01. le forum a fêté fête ses 1 an le 15 avril ! bon anniversaire Sunbeams ! ♡
02.Nouvel event "Labyrinthe" en cours n'hésitez pas à participer ! La maison hantée est encore disponible ce mois-ci également pour les plus vaillants d'entre nous !
03. la 20ème version du forum est enfin là alors allez vite la commenter!
04.Découvrez les nouveaux groupes des Akma et des Juje !
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Les pieds dans les airs, Bo Yeong les laisse s’en aller au gré de leur envie, les fixant avec ce regard si particulier, s’inquiétant alors de la forme qu’ils peuvent avoir contrairement aux autres filles de son âge. Il faut dire qu’elle ne cesse de remettre en question son physique qu’elle considère souvent comme hors norme, particulier, impossible à aimer et encore moins à désirer. Elle n’est pas fine, comme toutes les autres, elle a des joues, un visage rond, rien de bien plaisant, ni d’attirant. A cette pensée, elle pousse un long soupir, ressentant un infime désespoir qu’elle essaye toujours de cacher derrière des vêtements bien trop grands pour elle. A quoi bon se faire belle quand il n’y a rien de beau. C’est bien pour cette raison qu’aucun garçon ne pose son regard sur elle, et qu’elle n’attire que les idiots, la prenant alors comme un challenge entre copains, à cause de sa naïveté. Encore ce matin un garçon de son âge a essayé de la charmer, rigolant juste après avec ses amis en voyant son visage rougi par la gêne. Pathétique ! Mais ce n’est malheureusement ni la première ni la dernière fois. A force, elle commence à être habituée. Une habitude blessante. Elle sort brusquement de ses pensées lorsqu’elle voit au loin la silhouette de son amie qui s’approche de plus en plus, la jeune fille retrouvant alors le sourire, perdu pendant ce laps de temps. « Hani ! », elle lui fait de grands signes, descend de son petit muret et accourt vers elle, pour la prendre dans ses bras, heureuse de la retrouver. Il faut dire que la jeune femme lui a promis une surprise, ou du moins de l’emmener quelque part. Un endroit dont elle ne se doute absolument pas. Et forcément, piquée par sa grande curiosité, elle s’était posée des centaines de questions depuis que son amie lui avait proposé cette sortie du dimanche, profitant de son jour de congé et d’absence de cours, pour sortir en sa compagnie. Elle avait eu beau tenter, à maintes reprises, de lui faire sortir les vers du nez, elle avait conservé le silence et le plus grand des secrets. Autant dire que désormais Bo Yeong n’a qu’une hâte, c’est de découvrir ce lieu si mystérieux. « On va dans quelle direction ? On y va comment ? », elle commence déjà à poser des questions, mais elle a vraiment envie de savoir ce qui se cache derrière tout ça. Et la surprise risque d’être de taille.
Hani. C'est le cœur fragile, qui vacille et qui palpite dans le creux de la poitrine. Hani. C'est l'oiseau moqueur, qui souhaite se souvenir du dernier sourire plutôt que cueillir l'ultime soupir. Hani. C'est les plaisirs à venir. Âme volubile qui ne saurait souffrir. Hani au corps tremblant et à l'esprit d'oublie. Qui doucement s'enlise jusqu'à ne plus savoir qu'en faire si ce n'est lâcher prise. Et Hani, elle croyait aux miracles, au pouvoir de l'autre.
Hani, elle croyait en Bo. Bo et sa vague à l'âme qui a toujours hésité à prendre le large, noyée dans un océan de larme que personne ne voit. Insatisfaction de sois et de ce que l'on pointait du doigt. Bo qui pourtant rayonnait de sa propre lumière, gentillesse retranscrite au creux de sa tendresse. Bo et ses sourires magnifiques qui l'accueil toujours comme une vielle amie. Qui se précipite vers elle comme si elle était la seule personne qu'elle voudrait voir sur terre. Alors Hani, elle la serre contre elle pour chasser sa mélancolie, pour effacer cette impression d'être une anomalie, une déficience esthétique. Parce que Bo, elle était belle. Une de ces beauté naturelle que l'on ne pouvait refaire. Quelque chose d'authentique qui s'étendait jusqu'à l'âme, qu'elle ne saurait retranscrire sans que ça ne devienne inexact.
▬ Coucou chaton, je t'emmène dans un de mes endroits préférés. C'est tout près d'ici.
Et elle riait Hani, elle riait en enroulant ses doigts autour des siens, l'entrainant vers un domaine qu'elle s'était peu à peu appropriée au fil des ans. Parce qu'enfant, Hani, elle était tombée amoureuse de l'océan. A vivre les pieds dans l'eau et la tête dans les nuages, là où le silence et le calme chassait le poids de ces mirages. L'océan était devenu le gardien de son secret, vigie silencieuse qui suffisait à son bien être. Et c'était quelque chose qu'elle voulait lui montrer, à Bo Yeong, qu'il y avait un rien de magique dans la caresse du courant. Qu'il vous accueillait à bras ouvert, pour peu que vous sachiez y faire. Alors Hani, elle gardait les lèvres closes, esquivant chaque interrogation d'une simple inclinaison de son menton, jusqu'à pouvoir l'apercevoir et à pointer l'horizon qui se teintait de ce bleu profond.
▬ Il est temps d'appréhender un tout autre domaine pour tes leçons.
Il était temps de vaincre tes vieux démons.
+ tag@Wu Bo Yeong + notesà bout de souffle, comme une sirène
Les doigts entrelacés dans les siens, Bo Yeong lui fait confiance. Terriblement confiance. Elle n’a pas peur de là où elle peut l’amener, impatiente de découvrir cet endroit préféré. Elle est comme un enfant qui tient fièrement la main de sa mère, se dirigeant sans même le savoir vers la mer. Elle marche à ses côtés, sautant un peu partout, excitée, laissant son imagination voler d’idée en idée. Et puis . . . elle s’arrête. La joie disparaît. Son corps se crispe. Elle voit l’horizon. Mais au-delà de l’horizon, elle voit l’eau. La mer. Cette vaste étendue qui la terrorise. Et ce pour maintes raisons, causées par des démons, mais aussi symbole de quelque chose qui lui échappe. C’est grand. Juste un peu trop grand pour elle. Et c’est aussi très profond. Juste un peu trop profond pour elle. Elle a peur Bo Yeong. Peur de quoi ? Elle ne sait vraiment, mais elle a une peur horrible. Elle frisonne d’effroi. Elle ne sait pas si elle en est capable. Elle ne sait pas si elle va arriver. Elle sait pourtant que l’eau l’appelle, l’attire, comme un doux chant de sirène. Elle a envie d’y goûter. Elle a envie de voyager autour des vagues, d’avoir du sel sur les lèvres. Elle a envie de se laisser emporter par la douceur de la mer, mais, elle anticipe. Peut-être un peu trop. Elle sait qu’elle peut y mourir et que personne ne peut la sauver. Elle peut se faire entraîner dans les abysses, et y laisser sa vie. Mais elle veut être libre et en harmonie avec cette mer qui l’appelle. Ses doigts se serrent contre ceux de son amie, son regard inquiet se tournant lentement vers celle-ci. « Es-tu certaine ? Suis-je bien prête ? ». Elle, elle en doute. Elle doute de tout, alors autant que quelqu’un la pousse. L’entraîne enfin vers sa hantise. Et puis, elle a confiance en Hani. Elle sait qu’elle ne l’a pas ramené ici pour rien, sans avoir de raison, sans la savoir en capacité d’y aller, d’y plonger. Toutes ces journées qu’elle a passé à lui apprendre la natation ne doivent pas être vaines. Elles doivent servir à quelque chose et il est temps. Il est temps de sauter Bo Yeong. De faire le premier pas.
Elle prend une grande inspiration, ses yeux reflétant une certaine angoisse. « Ok. On peut se lancer. Puisque tu es à mes côtés alors ça ira, je survivrai » dit-elle tout doucement, son regard s’en allant ensuite jusqu’à l’horizon. Elle peut le faire. N’est-ce pas ? Sa gorge se serre, tandis que son corps se crispe à nouveau. Elle ne sait pas. Elle n'est peut-être pas si capable que ça . . .
Bo Yeong, elle a la peur qui résonne jusqu'au fond du regard, comme un phare, comme un mirage. Terreur viscérale qui vient remuer la mangeoire de ses entrailles, qui exule son parfum macabre. Hani, sa phobie, elle la ressent comme si elle était sienne, comme si déjà la mer l'avalait. Elle tressaille, frémissement imperceptible qui fait trembler le bout de ses doigts, qui lui donne envie de reculer, de fuir. Peur chimérique qu'elle sait ne pas lui appartenir mais qui la submerge avec la force d'une déferlante, le temps d'un battement de cil, d'une brève inspiration avant qu'elle ne se tourne vers son amie et qu'elle ne lui sourit.
Cette peur là n'est pas à toi. Ses peurs à elle étaient invisibles, infiniment moins rationnelles. Hani, elle craignait les hommes, dont elle ne connait que les poings, que la force. Les regards noirs d'envies. Et les poings serrés de désir. Les hommes, toujours violents, toujours trop, face à Hani, qui n'a put que baisser les yeux. Gamine-proie, soumise aux désirs sauvages.
▬ J'en suis certaine, parce que si tu trébuches je te rattraperai.
Elle lui tiendrait ses blanches mains et les lèverait haut, si haut que sa Bo, elle aurait l'impression de pouvoir toucher le ciel. Elle tiendrait ses frayeurs dans le creux de ses mains et les effacerait. Elle lui offrirait le plaisir des étendues salés et la caresse du soleil sur sa peau dénudée. Hani, elle la soignerait comme une infirmière, à coup de sourire, à coup de promesse. Parce que Bo Yeong, un jour, elle s'envolerait. Elle apprendre à s'aimer comme elle aimait la mère, elle verra qu'il suffirait d'un de ses sourires pour changer la face de la terre, de l'éclat d'un rire pour repeindre le bleu du ciel. Bo Yeong, elle verrait qu'elle est exceptionnelle, qu'elle a du courage enfouit au creux de la poitrine et des miracles qui résonnent sur le bord de ses cils. Elle deviendra sa propre symphonie, douceur féminine qu'on caresse du regard à l'infini.
▬ Promis je resterai avec toi jusqu'au bout.
Des premiers grains de sables enfouit dans leurs chaussures jusqu'au moment où la première vague caresseraient leurs mollets. Hani, elle savait que tout se passerait bien, parce que jamais elle ne la lâcherait.
+ tag@Wu Bo Yeong + notesà bout de souffle, comme une sirène
Promesse faite, que la jeune femme a envie de croire. Même si elle se trompe, même si elle la trahit, ce n’est pas grave parce qu’elle sème chez elle l’espoir et un sentiment d’infime courage. Elle la console quelque part de ses peurs enfouies. Elle peut le faire. Et puis elle l’a bien dit, si elle tombe, elle la rattrape. Alors elle avance. Un pas, puis deux, jusqu’à l’horizon, qui s’étend devant elle. Elle fixe la mer de son intense regard, craignant qu’elle ne disparaisse ou qu’elle l’engloutisse, soudainement. Son cœur se bat à battre contre sa poitrine et ses mains se font moites, l’obligeant à se détacher de son amie, pour ne pas l’ennuyer avec son angoisse. Qui n’appartient qu’à elle. Quelques pas plus tard, elle est enfin là. Face à elle. Cette mer si infinie. Du bout de ses pieds, elle laisse des traces sur le sable tout juste chaud, sentant quelques papillonnements au creux de son ventre. Malgré elle, un sourire se dessine sur ses lèvres, heureuse de sentir le sable sous ses pieds, cette matière si particulière. Elle se sent alors démunie, pendant quelques secondes. Se sentant comme un grain de sable, perdu au milieu d’autres grains de sable, que le vent soulève à son gré. Elle se penche alors en avant pour toucher ce sable, enfonçant doucement sa main, se mettant alors à rire. Un rire de joie. C’est la première fois qu’elle y vient. C’est la première fois qu’elle touche le sable. C’est amusant. Et elle a le sentiment d’être une gamine qui découvre tout juste le monde. Certainement que son amie doit la trouver puérile. Et tandis que ses doigts s’enfoncent un peu plus, son regard s’imprègne du paysage, subjuguée par la couleur de l’eau. Elle la voit déjà au loin et en est éblouie. Mais pas que. La peur surgit à nouveau, telle une infidèle, ne lui laissant aucun répit. « C’est quand même beau » dit-elle tout en se relevant, souriant alors à son amie. Elle ne sait pas si elle peut continuer à marcher sur le sable, avancer un peu plus et sauter tel un enfant heureux. Comme dans les films ou dramas. Elle veut apprendre à courir sur le table, tomber et goûter au sable. Il parait que ce n’est salé. Il parait que ce n’est pas agréable. Il paraît. « Et maintenant Hani ? », elle la regarde avec ses grands yeux interrogateurs ne sachant pas quoi faire, perdue dans cette incertitude. « Qu’est-ce que je fais ? », question stupide dont elle a pertinemment conscience. Elle sait ce qu’il faut faire. Il faut juste avancer. Mais elle attend. Elle attend le signal qu’elle peut y aller. Du moins courir sur le sable chaud et s’enfoncer dans celui-ci.
Hani voyait bien que Bo Yeong vacillait, entre enthousiasme et hésitation, peur et excitation, après tout sa peur était ancienne, réelle. Les mots encourageant de la demoiselle restaient une médecine incertaine, réconfort en demi-teinte ternit par l'incertain. Et si finalement elle n'était pas si fiable Hani? Et si elle la lâchait, la laissant couler, le corps balloté, éclaté contre les récifs, avalé par l'infini? Mais pour une fois Hani, se contentait de la laisser découvrir, sentir que si la plage n'était pas un endroit inoffensif, elle n'en devenait pas pour autant hostile. Elle se contentait de sourire, retirant ses chaussures d'une main pour enfuir ses pieds dans le sable, attendant que ce soit Bo Yeong qui parle, qui bouge, qui s'impose, qui manifeste quelque chose. Un petit tout, un petit rien, une lueur d'intérêt et d'entrain. Et maintenant? C'est comme soudain, ce besoin d'être aiguiller, cette envie de s'y aventurer, de jouir d'une expérience qu'elle s'était toujours refusé, comme une condamnation à en être toujours dégoûté. Et Hani, elle fait mine de réfléchir, émettant un bruit de gorge pensif.
▬ Tu peux t'avancer à mi-mollet?.
C'est ce qu'elle fait après tout, à glisser ses pieds nus dans l'eau salée, à tournoyer dans un rire éclaboussant son amie intimidée. Parce y'avait pas besoin de plus que ça, des éclats de rire et de soleil, l'embrun des sels marins et des airs de sale gamin. Rien de plus que les mains d'Hani qui cherchent celle de Bo, qui l'entraine jusqu'à s'éloigner de la côte, jusqu'à avoir les genoux immergés, à vouloir en profiter avant l'arrivée de la marée.
▬ Au début, on ne fera rien de plus que se baigner, pour que tu te détendes. Et après on t'apprendra à nager, pas après pas, jusqu'à ce que t'y fasse.
Aux mouvements des vagues, qui attirent et qui repoussent, à la piqure du sel lorsqu'on s'aventure à ouvrir les yeux sous l'eau, à cette tiédeur qui varie selon ton avancée, à l'idée que derrière il n'y a que l'océan et ses immensités désespérément inexplorés.
+ tag@Wu Bo Yeong + notesà bout de souffle, comme une sirène
Alors elle avance, sur demande de son amie, doucement, puis rapidement, sautillant telle une gazelle sur le sable, ses chaussures en main. Elle sourit, comme un enfant, parce qu’elle est heureuse. Heureuse d’être ici, de sentir le vent marin qui caresse sa peau, et l’eau salée qui commence à lui piquer les yeux. Elle s’avance ensuite jusqu’à l’eau, particulièrement claire, sans pour autant la toucher. Elle hésite, encore, regarde son amie qui finit par toucher l’eau. Et elle en fait de même, avec le bout de ses pieds, puis elle les plonge totalement dans cette eau finalement bien plus froide qu’elle ne l’aurait imaginé. Ça chatouille. Mais c’est bien. C’est bon. Ça apaise ses craintes, et elle se sent bien, soudainement prise de courage. Un courage qu’elle pensait avoir oublié. Elle s’amuse à éclabousser son amie en retour. Magnifique tableau d’une joie infinie. Elle qui n’aurait jamais pensé pouvoir y aller. Elle qui pensait ne jamais pouvoir se baigner, ou même toucher la mer. Elle a évolué. Elle a changé. Mais surtout, elle grandit et elle apprend. Hani l’entraîne un peu plus loin, toujours plus loin, se retrouvant avec les genoux complètement immergés. Et l’angoisse survient de nouveau, de manière brutale. Elle n’a plus de courage, elle n’a plus confiance. Et malgré la main de son amie qui la maintient fermement, elle a peur. Et si elle glisse ? Et si elle se noie ? Et si les vagues l’emportent ? Elle regarde l’horizon, mais tout est calme. Trop calme. « Tu crois que je vais y arriver Hani ? Tu crois que je vais pouvoir nager ? », comme un poisson dans l’eau ? Elle a envie d’être comme toutes ces autres personnes, profitant de leur bain, joyeuses de retrouver la mer. Elle prend une grande inspiration, ressentant une vive douleur au niveau de son ventre : celle de la peur. Sa gorge se noue de nouveau, et son cœur palpite contre sa poitrine, manquant de perdre son souffle. Elle est quand même rassurée de savoir qu’elles vont y aller, pas à pas. D’abord se baigner, puis nager. Mais n’est-ce pas la même chose ? Elle ne sait pas. Mais elle s’essaye. Elle avance, puis recule, sentant le mouvement de l’eau contre son corps. Elle tient fermement Hani, pour ne pas tomber, se laissant aller dans l’eau, chaque seconde un peu plus. C’est agréable.
Et elle oublie quelques secondes sa peur, et s’enfonce davantage dans la mer. Du moins jusqu’à ce qu’elle perde pied, ne s’y attendant pas. La panique se lit immédiatement sur son visage et elle accourt vers Hani, comme une enfant perdue. « AAAAH ». Elle s’accroche à Hani, sa bouée. « Je vais me noyer Hani ! », elle sait que ce n’est pas le cas mais elle a eu peur. Très peur. Elle a voulu aller trop vite, elle n’a pas réalisé les dangers. Jusqu’à maintenant. « Est-ce qu’il y a des requins ? » demande t-elle soudainement angoisser de voir surgir un aileron.
Hani, elle sourit en remuant doucement ses jambes. Elle sourit en suivant ses allés et venus avec cette expression contemplative qu'elle abordait parfois dans le confort de ses réflexions. Il y avait quelque chose de drôle dans ces échanges. Il y avait quelque chose d'humain dans toutes ces petites choses qu'elles se soufflaient chaque jour et surtout dans tous ce qu'elles ne se disaient pas. Des silhouettes adolescentes qui brusquement se muait en courbes de femme. Bo Yeong, elle était encore jeune sans vraiment l'être. On en devinait l'enveloppe, le carcan douloureux qu'on ne s'aventurait pas à briser, tout juste à effleurer. De ces fleurs malmenées qui n'avaient toujours pas réalisé qu'il était parfois bon de répliquer.
▬ Tu le peux ma Bo. Si tu le veux, tu peux faire tout ce que tu veux.
Parce que la vérité est qu'il n'y avait pas de barrière. Parce que la vérité était d'une simplicité presque cruelle. Que tant qu'on s'en donnait les moyens, à s'en fait saigner les mains, à jouer le tout ou rien, il est possible de transcender son propre destin. Et s'il avait put ravager l'existence de certains, y mettre le feu jusqu'à tout réduire en cendre autour d'eux, sans doute était-ce là la règle du jeu. Le nerf de ses vices, le caprice de ses envies, sa beauté et sa laideur. Elle pourrait le lui dire Hani, que la vie est parfois cruelle, qu'il y a des jours comme ça, où elle vous choisissait comme bouc émissaire. Mais que la pluie n'avait d'intérêt que si elle était suivit du soleil.,Elle était Hani après tout, et une gaie pinson comme elle ne s'embrassait pas de quelque chose d'aussi surfait que des regrets. Si elle ne croyait plus en rien, son monde s'effondrerait. Si elle ne croyait plus en Bo Yeong, elle trahirait ses propres valeurs. Ce sont des choses qui arrivent. L'espoir chez Hani est gage de garantie. Même lorsque soudainement, elle sent une terreur étrangère la submerger. Et que ses mains se referment sur le corps de Bo Yeong, riant doucement à son interrogation.
▬ Pas du tout, si tu te tiens droites tu auras largement pieds. Et les requins ne viennent pas si près de côtes, sauf dans les films hollywoodiens qui se moquent bien de ce genre de détail.
Le véritable risque ne concernait que les gens comme elle, les surfers qui s'éloignaient pour attraper les meilleurs vagues, celle qui vous soulève aussi bien le corps que l'âme.
▬ Essayes encore, n'abandonnes pas maintenant
Et doucement Hani s'écarte, se décalant sur le côté en lui ouvrant à nouveau les bras.
+ tag@Wu Bo Yeong + notesà bout de souffle, comme une sirène
Elle est douce Hani à penser que si elle veut elle peut le faire. C’est utopique. Mais elle ne dit rien, se contentant juste de sourire alors que ses pensées sont en désaccord avec son amie. Elle sait qu’elle dit ça juste par habitude, parce que c’est socialement acceptable. Elle a l’habitude. Que des personnes tentent de positiver, de l’encourager, uniquement parce qu’ils sont ses amis et parce qu’il faut bien dire ce genre de choses, mais s’ils n’avaient pas été ses amis, l’auraient-ils dit quand même ? Parfois elle aimerait le croire. Juste parfois. Elle s’élance quand même. Elle se tente au danger. Elle veut rendre fière Hani, c’est surtout pour ça. Elle ne veut pas gâcher leurs nombreuses heures à apprendre à nager. Elle aurait pu faire autre chose Hani. Elle aurait pu s’amuser Hani. Mais elle est restée, à ses côtés. Elle lui a appris les bases, et elle veut lui montrer que tout ça n’est pas vain. C’est ce qui lui permet, pendant quelques secondes, de surmonter sa peur. De se lancer. D’oublier qu’elle a peur. Mais la peur revient toujours à la surface de l’eau. Elle lui crispe le corps, l’empêche de continuer, et l’amène de nouveau à faire quelques pas en arrière. Même le simple fait de se baigner en devient presque une torture, sa peur grandissant de seconde en seconde. Son amie tente, toutefois, de nouveau de la rassurer. Lui dire qu’elle ne risque rien, qu’il n’y a pas de requins là où elles sont et que si elle se tient correctement elle peut tenir debout et sentir sous ses pieds la profondeur de la mer.
Elle serre les poings en voyant son amie qui s’éloigne légèrement d’elle, la poussant à continuer, encore. Abandonner . . . elle a tellement de fois abandonné le fait de vouloir se battre. Se battre contre des choses impossibles à gérer, impossible à battre. Elle a pourtant essayé. Mais chaque fois c’était vain, perdu d’avance et elle s’est épuisée pour rien. Alors est-ce que là le fait de se battre, de continuer, sans abandonner, va réellement apporter ses fruits ? Va-t-elle réussir ? Ou va-t-elle encore échouer ? Elle avale difficilement sa salive, en se disant que ça ne doit pas être si compliqué, ce n’est pas comme sauter de plusieurs mètres, c’est juste s’avancer dans l’eau, se baigner, puis nager. Comme un poisson dans l’eau. Les poissons y arrivent bien, alors pourquoi pas elle ? Elle s’avance alors doucement, sur la pointe des pieds, jusqu’à Hani, arrivant finalement vers elle, sautant dans ses bras, heureuse d’y être parvenue. « Ce n’est pas si compliqué au final ». Et puis c’est amusant. Elle a même envie, là, maintenant d’apprendre à réellement nager dans la mer. Mettre son visage sous l’eau, et explorer la faune marine. Certes ce n’est pas le lieu idéal et ce n’est sûrement pas là où il y a le plus de poisson mais c’est déjà un bon début. « Apprends-moi à nager dans la mer Hani. Je veux vraiment y arriver et te rendre fière de moi ». Elle gonfle légèrement son torse. C’est certainement ce qui va lui permettre d’y arriver : la rendre fière.
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Mar 17 Avr - 22:36
