Les téléphones qui sonnent par intermittence, le brouhaha d’une entreprise plus que rentable, mais dont le nombre d’employé n’est pas suffisant pour satisfaire les besoins de ses clients et citoyens. Le commissariat n’est pas aussi tranquille que l’on pourrait le croire et les flics ne dépriment pas à longueur de journée assis sur leurs gros culs. Ce sont des hommes qui ont droit au respect pour la fonction qu’ils occupent au sein de cette société et si Se Han y est encore malgré le nombre de questions qu’il se pose encore, c’est qu’il y a trouvé un semblant d’équilibre et des valeurs qui lui correspondent assez. Aujourd’hui, il n’avait pas eu le choix, rendant rapports sur rapports et s’entretenant avec des civils pour des plaintes diverses, il avait dû faire sa part des choses et rester bien sagement assis pour son plus grand malheur. Lui qui n’appréciait pas la tranquillité n’avait pourtant pas le temps de penser à ses sombres idées, trop occupé à éclaircir celles des autres au mieux.

Malgré tout, il fut bien content de rentrer chez lui, prenant les transports au cas où, petit réflexe qu’il avait de s’assurer par lui-même qu’il ne se produisait rien dans le secteur qui lui avait été assigné, mais également parce qu’il n’avait pas vraiment le choix. Un coup d’œil à sa canne, un enfant qui l’observe en se demandant surement pourquoi il en avait une si jeune. Il lui sourit brièvement et contemple le reflet des rails sur la vitre. La station suivante serait la bonne, étrangement, pas de bousculade, sans doute parce qu’il était mal vu de faire tomber un handicapé et ce simple mot il l’avait en horreur, serrant le poing sur son aide avant de descendre du wagon pour une marche de quelques minutes qui le mèneraient tout droit chez lui.

L’immeuble est petit, mais suffisant pour lui qui avait connu moins que ce confort-là. Il s’en contentait, sans se priver d’extra. Mais ce soir, c’était différent. La porte avait été ouverte. Petit système qu’il avait mis en place par réflexe, en cas de représailles, de qui ? De quoi ? Il n’en savait rien, mais la peur d’être rattrapé par son passé était belle et bien présente. Immédiatement, il récupère son arme soigneusement rangée dans l’étui contre ses côtes sous son sweat plutôt qu’un veston qu’il avait laissé au commissariat d’ailleurs. Il la prépare le plus discrètement possible et se hisse dans l’appartement non sans ouvrir la porte et se lover contre le mur extérieur, attendant qu’à l’intérieur on s’agite. Rien. Le silence seul lui répond. Il entre alors et découvre une silhouette immobile au milieu de son salon, une bouteille ouverte et un verre posé sur une sous-tasse. Soigneux, désireux d’asseoir une autorité sur lui, beaucoup trop calme pour ne pas être habitué aux situations du genre… un peu trop renseigné sans doute et aucun signe d’effraction, ce qui signifiait qu’il avait été observé comme il s’en était douté.

Son arme braquée en plein entre les deux yeux de l’inconnu, il ne le lâche pas, observant le moindre geste qui pourrait lui coûter une balle. « Qui t’es et qu’est-ce que tu me veux ? »

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@Kim Na Bi

Insensible, posé sur son canapé comme si de rien n’était, l’inconnu n’était clairement pas perturbé par sa présence et ça ne l’avait pas dérangé de s’introduire chez lui. Plus encore, il lui parle avec une familiarité qui le fait littéralement grincer des dents. Le policier, tendu de son côté ne laisse pas les arguments de son interlocuteur s’établir comme seule vérité. « Je ne tue pas, mais je peux tirer contrairement à ce que tu as l’air de croire et je n’ai aucune raison de te faire confiance » ce pourquoi il ne s’approchait pas plus, gardant entre eux cette distance et faisait en sorte de ne pas être visible ou accessible d’une fenêtre. Les films d’actions ne tirent pas leurs scènes scandaleuses de n’importe où et c’est encore plus délicat dans la réalité. L’inconnu se présente alors, dévoilant l’identité d’un criminel fort recherché qui plonge le brun dans une descente aux enfers, lui donnant l’impression de se faire aspirer dans les méandres de son esprit et de ne plus être lié à la réalité. Il observe la scène, spectateur de son propre corps, le bruit est minimisé comme dans une bulle confortable, mais l’angoisse persiste et il ne le montre que par un léger mouvement de tension, redressant sa colonne de tout son long et crispant ses doigts sur la gâchette. Son souffle trop calme prend un peu plus d’air et en expire tout autant. L’action lui manque, certes, mais il n’en demandait pas tant.

Quand ce mental break se termine, le renvoyant comme un élastique bien en phase avec lui-même, la lueur qui danse dans ses yeux n’exprime qu’une envie : en découdre. Il réfléchit à vive allure, observe le verre qui pourrait lui servir grandement pour quelques échantillons d’ADN, mais contemple l’idée qu’il aura ses deux pieds avant d’avoir une chance de le faire. « Je suppose que je n’ai pas d’autre option ? Il se passerait quoi si je refusais ? » inutile de dire que dans les deux cas il était un homme mort et quand on le met au pied du mur, Se Han, il n’aime pas. Il préfère saisir l’occasion de mettre une balle dans la tête d’un truand quitte à ce qu’il l’entraine avec lui dans sa chute que d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. La sentence était la même pour tous, certes, mais il voulait l’affronter en assumant ses choix, non ceux qu’on lui dicterait.

Jeune, écervelé, effronté sans doute, mais surtout fou d’émettre une telle hypothèse. Il n’est pas en position de discuter. La mort lui fait peur, elle le guette toujours, lui rend visite parfois quand il somnole un peu trop bien pour lui rappeler qu’il est responsable de quelques une de ses missions. Elle aussi doit avoir cette impression de ramasser derrière, d’être contrainte à quelque chose qu’elle n’a pas voulu et qui s’est produit par la faute d’autres. Ainsi est fait l’espèce humaine : au lieu de laisser la mort décider de comment, on préfère se charger de façon consentie de entre-tuer. Il esquisse un rictus, une grimace. Cet homme en face de lui, jeune et n’ayant rien à proprement parlé du gangster auquel son surnom est associé a du sang sur les mains. Un papillon aux ailes rouges qui ne l’ont surement pas toujours été et son premier choix de carrière lui avait appris à ne pas se poser de questions, il ne pouvait pas passer à côté de celle-ci, ni celle posée. Quel deal. « Pourquoi moi ? Sur tous les agents, vous avez choisis un blessé, c’est pathétique » et s’il se considérait malgré tout comme un bon élément, le brun avait conscience d’être facilement identifiable en plus de sa mobilité réduite. Ça lui coutait de l’admettre. Il n’avait toujours pas baissé son arme, gardant dans sa ligne de mire l’homme à la tête d’un empire, roi de la nuit et terrible adversaire qui se permettait sans crainte de choisir qui il butinerait le temps de son règne. Les papillons ne vivent jamais longtemps, malgré le nectar délicieux qui coule à flot et ils ont de nombreux prédateurs.

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@Kim Na Bi

Sa vie il y tient, ne serait-ce que pour purger cette peine qu’il s’imagine devoir à ceux qui ont eu moins de chance ou qui sont passé sous ses balles. Remords ? Peut-être bien, affamé de savoir, il se pose les bonnes questions du moins il le croit, mais ses erreurs le rattraperont toujours et il a beau les assumer, elles ne démordent pas de le réduire en miette lui et le reste de son esprit encore fonctionnel, oui, jusqu’à quand ? Le policier serre les dents, félicité par un criminel, on lui en dira tant. Il n’a pas obtenu sa médaille par la volonté d’un bien-pensant, simple compensation pour une partie de lui arrachée de force par un contrat lui consenti dont l’essentiel était écrit en minuscule. Mais ne pouvant faire demi-tour, il se retrouve ici, prisonnier dans son propre appartement. Refuser sans connaître les clauses de ce marché ne signait pas son arrêt de mort selon l’inconnu, mais un fin sourire s’esquisse et le brun hausse les épaules. Aucune raison de le croire, il savait bien qu’il finirait mal si c’était le cas et sa langue claque de nouveau à cette appellation. Dans sa tête, la seule chose qu’il trouverait à répondre c’est je m’assiérai seulement si tu dégage

Dans ce long silence qui les sépare outre la distance, seule le bruit d’une petite horloge qu’il débranche la nuit se fait entendre. Tic. Toc, elle marque le temps au ralenti, tandis qu’il se demande encore pourquoi et si la réponse le pousse à se redresser un peu et à offrir de sa prestance, il ne manque pas de remarquer ces flatteries douteuses. « Tu es un sorcier Harry. Tu seras amené à faire de grandes choses et à d’autres ces conneries. Ça ne sera pas plus facile de se débarrasser de moi » la prudence est de mise, bien plus que pour un policier en état. Il a conscience de ses faiblesses et ça le ronge d’en avoir une si belle en évidence, mais il y réfléchit constamment à ces moyens de la contrer et il n’est pas en reste. Réfléchir dans l’urgence, c’est sa spécialité.

Il ne s’assiéra pas, mépris ou défiance d’une autorité qu’il ne donnera pas à un criminel, le brun se contente de ne pas le lâcher du regard et de réguler cette respiration qui se calme peu à peu. Il écoute avec plus ou moins d’attention l’histoire de son geôlier et tisse peu à peu l’histoire. Le carnet sorti, il enclenche l’arme et une petite loupiote vient fleurir droit sur son mur. Pas assez exposer, il secoue la tête. « Un incompétent, je suis chanceux » dit-il, non sans reporter rapidement son regard sur l’homme au milieu de la pièce. « Ton nom n’est pas dessus par hasard ? » soupire l’ancien militaire. Il devait réfléchir, mais il n’avait pas vraiment le choix. Prévenir ses supérieurs était prohibé, il n’en doutait pas. Choix difficile, mais au fond, il avait à y gagner et quitte à ce qu’on salisse son nom, autant que ce soit dans l’honneur d’en avoir emporté le plus possible avec lui. « Des différents avec ces messieurs j’imagine ? Je vois très bien ce que j’y gagne, mais pourquoi je le ferais pour toi » les risques, il en avait toujours pris, la routine, le traintrain, très peu pour lui, au fond, il était peut-être imprévisible, intenable, mais avait-il vraiment envie de côtoyer ce milieu, de savoir que l’homme qui serait à ses côtés n’aurait pas les mêmes limites que lui. « Tu vois, quand on est soldat, on a tendance à ne pas accepter n’importes quels ordres ni venant de n’importe qui. On ne s’entendra pas si ces types disparaissent que ce soit sous mon nez ou miraculeusement » une condition : pas de meurtre, c’était la seule qu’il imposerait, à moins d’être comme dans le cas de tous, dans la légitime défense. « Que ce soit toi ou un de tes hommes, s’entend. Si j’accepte c’est à cette condition » il savait très bien qu’il y en aurait, que se passerait-il alors ? Il avait sa petite idée… Cet homme calme et froid endormait sa colère au profit d’un doute qu’il ne laissait pas le gagner. Il avait lui aussi des conditions et les jolis sourires n’y changeraient rien.

Quelque part, ce courage était admirable chez lui de s’introduire sans remords, similaire à lui qui n’aurait pas hésité non plus. Question de vie ou de mort ? Pour lui tous les jours, car chaque seconde compte lorsqu’il est question d’avorter un meurtre prémédité ou non. « En dehors du service rendu à la nation et à ton marché, qu’est-ce que tu cherches à éviter ? » un coup d’état ? La mort inévitable qui l’attend lorsqu’un rebelle décidera de s’accaparer son trône ? Tant d’idées sordides, il y a toujours une raison de fuir, mais il l’affronte au lieu de l’attendre…

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@Kim Na Bi

Cette confrontation musclée après sa journée ne l’aidait pas à préserver ses nerfs. Il s’en servait quotidiennement et devait lutter contre lui-même pour ne pas laisser l’angoisse de cette guerre qu’il avait vécu et de l’enfer qu’il avait subi de ce fait. Il encaisse toujours, mais pour combien de temps encore ? Pourquoi lui ? C’est ce qu’il avait demandé et la réponse ne le satisfait pas assez, usant d’un trait d’humour particulier pour renvoyer la balle que l’autre enserre et ne balance pas. Ce rire amusé, délicieux, il doit bien l’avouer, du miel pour cacher une lame aiguisée dont Se Han ne se serait pas méfié s’il ne savait pas qui était en face de lui. « Tant mieux » dit-il, il en savait suffisamment sur son compte pour le contrarier et le mafieux n’avait rien trouvé de compromettant pour le contraindre à accepter à moins de vouloir l’abattre.

Un carnet sorti, un geste qui répond instinctivement et finalement une lumière qui n’atteint pas ses points vitaux, a raison de le faire sourire à moitié. Petite victoire qu’il poursuit par un constat évident, les noms sur la liste devaient avoir un poids considérable pour y figurer ce qui les rendraient d’autant plus difficile à coincer pour preuve qu’ils restent dans la légalité. Suivre les ordres encore et toujours, il devait s’y plier, mais pour le bien de tous il n’y voyait pas d’inconvénients du moment que les résultats se faisaient sentir contrairement à ce qu’il avait pu vivre durant nombre d’années. Lui rappeler qu’il avait été un parfait petit toutou malgré ses convictions le fit sourire à son tour, de cette même manière particulière qui montrait assez son agacement, mais pas assez pour satisfaire l’adversaire. La joute verbale dans laquelle le policier s’était lancé n’était pas encore terminée, patience, il pourrait exprimer toute sa frustration d’ici peu en sortant. Le présumé baron avait marqué des points. Les civils qu’il avait pour devoir de protéger n’étaient pas en sécurité et le serait encore moins en cas d’une guerre de pouvoir et il ne pouvait pas répliquer qu’éliminer tout le réseau serait plus sain, ayant connaissance que l’appât du gain et la volonté de dominer pour quelle que raison que ce soit aurait abouti au même résultat. Il voulait bien le faire, mais pas accompagné du criminel. « Si tu me donnais la liste, ce serait sans doute moins risqué pour nous deux » ne rien lui devoir hormis des noms sur lesquels enquêter serait l’idéal, mais connaître le terrain aussi. Il soupire. Accepter ou non, il devait tout de même s’assurer que l’homme ne chercherait pas à assouvir une vengeance en mettant à mort ses rivaux.

« Je n’ai émis qu’une hypothèse » rien de concret pour l’instant et quand bien même, il avait une idée de comment procéder pour assurer ses arrières. Quitte à en crever, autant que ce ne soit pas sans rien faire pour sa ville, sans rien faire pour laver son nom d’une foule de journalistes affamée d’avoir du croustillant à se mettre sous la dent. Le plus troublant dans cette histoire était la ville, ce besoin d’épargner, cette acceptation de ne pas tuer. Pourquoi ? Et la réponse le scotcha si violemment qu’il en pencha la tête un instant, doutant presque d’avoir un homme scandaleusement impliqué à en être le roi. Forcer l’autorité autrement que par le meurtre… « En en étant l’héritier si j’ai bien compris… mais je peux bien t’accorder le fait d’avoir tenu jusque-là le prouve. Seulement pour me recruter, j’ai besoin de chiffres et je ne te parle pas de salaire, j’en ai déjà un et je m’en contente. » La criminalité a-t-elle baissé ? Les innocents sont-ils pris pour cible moins qu’avec un autre au pouvoir ? Avait-il seulement préparé cette réponse ? Se Han n’était pas facile à convaincre, mais il se laisserait tenter… « Dernière chose… si les résultats sont bons et en admettant que j’accepte, je veux que tu signes de ta main les clauses dont nous avons discutés » cette signature du criminel, non du civil qui lui sert de couverture. Kim Na Bi n’est pas celui demandé. Il voulait la preuve que le papillon l’avait engagé pour cela, la preuve que les services rendus n’auraient couté la vie de personne et qu’il ne recevait pas de pot de vin. Ses yeux noirs fixés sur l’homme, il baisse lentement son arme et remet la sécurité.

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@Kim Na Bi

Ce ne serait pas la première fois qu’un policier coopère ou s’infiltre dans un réseau afin d’obtenir des informations et de faire progresser des enquêtes. Démanteler tout un marché devait impliquer des sacrifices et pour cela, risquer sa peau était obligatoire. Montrer un signe d’hésitation signait clairement son passage à l’acte. Sehan ne se le permettrait pas, posant de nombreuses questions avant. Il devait bien admettre qu’effectuer seul sa recherche compliquerait les choses dans le cas où il serait démasqué et si sa vie n’était pas en danger, il ralentirait la progression de son enquête lui-même uniquement pour les changements qui seraient orchestrés pour le contrer. D’autre part, réellement perdre ses automatismes de vétéran pour espérer faire partie des bleus du réseau prendrait des mois quand la possibilité de le faire immédiatement se présentait à lui. Il n’avait pas tort le baron mafieux, exprimant clairement qu’il ne passerait pas. Chaque fois que ce type ouvrait la bouche pour lui répondre, il ne manquait pas de l’affubler d’un surnom affectueux qui faisait frissonner le policier.

Autre fait qui l’intéressait dans cette méthode qu’il lui promettait de mettre en œuvre bien avant leur rencontre forcée, le criminel semblait prendre la mouche quand il était questions de prouver son implication. Sehan ne cacha pas son sourire. « Si tu veux avoir une chance que j’accepte, oui tu as plutôt intérêt à me prouver que ça a changé entre le règne de ton père et le tiens » et elles ne tardent pas à venir : baisse de la criminalité par la fermeture de clubs et donc lieux d’échanges de marchandises en tout genre en plus du fait que certaines rues étaient désertées de leurs travailleuses illégales. Il ne pouvait pas le lui enlever, il savait que ce n’était pas le fait d’un recrutement massif de policiers ni l’efficacité de leurs procédures habituelles. Le brun prend une profonde inspiration en voyant le papillon prêt à prendre son envol. Il veut un contrat et il l’aura, bien que cela prêtait à sourire et il y avait de quoi. « Oui, de toute façon rien n’officialisera ce contrat à part ton honneur et le mien » ce n’était qu’une question de temps avant qu’il le trahisse, il le savait bien. Après tout, comment faire confiance au roi du crime ? Il hausse les épaules. Les motifs de cette signature serviront d’autres enjeux. Prouver qu’il s’est intentionnellement embarqué dans cette affaire pour le bien de tous et non pour changer radicalement de voie professionnelle était important pour lui. Sa langue claque cependant lorsque l’homme consent à apposer sa marque. « Il va falloir arrêter de m’appeler comme ça » à moins que cela ne fasse parti du jeu, ce dont il doute. Il ne compte pas jouer les escorte boy…

Le flic range son arme et s’approche à pas lents pour ne pas perturber l’homme qui n’arrive pas à l’avoir dans son viseur. Il se joue de lui par ailleurs, observant la lumière qui vrille pour essayer de l’atteindre étant donné qu’il était dans l’angle qui le menait au salon. Il se décale légèrement pour que le laser soit positionné sur son cœur, calculant où devait être le sniper en soupirant. Puis il s’assoit sur sa propre table basse, en face du papillon. Les cliquetis de sa canne au sol étaient les seuls bruits dans l’appartement, le silence règne à présent et le brun n’a pas envie de tester la patience de son opposant. « Comment on fait tomber ces types sans que je sois suspecté d’office à la première arrestation en sachant que je serais vu comme le petit nouveau hm ? »

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@Kim Na Bi