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La jeunesse évidente, Haneul qui n'est qu'un enfant. seize années d'existence; trésor chéri de ses parents. Sauf qu'il commence à les désespérer, Caractère empli d'immaturité. Haneul qui fuit les obligations, le monde en général. Il aime faire les choses à sa manière, jouer le jeu selon ses propres règles. Haneul, au caractère incompréhensible. Qui dit oui, puis non juste parce qu'il a l'esprit de contradiction. Grand gamin aux yeux hazel rivés vers le ciel; Haneul. l'unique. Et aujourd'hui est un jour de révolte; ça brûle à l'intérieur. Conflit entre lui et ses parents, belle dispute qu'il entend et puis à laquelle il vient participer. ça parle toujours de cette fille, une qui lui ressemblerait. Bribes qu'il capte, sa mère qui crie et son père aussi. Et haneul, il vient s'impliquer. Se plaindre - dire qu'on ne lui dit rien; il veut savoir. Il est curieux. (trop)

Et sa mère l'ignore, son père encore plus. Ce n'est pas ses affaires. Sourire faussé et il disparaît. Secret pour secret, Haneul a lui aussi des choses à cacher. Lui. Un prénom, Romi. Ancré sur sa peau, gravé dans son cœur. Romi aux cheveux noirs, ébènes. Romi aux yeux profonds, dans lesquels il aime se plonger, explorer dans leur entièreté. Romi au doux parfum; aux mains qu'il voudrait sur son corps tout entier. Avec lui, il y a ce désir sans aucun sens. L'attirance évidente. Et Haneul a peur - peur de tomber pour lui. Amoureux, un grand mot. Quelque chose qu'il chasse vite de sa tête, Haneul l'immature. Il veut oublier son cœur qui tambourine, juste être avec lui - comme ça et pas autrement. Besoin qui se fait sentir et Haneul s'éclipse. Retrouve la ville, la vie - la vraie. Direction des quartiers différents, loin de chez lui. Il connait la maison, se souvient du numéro. Il erre un peu, enfant qui aime observer. Sauf qu'à l'intérieur, on lui rappelle qu'il veut voir Romi. Quatre lettres, bien plus que ça au fond. Et il presse le pas; seize ans- gamin insouciant. Et il toque à la porte, il le veut lui.

« je peux entrer ? » Le sourire qui revient. Haneul heureux, fuyard sentimental mais il vient à la source, vers celui qui fait de lui tout et n'importe quoi. Le tourmente de son sourire, dans ses baisers. Romi, il l'a pas cherché mais il l'a trouvé.

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Pour la première fois ça a l’air réel, voulu. Sentiment palpable, dans un battement de cœur perdu, une appréhension liée à une anticipation de le voir à chaque fois. Haneul. C’est étrange et différent. Presque douloureux dans la continuelle attente de l’autre, que ce soit un regard, un geste, un effleurement. Il est au sol, jambes croisées et nues sous son short devenu pyjama pour la journée. Il avait séché, sa grand-mère n’était pas là pour le forcer à aller au lycée et c’est l’occasion idéale pour s’éloigner d’une foule d’adolescent qu’il déteste. Encore un an et c’est bon, il en sera libéré. Il n’a jamais été intéressé par de longues études, l’université, toutes ces conneries. Il voulait juste en finir avec le lycée pour faire plaisir à sa grand-mère. Même s’il est légèrement reconnaissant, c’est là qu’il a rencontré Haneul après tout. Mais il est certain que ce n’est que le destin, il aurait fini par le rencontrer d’une manière ou d’une autre. L’île n’était pas si grande. Il repose son dos contre le bas du canapé, sirote encore son soda avant de revenir vers le calepin qu’il a entre les mains. Nombreux gribouillis au crayon qui y trôner les uns à côtés des autres, il s’est pris de passion pour le dessin depuis quelques mois déjà. Il ne sait pas si l’envie durera, mais pour le moment, c’était quelque chose qu’il aimait.

Il est perdu à tracer des traits enfantins du visage de Haneul (manque évident, peine), quand la sonnerie le sort de sa concentration. Il hausse un sourcil, pli soucieux au milieu sur le front. Sa grand-mère a les clefs et ils n’ont jamais vraiment d’invités, ses parents lui ont rendus visite il y’a quelques semaines seulement. Il laisse ses feuilles et son crayon rouler contre le parquet et rejoint la porte, le pas rapide. Haneul.

Romi lui sourit. « Peut-être ? » taquinerie au bout de ses lèvres charnues qui ne tardent pas à venir à la rencontre de leurs jumelles, dans une douceur calculée. Sa main se glisse dans la sienne et l’attire à l’intérieur. « T’aurais dû prévenir, j’aurais pu ne pas être là. » Mais la lueur dans son regard confirme qu’il n’attendait que sa venue, presque inconsciemment.

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Gamin qui erre mais le besoin se fait de plus en plus pressant. L’envie de le retrouver, de le voir – mêmes quelques secondes lui suffiraient. Romi, romi. Haneul n’a que ce prénom à la bouche, sur les lèvres. Elles s’habillent de deux syllabes, se plaisent à les murmurer continuellement dans sa tête. Et c’est le cœur tambourinant, cognant dans sa poitrine qu’il toque. Toc, toc. Il a comme une appréhension. Imagine l’hypothèse où Romi ne serait pas là. Il serait déçu, bien évidemment. En manque, clairement. Mais le désespoir ne sera pas pour aujourd’hui. On lui ouvre la porte. Son visage s’illumine dès l’instant où il l’aperçoit. Romi qui lui fait toujours cette effet là, pilule du bonheur. Extasie visuelle, spirituelle. Haneul qui se met à sourire, stupidement. Calme son cœur et ses battements incessants. Et puis il pose la question stupide. Inutile vu sa présence, vu leur relation et les papillons qui l’envahissent dès qu’ils sont ensemble. Peut-être. Taquinerie qui plaît à Haneul. Parce qu’avec Romi, il aime tout. Surtout tout de lui. Et Haneul aurait pu répondre mais on l’en empêche. Lippes connues mais dont il ne se lasse pas. Romi qui vient l’embrasser tout doucement, lui qui répond à ce baiser – presque une caresse. Et main dans la main, Haneul est attiré à l’intérieur. Il se sent déjà mieux, comme apaisé par la simple présence du brun. Il aime cette intimité qui s’offre à eux, leur proximité autant qu’elle lui fait peur. Pourtant, il ne pense pas à ses angoisses ici. Il les cache, les fait disparaître. Il n’y a que Romi qui compte, l’évidence même.

Entré, il suit l’hôte. Haneul, toujours dans l’interrogation. « Je t’aurais attendu. Ta grand-mère n’est pas là ? » Quelque chose d’important qu’il mélange à une banalité, Haneul qui prendrait presque peur de ses sentiments, une nouvelle fois. Ses yeux détaillent la pièce. « Elle compte revenir bientôt ? » Il a les joues qui pourraient rosir à cause des images, des envies qui traversent son esprit. Elles sont toutes indécentes mais lui paraissent si douces. Il essaie pourtant de les chasser. Haneul profite de la chaleur de cette main, de Romi. Et puis ses yeux s’arrêtent sur un dessin. Une feuille, un crayon ayant roulé par terre. Et il reconnaît ses propres traits. Enfant curieux, il entraîne Romi vers la feuille. Il la prend dans ses mains, la scrute. « C’est moi. » L’évidence qu’il dit tout de même, presque satisfait. Haneul se réjouit facilement de petits détails, de choses semblant futiles mais qui ne le sont pas pour lui. Haneul repose finalement la feuille. Il préfère Romi à un dessin de lui, art vivant – qu’il peut toucher, sentir (aimer). Et il le regarde lui, continue de sourire mais l’esquisse s’efface bien vite. Haneul se rapproche, cède. Il a encore envie de l’embrasser et il le fait. Baiser plus passionné que celui sur le pas de la porte. Il décolle seulement ses lèvres de celles de Romi pour lui dire, lui avouer ce qu’ils savent tous les deux. « J’avais très envie de te voir. » La chute est palpable.

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Haneul. Son image en tête, ses traits sur le bout de ses crayons qui en dessinent le contour, presque par automatisme, pas vraiment besoin d’y penser tant que ça. Sentiments qui affluent, frappent sans prévenir. Mais ce n’est pas quelque chose qui l’effraye, Romi ne réfléchit pas trop, se contente de peu. Heureux pour rien. Pour tout. Pour le visage de Haneul qui s’impose à lui quand il ouvre la porte. Et c’est l’univers qui s’éveille, les couleurs devenues plus vives et ardentes. Un battement de cœur, un qui est différent, plus rapide, précipité. C’est devenu habituel. Chaque hésitation est empreinte de fébrilité. Et ses lèvres sont immédiatement le refuge où il aspire à se laisser aller. Ils parleront après. Ce contact est nécessaire en premier, puis sa main rejoint la sienne doucement. Il lui a manqué. Peu importe combien de fois ils se voient, s’ils se sont quittés il y’a deux heures ou trois jours. Il ne cesse de lui manquer. Haneul est le premier à le faire se sentir ainsi. Le bonheur est dans son regard clair qui se pose sur le sien, plus sombre. Haneul qui affirme qu’il l’aurait attendu, mots simples presque bancales mais qui réchauffe étrangement son cœur. Romi, tu t’attaches trop, que ça gronde au fond de lui, mais il n’écoute rien. Il aime Haneul, il aime l’aimer. Tout lui convient pour le moment. « Non, elle est partie en ville. Je crois qu’elle va y passer la nuit avec de vieilles connaissances. » Réponse dans un haussement d’épaules, ses iris perdues à la contemplation de son petit-ami. Relation récente, toute de tendresse emplies, et d’envies mutines. Parce qu’aucun ne sait encore comment faire. « On dirait que tu penses à quelque chose de bizarre. » Il le taquine et s’en amuse.

Haneul remarque les dessins au sol et le plus vieux se pince nerveusement les lèvres. Il aurait dû mieux les cacher. Il n’est pas honteux de penser à son petit-ami jour et nuit, jusqu’à ce qu’il hante ses coups de pinceaux. Mais il ne se trouve pas encore assez doué pour que quelqu’un regarde ses dessins. « C’est toi. » Il sourit, plus timidement, baisse les yeux et s’enlise dans la contemplation du parquet brillant. Il ne les relève qu’en sentant Haneul se rapprocher. A chaque pas qu’il fait vers lui, presque prédateur, le temps ralenti d’une seconde. Jusqu’à s’arrêter entièrement quand leurs lèvres se rencontrent avec plus d’ardeur. « Et moi, je pensais à toi. » Il lui sourit, ses dessins pour preuves. « Tu veux que je te dessine ? Je me basais sur ma mémoire pour le faire, mais si j’ai l’œuvre originale devant les yeux, ce serait parfait. » Il lui sourit malicieusement et dépose un baiser sur son épaule avant de le pousser jusqu’au canapé pour s’y assoir. Lui se pose face à lui, à même le sol où il se sent plus confortable. Il n’a toujours pas commencé à dessiner, que les pensées fusent dans son esprit empli d’imaginations. Les images défilent, un plaisir secret. Il humidifie timidement ses lippes avant de croiser le regard de Haneul. « Dans mes pensées, tu es souvent moins habillé. » Une invitation.

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Haneul sourit, se perd dans les iris de Romi, dans l’harmonie de tout son être. Il aime le regarder, l’écouter. Pénétrer dans cette maison qui est la sienne, là où Romi vit, existe. C’est comme une ouverture sur un nouveau monde, quelque chose de magique. Il lui a manqué. Et les mots font leur chemin sans que Haneul ne les calcule vraiment. Il fait preuve de sincérité, se laisse aller avec ces révélations. Et puis ils se mettent à parler. Des questions lancées par Haneul, surtout parce que son esprit vagabonde bien trop loin. Il se plaît à peindre des tableaux fantaisistes, eux deux – l’idylle, l’extase. « On a la maison pour nous deux alors. » Sa grand-mère, loin. Hors de leur maison, occupée avec d’autres connaissances. Romi qui n’a qu’elle à ses côtés et Haneul qui est ravi qu’elle lui laisse cette soirée, de pouvoir s’approprier Romi même si c’est éphémère. Haneul oscille entre désir et tendresse, il y a le cœur brûlant mais les mains qui voudraient elles aussi toucher Romi. Toile vivante, parfaite. Et Romi lit en lui, un peu trop facilement. Haneul qui essaie d’effacer le rouge qui se dessine sur ses joues, l’inévitable trouble. « non, pas du tout. j’étais curieux. » Il lui sourit, ment mais ils le savent que tous les deux. Taquineries d’enfants et c’est Haneul qui détourne l’attention. Ses yeux, attirés par les dessins de Romi. Conclusion stupide, c’est lui. Romi confirme, c’est toi. Haneul ne peut s’empêcher de sourire. Il voit Romi plus timide, ses yeux rivés sur le sol. Et l’envie le prend, il l’embrasse. Passion qu’il glisse entre leurs lèvres, les envies indécentes. Et puis il offre à nouveau une pensée plus intime. Réciprocité, les mots de Romi font leur effet.

Il implose à sa proposition. « oui, je veux. » qu’il répond, presque enfantin. Et il voudrait lui crier que c’est lui l’œuvre, l’art mais il se tait. Obéit aux gestes, à Romi tout simplement. Sourire, baiser déposé sur son épaule. Haneul qui n’a pas le temps de réagir, on le pousse jusqu’au canapé. Romi l’y assoit, Haneul modèle dirigé. Et puis il le voit en face de lui, à même le sol. Romi n’a pas encore commencé à le dessiner, il l’observe et Haneul croise son regard. Le sien dérive sur les lèvres de Romi avant de remonter lorsque sa voix vient le troubler. dans mes pensées, tu es souvent moins habillé. Haneul sourit. « Je dois suivre tes pensées alors. » Et il ôte presque trop lentement son t-shirt, dévoile sa peau, son torse rien qu’à Romi. Le t-shirt est propulsé au loin, Haneul qui fait mine de prendre la pose. Et il réussit pendant de longues minutes, ne dit rien. Se contente de regarder Romi. Et puis ses pensées deviennent trop intenses. « Dans mes pensées, c’est plus vivant. » Haneul qui se lève, s’approche de Romi. Il lui retire des mains le papier et le crayon, repose tout ça sur le canapé. Il le rejoint à même le sol, s’en fichant totalement du reste. « on s’embrasse, comme ça. » Démonstration, illustration de ses propos. Il vient l’embrasser, d’abord doucement et puis plus vivement. Un peu de façon abrupte aussi, il malmène un peu ses lèvres. Vient mordiller son cou, murmurer quelques mots. « Et tu es moins habillé aussi. » Les mains d’Haneul viennent ôter son t-shirt à Romi. Il ne prend pas la peine de lui laisser plus longtemps. Ce n’est qu’une barrière qui l’éloigne de son cœur. Haneul revient à ses lèvres. Il en veut toujours plus, c’est un poison qu’il adore. Assis sur Romi, ses mains viennent encadrer son visage. Et Haneul ressent des choses qu’il n’a jamais ressenties auparavant. C’est chaud, brûlant. Il ne pense qu’à Romi, à ses lèvres, sa voix, son parfum. Il veut juste qu’ils soient ensemble, coller leurs lèvres, que leurs corps se complètent (qu’ils s’aiment). Il oublie ses peurs dans leurs ardeurs, les noie parce qu’il n’y a que Romi qui compte.

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Leurs regards se croisent, s’effleurent. Un battement de cœur plus rapide que les autres, Haneul ne cesse de lui couper le souffle. Simplement en respirant, en souriant, en étant là. Devant lui. Leur manque est commun, surement l’envie aussi, mais il y’avait toujours l’hésitation d’une première relation. Entre ce qui était permis et ce qui ne l’était pas, jusqu’à où pouvaient-t-il céder. Sa grand-mère n’était pas là, la maison à deux seuls pour le reste de la soirée. La remarque de son petit-ami ne passe pas inaperçu, il sourit devant le tableau du garçon, lèvres qui n’assument pas leurs paroles et joues qui se teintent de rouge. Il n’est pas le seul, c’est tout ce à quoi il pense réellement. Haneul découvre ensuite ses dessins, ils n’étaient pas difficiles à trouver après tout. Il n’est pas honteux, il l’aime alors c’est normal pour lui de vouloir le dessiner, ancrer son image sur quelques bouts de papiers quand il n’est pas là pour le toucher. Mais c’est intimidant, parce qu’il l’aime justement. Etrange mélange de sentiments. Son malaise disparait rapidement quand Haneul revient vers lui, glisse un tendre baiser contre ses lèvres et c’est suffisait. Il pourrait ne vivre que ça, pour toujours. Ses lippes contre les siennes lui soufflent du courage, celui de proposer ce qu’il ne se pensait jamais capable de dire. Il voulait le dessiner. Ce serait un portrait encore plus fidèle. La réponse arrive immédiatement, positive à son plus grand bonheur et il se hâte à le pousser doucement contre le canapé. Il ne lui laissera pas le temps de changer d’avis. Lui prend place sur le sol, là où il sent le plus à l’aise avec ses dessins, entièrement libre de ses mouvements. Et avoir Haneul ainsi face à lui, les savoir seuls à la maison, l’enhardie. Les mots trouvent tous seuls leur chemin hors de la barrière de sa bouche, il réprime la gêne qui veut se témoigner dans la couleur de ses pommettes. Il se pince les lèvres pour ne pas ajouter que c’était une simple blague, ne pas se rétracter.

Et Haneul suit ses pensées. Les iris du plus vieux s’éveillent lentement quand les mains du brun s’agrippent à son haut et l’envoient valser, lui offre la vue d’un torse finement ciselé. Il se perd à sa contemplation pendant de longues secondes, avant de finalement serrer les doigts autour de son crayon et entamer les plus gros traits. Le dessin prend doucement forme. Haneul est la plus belle des statue, il semble presque irréel ainsi. Il aimerait l’avoir pour toujours. Il détourne le visage de sa feuille, relève les yeux vers le garçon quand le son de sa voix lui parvient. Il est curieux de ses mots. Et son corps semble pétrifié quand le plus jeune se lève et se glisse jusqu’à lui, ôte de ses mains feuille et papier (de toute façon, il ne désire qu’étreindre son corps). « Plus vivant ? » Une confirmation qu’il cherche et que Haneul lui offre rapidement, leurs lèvres se retrouve de nouveau, ses paumes se réfugient contre son dos et le contact de sa peau nue pour la première sous son toucher l’électrise. C’est déjà beaucoup trop, plus qu’il n’avait imaginé. Les multiples attentions de Haneul finissent par lui dérober un gémissement presque honteux parce qu’irrépressible, il le tait contre l’épiderme du plus jeune, les lèvres contre sa tempe tandis qu’il marque son cou. Il l’embrasse de nouveau. Encore. Il n’est jamais repu de ses sensations, de tout ce que Haneul lui fait ressentir. Son haut rejoint l’autre, Haneul est plus proche que jamais. Ses mains caressent sa peau, viennent empoigner ses cuisses qui l’entourent et y laisse la fougue de ses doigts en forme de traces rougeâtres. « Et ensuite, que fait-on ? » Il s’attaque à ses épaules, qu’il croque, longe le chemin jusqu’à son torse, autant que possible dans sa position. Ses doigts s’affairent à ôter le pantalon du brun, tout semble de trop.

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Haneul se perd dans sa contemplation. Dans les yeux bruns de Romi qui ne font que le regarder lui, l’observer. Il aime être le centre de son monde, l’objet de son attention. S’il devrait n’être qu’une statue, il ne peut pas s’y résoudre. Ses pensées s’enflamment, viennent s’emmêler. Il a envie de vie, de quelque chose de différent. Il veut Romi plus près, plus contre lui. Il souhaite que goûter ses lèvres, caresser sa peau. Et c’est une évidence ; il doit le faire. Gamin impulsif qui se lève et met en œuvre ses désirs. Les réalise lorsque leurs lippes se retrouvent – cela comme si elles ne s’étaient jamais quittées. Haneul aime les mains de Romi qui finissent dans son dos, son toucher apaisant mais aussi brûlant. Intense, quelque chose qu’il voudrait faire durer. Pouvoir ressentir encore et encore. Haneul l’embrasse, le couvre de mille baisers – certains commencent doucement mais finissent abruptes, quelques morsures viennent aussi. Haneul s’amuse, joue. Et il aime le gémissement qui s’échappe des lèvres de Romi, la passion qu’il a dans ses gestes. L’envie qui les habite tous les deux. Assez pour que Haneul déleste l’autre de ce stupide vêtement. Un léger instant de pause où ses yeux dévorent la vue du torse de Romi, quelques secondes lui ont suffi. Haneul retourne bien vite à ses lèvres. Il sourit dans leurs baisers, encore et encore. Il ne peut s’en empêcher. Et il ne cache pas son plaisir. Il sent les caresses de Romi alors que lui encadre son visage. Les mains du brun empoignent ses cuisses et Haneul ressent des choses dont la saveur lui était encore inconnue. Pourtant, il n’a pas envie de fuir. Il veut savoir jusqu’où ils iront. Romi lui donne des désirs nouveaux et insensés mais peu importe. Ses craintes sont étouffées par les lippes de l’autre. Traces qui virent au rouge sur ses cuisses, Haneul qui sourit à sa question. « On continue. » Une réponse d’enfant – oui parce que Haneul n’en a aucune idée. Il veut aller là où ses mains le mènent, là où Romi l’entraîne. La destination n’a pas d’importance, le voyage ils le font ensemble. Et Romi répond en s’attaquant à ses épaules. Baisers, morsures. Haneul le laisse faire, surtout lorsque ses lèvres glissent sur son torse – descendent autant qu’elles le peuvent. Haneul lui offre un gémissement auquel il ne s’attendait pas non plus. Il en a envie. Romi a les mains occupées, prises sur son corps puisqu’elles lui ôtent son pantalon. Haneul l’aide en posant les siennes dessus, en le guidant. Les vêtements paraissent superflus. Haneul réciproque, se défait de sa position un instant. Ses doigts curieux s’accrochent au short de Romi et le tirent – doucement mais sûrement. Il ne reste plus qu’une barrière et Haneul souhaite bien la contourner. Au-dessus de Romi, il l’embrasse et le fait basculer sur le dos. Haneul aime ses yeux un peu perdus, pourtant les siens se ferment lorsqu’il continue de profiter de ses lèvres, que son corps glisse sur le sien. Ondule légèrement, un peu plus lorsqu’il sent Romi électrisé par ses gestes. Haneul aime leur proximité et une autre pensée vient le traverser. Il coupe court au baiser, quitte les lèvres de Romi pour son cou – et puis son torse. Haneul qui s’aventure, laisse ses lèvres papillonner sur Romi. Et cela jusqu’à des endroits intimes, inexplorés. Ses mains viennent descendre le tissu, lui offrir l’accès à l’intimité de Romi. À son corps tout entier. Curiosité qu’il souhaite assouvir, Romi qu’il veut connaître au plus près. Et ses lèvres viennent chérir Romi, les mouvements sont d’abord doux avant de devenir plus passionnés. Haneul, inexpérimenté. Qui cherche encore ses marques ; ses doigts viennent vite entrelacer ceux de Romi. Il est le premier, le seul. Et Haneul l’aime.

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Il s’humecte les lèvres, intrigué, curieux de l’autre, de ses mots et ses envies, surement miroir aux siennes, mais encore étouffés, parce qu’entre eux, tout est encore fragile, équilibre hasardeux sur lesquels ils voguent à deux. Il s’oublie dans les sublimes traits de Haneul dont lesquels son regard se retrouve plongé, il est si beau. Romi avait craqué pour lui au premier regard, faibli devant ses iris clairs qui avaient doucement glissé le long de son corps un jour. Il n’avait eu besoin de rien de plus. Ce n’est pas de simples émois adolescent, c’est réel et brut, c’est son cœur qui tambourine quand l’autre approche, le désir qui s’écoule le long de ses veines et le soumet à son toucher. Il en a besoin de ce toucher, quémande silencieusement que les paumes du plus jeune recouvre son épiderme, avec tendresse, ou sans la moindre once de douceur, il ne pense pas aux détails. Il a juste besoin qu’il soit là, qu’il continue à animer le brasier qui le brûle de l’intérieur. Le souffle lui manque quand Haneul le rejoint au sol. Leurs corps, puis leurs lèvres, se retrouvent. Souffles saccadés, gestes maladroits mais qui gagnent rapidement en assurance, ses propres mains qui trainent sur le dos de Haneul sans la moindre hésitation. Et Haneul. Haneul continue son discours, chaque syllabe éveille le chaos dans ses entrailles. Il se sent détaillé quand son petit-ami lui ôte son haut, il n’a jamais eu de complexe par rapport à son physique, mais il y’avait toujours quelque chose de déstabilisant à être ainsi fixé par la personne qu’il chérit le plus. Il veut plaire. Il veut être à la hauteur. Ses doigts empoignent les cuisses d’Haneul pour ramener son attention ailleurs. Ce n’est que quelques secondes volés à leurs échanges, mais elles ont le goût d’éternité quand son être entier prie pour le toucher du garçon. On continue. Il sourit. C’est presque innocent. La suite, il n’en a qu’une vague idée, aidé d’images qu’il a dérobé d’un regard ici et là. Rien de grandiose, rien qui vaille la peine d’être traité comme une expérience. Il laisse son instinct le plus primaire guider la danse, ne se pose pas de questions quand ses dents claquent contre la peau de Haneul, cherchant autant à le marquer, possessivité animale, qu’à le chérir. Les gémissements du plus jeune accentuent son assurent et l’enhardissent. Il souhaite entendre plus de ces sons-là. Leurs vêtements disparaissent jusqu’à la dernière barrière. Il se laisse docilement allongé sur le dos, appréhension et fébrilité mêlée dans un étranger cocktail qui fait trembler son corps entier. Haneul le rend fou. Malgré sa position, il ne se sent pas amoindri, au contraire, simplement aimé et choyé. Les baisers de Haneul sont nombreux, parfois doux mais souvent conquérants. Il rompt leur baiser et Romi n’a pas le temps de sonner son désaccord. Haneul lui rappelle l’existence d’autres parcelles de peau à découvrir, ses jambes se tendent et ses doigts se faufilent jusqu’à la tête du brun, entourant ses mèches de cheveux, électrisé par ses caresses. Haneul, ses lèvres, ne cesse de descendre plus bas, abrège sa frustration. C’est la première fois, il est envahi par mille sensations, malgré lui ses phalanges se empoignent un peu plus fortement les mèches brunes, encourage leur propriétaire avec plus de passions. Des gémissements différents franchissent les remparts de ses lippes, plus rauques, avides de plus. Le prénom de son petit-ami s’échappe de sa gorge au milieu d’autres sons. Il ne veut pas que ça se termine aussi vite. Il finit par encadrer son visage et l’obliger à lui revenir, happant immédiatement ses lèvres. « Je t’aime. » Il ne sait pas de quelle façon ces mots lui échappent, mais il les pense, même s’ils ne les ont jamais partagé. Il l’embrasse encore. Ses mains se réfugient à l’intérieur des cuisses de Haneul, il le sent sous ses doigts qui le caressent doucement. « Montre-moi jusqu’à où tes pensées vont. »

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Il y a le feu qui s’empare de lui. Des pensées enflammées, des envies nouvelles. Avant ce n’était que des fantaisies d’adolescent, les hormones qui le travaillent. Mais Romi, Romi a tout changé. Ce n’est pas simplement une envie charnelle, elle est aussi sentimentale. Haneul ressent tout et n’importe quoi. Il a peur, appréhende ce moment mais il l’attend encore plus. C’est leur première fois à eux. Un moment spécial, intense. Un souvenir qui restera gravé, Haneul en est certain. Il a les yeux grands ouverts pour mémoriser chaque détail de Romi ; la façon dont il le regarde, ses lèvres presque rougies à cause de leurs baisers. Sa peau qu’il aimerait croquer, embrasser – connaître par cœur. Ses yeux, miroirs de l’âme – Haneul, il se noie. S’enivre de lui, de son parfum – de ses mains qui parcourent son corps. Il l’aime, terriblement même. Mais Haneul est stupide, fuyard. Ne sait mettre un mot sur ce qu’il ressent. Et pourtant c’est fort, ça fait naître des papillons dans son ventre – lui met des étoiles dans les yeux. C’est magique, beau – mais pourtant voué à être bousillé. Haneul se perd dans leur passion, se laisse aller dans les bras de Romi. Il aime ses lèvres contre les siennes, son toucher salvateur. Le souffle lui manque parfois mais peu importe ; il s’en fiche, il veut toujours plus de Romi. Et c’est encore enfantin, leurs doigts peu habiles – leurs mains maladroites mais ça rend la scène authentique, vraie. Ça fait sourire Haneul ; il aime découvrir d’autres facettes de Romi,

Et ils continuent, s’envolent vers ailleurs. Ils iront plus loin qu’avant, c’est une certitude. L’innocence prend le large, leur envie domine. Haneul sourit lorsqu’il sent Romi marquer sa peau, il n’a jamais autant voulu appartenir à quelqu’un. Il aimerait presque que les lèvres du brun le courent sur toute sa peau, qu’elles se logent sur chaque parcelle de lui pour que le monde entier sache. Oui, pour que tous voient qu’il est à lui. Qu’il l’aime plus qu’aucun mot ne pourra le dire, le décrire. Leurs gémissements se mélangent, Haneul n’a pourtant pas honte. Il se sent bien, aimé – chéri. Et lui aussi a envie de choyer. Il embrasse Romi comme jamais, ne souhaite pas s’arrêter. Autre direction, toujours plus bas. Il sent Romi réagir à ces caresses d’un autre genre. Son corps tout entier le lui montre, tout est plus intense. Haneul sent les doigts du brun dans ses cheveux, aime parfois qu’il entoure quelques mèches un peu plus ardemment. Et ses lèvres chérissent Romi comme elles le peuvent, c’est rempli d’affection. Ça n’a rien d’une obligation, c’est juste l’instinct qui parle. Haneul qui fait ce qui lui plaît, se délecte des gémissements plus rauques de Romi. Sa voix lui paraît plus profonde, ce qui ne fait que lui donner envie de plus. Son prénom est aussi sonné, Haneul se sent réellement désiré. Et il aurait pu continuer mais Romi vient encadrer son visage. La peur d’avoir fait quelque chose de mal l’envahit un instant ; elle dissipe pourtant lorsqu’il croise son regard. Deux secondes et il l’oubliait contre ses lèvres. Et Haneul a le coeur qui fond à ce je t’aime inattendu. Il sourit, essaie de se retenir pour continuer à l’embrasser mais c’est difficile. « Moi aussi. » Son corps se recolle au sien, leurs baisers continuent. Et les mains traîtresses de Romi dérivent, territoire dangereux. L’intérieur de ses cuisses est assailli. C’est une caresse qui ne le laisse pas de marbre, loin de là même. Et Romi semble lui lancer un challenge, ordre qu’il accepte. Haneul se rapproche encore plus de Romi, vient frôler ses lèvres les mots à peine lancés. Il lui sourit candidement et sans crier garde, il inverse leur position. Son dos rencontre le sol, il ne veut voir que Romi au-dessus de lui. Se perdre dans ses yeux noirs, encadrer son visage. Et il le fait, finit par lui murmurer au creux de l’oreille. « dans mes pensées, tu me touches ici et là. » Et Haneul attrape sa main, l’amène sur son torse et la fait glisser – zone sensible. Et d’autres paroles s’écoulent d’entre ses lèvres, son sourire s’agrandit à mesure qu’il parle. Il vient à la rencontre des yeux de Romi. « et ensuite tu me montres à quel point toi tu m’aimes. » Haneul le regarde avec tellement d’envie que Romi ne peut pas douter de la signification de ces mots. Haneul le veut, il ne désire qu’une seule chose : que leurs corps soient réunis. Sourire de gamin effacé, un dernier regard et Haneul retourne à ses envies. Il malmène les lèvres de Romi dans ses baisers passionnés. Ses mains veulent aider, descendent son propre short – barrière à franchir. Et puis Romi fera le reste, Haneul veut l’attirer au plus près de lui – peut-être même marquer son territoire dans de légères griffures sur sa peau. Et c’est l’amour qu’il ressent dans tout son être. Romi est sa pièce manquante.

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Romi amène l’adolescent un peu plus contre lui, contre son corps brûlant à l’envie de son toucher, et son cœur tremblant. Battements rapides qui s’échappent de son organe vital tandis que la proximité le consume d’avantage. Il veut découvrir Haneul, un peu plus, et sa paume ouverte s’y attèle, les caresses douces et aventureuses à la fois. Légèrement incertaines et maladroites, mais jamais dénudées de toute la bonne volonté qu’il a à soutirer quelques agréables soupirs des lèvres charnues de son petit-ami. Il sourit doucement dans leur baiser, tout en l’approfondissant, il n’arrive plus à lâcher Haneul, comme si l’air lui manquerait sans lui. Il devenait nécessaire. Il l’aime, c’est une certitude, depuis des mois déjà. Depuis les premiers regards, les premières paroles échangées, ça avait été le coup de foudre, un sentiment qu’il n’avait jamais connu auparavant et que le garçon apprenait à apprivoiser doucement, sans jamais en avoir peur. Il faisait confiance à Haneul, aux sentiments qui grandissaient entre eux. Haneul ne lui fera pas de mal.

Et comme pour le prouver, ses dents viennent marquer la peau de Haneul. Il constelle son épiderme et s’en contente tout en sachant que les traces ne dureront que quelques jours, mais il sourit à la pensée qu’il en laissera de nouvelles après, que les anciennes seront vites remplacées à chaque fois. Leurs mains dévoilent plus de peau, plus de plaisir à chaque fois, encouragés par les gémissements de chacun. Romi avoue ses sentiments, sincères et réels et il embrasse avec fougue son petit-ami quand il les lui retourne. Il rit presque. Il est simplement heureux, sans pouvoir se souvenir de la dernière fois où il s’est ainsi senti, l’a-t-il déjà été seulement ? Romi le surplombe, continue de papillonner sa peau de ses nombreux baisers. Il prend le temps de l’admirer, si beau, et entièrement sien. Sa main suit celle de Haneul, écoute ses paroles le guider, d’un sourire. Il s’humecte les lèvres, autant d’appréhension que d’impatience. Ses doigts glissent toujours plus bas. « Laisse-moi te montrer, alors. » C’est un murmure à peine audible, comme si hausser la voix troublerait l’intimité de leur moment. Les derniers obstacles de vêtements sont ôtés, il sent sa chair contre la sienne, un frôlement qui lui extirpe un gémissement plus rauque que les autres. Ses doigts distraient un peu plus Haneul et ses lèvres viennent étouffer ses soupirs contre celles du jeune brun quand leurs corps se retrouvent enfin. Son cœur tambourine, chaque membre semblant palpiter de plaisir. Il reste ainsi, tentant avec peine de calmer sa respiration hasardeuse. Et c’est dans une horrible lenteur qu’il commence à bouger, sa main glissée dans les cheveux de Haneul pour les caresser et ses yeux ancrés dans les siens. Il ne le quitte pas du regard, il veut être certain de bien faire. Ses mouvements s’accentuent sans jamais devenir violent ou bestiaux, curieux seulement des sons que Haneul pouvait bien faire.