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Some things can't be cured ft. Hope
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Dim 2 Juin - 16:29

Some things can't be cured

 




Une journée libre pour réfléchir. Pour certaines personnes, elles auraient trop présentes, prenant tout leur temps, ils n'avaient rien à faire. Du côté d'Adam, il avait longtemps essayé de les éviter même s'il en avait besoin : se remettre en question. Est-ce qu'il avait raison d'agir comme il était en ce moment ? Est-ce qu'il avait raison de penser que le monde entier avait quelque chose contre lui, qu'il était né avec une chance inexistante, que chaque personne qu'il connaissait était voué à partir loin de lui, le laisser seul ? Est-ce qu'il le méritait ? Est-ce qu'il était aussi insupportable que ça ? Le Chinois faisait le fier, il se disait pouvoir vivre seul, sans tous ces idiots qui lui ont servi d'amis pendant ces quelques années, sans ces amitiés éphémères, juste pour combler sa solitude. Il n'avait besoin de personne du temps qu'il pouvait bouger, c'était tout ce dont il avait besoin. Il avait sa seule et vraie amie après tout, la danse. Les autres n'étaient que des pitoyables humains, fantômes de relation, mensonge sur mensonge pour être aimé, un film pour être apprécié du monde, pour être aimé. Quel monde idiot dans lequel il vivait, rien n'était vrai, le mensonge, la peur, la solitude régnait, et la seule amie qu'ils nous restaient après que notre âme s'envole est la Grande Faucheuse. Alors pourquoi s'attacher à quelqu'un s'ils ne sont qu'une enveloppe vide, exposant des sentiments qu'ils ne connaissent pas et ne ressentent pas en votre égard ? Ils finissent tous par s'envoler de toute façon, finissant en poussière, recueillie par le néant. Famille, amis, que des étiquettes sur des enveloppes qui disparaîtront, vous laissant seul, comme vous le méritez. Avec tout ça qui grouillait dans sa tête, c'était pas étonnant qu'il avait des moments bas, où il refusait même de sortir de chez lui. Des pensées noires venant directement du néant, il avait toujours grandi avec, ce n'est que quand il était seul comme maintenant qu'elle ressortait. Alors pour se libérer de ce mal en lui, il lui restait que la danse.

Il ne sait pas combien d'heures il avait passé dans son studio rien qu'aujourd'hui, il y était depuis le petit matin après tout, il avait raté le déjeuner, disant ne pas avoir faim, tout ce qu'il voulait était continuer sa danse, se libérer de ses émotions négatives pour la journée. Le danseur ne se regardait même plus vraiment dans le miroir devant lui, il exécutait les pas l'un après l'autre comme si son corps était possédé, sans avoir aucune pensée lui prenant la tête, sans aucune idée du temps qu'il y avait passé, de ce qu'il pouvait y avoir en dehors de cette salle. Peu importe, tout ce qui l'importait était ce moment-même, la liberté de faire ce qu'il aimait réellement, de se libérer des poids sur son esprit, être libre de la vie qu'il vivait. Son corps lui rappela malgré tout rapidement qui il était en commençant à lui faire mal au pied bien plus rapidement que d'habitude, parce que rien n'allait jamais depuis son retour. Il fallait que son corps, la seule chose qui ne l'énervait pas, lui joue des tours. Il avait conscience de pourquoi il se retrouvait si faible, il en avait une courte idée, mais il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir faire comme s'il était plus fort que ça, comme il fait tout le temps. Adam était comme ça après tout, un homme qui ne montre pas ses faiblesses, aucune, il refusait d'être le bon garçon, peut-être un peu narcissique, qu'était Mingjun. Il avait changé, il était plus fort, il était une autre personne, et rien ni personne n'allait lui faire dire autrement. Il n'avait plus rien en commun avec cet idiot autre que sa grande et unique amie : la danse. Il était seul, et non pas accompagné, entouré d'une famille et d'amis, il était seul. Mais pourtant fier, et apparemment heureux dans sa vie. Il n'était pas là à quémander l'argent de maman, il n'avait plus de mères après tout. Il n'était plus ce gentil et protecteur fils de riche. Il était juste ce connard d'Adam, celui que tout le monde voulait voir et attendait.

En s'arrêtant enfin quelques secondes afin de se rafraîchir, Adam se rappela de la journée qu'on était, à quelques jours de son passage annuel au cimetière. Il faudra qu'il retourne acheter ses fleurs préférées afin qu'elle soit heureuse de voir que son fils pense encore à elle, même s'il fait absolument tout le contraire de ce qu'elle aurait souhaité. Un peu d'eau sur le visage et une serviette autour du cou, le Chinois s'autorisa sa première pause depuis ce matin en s'asseyant sur une chaise sans pour autant arrêter la musique qui continuait à résonner bien fort dans la salle. Les orchidées blanches seraient trop simples, les chrysanthèmes également, mais c'était toujours celle qu'elle avait préférée, et c'était celle qu'Adam faisait pousser sur son balcon également. Si une seule chose devait le lier avec son ancien lui, seule sa mère en était capable. Mais il préférait ne pas penser à ce jour, il avait déjà assez de problèmes dans sa vie, il n'allait pas penser au pire, sinon il ne se contrôlerait plus. Et jamais Adam ne s'autoriserait à craquer. Pas si tôt, pas pour leur faire tous si plaisir. Bien qu'il était perdu dans ses pensées, le bruit d'un choc contre la porte d'entrée le sortit de son fort-intérieur. Le danseur arrêta la musique pour être bien sûr que ceci était chez lui et non juste à côté, même s'il était déjà certain que c'était sa porte qu'il avait entendu souffrir. Qui était venu l'embêter quand il ne fallait pas encore une fois, qui n'avait pas compris la leçon depuis, que le seul endroit en plus de chez lui où personne n'avait le droit d'entrer sans sa permission était son studio ?

« Combien de fois, je vais devoir dire que quand je suis occupé, je veux voir personne ? C'est pas rentrer dans ta cervelle de p-... » Bien qu'il était bien parti pour insulter peu importe qui était la personne derrière cette porte, il ne s'attendait pas à avoir d'un à baisser la tête et de deux à voir un visage qu'il connaissait, mais n'avait pas vu depuis au moins trois bonnes années. Cette fille, il savait qu'il la connaissait, il se souvenait d'elle, mais debout à bouger toute la journée, et non pas... Assise dans une chaise roulante. Adam fit un pas un arrière sous le choc, tout ce qu'il put faire à ce moment même était laissé ses souvenirs parler, rien n'allait, qu'est-ce qu'il s'était passé ?



@Woo Hope
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Dim 2 Juin - 19:13

Some things can't be cured

 




«Hope! Est-ce que tu viens au travail avec moi?» La voix de mon père résonne à travers la porte de ma chambre. Je suis en train de m’habiller tant bien que mal avec mes jambes inactives. Un tee-shirt bien simple, ce n’est pas un problème en soit. Le haut du corps tout va bien sur ce côté-là, c’est le bas qui est tout un défi alors que ce dernier ne bouge pas d’un poil. Je fais des efforts sur humains. C’est logique en fait, depuis deux ans que je redouble, même je triple mes efforts pour continuer à être indépendante. Même si je dois utiliser le coin pour des personnes à mobilité réduite. Même si je dois demander de m’ouvrir la porte parce que j’en suis incapable ou bien c’est un combat d’acharnement sans fin. «Non, je vais aller me promener un peu.» fis-je en forçant tant bien que mal pour mettre des shorts. Me balançant le corps de gauche à droit pour finalement réussir en constatant que j’ai mis mon vêtement à l’envers. Je râle avant de tout recommencer depuis le début. Ensuite, je me prends un élan pour m’installer confortablement dans mon fauteuil avant de déposer un plaid qui cache mes nombreuses et affreuses cicatrices. Oui, enroulée mes cuisses jusqu’aux chevilles, c’est ma triste réalité que j’essaie de ne pas confronter. Je n’ai pas tout à faire encaisser cet aspect de ma vie. Mon entourage oui, mais pas moi ce qui me fait encore toujours aussi mal. Je prends mon sac non loin de mon bureau pour y déposer mes notes, mon porte-monnaie avant d’ouvrir ma porte. Je tombe nez à nez devant mon beau-père qui m’écoutait sans doute à la porte pour ne pas que je me blesse ou quoi que ce soit. Il m’a demandé de nouveau si je ne pouvais pas le rejoindre lors du tournage, que je refuse de nouveau. Ce n’est pas l’envie qui me manque au contraire, je suis incapable de quitter.

Je roule vers la cuisine pour manger le petit déjeuner que la domestique de père nous a concocté. Je mange silencieusement en soupirant de temps à autre sachant pertinemment la différence quand on est quelqu’un de normal. J’aimerais de nouveau marcher, j’aimerais de danser. C’était ce qui me passionne danser et chanter. J’imagine encore les compétitions que je faisais lorsque j’étais petite. J’imagine encore les tenues que je mettais avec mon partenaire de danse. On s’amusait, on adorait, c’était ce qui nous passionne. Un accident et me voilà dans cet état aujourd’hui. Irréversible. Je me sens tout à fait difforme, une bête de foire. Tout le monde me prend en pitié parce que je ne suis plus autant capable de faire des choses banales que les normaux puissent faire sans difficulté. Tout comme cette guerre avec la porte. À chaque fois c’est un combat sans merci. Après le repas terminé, je finis de me préparer avant de vouloir prendre la sortie et aller vers l’extérieur. Père m’a intercepté pour me proposer d’aller me porter à jeju-do avant qu’il quitte pour le centre-ville de Séoul. Je soupire de contre cœur avant de rouler vers sa voiture. Ouvrant la porte, montant tant bien que mal dans le véhicule. Mon paternel a pris ma chaise pour le mettre dans la valise avant de prendre le volant. Comment je dois me sentir dans ce cas-là? Je me sens comme un humain avarié, c’en ai déprimant pour une jeune femme qui a toujours dansé et bouger dans sa vie.

Arrivée à Jeju-do. Mon père me débarque me laissant dorénavant seule. J’ai pris mon sac pour sortir mes gants pour les mettre avant de commencer à rouler. Me promenant – en fait rouler, c’est mieux dit – avant d’avoir l’idée de rendre visite à l’école de danse que j’ai été autrefois avant mon accident. Que j’ai dû abandonner, impossibilité à danser dans mon état. Arrivant à cet endroit, j’ai croisé une de mes professeurs qui passait justement par là. Quel heureux hasard car j’ai bien vu les escaliers que je suis même mordue l’intérieur des joues en me posant la question comment que je vais faire pour monter tout en haut sans débarquer de mon fauteuil. On a parlé rapidement vue que le sujet tournait autour de mon accident que je tente par-dessus de tourner la page. Je la vois bien que son regard était triste pour moi. Je la vois bien qu’elle se sentait plus ou moins à l’aise. J’ai posé seulement une question envers mon ancien partenaire de danse. Qu’advient-il de lui depuis qu’il est allé aux USA? Elle m’a tout déballé. Il est revenu et il a enfin eu son studio de danse. Elle m’a précisé l’endroit et je suis aussitôt partie à toute vitesse. Non, je ne peux pas faire d’excès de vitesse avec ça.

Je me suis arrêtée en chemin. J’ai pris deux bibimpab, tout ce qui a de plus normal avec le gluten et toussa, pour apporter malgré que la personne me cherche quand je commandais. Plutôt cocasse, mais quelque peu vexant. Dès que j’ai eu ce que j’ai commandé, j’ai mis le contenu dans mon sac que je garde sur mes cuisses – de toute façon je ne sens rien – pour poursuivre ma route. Croisant des animaux tout de même agressifs en chemin avant de pouvoir arriver dans l’établissement. Heureusement qui a une rampe pour que je puisse monter. Une personne a eu la gentillesse de m’ouvrir la porte alors que je lui remercie faiblement avant d’entrer. Je passe devant quelques studios avant de voir un jeune homme que je reconnais trop bien assis sur une chaise. J’ouvre la porte et bang sur ma chaise. J’ai voulu lui faire une surprise, disons que la musique s’arrête d’un coup, c’est ratée disons-le franchement. Je continue de m’acharner envers la porte jusqu’à temps que cette dernière ouvre en voyant mon vieil ami de mauvaise humeur ce qui ne m’a pas empêché de sourire timidement avant d’entrer dans le studio lorsqu’il a fait un pas en arrière. «Ça fait longtemps, jun oppa.» Je m’enfonce dans la pièce en déposant les deux bibimbap que j’ai commandés plus tôt. Il n’a sûrement pas mangé. On avait cette habitude autrefois. « J’espère que tu as faim, je t’ai ramené quelque chose a bouffé!» Je dépose mon sac sur le dossier de mon fauteuil quand tout notre déjeuner est sorti. Je retire mes gants pour les mettre sur mes cuisses avant de prendre les baguettes et de les présenter à mon ami. «Vite pendant que c’est encore chaud!»

@Liu Adam
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Mar 2 Juil - 23:56

Some things can't be cured

 




Combien de choses Adam détestait ? Beaucoup trop de choses. Il haïssait des notions entières tout comme des situations plutôt précises. Mais s'il y avait une chose qu'il détestait, c'était le passé en lui-même. Cette chose qui était trop agréable pour lui, cette chose qui était ce qu'il avait eu de bien dans sa vie. Il avait tout à l'époque : une famille, des amis, il avait même une petite amie ! Certes, elle l'énervait déjà avec ses airs de pimbêches parfois et sa jalousie maladive, mais il avait du monde autour de lui. Et parmi ce monde, il y avait le monde qu'il avait connu avec la danse. Ah la danse, un grand sujet de débat au sein des Liu. Autant le petit de la famille s'en fichait et tant mieux parce qu'il n'avait rien à dire sur le sujet, c'était Adam - enfin Mingjun - qui l'avait élevé au final alors s'il se croyait capable de venir lui dire quoi faire comme hobby ou futur métier il pouvait l'envoyer là où il aurait été sans lui. C'est-à-dire ? Dans les ordures. Mais heureusement, ils s'entendaient assez bien entre frères. Non le problème venait de sa mère qui lui cherchait un futur différent. Avocat elle aurait adoré, avec le franc parlé qu'il avait déjà à l'époque... Ça aurait été compliqué. Quelque chose qui montrer d'où il venait, d'une famille de riche. Pas... Ca... Et avec le retour de son père biologique chez lui, tout ça avait empirer. Il avait eu de la famille lointaine lui dire qu'il devait arrêter la danse. Tous des idiots.

Grâce à la danse, il avait découvert des personnes qu'il avait apprécié, d'autres qu'il avait perdu de vue, et certains avec qui il parlait toujours légèrement, mais sans plus. La sociabilité du chinois était de plus en plus réduite en ce moment, ses nerfs étaient constamment à cran, il voulait tout simplement être tranquille, il ne se sentait pas bien, il n'était jamais bien à cette période de l'année depuis deux ans : tendu, à cran, fatigué, et même parfois, mais très rarement émotionnel. Il faisait tout pour rester seul dans des moments pareils. Alors d'un coup, revoir quelqu'un de ce temps, de ce monde qu'il avait fui, il ne sut pas comment réagir. Celle devant lui, il avait eu l'habitude de la voir petite, certes, mais pas comme ça. Enfin, elle bougeait plus avant. Elle, c'était autrefois une personne qui, même s'il y a eu des hauts et des bas, était sa partenaire de danse pendant les cours. Ce n'était pas toujours joli, parfois, c'était plus de cris qu'autre chose, mais une fois dans l'ambiance, c'était un duo qui marchait. Elle avait l'énergie et la précision qu'Adam voulait... Oh en parlant de ça... Il avait tant de choses à préciser à ne pas faire, rien que son "Jun Oppa" n'était plus possible, mais... Il était plus préoccupé par le fait qu'elle soit dans une chaise roulante qu'autre chose. Elle passait devant lui comme si de rien était sans en dire un mot, il était normal de ne pas vouloir en parler, mais quand même...

« O-Oh merci pour le repas, mais... Comment tu m'as retrouvé..? Ca fait quand même quelques années maintenant... Je l'avais pas avant... » C'était plutôt évident au son de sa voix d'entendre qu'il était très perturbé par ce qu'il avait devant lui. Non pas que c'était entièrement une mauvaise surprise, il avait apprécié la petite Hope pendant un long moment, c'était une bonne amie et elle ne l'énervait pas trop souvent en danse, il faut dire qu'il était moins chiant - oui c'est le mot - que maintenant aussi. Par où commencer ? Déjà, par prendre une chaise, se mettre à côté d'elle et manger un peu, ce serait un bon début sûrement. Et il fit donc pas par pas, plus lentement qu'il aurait fait naturellement, mais c'était fait. Elle s'était souvenue qu'il sauté le repas du midi parfois, trop perdu dans son monde... C'est vrai qu'ils avaient pris cette habitude à deux pendant un moment... Elle s'était sûrement remise sur le droit chemin, quant à Adam... Il n'avait pas changé pour ça. Toujours aussi tête en l'air une fois qu'il dansait. Il décida de prendre une bouchée du repas, c'était presque brûlant, comment elle tenait ça sur ses genoux sans broncher ? Elle n'était pas le style de fille à crier au scandale dès qu'elle avait mal, mais quand même... Mais chaque chose en son temps, le chinois devait trouver une façon de commencer la conversation doucement, sans la brusquer, elle doit sûrement en avoir marre de raconter encore et encore comment elle a fini là-dedans après tout.

« En tout cas, t'étais pas grande avant, mais tu l'es toujours pas maintenant, un peu plus et je t'aurais pas vu. » Monsieur était fier de son 1m83. Oui 83, il avait pris un centimètre pour terminer sa croissance, et il est précieux ce centimètre. Mais là, c'était juste histoire de ramener le passé dans la conversation, en douceur, sans trop le ramener. Il ne voulait pas entendre certains mots, surtout un en particulier, mais il ne lui en voudrait pas si elle l'utilisait. Elle n'était pas au courant, elle le sera bientôt. Tout ira mieux ensuite. « C'est vrai que ça fait longtemps sinon... Tu es restée ici tout le temps ? Même quand j'étais parti ? » C'était la raison de leur perte de contact après tout. L'Amérique avait été un voyage intéressant mais horrible à la fois, entouré de malheur et peine, il avait adorait et haït à la fois. Difficile à expliquer, pitié qu'elle ne demande pas en détail. Le retour... Pire. Sa malédiction, la mort de sa mère, les idiots qui décident les lois autour de lui comme si c'était leur cul qui le commandait... Est-ce qu'il détestait sa vie ici ? Non pas encore, mais il n'en était peut-être pas loin. En tout cas, maintenant qu'elle était là, à côté de lui, il devait essayer de ne pas fixer ses jambes, sa chaise, tout ce qui pouvait laisser paraître qu'il était perturbé par tout ça. Il savait que de parler de quelque chose d'aussi encombrant était désagréable. Mais même s'il voulait du bien, la peine était visible sur son visage. Il n'était même pas là quand tout ça est arrivé. Il n'était pas au courant de tout ça, il avait été inutile. C'est ça qu'on appelle ami de nos jours ?



@Woo Hope
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Ven 5 Juil - 0:09

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Me disant que la vie a décidé ainsi. Je ne peux aller à l’encontre puisque mon état est irréversible. Le destin a choisi impitoyablement mon chemin que je dois prendre désormais. J’aurais tant voulu être sur la scène. Devenir une nana qui sait chanter et danser aux yeux de ses fans. De devenir une star et être sur les lèvres de tous. J’aurais bien apprécié. Au point, d’aller chercher Adam pour devenir mon danseur lors de mes spectacles. Non. Il a fallu que durant le trajet un accident arrive bêtement et me sectionne l’utilisation de mes jambes. Cela fait deux ans que je reste continuellement assise. Roulant avec des gants à la main pour ne pas me les endommager. Travaillant sur des écrits et des histoires que j’ai du mal à imaginer que cela vient de moi. Disons que ma vie a pris une toute autre tournure. Certes, je vois les gens bougés à leur guise. Je vois les jambes dansées et courir. Je voudrais bien qu’un jour je puisse pouvoir faire la même chose. Malheureusement, je dois vivre dans ma fatalité. Il y a aussi des pours dans cette situation handicapante. Je ne sens plus rien quand il s’agit d’échapper et de déposer de la nourriture chaude sur mes cuisses. Une claque amicale aurait pu me faire mal, mais non. Des ciseaux tombent par m’égard sur mes genoux ? Pas grave, je ne sens aucunement rien. Sauf que mes jambes restent avant tout mon gros complexe ayant d’innombrable cicatrice et l’inactivité de ces dernières les a beaucoup affectés.

Ça m’a pris énormément de temps avant que je puisse faire mon deuil. Me refaire en entier et m’adapter. Les personnes comme moi, ne veulent qu’une chose : se faire traiter aussi normalement que possible. C’est mon cas également. Comment me sentir mal dans ma peau si tout le monde est aux oignons avec moi et en me prenant en pitié. Notre but, enfin, mon but c’est d’agir comme si j’ai toujours vécu comme ça. Que ce n’est pas une erreur bête d’un stupide homme ivre qui a pris le volant et qui a détruit mes chances de devenir une chanteuse connue. Apprendre à débrouiller dans la vie et de se battre contre les jugements dans les regards de beaucoup d’entre vous. Cela m’a pris trop longtemps avant que je puisse m’accepter comme que je suis. Et aujourd’hui, je veux franchir une nouvelle étape ; la danse. Cette passion qui m’est propre a pris beaucoup de place dans ma vie. D’aller dans la bâtisse où que j’ai pris mes cours et fait de compétitions m’a fait un pincement au cœur, mais j’ai su aller au-delà de mes sentiments. D’accepter. C’est là que j’ai osé d’aller au niveau supérieur en allant à la rencontre de Jun oppa. Je ne sais pas comment ils savaient où il peut se tenir et je m’en fiche éperdument. J’ai pris le bibimpab pour le mettre sur mes jambes le temps que je réussisse à entrer dans le studio. Une chance que le propriétaire de ce studio m’ait ouvert la porte sinon je serai en train de me battre à l’infini pour réussir à franchir cette dite-porte. Cette guerre ne m’aura pas !  

« J’ai été à notre école de danse et je ne sais pas comment, mais les profs m’ont dit que tu es plus ou moins ici donc j’y suis allée. »Déposant soigneusement la nourriture sur la chaise le temps qu’il s’approche. Je ne suis pas sotte. Je l’ai vu comme quoi qu’il soit perturbé de me voir ainsi. Je ne suis pas idiote. Je vois bien que ça choc plus d’un. Je le vois dans le miroir marcher bien lentement pas à pas avant de prendre une chaise et de la tirer près de moi. Je me mords intérieurement les joues. J’ai voulu aller trop vite de cette épreuve. Jun est l’étape ultime à l’acceptation de ma vie en chaise roulante et j’ai dû mal l’officialiser. Je respire un grand coup après qu’il ait pris son repas et ses baguettes. Je fouille dans mon sac pour lui sortir sa boisson préférée - d’autrefois, hein, parce que ça fait quelques années que je ne l’ai pas revu – pour la déposer sur la chaise près de nous. Je prends mon repas et je commence à souffler doucement. Bon commençons par le commencement. J'ai une de ses faims. Je pince ma bouchée, soufflant encore un peu, avant d’éclater de rire. « Puis toi, pas trop froid en hauteur comme ça ? Une chance que je sois toujours aussi casse-pied et bruyante, mais c’est vrai que j’ai rétrécit à un claquement de doigt. » Je pince à nouveau la nourriture que j’ai échappé plus tôt afin de prendre officiellement ma bouchée. Ça fait du bien de mettre quelque chose sous la dent. Est-ce que je suis blessée de ce qu’il a dit ? Non, au contraire. Ça m’a permis de rire de mon état. De toute façon, il faut être aveugle pour ne pas constater la différence de grandeur entre nous. Il va se plier en dix pour pouvoir s’accroupir et ramasser de quoi sur le sol si jamais j’échappe de quoi. La scène est à mourir de rire.

Une autre bouchée dans la bouche, j’hoche de haut en bas ma tête à son interrogation. Je sors ma bouteille d’eau pour essayer de l’ouvrir avant de le tendre en fronçant les sourcils. Demandant indirectement de l’ouvrir, j’étais incapable et même aujourd’hui ce bouchon reste un vrai secret pour moi. « Oui, j’ai resté ici tout ce temps. J’ai été faire mon audition aussi après mes études et voilà ce que j’en suis. Sinon toi, l’Amérique ? Raconte-moi comment s’était !» Je n’ai pas froid aux yeux et je lui ai dit cela tout en le fixant. Je suis dorénavant comme ça.

@Liu Adam
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Jeu 11 Juil - 23:11

Some things can't be cured

 




S'il y avait une chose dont Adam était coupable, c'était de donner des nouvelles. Il le faisait si rarement, facilement une fois par année, mais il le faisait, et c'était par le biais de ses personnes à qui il fait une petite visite qu'elle l'avait retrouvé. Cette école, bien qu'il avait découvert des personnes qu'il détestait toujours autant, il l'avait apprécié. Elle lui avait confirmé sa passion pour la danse, et aujourd'hui, il était presque dans les photos des élèves les plus talentueux. Presque, parce qu'il restait un simple étudiant. Il n'était pas dans le professionnel même s'il le pouvait sûrement, il donnait des cours parfois, mais rien en tant que travail. C'était la seule chose qui l'empêchait d'être dans le tableau des accomplis. Mais il allait y finir un jour. Il le savait. Ce n'était qu'une question de temps après tout. Un jour, il allait attraper une corde qu'on lui tendrait... Sûrement le jour où il sera libéré de cette stupide malédiction. Parce que ça le retenait aussi, il ne pouvait pas quitter l'île une seconde, il avait essayé depuis pourtant. Il ne préfère pas réessayer. Il avait rarement souffert autant. Mais il gardait une once d'espoir en lui, étrangement. Le chinois était l'un des hommes de son âge le plus défaitiste pour beaucoup de choses, mais pour ça, il y croyait. Est-ce que pour Hope, cette chaise était une malédiction également ? Peut-être, et dans ce cas, il ne se plaignait pas de la sienne. Il la plaignait un peu à vrai dire. Il savait qu'elle adorait la danse, bouger en général...

Même s'il évitait de trop la regarder du coin de l’œil, de paraître trop perturbé, il ne pouvait s'empêcher de réellement l'être. Comment dire que... Si c'était un accident, il serait très inquiet. Est-ce qu'elle sentait encore quelque chose ? Avait-elle mal ? Comment faisait-elle chez elle du coup ? Est-ce qu'elle avait pu partir de chez ses parents ou elle y était coincée à cause de ça ? Est-ce qu'elle avait abandonné tout ses rêves ? Même le chant ? Le cerveau du danseur était presque en surchauffe, trop de question sans réponse, mais il savait qu'il ne fallait pas l'attaquer de question dessus. L'entendre lui répondre sur sa taille nonchalamment le fit rire légèrement, au moins elle avait toujours le sens de l'humour, pas de risque pour ça. Il la connaissait, il avait toujours dit que c'était une solide. Elle était encore plus solide qu'il ne le pensait. Comment aurait-il était s'il avait perdu la danse lui ? En plus du reste à côté ? Il aurait probablement mis terme à sa vie rapidement. Ce n'était pas très digne d'un fils de grande famille, mais il aurait perdu sa passion, la personne la plus importante de sa vie, et le petit grain de chance qu'il lui restait dans toute sa vie. Autant en finir. Le fait qu'elle soit là, souriante, à vivre comme si rien ne la perturbait, elle avait grandi. « Je t'aurais bien dit, grandi encore un peu et tu verras qu'il fait pas froid, mais ça risque d'être compliqué. En tout cas, on t'entend toujours très bien d'ici ne t'inquiètes pas. Oh, et merci pour le repas. » Moindre des politesses. Il n'était mal poli, le choc lui avait juste fait oublié ses bonnes manières pendant quelques minutes. Il était encore très apte aux erreurs et maladresses, mais espérait qu'il n'allait pas non plus se ridiculiser maintenant.

Quelques bouchées avalées maintenant que le plat était raisonnablement chaud et une bouteille apparue dans sa vision. Sans même hésiter une seconde, le chinois la prit et l'ouvrit avant de lui rendre, ça, il y était habitué, il avait dû ouvrir les bouteilles de sa mère pendant plusieurs mois avant qu'elle ne s'éteigne. « Je suppose que demander comment s'est passé l'audition maintenant n'est pas la meilleure des questions... » Bravo Sherlock. Il pensait à haute voix plus que de vouloir lui rappeler que l'issue n'avait aucune importance, mais il aurait été curieux malgré tout. Sa question par contre lui fit baisser les yeux sur son plat qui reposait sur ses jambes. Ah l'Amérique. D'un sens, il l'avait adoré. Il s'était découvert là-bas, autant dans la danse, que pour son caractère, et même ses préférences dans tous les sens. Mais d'un autre sens, il avait failli perdre sa mère là-bas, il avait reçu des nouvelles de morts dans la famille, son frère qui se blesse, des attentats sur son école... Ouais c'était cool l'USA. Comment dire ça sans qu'elle regrette d'avoir posé la question..? Non, il allait être franc. « C'était à la fois le meilleur voyage et le pire. J'ai énormément appris là-bas, mais... C'est sûrement là-bas que ma mère a chopé ce fichu virus, et ... Rien n'allait. » Normalement, tout le monde qui le connaissait d'un moment savait que sa mère était tout pour lui. Il n'avait pas besoin de l'expliquer ou le redire, c'était un fait qui était inscrit en lui. « J'ai vu plus de gamins de mon âge mort là-bas que dans ma vie entière. » La malchance le suivait et pourtant, il était toujours là lui. Il apportait malheur à son alentour et il s'en sortait, c'était ça la vraie malédiction dans le lot. « Et en rentrant, j'ai un peu tout perdu... Ma famille, ma santé un peu aussi... Mais je ne suis pas à plaindre ici... » Adam avait horreur de ça après tout, être plaint, vu comme triste et sans fortune. Mais autant être réaliste. Il avait réellement tout perdu. Certains volontairement en se faisant émanciper, l'argent et le statut social, mais la famille... Ce n'était pas intentionnel et il en rêvait toujours, trois ans plus tard.

« Je suis en vie je suppose que c'est une bonne fin à cette histoire. Donc pour résumer, c'était pas ça. » Triste qu'il n'avait rien de beau à partager après des années sans se voir mais il ne devait pas être le seul dans ce cas. Après tout, elle était coincée là-dedans. Et même s'il savait qu'il n'aurait rien pu faire pour aider, un goût amer restait coincé dans sa gorge, il aurait aimé être là. Au moins ça.


@Woo Hope
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Ven 12 Juil - 2:10

Some things can't be cured

 




Je ne peux blâmer quiconque de ne pas me donner des nouvelles car je n’en donne aucunement plus. Préférant nettement mieux être présente lors d’une conversation que par sms. Lorsque j’ai eu mon accident, j’ai eu un cassement. Me retrouvant dans un lit d’hôpital ayant mes rêves anéantis, je suis devenue différente. Beaucoup différente contrairement à celle que j’étais avant l’accident. La petite qui aimait danser, bouger, chanter. Dorénavant, elle est cloitrée sur son fauteuil en écrivant des dramas à succès ou pas. Mon beau-père a été le premier à être touché par mon changement radical de mon comportement. Il m’avait demandé de chanter une fois et je n’ai pas pu. J’avais bloqué. J’avais suivi énormément de thérapie pour essayer de reprendre le dessus. De cesser de me regarder dans un miroir avec dégoût pour essayer de m’accepter comme que je suis actuellement. Ce n’était pas facile et ça l’est encore moins. Cela a pris deux ans avant que je puisse sortir confortablement et à l’aise à l’extérieur. Supportant les regards des gens sur moi alors que mes paumes font rouler mes roues. Me disant que je suis toujours en vie et que je vis de manière différente désormais. La problématique dans cette histoire c’est qu’il faut que j’apprenne à faire un deuil ou de réapprendre à m’accepter comme que je suis. Tout comme en retournant à l’école de danse. Je pourrais dire que j’ai des fourmis dans les jambes, mais je ne sens absolument rien. J’ai pourtant cette envie de danser jusqu’à temps que mon corps ne me permette plus comme quand je dansais avec Jun oppa. Un trait que je dois rayer de ma vie et que je le fais tant bien que mal.

Au moins, entre nous deux, il n’a pas changé. Toujours à rire de mes blagues pourries. Qu’il se moque de ma hauteur, je m’en fiche car c’est un fait. Je lui arrive sans doute au niveau de la ceinture sans aucun problème. Qu’il arrête de grandir bon sang, je dois casser mon cou pour pouvoir m’efforcer à regarder son visage. Est-ce que je dois absolument prendre des hauts parleurs pour pouvoir lui parler pour qu’il puisse m’entendre ? Prendre mon téléphone et l’appeler pour converser ? Toutefois, il a bien grandi, bien vieilli. Il s’est embelli si je compare avant son voyage. Même si j’ai l’impression qu’il a une expression constamment triste, il reste néanmoins Jun. Je l’ai vu dans les plus beaux jours comme dans les mauvais. Puis quand je fais face aux mauvais jours je m’attaque à un sacrer ouragan. Je suis une survivante, je ne sais pas pour ses autres amis. Grandir. S’il sait que les femmes cessent rapidement de grandir. Je suis naturellement petite et je le suis encore plus désormais. C’est lui qui doit arrêter de gagner en centimètre sinon il ne pourra plus passer dans une pièce... À moins que sa tête soit toujours aussi enflée, justement est-ce que ses chevilles vont bien depuis le temps ? Tendant ma bouteille à sa direction pour lui demander indirectement de l’ouvrir. Il fait le geste si naturellement. Qu’est-ce que les hommes ont envers les bouchons que nous les femmes n’ont pas ? Qu’est-ce que je n’ai pas que Jun a ? Qu’est-ce que je fais d’incorrect ? Je reprends ma bouteille pour me rafraîchir un peu. Déposant par la suite l’objet que j’ai entre les mains sur le sol avant de reprendre mes baguettes. Je reste figée quelques instants à sa phrase. Effectivement, ce n’est pas la meilleure des questions, mais il ne sait rien le pauvre. Parmi toutes les personnes que je connaisse seulement le danseur, ci-présent, que j’ai été aussi proche. Je n’aurais pas d’autre choix de le dire pour quelle raison que je me retrouve dans cet état. Que je lui dise que ça fait quelques temps déjà que je ne chante plus, ce n’est pas l’envie qui me manque... tout simplement que je ne suis pas prête. Peut-être que je chante inconsciemment, mais cela reste inconsciemment.

Je recommence à bouger en allant prendre une bouchée. Son meilleur et le pire voyage qu’il l’a fait. J’ai arrêté tout ce que je fais actuellement pour le regarder. Il me balance tout ça comme ça. Sa mère, sa merveilleuse mère n’est plu... Puis la mort des gamins. Et en retournant ici. Mais ?! Cela allait de pire en pire ?! Bon, on a une chose de plus en commun ; on a vu des morts sous nos yeux et de plus nous sommes tous les deux orphelins de notre mère. Il n’est pas à plaindre, mais tout de même c’est triste. Je crois qu’en le voyant, il a bien mûri contrairement à moi qui reste bloquer sur certain point de ma vie. Je descends mes yeux vers mon plat prenant un légume pour le mettre dans ma bouche. Je réfléchis peut-être un peu trop. Ça semble si facile de passer par-dessus venant de lui, pourquoi je me complique toujours ma situation ? « Je suis désolée pour ça, vraiment. » fis-je doucement. « En fait... Je n’ai pas pu passer l’audition. Puis tu sais comment que j’avais hâte pour pouvoir chanter et danser devant des milliers de personnes. Au point même d’aller te chercher en tant que danseur professionnel ! » Ça, c’est tout à fait direct de ma part. Comment balancer à ton pote que tu aurais voulu qu’il te suive même en étant une vedette. Justement, qu’est-ce que ma vie serait si jamais je n’avais pas eu cet accident ? Je me penche vers le sac de transport des bibimbaps pour sortir des serviettes en papier et de le tendre afin qu’il essui un peu ses lèvres tout comme je fais avant de continuer à manger après lui avoir tout révélé. Il a amplement le droit plus que quiconque dans mon entourage. « Ma famille et moi, on était en route pour l’audition et... puis voilà. On a eu un accident et ma moëlle a été sectionnée. Du coup, je ne peux plus bouger mes jambes et je ne sens rien en bas de la ceinture, non plus. Tu ne sais pas à quel point c’est un ennui mortel de rester sur une chaise... » finissais-je ma phrase en soupirant tout en picossant dans mon repas. « Ma mère et mon frère ne sont plus. J’ai arrêté de danser par obligation et chanter... Je me suis mise à écrire et j’ai trouvé un emploi en tant que scénariste de dramas. Comme tu dis : Je suis en vie.» Prenant une grosse bouchée pour au moins me changer les idées puisque ma voix s’est enrouée à la toute fin. Je ne pleurerai pas pour ça. Il va falloir que j’apprenne à me contenir pour ne pas pleurnicher sur mon sort. De toute façon, ça ne changera pas ma situation même si j’avais essayé au début. Je tousse un peu puisqu’un morceau de nourriture s’est en aller dans la mauvaise direction. Je prends rapidement mon eau pour boire. « Tu sais, Jun, depuis le temps qu’on ne sait pas vu, la seule chose qui n’a pas changé c’est ta passion pour la danse... Ah, puis la gueule que tu fais quand on te dérange ! Sinon, je suis bien contente de te voir par ici. »

@Liu Adam
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Sam 13 Juil - 19:40

Some things can't be cured

 




Monsieur adorait se plaindre de son sort, mais disait le contraire, pour ça, il n'avait pas changé. Mais il savait ici que peu importe ce qu'il disait, lui il n'avait pas perdu l'usage de ses jambes, en quoi pouvait-il se plaindre ? La perte de sa mère ? Il pourrait en parler pendant des heures entières, du fait qu'elle lui manque malgré ses défauts, du fait qu'elle est tombée le jour où elle a accepté le retour de cet homme dans sa vie, que tout était de sa faute, tout avait toujours était de sa faute. Mais à quoi bon. Il ne finirait que par s'énerver en se rappelant de l'existence de son père qui devait sûrement s'être marié avec sa secrétaire et corrompu son petit frère. De toute façon, il était faible de base, ça ne l'étonnerai pas s'il était devenu un pitoyable fils de riche qui pense que l'argent peut tout lui acheter. Ça ne peut pas racheter sa mère. De quoi d'autre pouvait-il se plaindre... Sa malédiction ? Pour que Hope le prenne pour un fou ? Il serait devenu superstitieux en plus de chiant en grandissant et c'est avec ça qu'il l'accueillait ? Personne ne comprendrait, alors il n'en parlera plus. Le dernier couillon auquel il avait osé en parler à utilisé la chose contre lui pour se lier avec lui seulement pour le détruire. Adam n'était pas dupe, il savait que le monde était plein de con, mais à ce point, il ne savait pas quoi dire. Il lui avait monté au cerveau cet enculé, le déprimer jusqu'à qu'il se mette à penser que l'erreur venait de lui alors que non. Le Chinois n'avait rien à se reprocher. Ce monde le haïssait et alors ? Lui il vivait encore, avec tout l'usage de son corps, il n'avait pas le droit de se plaindre.

Une nouvelle bouchée du repas trouva sa bouche, il était légèrement déprimé certes, mais il avait vécu pire dans sa vie. Revoir une personne dont il savait qu'elle n'allait pas le juger pour zéro raison ou juste pour le plaisir, il se laissait prendre confiance à nouveau, peut-être son plus grand défaut. Comme tout semblait comme avant, il assumait que rien n'avait changé, et n'était plus sur ses gardes. Mais ça ne voulait pas dire qu'il n'était pas prudent du tout, il avait d'autres choses importantes à lui dire de toute façon. L'émancipation, le changement de prénom. Un soupire s'extirpa de ses lèvres, pour des retrouvailles ce n'était rien de très heureux en tout cas. Plutôt macabre comme atmosphère. Peut-être parce qu'il avait parlé de son passé sans le moindre trait de tristesse dans sa voix, c'est vrai que ce n'est pas le quotidien de tout le monde de voir quelqu'un de 22 ans parler d'avoir vu mourir plusieurs personnes devant lui sans cligner des yeux. Si elle voulait le coller dans un asile après ça, il ne serait même pas surpris. Mais non. La réponse fut comme les autres, un désolé, qui même s'il savait venait sûrement du cœur, ne lui faisait plus rien. Il avait en quelque sorte tourné la page sur cette période de sa vie. Il n'allait plus sur sa tombe toutes les semaines, mais tout les ans à l'anniversaire de sa mort. Il avait grandi malgré tout.

En tout cas, elle, elle n'avait vraiment pas changé. Même en racontant la chose la plus triste sûrement, elle gardait le meilleur en tête. C'est vrai qu'elle était passionnée, un peu trop pour certain, et qu'Adam ne savait toujours pas aujourd'hui s'il aurait voulu faire parti de ses back-danseurs. Il aurait sûrement été heureux sur scène mais... Pour être dans l'ombre de quelqu'un, ce n'était pas ce qu'il voulait faire. Tout comme elle, il voulait briller. Il n'allait pas être juste à l'aide de quelqu'un, il lui aurait fallu plus, beaucoup plus. Après si à côté de ça, il faisait autre chose, peut-être bien qu'il aurait dit oui. Il préférait malgré tout garder ses doutes et questions pour lui, surtout qu'elles semblaient inutiles maintenant. Toujours en mangeant, un peu de riz par ci, il l'écoutait raconté ce qu'il lui était arrivé. Un accident, comme prévu. Mais il ne pensait pas que c'était aussi grave qu'elle l'eut dit. La moelle, sectionnée. Ce n'était pas un docteur, mais il savait que ce n'était jamais bon signe. Plus rien dans les jambes. Ca expliquait comment elle avait transporté les deux plats sur ses cuisses sans se brûler ou sentir qu'elle se brûler surtout. La tête basse, le Chinois poussa un autre long soupire. Il aurait au moins voulu être là, mais encore une fois, il n'était jamais là quand il fallait. Elle avait perdu des personnes de sa famille, abandonnée ses rêves, même le chant. Cela répondait à sa question. Au moins, elle semblait avoir rebondi légèrement avec ce travail mais... Adam savait que ce n'était pas vraiment de quoi se réjouir. Il espérait juste qu'elle ne se mette pas à pleurer en racontant tout ça, bien que ce soit logique et qu'il ne lui en aurait pas voulu, il s'en aurait voulu à lui de lui avoir demandé... Quoi ? Oui, il est faible devant les pleurs parfois, laissez le avoir ses faiblesses. « J'aurais dû être là au moins un minimum. Excuse moi d'avoir même pas essayé de prendre des nouvelles... Disons que quand j'en avais, c'était de l'autre conne qui me harcelait en me disant que j'aurai pas dû la quitter, du coup, Jeju, j'avais pas vraiment envie d'en entendre parler. » Ah la douceur incarnée.

En entendant l'ancienne danseuse essayait de voir le bon côté de ces retrouvailles, il ne put s'empêcher de ne rien trouver de très bon à ça. Vrai, il n'avait pas changé au final, mais ce n'était pas un compliment pour lui. Ça voulait dire qu'il était toujours ce faible qu'il essayait de virer de sa vie, ce pitoyable Mingjun qu'il détestait plus que tout. Oh en parlant de ça... « Je pensais que c'était quelqu'un qui n'avait pas compris qu'une semaine ça fait sept jours et non pas cinq, c'est pour ça que je gueulais désolé. D'ailleurs... En parlant de changement... En demandant mon émancipation, j'ai fait changer mon prénom... C'est Adam maintenant. Plus personne ne m'appelle... Comme avant. Parce que je ne veux plus l'entendre. » Même prononcer ce prénom à haute voix lui était impossible, il le détestait tellement qu'il ne pouvait s'y faire. « Je t'en voudrai pas si tu mets du temps à t'y faire. Tu n'étais pas au courant. Mais je suis content de voir qu'à part tout ça... Tu vas bien aussi. Tu ne chantes plus du tout du coup ? Pas la moindre note ? »

@Woo Hope
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Mer 17 Juil - 1:39

Some things can't be cured

 




Je râcle ma gorge. Pourquoi ma voix s’est-elle enrouée ? Je n’ai pourtant pas les yeux qui se remplissent d’eau au contraire. Une fausse note alors que je ne chante aucunement ? Ça serait possible. C’est un point qu’il va falloir que je m’y remette malgré que mon chant je l’ai toujours naturellement contrairement à d’autre. Je ne pleurerai pas pour ce genre de situation. J’ai assez pleuré par le passé et je tente d’aller vers l’avant. Même si ma vision que j’ai sous les yeux me chagrine de plus belle. Même en me levant les matins que je dois me battre pour mettre mes vêtements cela m’exaspère. Je dois me laver d’une manière différente également. Il faut avoir une maison ou un appartement adapté pour ma condition. Puis qu’est-ce qu’il y a de charmant en me voyant ? Je suis une nana assise sur une chaise roulante pour le restant de sa vie. Je pourrais me mette ravissante et porter une belle robe, rien n’est plus qu’un tue-amour en étant sur un fauteuil. Comment vous voulez que je reçoive mon premier baiser ? Comment vous voulez que je me trouve un mec qui verra au-delà de l’apparence ? Qui voudrait réellement de moi alors que mon corps ne fonctionne qu’à moitié ? Je ne sens rien en bas, c’est compliqué lors des rapports. On m’avait tout expliqué ça pendant que je vivais mon énorme malaise. Ça change de place, il faut seulement que je redécouvre mon corps. Pour le moment, je me dégoûte. Mes jambes sont remplies de cicatrices. Décidément mes chances sont bien nulles pour pécho un amoureux. Même un aveugle ne voudrait pas de moi, il pourrait interpréter mes marques sur mes cuisses en était du braille, qui sait ?

Picossant dans mon repas, prenant de temps en temps du riz. Une retrouvaille bien unique ça va sans dire. Bien macabre, bien surprenant sur quelques points. Les deux personnes assises dans le studio de danse qui mange tout en racontant que leur vie semble si merdique. Je voudrais bien poursuivre mon rêve de chanter. Toutefois, je suis coincée dans mon état et il y a aussi certain critère que je dois remplir en était une star de kpop. Être en forme, endurante, danser et surtout bien chanter. Seulement danser, je pourrais danser avec les bras, mais je ne crois pas que les spectateurs aimeraient. Nous sommes dans le monde de showbiz et je me vois mal de me rendre sexy. Je me vois mal tout faire pour me valoriser et me rendre attrayante pour chanter devant tout le monde. Le jugement me guetterait sans hésitation. Je ne suis pas prête pour une telle chose, donc je reste cacher derrière des feuilles. Derrière l’écran. Écrivant des trucs dramatiques et des histoires de cœur quasiment impossible, mais une bonne fin s’impose à chaque fois sauf indication contraire. C’est mon métier. Je regrette oui, mais je n’y peux rien. Je ne peux pas faire ce que j’ai toujours souhaité en étant sur les deux jambes. Pour cela que je soupire encore une fois. J’aurais bien voulu que Jun oppa me suive sur la scène. Qu’il soit mon principal danseur. Qu’il soit celui qui brille autant que moi ou bien qu’il soit mon chorégraphe. J’ai toujours dansé avec lui et à l’époque j’imaginais très mal danser avec un autre partenaire de danse. On sait la limite de l’autre. On sait comment réellement jouer même si cela semble osé. On a eu de bonnes critiques. Il a été en Amérique et moi, mon destin s’est brusquement arrêté lors d’un accident de voiture.

Une conne. Sa conne. Je pouffe de rire avant de prendre un peu de mon repas. Il a le don de choisir des nanas folles. Une chance que ses conquêtes ne sont pas intervenues lors de nos compétitions ou quoi que ce soit. Une chance que je n’aie pas reçu de crise de jalousie du siècle. Puis de toute façon, il a bien le droit de faire ce qu’il veut non ? S’il n’aimait plus la demoiselle, c’était son droit de la quitter pour une personne bien meilleure que cette harceleuse. « Ne t’en fais pas, de toute façon, que la première année a été bien chargée le temps que je me réhabitue. » Donc voilà, je lui en veux aucunement pas. Et puis, j’évitais de voir des gens pour justement me reconstruire petit à petit par moi-même. Je me suis plutôt bien sortie jusqu’à présent non ? Je tente de faire mon deuil définitif en étant ici. Oui, c’est comme une montagne russe en ce moment, mais il le faut. La prochaine étape ; recommencer à chanter ou bien faire ma vie dont me trouver un copain ? Ça viendra peu à peu.

Je penche ma tête lorsqu’il mentionne son nouveau prénom. Adam. C’est sûr que ça va prendre un certain laps de temps pour commencer à le nommer ainsi contrairement à Jun ou jun oppa. Je savais auparavant qu’il n’aimait pas Mingjun d’où le pourquoi que je l’appelais Jun oppa ou tout simplement jun. Bon. C’est plus masculin de cette façon et surtout plus fort contrairement à son ancien. Ça ne me dérange aucunement. Il a le droit de faire ce qu’il veut dont changer de sexe s’il souhaite. Je suis très mal placée pour être celle qui doit juger quelqu’un. Regardez mon état. Je pris ma bouteille d’eau pour boire un peu. Toutefois, le chant. Je m’étouffe subitement. Je prends une serviette en papier pour la mettre sur ma bouche en cachant également mon nez. L’eau a passé par le nez, c’est réellement désagréable comme sensation. Déjà que je dois avoir le visage rougit par la gêne et par cette sensation. Après d’une minute, je retire ce qui me cache le visage pour le regarder droit dans les yeux. « Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas chanté. Ou si j’ai chanté, je ne me suis pas rendue compte. Sauf que c’est ma prochaine étape le chant, je crois. Après avoir fait mon deuil de la danse. Ça semble égoïste dit comme ça, mais c’est l’une des raisons du pourquoi je suis venue ici, J... Adam. » J’ai bégayé à la toute fin, mais je me suis bien repris en disant son véritable prénom. Bref, espérons qu’il ne prendra pas mal. Je suis venue pour lui en effet, mais pour la danse aussi.

@Liu Adam
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Sam 20 Juil - 11:26

Some things can't be cured

 




Très souvent critiqué de ses choix, Adam était habitué à entendre des rires quand il annonçait autour de lui son changement de nom. Tous trouvaient ça inutile, idiot, et qu'un prénom ne changeait rien à nos vies. Mais pour le chinois, tout changeait une fois qu'il supprimait ce nom de sa vie. Il marquait devant la loi et les yeux de ses personnes qui le jugeait une ligne signalant la limite entre le présent et le passé. Il avait eu une renaissance où il pouvait vivre heureux de son nom entièrement, sans trace de cet idiot qui ne pense qu'à lui, sans trace de son père biologique qu'il a détestait depuis tellement longtemps... Était-ce une raison de détester son père ? Qu'il ait lâché sa mère ? Qu'il l'est laissé éduquer deux enfants seule ? Pour lui, totalement, mais ce n'était que la surface du problème. Rien n'allait en sa présence, il apportait malheur et désastre encore plus que son propre fils, et pourtant Adam savait qu'il était loin, vraiment loin d'être chanceux. Il n'y avait qu'à voir ce qu'il lui restait depuis son retour sur Jeju, ce qu'il avait avant, et ce qu'il avait maintenant. Qu'est-ce qu'il lui restait ..? Plus rien. Hope devait être le seul lien avec le passé qu'il lui restait. Est-ce que pour autant, il voulait la retirer de sa vie..? Pas vraiment. Elle n'avait rien fait de mal elle. Elle ne lui avait pas craché dessus sur ses changements, elle ne lui avait pas craché dessus à son départ. Sérieusement, il s'était excusé tant de fois, disant qu'il voulait rester, mais c'était un départ en famille et pleins avaient décidé que tout était de sa faute. Bien. Qu'ils pourrissent dans leur coin ces péquenauds, ils ne méritaient pas d'avoir Adam dans leur vie.

Au moins, avec son ancienne partenaire de danse, il pouvait être aussi franc qu'à son habitude, il n'allait pas se faire reprendre par des mots du style " T'y vas un peu fort là" ou " Elle mérite pas que tu lui parles comme ça ". Sérieusement, il était le principal concerné là-dedans, d'où il devait prendre au mot ce que les autres lui disait ? S'il avait envie de l'appeler "la conne" elle serait et restera jusqu'à envie de changement " la conne ". Point final. Il en avait supportait des crises de jalousie lui, et il n'en pouvait juste plus. Si certains qui le jugeaient avait vécu ce type de relations toxique, ils comprendraient pourquoi le chinois agissait de la sorte. Entendre malgré tout la pauvre jeune femme à côté de lui ne pas lui en vouloir de son absence pendant les moments où elle devait sûrement en avoir besoin, c'était un léger réchauffement au cœur. Ce n'était pas assez, parce qu'il s'en voulait de ne pas avoir été là, mais si elle ne lui en voulait pas particulièrement... C'était déjà ça. Il posa au sol son repas quelques secondes, se leva pour s'étirer et prit sa veste qui était étalée dans un coin de la salle pour la mettre sur ses épaules. Un léger coup de froid entre la sueur et le chaud du repas avait parcouru son corps, mais il ne faisait pas assez attention pour voir qu'il l'avait mis à l'envers sur ses épaules. Eh, ce n'était pas important de toute façon. Le danseur reprit place aux côtés de sa vieille amie, reprenant son repas en mangeant lentement. Il avait tellement peu l'habitude de manger le midi que de manger un vrai repas était devenu compliqué pour lui. Il devrait peut-être y faire plus attention.

En apprenant que pas la moindre note sortait de ses lèvres à présent, sauf inconsciemment, Adam lâcha un court soupire. Un talent gâché. Il ne lui avait peut-être jamais dit parce qu'Adam n'avait jamais été le genre à complimenter par-ci par-là, mais il appréciait à l'époque le son de sa voix. Il pouvait comprendre que c'était difficile de reprendre après un tel choc, il ne lui en voulait pas d'avoir un peu abandonné, mais c'était vraiment dommage. Tout ça, envolé, perdu dans le passé comme tout le reste. Faire le deuil du chant n'est-ce pas... Si c'était le mieux pour elle... « Pour faire ton deuil ..? En quoi je peux t'aider avec ça..? Je suis pas quelqu'un de doué pour le chant ça, tu le sais... Il pleut pas encore dehors, alors ne me demande pas ça. » Non pas qu'il était pitoyable, mais... Enfin si légèrement. C'était pas son truc, on va dire ça. Il vivait pour la danse et presque rien d'autre... Presque parce qu'il lui restait toujours son petit paradis qu'il s'imaginait, ce jardin de fleur qu'il aimait, mais ça... Il pouvait toujours courir pour l'avoir un jour. Mais plus sérieusement, prenant une grande bouchée de son repas, il le reposa au sol après pour l'écouter, peut-être que c'était quelque chose d'important et en rire ne seraient peut-être pas le meilleur moyen. « Si c'est des conseils sur comment faire le deuil de quelque chose, j'avoue que je ne pense pas être le mieux placé pour ça... Je continue d'aller voir la tombe de ma mère et de lui apportait ses fleurs préférées alors je suppose que c'est un signe de comme quoi je suis toujours attaché au passé... Donc on peut pas appeler ça : faire son deuil... » Chrysanthème blanche et lys blanc. Chaque année, un bouquet, posé sur sa tombe. Un rituel pour lui sachant qu'il les faisait pousser chez lui maintenant pour éviter de payer chaque année.

@Woo Hope
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Mar 23 Juil - 4:17

Some things can't be cured

 




Me laisser tranquille, c’est tout ce que je voulais à l’époque. Sur ce lit d’hôpital, je regardais le plafond en versant des larmes. J’en voulais à la vie de m’avoir obligé d’être inapte à la vie que je voulais depuis l’enfance. J’avais refusé toutes les visites possibles tout en tolérant celle de mon beau-père qui tentait de me reprendre en main. Il m’avait observé en train de regarder mes jambes tant bien que mal et en m’écoutant me maudire de cette foutue vie. J’avais fini par abandonner et de me laisser vivre pendant que la guérison se fasse. J’avais commencé à regarder l’extérieur de ma vie tout en ayant perdu ma raison de vivre. Peu à peu, j’avais commencé la rééducation. Petit à petit, j’avais appris à vivre comme une handicapée. Doucement, je m’étais faite à l’idée que je n’aurais pas de vie ordinaire comme la plupart des gens qui pouvaient marcher normalement. Jusqu’à temps que j’avais fini par m’ouvrir les yeux. J’ai fini par m’ouvrir les yeux et de m’y faire la raison. J’ai désormais un travail bien malgré que ce n’est pas ça que j’ai toujours voulu, mais c’est mieux que de ne rien faire non ? Tranquillement, je reviens vers la vie.

Je l’aperçois déposer son repas pour se lever. En ce moment-là, j’ai pris une bouchée tout en le regardant. Mâchant, mastiquant doucement pour le regarder prendre sa veste et la mettre sur ses épaules avant de rassoir. Continuer à se nourrir. Je le vois bien qu’il a du mal, c’est davantage compliqué. C’était comme ça aussi autrefois quand on était ensemble. On saute les repas et à cause de cela manger c’est compliqué. Désormais, je n’ai pas trop le choix de me nourrir et je dois aller souvent aux toilettes. Je souris faiblement quand il mentionne le chant et du fait qu’il veut m’aider. Avant, il aimait mon chant. Il ne m’avait jamais dit de cesser de chanter au contraire. Je crois qu’il avait été l’un des premiers à vouloir que je continue et que je perce. Le chant est tout ce qui me reste. Évidemment si jamais je recommence à chanter, je vais être rouillée, c’est normal. Toutefois, je ne baisserai pas les bras cette fois. Je trouverai une solution pour me faire entendre si jamais je veux aller vers le chant ou bien seulement pour le faire pour le plaisir, ce n’est pas grave. J’ai tout de même un métier que j’aime plus ou moins. C’est enrichissant à chaque fois et je découvre à chaque fois également. « Dommage, j’aimerais bien t’entendre chanter pour déterminer qui a une plus belle voix entre nous deux. Pluie ou pas pluie. Veste à l’envers ou pas. » J’ai ri à imaginant la voix de Jun – enfin nouvellement Adam - étant comme une casserole virile. Puis en même temps de pointer son vêtement dans le mauvais sens en question. Je ne penserai pas que je fasse mon deuil. Bon, quand j’y pense, je ferai un deuil sur les spectacles et devenir une vedette de kpop, mais chanter ? Je ne crois pas que ça soit possible. Inconsciemment ou pas, je chanterai tout de même. Puis, ce n’est pas l’envie qui me manque quand j’entende une chanson que je connais tout de même sur le bout des doigts et qui me tient tout de même à cœur.

Je picosse avec mes baguettes dans mon repas. Il me donne des conseils pour faire mon deuil, il me touche. Toutefois, nous avons chacun notre propre moyen de faire notre deuil. Oui, pour une mortalité nous avons les cimetières et de venir de temps en temps recueillir. C’est ce qu’on fait pour ma mère et mon frère, une fois par mois avant de finir de faire cela une fois par année tout comme Adam. Cependant, la danse est une exception à la règle. Ce n’est pas comme si j’avais arrêté tout bonnement du jour au lendemain comme si j’avais une obligation et qu’à l’occasion je m’y remettais. Cette fois, c’est que je ne pourrais plus en faire. Je ne pourrais plus déposer mon pied et de faire ces foutues pointes que j’avais eu du mal à les faire à mes débuts. Je ne pourrais plus me déhancher, être grâcieuse et d’avoir mon partenaire de danse. Je ne peux plus rien faire. Je fais mon deuil de la danse pour enfin me dire que j’accepte ma fatalité : être coincée dans un fauteuil roulant. « Tu sais, je ne veux pas arrêter le chant... enfin, ça serait impossible de mon point de vue, vue que ça fait justement partie de moi. C’est ma voix, contrairement à mes jambes... » Je dépose mon repas sur la chaise non loin de nous. Je dépose mes mains sur le plaid qui recouvre mes jambes pour ne pas montrer l’horreur en public. « En fait, le deuil de ma mère ainsi que mon frère, ça va, ce que j’ai du mal c’est la danse... J’aimais terriblement ça danser. Surtout danser avec toi. Je... » J’empoigne mes genoux d’une certaine haine avant de déposer mon regard sur mon vieil ami. Relâchant tranquillement mon emprise en soupirant. Oui, un talent gâché qui est maintenant inexistant. « J’aimerais simplement danser une dernière fois, mais disons que c’est impossible à moins que tu me prends dans tes bras. » Un fardeau, c’est ce que je me sens actuellement. Mon orgueil me ferait mal dans un certain sens, mais en même temps si ça peut m’aider.

@Liu Adam
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