Le vent s’est levé si violemment et un orage a éclaté, perturbant ainsi le tournage et rendant ce dernier nul. Attendre que les intempéries veulent bien se calmer semblait compromis, ainsi tous eurent leur journée pour cette petite série qui allait faire repousser le planning de tous. Tant pis, ça n’était pas un souci, il n’y pouvait rien et les producteurs et scénaristes non plus à moins de changer radicalement le script, ce qui serait complètement fou et donnerait plus de travail inutilement à certains plus qu’à d’autres. Tous avaient pour ordre de rentrer, lui compris, mais il n’était pas d’humeur et préféra se réfugier dans une petite bibliothèque. Il était tranquillement en train de lire, profitant de se sécher un minimum dans les galeries et prenant soin de ne pas mouiller de livres par ailleurs en ayant retiré sa veste quand l’électricité fut brutalement coupée. Levant ses yeux, Dohan comprend qu’il n’y pourra rien et au dehors, la ville semble plongée dans le noir, du moins une partie. Il n’allait pas tarder à faire nuit, ce qui compliquait les choses… mais il était coincé ici et préférait cet endroit plutôt que de devoir rentrer seul une nouvelle fois. Il ne prendrait pas le risque de faire appeler son chauffeur et se contente de s’asseoir au milieu des livres d’auteurs de renoms afin de comparer l’ouvrage aux films sortis et de s’en faire son propre avis. Aurait-il fait les choses de la même façon ?

Le temps passe, le vent et la pluie soufflent, le tonnerre gronde et la clochette à l’entrée tinte. Bientôt, ils devront s’armer de lampes torches si tenté qu’il y en ait ou de leurs téléphones. La boutique ne fermera pas de sitôt, mais la nuit tombe vite et oblige le propriétaire à prendre ses précautions.