la tasse au creux de ses doigts indique qu’il est encore chaud, le policier guette la moindre occasion de se sortir de là. Une monotonie presque trop calme pour l’ancien soldat aux habitudes plus dynamiques. Il ne s’y était toujours pas fait et rongeait encore son frein d’avoir peut-être pu réintégré le terrain en éliminant ce membre défaillant qu’il traine à l’aide d’une canne. Ruminer ne sert à rien, mais l’idée le traverse. Un soupire passe et il savoure le liquide en l’apportant à ses lèvres, zieutant au-dessus du récipient le dossier confidentiel qui avait guidé ses pas jusque dans ce coin de la ville. Voilà quelques jours que la piste la plus solide des forces de l’ordre pour quelques casses sans gravité, néanmoins liés à un trafic plus important résidait en un groupe de dealers. Sehan n’avait pas le droit de les prendre en filature, mais il en avait aperçu un et le flagrant délit restait le mieux pour délier les langues.

Lorsqu’il y eu enfin du mouvement, il se mit en route, déposant le pourboire sur le comptoir et marchant à une rue d’intervalle de sa proie. L’homme l’avait sans le savoir guidé à leur planque. Ce qu’il ne savait pas c’est qu’en voulant avertir son supérieur, lui aussi s’était fait repéré et embarqué. Se faire avoir comme un bleu ? N’était-ce pas ce qu’il était sur le terrain ? Lui était mis sur les enquêtes, ce qui était plus réactif, il n’y avait pas droit et c’était bien pour ça que sa témérité s’était arrêté au moment où il aurait pu en appréhender un. Ce n’était pas la chose à faire, pourtant, il aurait dû dans ce cas précis, même avec le désavantage de sa blessure de guerre. Grinçant des dents, on l’avait enfermé sans sa troisième jambe dans un sous-sol miteux dont les lucarnes étaient à peine plus épaisse que son bras. Impossible de passer par conséquent et elles étaient assez hautes pour qu’il n’y parvienne pas… normalement. C’était sans compter sur tout le bordel dans la pièce en plus de l’odeur de moisissure et d’humidité. L’officier grimpe malgré la douleur. Il a très rapidement analysé son cas : il ne sera pas tué pour l’instant, puisque d’autres suivront la dernière piste du policier pour remonter jusqu’à lui. Mais quand ses ravisseurs trouveraient une solution, il ne donnerait pas cher de sa peau. Alors, il attend l’opportunité rêvée. Les hommes sont partis le laissant sans surveillance. Si rien n’est assez costaud ou au contraire minime pour qu’il puisse passer par la porte, alors il s’en remettra à la rue où quelques passants pouvaient éventuellement lui venir en aide.

« Hey ! Hey toi ! Arrête-toi là ! » Quand l’inconnu dont il ne voyait pas le visage s’arrête non sans une hésitation dans le pas, le prisonnier fronce les sourcils. Il fait claquer sa langue contre son palais, cette voix lui disait quelque chose, mais peu importait. « Bonjour oui, plus bas, à ta droite, j’ai besoin d’aide, il va falloir appeler la police ! » lui, ne pouvait pas, son portable confisqué qu’il espérait au moins dans l’appartement… en quel cas, il allait devoir bloquer son numéro et son téléphone.

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@Kim Haru

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Tenue


Un bonjour lui fut retourné, entraînant à sa suite une confusion saisissante. Plus bas à droite? Autant le début de sa phrase lui parut être une grosse blague, autant la fin lui parut beaucoup plus alarmante. Rapidement, ses sourcils se relevèrent et ses yeux s'ouvrirent grand, son regard s'abaissant à vive allure vers la petite fenêtre qu'il devinait ouverte en soufflet. Malgré la pluie désormais l'arrosant sans démesure, Ha Ru s'abaissa, genoux pliés, cherchant à voir au travers, sans succès.

- Vous allez bien?

Illico, l'ancien directeur passa ses mains contre les poches de son jeans, à l'avant, puis à l'arrière. Il avait certainement dû laisser son téléphone dans sa voiture. Faisait chier. Sa langue claqua contre son palais. L'idée d'y retourner pour passer l'appel ne lui sembla pas être très folichonne. Si la personne dans ce sous-sol, cave ou il ne savait encore, était en danger, le temps leur était compté, et rien ne lui confirmait qu'il serait encore en sécurité lorsqu'il reviendrait.

- Bougez-pas, j'vais venir vous aider! Y'a quelqu'un dans la maison?

Ni une ni deux, Ha Ru rassembla tout son courage et fit le tour de la baraque avant de se poster devant la porte. Silencieusement, il s'approcha, posa son oreille contre le bois et le silence lui murmura que personne ne semblait être là. Son poignet empoigna vivement la poignée, mais celle-ci demeurait verrouillée. Bon. Il aurait pu donner un coup d'épaule, mais ce qu'il y avait dans les films, restaient dans les films, et à part y laisser son membre, il n'aurait rien gagné à agir ainsi. Au lieu de ça, il posa son frappuccino à terre pour attraper un vase disposé non loin de la porte d'entrée et le balança avec force contre la fenêtre. Le verre se brisa, et après une deuxième tentative, celui-ci s'éclata pour venir décorer le sol de ses morceaux coupants.

Prudent, Ha Ru tira sur la manche de sa chemise afin d'en recouvrir sa main afin qu'elle puisse dégager les lames aiguisées qui lui empêcheraient le passage.

- Aie…

Seulement, Kim n'était pas du genre très expérimenté dans ce domaine. Cela devait bien être la première fois qu'il entrait par effraction en brisant une fenêtre, lui qui préférait recourir au pouvoir que lui conférait sa famille pour corrompre ceux qui lui barraient la route.

Enfin à l'intérieur après quelques torsions douteuses, l'ancien directeur ne fit cas du sang qui maculait sa main et cherchait à présent la porte qui mènerait au sous-sol.

- Vous êtes où?!

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@Yu Se Han

S'il vous plait merci bonjour

Dans ces cas-là, la panique pouvait surgir à tout moment, l’adrénaline affluait pour donner plus d’urgence à la situation et Sehan, lui essayait de garder son calme pour ne pas qu’un seul détail lui échappe. Il avait ainsi pu prévenir quelqu’un à l’extérieur. Une personne qui mit un certain temps à comprendre d’où venait le son de sa voix. Une chance qu’il l’ait entendu cependant en dépit du mauvais temps qui aurait très pu couvrir le bruit et qu’il n’ait pas poursuivi son chemin sans demander son reste. Les chaussures se tournent d’un côté, de l’autre avant de s’arrêter en face de lui et qu’il ne se mette à trottiner vers un côté en indiquant qu’il voulait aider. Un risque énorme pour un civil, parce qu’il était certain qu’il n’y avait plus personne dans la maison, mais que ça n’empêchait pas les suspects d’être postés autour de la demeure. « Ne faites pas ça ! Ils peuvent revenir ! » trop tard, il entendait déjà le verre se casser et devinait qu’il essayait d’entrer. Qui que soit cet inconnu, il était téméraire, il ne pouvait pas le nier et complètement fou par la même occasion. Sehan l'aurait maudit s'il en avait eu l'occasion, mais soit il valait mieux réfléchir. Pour l’instant, sa priorité était de se rapprocher des escaliers qui menaient au sous-sol d’où il était retenu prisonnier. Une épreuve sans nom pour sa jambe. Aucune canne, rien, juste le mur et une rambarde pour l’aider à se hisser au sommet et faire tourner frénétiquement la poignée.

Les marches étaient un supplice, il criait « par ici ! Je suis là ! » pour indiquer sa position au possible le temps de parvenir à la porte et lorsque ce fut le cas, il se mit à réfléchir à vive allure. Il lui faudrait trouver son téléphone et sa canne, mais surtout son arme de fonction. Car si les voyous n’en avaient pas – ce dont il doutait – ils possédaient maintenant la sienne…

« Surtout faites attention, si quelqu’un entre, partez en courant, si vous ne pouvez pas, cachez-vous et attendez que la sortie soit libre d’accès pour y foncer, compris ?! » Malgré sa position, il essayait au mieux de protéger le civil qui se donnait un peu trop de mal. C’était aussi intrigant que rassurant de constater qu’il existait toujours une forme d’altruisme. Ce type lui avait fait confiance. Il aurait très bien pu s’agir d’une blague, mais il l’avait cru et était en train de possiblement lui sauver la mise. La vie, c’était autre chose, cependant ça n’était pas à écarter dans le nombre de choix que pouvaient faire les crétins qui l’avaient séquestré. Il frappe contre la porte, le bruit de la vitre cassée avait déjà dû alerter les gens autour, possiblement la police. Tout ce qu’il espérait c’était qu’on ne l’embarquerait pas alors qu’il tentait de l’aider. Le sauveur improvisé pris pour un cambrioleur, il ne manquerait plus que ça avec sa veine…

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@Kim Haru

S'il vous plait merci bonjour

Tenue

Les interpellations plus loin l'aidèrent rapidement à trouver l'entrée de la cave, seulement, les tambourinements du jeune homme comme le fait qu'il venait de clancher dans le vide lui confirmèrent aussi vite qu'il lui fallait trouver une clef. Putain. L'affolement comme l'adrénaline amenaient en lui une certaine violence verbale sous le stress de la situation. Ha Ru s'imaginait des scénarios les plus improbables que les autres, allant d'une simple blague d'intimidation à un danger de mort, la personne derrière la porte en train de se vider de son sang.

- Au lieu de m'apprendre les choses, vous pourriez pas m'informer de la position de la clef qui ouvre cette foutue porte?

Ah, le bon vieux langage qui trahissait l'énervement naissant chez l'ancien directeur. Ancien directeur qui se mordit la lèvre, déjà reparti sur ses pas, là où la vitre gisait toujours aussi émiettée sur le sol. Sur la table régnaient un cimetière de bière comme de cendriers mal lavés, un jeu de carte balancé à l'arrache dont les cornes étaient salement amochées. Jusqu'à ses narines lui parvint une odeur de drogue qu'il reconnaissait très bien, lui qui en avait consommé étant étudiant. Du moins, en avait fumé. Sur quelques chaises disposées des vestes oubliées dont il fouilla les poches sans aucune gêne, mais à part clopes, briquet et autres objets quotidien, il n'y avait pas l'ombre d'une clef.

"Si quelqu'un entre, partez en courant", qu'il lui avait dit. Le temps lui était donc compté, il ne pouvait se permettre de fouiller chaque pièce minutieusement à la recherche d'un petit objet métallique.

- Poussez-vous de devant la porte! Je vais essayer de forcer.

L'unique solution se présenta être celle-ci. Kim n'était pas fervent des films policiers, et lui qui avait appris à crocheter de simples serrures afin de s'introduire dans le bureau de sa mère discrètement n'avait rien entre les doigts pour le faire. Il devrait peut-être songer à cacher une pince à l'intérieur de sa montre la prochaine fois, on ne savait jamais.

Après avoir attendu d'entendre des bruits de pas s'éloigner de la porte, Ha Ru prit une grande inspiration, plaquant ses cheveux trempés vers l'arrière, ne réalisant pas encore tout à fait le fait qu'il allait se déboîter l'épaule contre un putain de truc en bois. Jamais il n'aurait pensé devoir user de la force dans un cas comme ça. Il avait été directeur. Pas lutteur.

La porte céda au bout de la cinquième ou sixième fois, il ne savait plus. Il avait arrêté de compter au moment même où la première grimace de douleur avait déformé les traits de son visage. Pris dans son élan, Ha Ru n'eut le temps de ralentir alors qu'il prenait compte de la présence de marches et qu'il basculait la tête la première dans les escaliers. Heureusement pour lui, la rembarde sur le côté lui permit de se rattraper avant d'arriver à plat contre le sol. Malheureusement, ce fut des marches de trop, alors que son visage à présent plein de colère se posait sur celui d'un jeune homme dont il reconnait parfaitement les traits. Inspire. Expire. Jeune homme en parfaite santé, dont le sang ne recouvrait aucunement le sol.

- Putain mais tu pouvais pas prévenir pour les escaliers!? Et! Et! Merde! J'ai cru que t'étais en train de crever moi… la fin de sa phrase mourut dans un soupir entre ses lèvres pincées, tandis qu'il laissait doucement son corps endoloris se pencher vers l'arrière et rencontrer les marches dures bétonnées contre son dos.

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@Yu Se Han

S'il vous plait merci bonjour

Cette façon de lui parler, il ne l’appréciait pas et certes, il avait très bien vue où était la clé, mais savait également que ses ravisseurs l’avaient emporté avec lui pour la simple et bonne raison qu’ils les avaient entendu récupérer cette dernière sur la serrure. De ce fait… il passa une main sur son visage. « Ils l’ont pris » il avait envie de lui dire de rebrousser chemin, mais être enfermé le rendait fou et il essayait de réfréner le surplus d’adrénaline qui affluait. Si sa jambe ne lui était pas aussi insupportable dans ses déplacements, il aurait pu lui-même défoncer la porte. Mais si ça avait été le cas, on l’aurait attaché ou bien il aurait pu se débrouiller tout seul. Puis il réalisa… enfoncer la porte ? Il recula par réflexe, mais ne put s’empêcher de crier qu’il y avait des escaliers.

Trop tard, l’inconnu avait déjà traverser la pièce tandis que lui tentait de le rattraper comme il pouvait non sans reculer de force à cause d’un mauvais appui. Il aida le jeune homme à se relever avant de grincer des dents sur le ton familier employé surement par le coup de la douleur, mais également par l’amabilité de son sauveur et les traits particuliers qu’il ne pouvait que reconnaître. Il était plus que surpris... comme quoi, ce type avait beau se comporter comme un crétin, il avait des principes. Un soupire passa avant qu’il ne reprenne, la voie étant libre « S’ils reviennent oui je risque d’être tué, tu n’as aucune idée de la merde dans laquelle tu t’es mise, ce pourquoi j’aurais préféré que tu appelles la police… MAIS » et c’était là que ça devenait compliqué, il devait le faire maintenant ou se taire à jamais « Je te remercie d’avoir couru ce risque et maintenant barrons-nous avant que ça tourne bien plus mal que ça… tu n’as rien de cassé ? » en quel cas un séjour aux urgences en plus du commissariat s’imposerait. Ce n’était pas comme si la journée de l’officier était déjà un fiasco. Enfin, ça lui rappelait le terrain et bien qu’il y avait des aspects chez lui qui manquaient, ça, étrangement, il aurait voulu le vivre en étant capable de faire quelque chose, non pas en trainant sa patte blessée comme l’infirme qu’il était. Il serra les dents, apprenant silencieusement de ses erreurs en s’estimant heureux que rien de fâcheux ne se soit produit. Cependant, ils avaient encore à se sortir de là et devait récupérer ses affaires. On l’avait dépouillé et il devait vérifier s’il y avait tout ou s’ils étaient partis avec leur « butin ».

Une fois dans la pièce principale, ses yeux cherchent les objets familiers et il tombe, par chance sur son portefeuille. Bien qu’il manque l’argent et sa carte bancaire, le reste est là. Sa plaque aussi et son téléphone, bien qu’abimé n’avait pas été verrouillé. L’arme en revanche avait disparu, ce qui ne l’étonna pas. Quant à la canne, elle était bien évidemment cassée. Ses mains se serrent, mais il avance pour tout récupérer, s’appuyant sur les meubles. « Allons-y » dit-il non sans rechigner. Il fait attention à passer le verre brisé et à ne pas croiser les dealers à l’extérieur. Chance ou non, ils ne sont pas dans les parages, mais ne tarderont plus maintenant.

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@Kim Haru

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Tenue

Rageusement, et surtout, dans un élan de panique relevant surtout du reflex, Haru envoya bouler la main altruiste qui lui avait été tendue. "Me touche pas" avait-il grogné, mécontent. Putain. Savaient pas garder leurs mains dans leurs poches? Relevé malgré lui et la douleur lancinante dans le bas de son dos, Kim soupira, en colère d'avoir l'impression d'avoir été trompé, parce que l'autre flic était en parfaite santé, de un, et de deux parce que…ouais, il l'avait touché. En soit, rien que cet élément pouvait suffire à le mettre en rogne.

- Ouais bah t'as intérêt de m'être reconnaissant. Et j'ai rien de cassé, par contre c'est ta carte bleue qui va chauffer avec les soins d'hôpitaux.

Encore heureux d'ailleurs qu'il n'y ait que son dos et sa main qui aient été pris dans l'incident. Imaginez si ses fringues s'étaient retrouvés déchirés? Kim grimaça rien qu'à cette pensée tandis qu'il remontait les marches après avoir lancé un regard simple vers la cave où avait été emprisonné le dénommé Se Han. Lui qui n'avait pas grande estime des policiers de son pays depuis son adolescence, ce dernier ne faisait que l'intimer à continuer sur cette pensée.

- Si j'avais appelé les flics, tu serais encore coincé dans ton trou, et sans doute mort vu votre efficacité.

Insolence gratuite envers les forces de l'ordre? Toutàfait. Puis. Forces de l'ordre. Ahem. Fallait pas abuser non plus. Le sang toujours aussi chaud, Kim s'avança à la suite du jeune homme, non sans poser un regard observateur sur sa personne, et sans pour autant aller l'aider à marcher convenablement. Il devait avoir du mal, et peut-être que sa fierté en était altérée au même cas, mais Haru n'était pas prêt à se mettre lui de côté et sa phobie pour une simple belle gueule impuissante. Plus égoïste qu'empathique, que voulez-vous. A l'identique du policier, Kim passa la fenêtre une nouvelle fois, cette fois-ci sans se blesser d'avantage.

- Si tu t'en vas sans chercher un quelconque indice, c'est que tu sais déjà de qui il s'agit et que tu t'es toi-même jeté tout seul dans la gueule du loup? Mais genre… vraiment tout seul? Dans ton état? Qu'il lui fit remarquer, alors que ses yeux passaient de bas en haut le long de son corps, insistant plus particulièrement sur sa jambe handicapée.

Ainsi à se tenir le long du mur pour pouvoir avancer, il n'y avait d'autres mots que pour décrire qu'il faisait pitié. Et Kim ne pouvait décidément pas l'abandonner là, comme ça, alors que ses agresseurs ne devraient plus tarder maintenant.

- Par contre, ma voiture est de l'autre côté. Alors va falloir que tu rampes ou une connerie comme ça je sais pas, mais moi j'te porte pas. Et tu m'touches pas.

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@Yu Se Han

S'il vous plait merci bonjour

C’était quoi ce cirque ? Ne pas le toucher, c’était bien la deuxième fois qu’il lui faisait le coup et ça commençait à bien faire, mais soit, c’était si rapide que Sehan compris que ça n’était pas du simple fait que Son Altesse ne tolérait pas que le bas peuple le touche. Non, en quel cas il se serait fait un malin plaisir de le remettre bien à sa place. Il inspire profondément, le regarde et demande s’il n’a rien de cassé, accompagné d’excuses… qui ne sont pas prises en compte. Ses yeux roulent et il serre les dents. Dans un moment pareil, il garde son sang-froid, il le doit… c’était difficile avec un tel énergumène. Il avait conscience du danger cet ahuri, là ?! « Si t’as rien de cassé, pas besoin d’hôpital » il secoue la tête, retrouve rapidement ses moyens et commence déjà à grincer des dents en grimpant les marches. Ce mal de chien qui se réveillait à mesure que son genou pliait et dépliait.

Le militaire écoute cette réplique de nouveau sanglante envers sa profession. « Tout dépend de qui tu appelles, et n’insultes pas les gens qui font un maximum d’efforts parce que des crétins revêtent l’uniforme sans avoir conscience de ce que ça signifie » il y en avait bon nombre, mais il y avait aussi des cons partout aux yeux de l’officier qui ne voulait pas faire l’erreur de juger trop vite quiconque sous prétexte d’un métier. C’était aussi ridicule pour lui que d’insulter une personne pour un trait physique. Tout est à peu près là et ça allait lui prendre énormément de temps de devoir refaire tous ses papiers, ce qui le rendait malade. Son identité pouvait être volée, mais pas pour très longtemps, ceux-là ? Ils étaient cuits, il allait s’en assurer. L’agent récupère ses affaires et relève le nez quant aux interrogations qui ressemblaient plutôt à des moqueries. Sa jambe était bien sûr mise en cause et le brun se passe la main sur le visage. « J’allais justement alerter ceux qui travaillent sur le coup, j’ai croisé ces gus par hasard et je les ai reconnus, ils étaient suspects, maintenant, ils sont hors-la-loi. Je n’avais pas pour projet d’entrer en leur disant « hey haut les mains c’est la police ! » si c’est ce que tu crois, je laisse ça à d’autres » qui en ont les capacités eux… se dit-il en serrant les dents. Évidemment qu’il aurait rêvé de mettre une équipe sur leurs dos et pouvoir participer lui-même, mais à défaut de le faire… il n’avait simplement pas vue que lui aussi était surveillé.

Il n’avait plus qu’à fuir et bien sûr la gentillesse n’allait pas étouffer son très cher ami, pour ne pas changer. « T’as un problème avec le contact à ce point ? Bref, un balai dans cette foutue piaule doit bien y en avoir un » la cuisine était grande et meublée, à peine, certes, mais si ces gars étaient un minimum malin, pour effacer les traces de leurs méfaits ils devaient avoir de quoi nettoyer et… bingo, dans un placard qui par ailleurs avait une odeur nauséabonde, Sehan trouve son bonheur et s’y accroche afin de sortir sans avoir à s’accrocher à tout et n’importe quoi. On ne pouvait pas dire qu’il pouvait compter sur l’intellect de son sauveur… sauveur en carton qui, s’il avait su qui il était lui aurait surement extorqué des informations ou laissé pour mort…

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@Kim Haru

S'il vous plait merci bonjour

Tenue

Apparemment, l'autre jeune homme n'avait jamais eu l'intention d'entrer, bah tiens! Que faisait-il ici alors? Peut-être qu'il faudrait qu'il apprenne à garder la maîtrise de soi en tête avant de retourner en pleine filature ou il ne savait quoi d'autre. Un autre pourrait bien finir à la place à laquelle Ha Ru était présentement : en temps que dégât collatéral. Puis, rien de cassé rien de cassé. Il avait quand même le dos en lambeau et la main lancinée de bouts de verre. Après être boiteux, le voilà maintenant daltonien même pas capable de reconnaître la couleur du sang? S'il était énervé? Noooon. Pas du tout. Ne jamais le toucher. Jamais. Les frais d'hôpitaux, par contre, pour sûr, il allait les lui envoyer pour qu'ils soient sur son bureau dès le lendemain matin.

Kim l'observa se dégoter un balai pour s'en servir comme d'une béquille. Il le voyait déjà se casser la binette tiens. Adossé contre le mur juste à côté de la porte, il l'attendait. Parce que ça avait l'air franchement galère son système.

- Le seul truc que t'as besoin de savoir, c'est de ne pas me toucher.

Et cela aurait dû être suffisant pour des gens civilisés. Mais à croire qu'il fallait avoir une cuillère en or dans la bouche pour avoir de bonnes manières. Ha Ru posa sa main sur la poignée, mais celle-ci bloqua lorsqu'il essaya de la clancher. Effectivement. S'il était impossible d'entrer par l'extérieur, en sortir de la même manière l'était tout autant. Las, il tourna la tête en direction du flic incapable.

- Tu saurais s'il traînerait un double des clefs par hasard?

Vu l'état de sa main, l'ancien directeur trouvait l'idée de reprendre le même chemin emprunté pour entrer vachement pas alléchante. D'un soupir, il se décala du mur pour donner un coup de main à la recherche. Si seulement il avait son téléphone pour appeler quelqu'un d'utile dans leur situation.

- C'est quoi cette affaire? Un trafic de drogue?

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@Yu Se Han

S'il vous plait merci bonjour

Tout le jugement que lui s’efforçait de garder pour lui, Sehan le revoyait dans le comportement de son sauveur. Malgré cela, il était là et il l’en remerciait. Il n’était sans doute pas au bord des portes de la mort, mais il avait dû se faire mal, c’était un fait. Rappeler la douleur n’allait pas les aider à progresser pour se sortir définitivement des ennuis. Il prendra soin de payer les services médicaux s’ils y en avaient, mais pour l’instant, ce n’était pas la priorité. Se débrouillant comme il le pouvait, l’ancien soldat brisa le balai pour s’en servir comme canne et bien entendu, la seule chose qu’on lui trouva à répondre fut de ne pas le toucher. « J’avais compris, oui » soit, dans une situation pareille, il voyait mal le jeune homme faire des manières, ça pouvait être extrêmement dangereux pour lui et il devait en avoir assez conscience pour s’être fracassé littéralement l’épaule contre une porte pour le sortir du sous-sol. La sortie à emprunter était malheureusement fermée, Sehan passe alors une main sur son visage et secoue la tête, se mettant à fouiller. « Je doute qu’on trouve de quoi sortir à moins justement de le faire par effraction » ils avaient malgré tout quelque chose à faire. Le policier prit son téléphone, essayant d’appeler, ce qui ne fonctionnait pas. La puce avait été retirée, ce qui était plutôt malin. Cependant, il devait y avoir un moyen d’appeler les services de la ville en toutes circonstances et il ne se gêna pas pour ameuter les renforts, appelant le standard. « Bonjour, ici l’officier Yu du commissariat […] à Jeju, j’ai besoin de renfort au […] » il était inutile d’être plus bavard. L’homme indiqua simplement qui il devait prévenir, à savoir son supérieur afin de mettre une équipe sur l’affaire. Le temps des renforts… il fallait survivre, une spécialité chez l’ancien militaire.

Pendant qu’il observait si quelqu’un était dans les parages de nouveau et que ses sens se concentraient sur le bruit, l’officier répond. « Oui et ce ne sont pas les plus dangereux, mais ils aideront à trouver le gratin. Soit on se planque, soit on sort de nouveau en fracassant une porte » le risque de la seconde option ? Tomber sur les types qui les attendaient peut-être.

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@Kim Haru