Good boy

Il en aurait laissé tomber sa canne et se serait perdu des heures durant sous les baisers chatouillant sa peau et la chaleur enivrante de ce bienêtre étrange si le contexte ne l’avait pas ramené à la réalité. Kim Na Bi était celui qui s’appropriait ces petits moments, cette joie, ce désir et ce qui brûlait en lui ne pouvait pas lui être destiné. Rappelé à l’ordre, il grogne, lui aussi peu satisfait et sort en compagnie du criminel sous les regards troublés, amusés d’un public inattendu. Evidemment, comment passer inaperçu derrière un rideau ? C’était ridicule. Mais loin d’être froussard, tout ce qui pourra être dit glissera simplement sur lui comme sur un imperméable. Sa main liée à celle de son partenaire, il le laisse le guider vers leur cible. Il ne pensait pas à cette proposition de travailler pour un autre mafieux, mais c’était une idée… recueillir des informations, s’infiltrer d’autant plus en instaurant une confiance qui n’existera qu’entre lui et le papillon… hm.

D’un autre côté, se sentir vendu de la sorte comme un vulgaire pantin, il l’avait redouté et serra les dents brièvement, taisant son mécontentement en se promettant que Kim Na Bi le lui payerait très cher à un moment où un autre. La vengeance était un plat qui se mangeait froid après tout. Fini le flirt pour ce soir… hm, dépendant de son humeur cependant, mais il n’allait clairement pas l’applaudir et donner satisfaction pour assouvir ses propres pulsions égoïstes. Il devait peut-être jouer ? Qu’en dirait-il ? Mets-moi à son service, tu le regretteras se dit-il en souriant de toutes ses dents au riche propriétaire et horrible personnage par la même occasion.

Il se présente, charme l’hôte et plaisante avec, se limitant aux interactions physiques entre le papillon et lui, n’échangeant que très peu de regards en comparaison d’avec leur proie… oui, c’était un jeu terriblement dangereux… allait-il ne serait-ce que réagir ? C’est lui qui l’y avait poussé.

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@Kim Na Bi

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Ce petit jeu prend une tournure des plus inattendue. Son cœur se gonfle et bat plus fort à ses tempes. Il voudrait poursuivre sous couverture de n’être que la conquête ou l’amant, pour Nabi y avait-il une différence ? Le policier se mordit la lèvre en suivant le mafieux et lorsqu’il fut question de travailler pour un autre, l’offense fut prise si mal que Se Han ne laissa pas place au doute, jouant de ce fait pour mieux enfoncer le clou. Il sentait bien le regard qui lui brûlait la nuque et lorsque la cible par trop de tension s’échappa prendre l’air et quelques provisions, le souffle chaud du papillon vint lui chatouiller l’oreille, le faisant sourire tandis que son visage se tourne. Il ne peut plus répondre, piégé par la présence de leur interlocuteur. En écoutant avec tout autant d’attention, il sourit, accepte évidemment d’un hochement de tête envers Na Bi. Mais leur conversation n’était pas terminée. Sa main glisse de sa cuisse à celle de son présumé petit ami, en dessinant les contours et tapotant à rythme irrégulier et lent l’intérieur. Une caresse tout au plus, rien d’indécent.

Ils obtenaient ce qu’ils voulaient sous le regard charmant de cette femme qui n’oublie pas de surveiller son mari de temps en temps. Il ne va pas s’en plaindre, s’il pouvait attirer les deux dans ce piège, il s’en donnerait à cœur joie et l’un ou l’autre finirait par commettre l’erreur tant attendue. Peu importe, la conversation se poursuit sur le même ton, Sehan n’a pas daigné retirer sa main, confortablement installée pour agacer son acolyte, il s’y est plutôt rapidement habitué et a tout bonnement oublié qu’elle traînait là. Le militaire avait noté cette façon particulière de s’adresser à lui, plaçant Na Bi au premier plan quand il s’adressait pourtant à lui. Courtoisie que de mettre en avant le plus expérimenté des deux et ce n’était pas plus mal à ses yeux. Une fois cet accord passé, il fallut attendre le dessert et les quelques pauses prises pour refaire le plein de ce fait fit sourire le plus jeune, ne manquant pas l’occasion pour dévisager son partenaire. « Je ne m’attendais pas à ce que tu sois jaloux, je n’ai pourtant qu’une parole et aucunement l’intention de m’enfoncer plus que je ne le fais déjà tes côtés… ça ne t’a pas rassuré ? » Sa loyauté ? Elle aurait pu être remise en cause, mais il venait de faire d’une pierre deux coups, exprimant à la fois cette confusion sur ses propres sentiments et sur la limite de ce jeu de séduction entre autant que leur petit accord signé de leurs deux mains et qu’il comptait bien remplir pour le bien de cette île. Par ailleurs, appuyant sur ses derniers mots en ponctuant de nouveau de sa main frappant lascivement sur sa cuisse, il lui sourit, imperceptible pour qui ne serait pas assez proche pour remarquer sa fossette et son regard amusés dont les yeux rieurs exprimaient encore le goût du jeu.

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@Kim Na Bi

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Douce mélodie à ses oreilles que la sonnette d’alarme sur ses limites. Il ne savait que trop bien à quel point il allait le regretter s’il allait plus loin. Néanmoins, il se risquait à jouer, trop… il sourit, à peine visible, du moins Na Bi pouvait le voir, lui qui était si proche. C’était une victoire étant donné son air furieux, mais est-ce que cela valait le coup ? Il mordille sa lèvre tout en dévisageant l’homme à son côté, ne retirant sa main que par ce baiser porté dessus. Gentleman ? Hm… il n’en dira rien. Quant au partage, il était rassuré sur ce point, ne sera pas vendu comme tel, car rien dans le contrat n’excluait qu’il le soit, cependant, il s’y serait opposé et bien entendu, s’il en avait joué, ça ne voulait pas dire qu’il serait coopératif ou réellement intéressé. Dans tous les cas, les fichus regards ne lui avaient pas plus non plus, mais son dégout s’était mué en une réelle motivation de le voir derrière les barreaux celui-là…

Et concernant Na Bi, il ne le contredit pas, acquiesçant simplement en se redressant à l’aide de sa canne afin de rentrer, visiblement chez lui, ce soir. Mais quand il serait mis face à ses propres actions ? Le silence de la voiture serait son premier malaise. Il réfléchira à deux fois avant de provoquer ainsi la mafia… aussi plaisant que ce soit, ce n’est pas tant Na Bi qu’il craindrait, mais d’autres moins portés sur les valeurs morales qu’il respecte. À ce propos, il s’est si bien tenu qu’il en aurait presque douté de cette culpabilité et de cette dangerosité dans le regard de son acolyte. Sous les yeux de quelques convives et de l’hôtesse de maison, ils s’en vont, dans l’obscurité d’une allée parsemée de lampions et sur le son du gravier foulé par leurs chaussures. Et maintenant ? Il appréhende plus la suite que cette fichue soirée. C’est malin, Yu Se Han, à jouer avec le feu… il finira par se brûler à moins que quelqu’un ne l’en empêche ?

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Une fois la fraicheur de la nuit caressant son visage et l’homme à ses côtés plus bavard qu’il y avait quelques instants, il se remet, peu à peu de cette humiliation qu’il s’était lui-même infligé et qui lui avait paru sur le coup légitime, presque instinctive dans le rapprochement avec Kim Na Bi. Trop naturellement d’ailleurs, il s’était lié à lui et il savait très bien que mettre cela sur le coup de sa volonté ne suffirait pas à expliquer son comportement. Néanmoins, il racle sa gorge et expose ce qu’il sait, qui n’est évidemment pas très glorieux au sujet de leurs proies, mais auront au moins la satisfaction de les servir eux. « Malléable, sans doute en disputes et celle qui tire les ficelles est bien plus méfiante. La moitié des informations qu’elle a donné peuvent s’avérer fausses, ce qui laisse supposer qu’elle n’en a pas informer entièrement son mari et accessoirement ça ne change pas le programme » ils avaient encore du pain sur la planche, mais il y avait peu d’hommes sur le coup, ça il en était sûr. « L’effectif de leurs rangs est réduit depuis peu, elle essaye de prétendre le contraire, il a juste suivi et il recrute… » c’était une évidence. Il ne recrutait pas seulement des hommes de mains, cette femme avait surement autant d’amants que son mari, mais elle était bien plus jalouse.

Quant au reste, il se sent sale rien qu’en y pensant, il s’était quelque peu mis en avant, mais le pire était ses agissements envers Na Bi. Il acquiesce pour seule réponse avant que la conversation ne dérive sur ses compétences. Le coude appuyé contre la portière il joue en caressant son menton. « Jamais… mais tout ce que j’avais en tête c’était de les foutres derrière les barreaux » pas seulement ça… pas seulement ça, il avait été sincère avec le papillon et il s’en voulait. Il déglutit et tourne la tête vers le criminel, allongeant son bras. Présenter des excuses ? Il préférait s’étouffer plutôt que de le faire et il n’en avait pas envie, pourtant, il se sentait coupable… était-ce possible d’être mal parce qu’il séduisait un baron du crime ? Sous ce seul titre, Na Bi avait l’air redoutable, mais l’homme à ses côtés était charmant… il sentait que sa nuit allait être agitée et n’avait aucune envie de la passer seule, mais il taira cette idée qui lui avait traversé l’esprit une fraction de seconde et parue alléchante.

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@Kim Na Bi

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Sa conclusion venait adoucir son mal être, mais il n’en était pas moins gêné, ce n’était que momentané et le fait qu’il parle si brièvement pour aller droit au but le rendait moins sûr de ce rapprochement. Cependant, il acquiesce. Il avait lui aussi remarqué que Madame et Monsieur se complétaient dans le crime. Un duo qui serait redoutable à n’en pas douter s’ils ne prenaient pas leurs précautions. Quant à l’effectif, le changement de discours vis-à-vis de cela de la part de Na Bi lui fit tourner la tête vers le concerné tandis qu’il écoutait sagement l’histoire contée. Son regard se fit aussi froid que celui du patron. Son inspiration fut étonnamment plus maîtrisée également et il le laisse poursuivre. « En quoi est-ce de ta faute ? » question simple, néanmoins il ne voulait pas y croire. Il n’était pas responsable du malheur des gens. Il ne peut qu’approuver que ces deux criminels soient enfermés, cependant, la suite le fait grincer des dents. Sa ville ? Il prospérait dans le crime. Na Bi avait beau être influant, ça ne faisait pas de lui le responsable d’une si grande charge. Cependant, à y réfléchir, il confirait plus sa vie à ce presque inconnu qu’en leur maire qui ne levait pas le petit doigt et ça… il le savait pour s’être intéressé à la politique.

Il ne voulait pas renter, il n’avait aucune envie de passer sa nuit seule, cependant, ce serait humiliant de la terminer avec son présumé petit ami ? Il grogne. Son regard surpris, sourcil arqué vers le papillon. Sa réponse n’est pas immédiate, pourtant, elle est positive… « Pourquoi pas… » il n’avait rien de mieux à faire, voilà ce que traduisait son attitude. En réalité, c’était du soulagement qui pouvait s’y lire pour quiconque avait les clés nécessaires à sa compréhension. L’ancien militaire se détend plus ou moins, encore mitigé par ces sentiments contraires et ses envies qui sont moins évidentes. Les choix étaient simples sur le terrain, mais maintenant… il pouvait décider de tellement… et ça influerait sur sa vie entière. Il était fou… voilà ce qu’il se disait, pourtant… pourtant, il voulait savoir s’il avait agi sous l’influence de cette soirée et de sa motivation ou s’il était réellement en train de dérailler dangereusement vers les bras de Na Bi ? Le risque était sa crédibilité… parce que si le contrôle il perdait, Na Bi le saurait aussi.

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@Kim Na Bi