first love

papa, maman. bague qui finit vite au doigt, un mariage entre familles aisées; qui veulent surtout protéger leurs intérêts. on parle peu d'amour dans cette union, du moins au début. ce n'est qu'illusions, que belles paroles, jolis gestes. alors monsieur son -- amoureux de la passion elle-même, choisit de fauter. ses yeux à la couleur si particulière s'attardent sur une femme, une parmi tant d'autres mais celle-ci sera spéciale. elle deviendra la mère de sa fille, de cet enfant qu'il n'a jamais reconnu. fille cachée au monde, rejetée. pourtant, elle a hérité de ses yeux; de lui -- père indigne.

indigne, certes mais donnera à nouveau la vie -- madame son tomba elle aussi enceinte, quelques temps après ce secret familial bien vite enterré. et haneul vit le jour; portrait craché de son père, la ressemblance troublante. mais sur l'île de jeju, il n'y avait pas que les son avec ces yeux-là, il y avait cette fille - la demi-sœur d'haneul, l'enfant né du scandale.

haneul a toujours vécu dans l'insouciance. gamin dehors dès que possible, à courir après les papillons - à s'émerveiller devant le ciel et les mille nuances de celui-ci. haneul, qui aime désobéir et cela depuis l'enfance. il aime jouer à sa façon, fixer ses propres règles. gamin immature par moments mais aux yeux rêveurs; il oscille entre insolence, remarques critiques et gentillesse, douceur. haneul, c'est une palette de peinture - des tons chauds puis froids, des combinaisons impossibles -- un comportement qu'on peine à qualifier - tellement qu'on a arrêté de le faire. haneul est juste haneul.

une personne qui fuit les sentiments trop profonds mais qui pourtant aime la passion, haneul qui déteste être objet mais qui n'hésite pas à enchaîner les conquêtes, les aventures sans lendemain comme pour se rassurer ; quelqu'un qui n'écoute pas en cours mais qui aime réussir; juste quelqu'un sans aucun sens, juste quelqu'un.