brûle de désir (( ft. iseul )) 191211064108775501
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brûle de désir (( ft. iseul ))
Anonymous
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Mar 17 Avr - 16:51




brûle de désir

Jambes dénudées, frottement délicat d’une peau d’ivoire, ballet enchanteur de courbes sensuelles. Sous le jeu des lumières, pénombre Arlequin aux reflets incandescents, la beauté se profile. Œil brûlant ourlé de cils voluptueux, cou gracile à l’esquisse audacieuse ; i s e u l. Iseul dont chaque regard perce l’ombre, dont chaque sourire gonfle les cœurs, dont le moindre geste suspend la course du temps. Iseul ; rêve insaisissable, silhouette éphémère, objet des désirs les plus ardents. Si proche. Si loin.

Et Shin s’y use les yeux, s’y abîme le cœur, palpitant détraqué qui martèle par-dessus les éclats de rires et de voix, Shin qui depuis un recoin silencieux dévisage la succube et se perd en songes téméraires. Soudain on le secoue, on l’arrache à ses contemplations. C’est une bière qu’on lui tend, amère consolation des délices qu’elle lui refuse. Garçon pensif s’en saisit, applique au goulot ses lèvres avides, lâche un instant la belle des yeux. Mal lui en prend ! Car très vite les orbes d’ébène balayent la foule pour s’échouer sur la figure angélique, accrochent son regard pétillant et s’y noient. s o u p i r — Shin se détourne aussitôt, quoique bien tard ; d’embarras, ses doigts se crispent sur la bouteille tandis qu’il balance un nom à tout hasard, interpelle l’un des musiciens et lui glisse un propos dénué d’intérêt, simple commentaire au sujet du dernier morceau. Faire diversion, et vite.

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Mar 17 Avr - 20:49




brûle de désir

ambiance néons, brouhaha puissant, fumée toxique… la vie reprend entre deux morceaux, et le bar vomit par intermittence la jeunesse en décadence. piste vidée et comptoir bondé, le monde semble être fait pour rester agglutiné. naviguant entre les débauchés, sourire fendu, regard brasier, iseul cherche un moyen de passer le temps. on lui fait un signe, amies prostrées à la table des habitués, et elle se laisse mener. pourtant elle ne peut s’empêcher de se retourner, sens aiguisés en quête d’un regard prononcé. et elle le trouve, le pauvre éploré. et elle sourit de plus belle, la sirène. sachant pertinemment qui tient le filet. en profitant. s’en amusant. changeant de direction sans plus hésiter pour rejoindre l’homme envoûté, la démarche féline, les iris embrasés. en quête de satiété. son attention détournée, elle en profite pour dérober son bien, se saisissant de la bouteille tandis qu’elle se pose à ses côtés, dos au bar et face à lui. l’écarlate de ses lèvres déchire son visage de manière fourbe, la bière agitée sous son nez avant qu’elle ne la porte à ses lippes pour en boire une gorgée. « je t’ai manqué ? » question aux notes affirmatives susurrées, avant qu’un sourcil ne s’hausse. « ou tu me cherchais ? » les deux sans doute. même si jamais, il ne voudra l’avouer. « je ne me savais pas si désirée. » et si ses orbes auraient pu trahir l’innocence, sa voix elle, n’en laissait trace, vite coupée par une nouvelle gorgée.

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Mar 17 Avr - 23:06




brûle de désir

les talons claquent, pas réguliers que la cohue devrait étouffer. mais il n’entend qu’eux, le jeune guitariste. il n’entend qu’iseul et sa beauté ravageuse qui file droit sur lui. d’instinct, shin se tend, appréhende le cristal de sa voix et le velours de son rire. avant même qu’elle ne s’empare de sa bière, gamin coléreux sait quel supplice l’attend ; les battements de cils, les murmures enjôleurs, les taquineries incessantes, et tant de choses encore qui mettront ses nerfs à rude épreuve. iseul a toujours été la même. iseul ne changera jamais. épine à épine, la rose s’applique, étend sa treille et étouffe. et shin, souffreteux de ces jeux dangereux, darde sur le visage de ses fièvres un regard agacé. durs et froids, ses traits furieux semblent cracher le mépris : un « tu m’importunes » silencieux jeté dans le plus grand dédain. pourtant il la laisse prendre place et le toiser de toute sa hardiesse, la douce insaisissable.

et elle en profite, la mignonne ; de ses chairs tentatrices elle poignarde shin de premiers mots insolents. face assombrie, mâchoire crispée, lui se contente de river ses yeux sur un ailleurs incertain. « ta gueule iseul. » la sentence tombe et la bouteille s’envole, arrachée par une poigne ferme. le jeune homme approche ses lèvres, hésite un instant — à même le verre s’impriment des gerçures écarlates, résidus d’un baiser inconscient. battement de cils. battement de cœur. et la bouche safre achève son geste dans une longue gorgée. d’un revers de main, il fait disparaître toute trace de rouge et d’alcool. grognement : « t’es jolie de loin, mais t’es tellement laide quand tu l’ouvres. »

jolie de loin. ravissante de près. sans crier gare, les onyx dérivent sur une épaule, une mèche folle, remontent jusqu’au menton, s’arrêtent sur la bouche vermeille, progressent peu à peu contre la joue tendre et finissent leur course à l’ombre d’un œil rieur. « qu’est-ce que tu veux, encore ? un autographe ? tu peux pas faire la queue comme tout le monde, non, faut que tu me colles. »

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Sam 21 Avr - 22:36




brûle de désir

iseul, femme cruelle sachant pertinemment ce qu’elle lui inflige. lisant dans ses prunelles une envie certaine qu’elle saurait ô combien lui offrir, mais qu’il ne cesse de refuser par orgueil. jeu dangereux, enivrement sulfureux, elle aime se jouer de lui, comme il aime partir loin d’elle. pourtant, loin de s’épuiser, la flamme ne cesse d’être ravivée, s’amusant de leur flirt, voulant une fin à ce qui n’en a pas. savoir qui de la sirène ou de l’homme, flanchera et s’adonnera. entre victoire et désir, il faut choisir.

son désintérêt feint ou ses gestes brusques, n’arriveront jamais à bout d’elle, tout comme ses mots saignants, ravivant l’envie de mieux faire. et elle sourit la belle, devant ce geste incertain, ses iris perdus sur le fantôme de ses lèvres, appel au démon portant son nom. « je ne te savais pas si romantique, shin… ou alors tu aurais préféré mes lèvres plutôt que leurs traces sur la bouteille ? » s’en suit la colère qui ravage les traces d’un péché immortel, qu’il ne pourra abréger en s’essuyant les lippes. « vraiment ? je ne te savais pas si attentif à mon charme, j’en suis flattée. » car derrière chaque blâme se cachait l’ombre d’un désir qu’il refusait de laisser pointer. pauvre éploré croyant pouvoir échapper à la vile tentatrice, il signe sa perte à chaque gorgée. « faire la queue ? » son sourire mange ses lèvres, d’une fourberie sensuelle, et elle se penche un peu plus vers lui. « j’avais pas envie de patienter, j’aime être la première aussi certainement que tu aimes être collé. » la pulpe de ses doigts se promène sur son épiderme, caressant la virilité d’une mâchoire bien carrée avant de se pencher contre son oreille, pour y susurrer un : « j’ai pas de papier, mais tu peux te servir de mon corps pour gribouiller si tu veux. » regard malicieux et fossette aguicheuse, la demoiselle se retourne, pour commander à son tour une bière, sans le quitter des yeux. « si je continue à boire dans la tienne, tu vas croire à un traitement de faveur. je ne voudrais pas t’induire en erreur. » une pique pour une pique, le froid pour le chaud, une danse incessante qui donne le tournis aux saisons.

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Dim 22 Avr - 0:30




brûle de désir

divine cruelle. passion immortelle. et la valse incessante des orbes fauves, l’arc désinvolte de la bouche insolente, iseul tout entière n’est plus que poison. mot après mot, coups de poignard en plein cœur affolé, le diable s’acharne et shin devient fou. et plus elle siffle, la vipère, plus le garçon se tend ; poings serrés, menton volontaire, yeux charbons, torse soulevé de rage. il la veut, et elle le sait. pour une raison qui lui échappe, iseul lit en lui comme on lit un conte pour enfants, iseul la tourmente comme mille démons en un corps déchaînés. iseul enchanteresse. iseul possédée.

« ta gueule iseul ! putain ! » il se débat, l’animal. il refuse de rentrer dans son jeu démoniaque. parce qu’il s’y perdra. parce qu’elle l’aura, elle. mais lui ne la possèdera pas.

soudain l’effleurement de sa main à même sa peau, caresse de velours et souffle glacial. et quelques mots fredonnés à son oreille suffisent à réveiller la bête. sang qui bout jusqu’aux tempes striées de veines, poigne tremblante, regard embrasé où se consume toute retenue ; shin ne lâche plus l’arrogante des yeux tandis que dans ses tripes naît le brasier d’un désir exalté. rugissement d’un myocarde malmené.

d’un bond, il se lève et attrape la main tendue vers le comptoir, doigts d’acier sur le poignet fragile. et encore, le simple contact de la peau nivéenne arrache un frisson à l’homme révolté. il l’empoigne et la tire contre lui sans ménagement, passe une main contre sa nuque tiède et la toise de toute sa hauteur, traits déformés par la colère. « j’ai pas de stylo mais je vais pas me gêner. »

et alors qu’il voudrait déchirer la chair de ses incisives pour la faire taire, ses lèvres disparaissent au creux du cou tentateur, s’écrasent contre l’épiderme avec toute la fougue d’une tendresse réprimée, blessent la gorge de morsures furibondes. entre ses bras impétueux se noient les courbes exquises de la sirène ; prise à son propre piège.

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Lun 23 Avr - 22:01




brûle de désir

ta gueule. c’était sûrement le mot qu’elle avait le plus entendu de lui. la clé de son déni. pourtant il aurait dû savoir, qu’on ne faisait pas taire une femme avec des mots crachés. il la prenait pour une vipère, mais il était à l’origine du poison qui coulait dans ses veines. car de lui même, il avait signé sa damnation. s’y refusant, tout autant que s’y complaisant. proie attirée dans sa toile, se débattant et pourtant… désirant cet instant, où arachnée viendrait s’en emparer. le dévorer. agonie infinie que seule elle pouvait terminer. ils étaient destinés.

et alors que la sirène continuait de chanter, le marin trop espiègle, s’y laissa piéger. s’empêtrant dans le filet, et l’y amenant tout autant. l’éclat de ses prunelles d’abord surpris s’entacha de victoire, ses chaires venant enfin goûter sa peau dans un frisson. adrénaline et extase se marièrent en un péché divin, le rideau de ses cils s’abattant sur ses orbes avec délectation. mais trop vite le plaisir fana, remplacé par la douleur mortelle que la bête lui infligea. aussi sûrement que ses dents mordaient sa peau, ses ivoires s’abattirent sur sa lèvre inférieure, réduisant à néant le gémissement naissant. la colère dilua ses veines, tentant de s’échapper de cette étreinte poison. mais prisonnière de l’acier dont il était forgé, elle ne pu bouger.

harpie énervée dont il avait éveillé le courroux, ses griffes lacérèrent ses bras si joliment taillés, dessinant un sillon sanglant. le marquant. « on t’a jamais appris les bonnes manières ? » voix sifflée, iris écarlates, iseul tente de se calmer. une main se pose sur son cou, comme pour vérifier, tandis qu’un nouveau sourire se dessine sur ses lippes tentatrices. « tu ne sais pas te retenir ? ou on ne t’a jamais montré comment faire ? ne me dis pas que je suis ta première ? » un donné pour un rendu. la flamme vengeresse dansant dans le sang qui pulse, sa main caresse ce visage ingrat qui croyait pouvoir avoir raison d’elle. « leçon numéro un : quand on veut concrétiser, on commence par un baiser. » mais loin de lui apporter grâce, la vile pécheresse se contente d’atteindre le coin d’une bouche envieuse, pour y laisser fleurir la graine qu’elle a semé. tatouant son cœur de la plus belle des chaleurs.

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Mar 24 Avr - 21:22




brûle de désir

et les saveurs explosent sur la langue effrontée, épiderme aux arômes exotiques mêlés de sucre et de miel, parfum délicieux auquel shin perd contrôle. à vouloir la faire fuir il lui découvre des attraits nouveaux… transporté de désir, il se laisse envoûter, paupières venant voiler tendrement les orbes embrasés. il s’y perdrait, le gamin impétueux ; il dévorerait la gorge d’ivoire, se brûlerait les lippes au frôlement de sa peau, à parcourir ses courbes incandescentes, à s’en arracher des frissons.

mais soudain la douleur de furieuses griffures sort la bête de sa transe. premiers reproches ; shin en rirait presque. « quoi, c’est pas ce que tu voulais ? » de ses doigts encore tremblants il frôle le cou où fleurissent déjà des marques violacées, alors que sur ses lèvres édulcorées se profile un doux mélange de fierté et de moquerie. « avec ça tu vas toutes les rendre jalouses, va. ne me remercie pas. » mais plutôt que de le supplier qu’il la relâche, iseul s’approche encore. et sa main sur la joue du garçon, et leurs regards brasiers noyés l’un dans l’autre, et, enfin, la caresse délicieuse de ses lèvres au coin des siennes. interdit, shin ne peut qu’apercevoir la silhouette d’un baiser aussitôt avorté. iseul, aussi délicate qu’il se complait dans la violence, se joue de lui.

elle se glisse, agile funambule, en son cœur tourmenté. elle s’insinue, empoisonne, intoxique, et à ce seul contact shin raffermit sa poigne autour de sa taille, ramène contre son corps avide de sa chaleur les courbes de la tentation. pression imperceptible de ses bras au creux de ses reins, et voilà qu’il grogne contre le sourire de la sylphe. doucement, sa bouche s’entrouvre, juste assez pour que ses incisives balayent l’épiderme opalin, réminiscence d’une menace encore fraîche. et les lèvres progressent, tendres conquérantes, glissent sans hâte sur la joue de la téméraire, et tandis que le souffle de shin s’y échoue sa main remonte sur une hanche gracile. la taille est douce, mais ses doigts s’y enfoncent sans égard, serres cupides d’un prédateur affamé.

enfin les lippes achèvent leur course magnétique contre l’oreille de l’aguicheuse dont elles s’amusent à mordiller le lobe. une morsure bien douce, presque tendre, à mille lieues des douleurs infligées plus bas. et shin susurre en un soupir : « tu ne sais même pas embrasser correctement, iseul. allez, dégage de là. »

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Dim 29 Avr - 21:49




brûle de désir

l’envie grondait, tordant ses entrailles, brûlant ses prunelles et dévastant sa peau d’une électricité soudaine, mais iseul jamais ne cédait réellement à la tentation. se complaisant de ce trop peu. dévorant cette frustration qu’elle lisait dans ses yeux. frissonnant à l’idée de le rendre barge et s’exaltant de chaque grognement bestial. il était rustre, il était violent, shin. et justement. ça réveillait en elle ce poison mortel. cette envie de s’enivrer dans ses bras d’acier.

c’était tordant, qu’il parle de jalousie. qu’il évoque le désir des autres alors que le sien n’était qu’un ouragan qu’il éteignait constamment. trop prudent, se languissant pourtant. ça la faisait rire, la harpie. se délectant de chaque fragment. le détruisant à chaque battement de son palpitant. « ne te sers pas de la jalousie des autres comme une excuse pour céder à la tentation. » le nargue-t-elle, voix susurrée contre son oreille alors qu’il s’acharne contre la sienne. trop brûlant pour démentir cette attirance soit disant soudaine. trop fier pour l’admettre complètement. ses pupilles s’écarquillent, face à ce murmurement vil et pourtant, rien ne l’atteint. laissant ses mots en suspens un instant, pour ensuite combler le silence de son rire cristallin. « oh shin… pauvres de toi. » ses iris se plantant de nouveau dans les siens, brasier dont l’étincelle d’amusement avait quelque chose de carnassier, elle se veut compatissante, mais ses lèvres ne sont que deux morceaux de chaire enviables et acérées. « si tu veux me faire croire que tu ne veux plus que je reste… commences par desserrer tes doigts s’enfonçant possessivement dans mes hanches, veux-tu ? » ses mains gourmandes qui tout à l’heure s’étalaient sur sa joue glissent jusque dans son cou, traversant son torse d’arabesques sensuelles avant de venir se refermer sur les siennes, possédant ses hanches jalousement. « à moins que ce soit trop dur pour toi ? » lippes sanguinaires et mots cancers, elle se joue de lui avec une facilité inouïe. traversant son âme de ses orbes profondes, dévastant son cœur de son sourire déraison, incendiant son corps de ce toucher damnation. elle est profanation. « si j’embrasse si mal, peut être veux-tu me montrer comment faire ? » elle était vraiment le démon.

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Lun 30 Avr - 16:44




brûle de désir

rires en cascade, éclats d’ironie et de fierté. shin se crispe encore, essuie chaque mot comme une claque, provocations toxiques qui s’insinuent sans honte en son corps embrasé. perdu, le gamin sent sa détermination vaciller ; c’est une sorcière qu’il tient entre ses bras puissants, créature du mal au visage d’eden, flambeau des persécutions à la voix si douce. et si ses propos hachent son palpitant au galop, tailladent les sentiments qu’il peine à refouler, la tendresse qu’exhale chaque caresse embaume la douleur.

iseul poison. iseul déraison.

mais shin en veut encore ; du bout de ses doigts de fée c’est son être tout entier qu’elle déchaîne, c’est son âme qu’elle happe sans vergogne de ses orbes noirs, c’est sa raison qu’elle étouffe à grand renfort de frissons. lorsque les mains de la nymphe glissent contre celles du garçon, lorsque ses lèvres appellent au péché, un grognement lui échappe, symbole d’une bestialité tout juste contenue. son sourire est là, à un souffle du sien, lippes carmin dont le discours insolent n’a d’égal que l’éclat séditieux de ses sombres prunelles. shin s’approche alors, franchit dans un râle agressif la distance qui sépare leurs bouches, laisse ses doigts parcourir sans pudeur les côtes délicates, incline la tête jusqu’à ce que son nez frôle la joue de l’inconsciente. ses lèvres ont à peine effleuré celles d’iseul, mais déjà son cœur bat à tout rompre. ils n’ont jamais été aussi proches…

à cette seule pensée shin relâche aussitôt le corps prisonnier de ses pulsions, comme s’il réalisait tout à coup que ses actes contredisent ses menaces. il en perd sa superbe, regard vague, lèvre tremblante, et de gestes malhabiles il chasse la jeune fille pour retrouver l’abysse d’éternelles fantaisies. non, il ne peut goûter aux baisers de la succube. il ne peut laisser ses sentiments exhalés se perdre dans le mépris de l’aguicheuse pour s’y teinter de défaite. il ne peut lui offrir ce qu’il ne voudrait pourtant donner qu’à elle seule. il ne peut réduire à éros ce qui relève d’une adoration bien plus pure.

et le cœur lourd, l’inconsolable s’écarte, adresse un regard empreint de douleur à la belle insouciante, tandis que sur ses lèvres meurent les insultes qu’il voudrait hurler. « fous-moi la paix. » murmure-t-il en reculant. « fous-moi la paix, dégage. je veux plus te voir. »

alors, shin fait volte-face et se presse hors de son purgatoire.

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