Ce n’était pas la première fois qu’elle se rendait dans ce lieu. Dambi n’avait pas réellement l’habitude d’y trainer régulièrement. Certainement parce qu’elle était mineure et que tout le personnel n’était pas aveugle, mais aussi parce que les femmes n’étaient pas vraiment sa came. Personne d’autre qu’Iryon n’était sa came pour être tout à fait honnête mais c’était une toute autre histoire. En lien avec sa venue ici malgré tout. Le verre entre les mains, elle attendait que la danseuse termine son spectacle. Plus de quatre-vingt-dix pour cent de la clientèle était masculine et l’adolescente se sentait un peu comme une extraterrestre sur une nouvelle planète. Les seules fois où elle avait mis les pieds ici avaient été pour accompagner des amis qui aimaient poser leur regard sur les courbes féminines de ces nombreuses femmes. Or elle était parfaitement seule cette fois-ci. La brune bu de nouvelles gorgées dans son verre avant que la femme disparaisse de la scène. Son choix était fait. Ce serait elle. Même si elle n’avait pas vu l’entièreté des personnes travaillant en ces lieux, elle était déjà certaine de son choix. Ce serait la jolie inconnue vu quelques secondes plus tôt.

Sans hésiter un instant de plus, elle décida de finir son verre d’une seule traite avant de se glisser avec l’aisance d’un chat jusqu’à l’espace réservé au personnel. Evidemment elle était bien incapable d’y mettre les pieds sans faire partie de ce dit personnel, aussi elle demanda à l’une des femmes qui y entrait s’il lui était possible de voir la dénommée Jisu. L’adolescente n’était pas le genre de fille effrayée à l’idée de se rendre dans des lieux non autorisés. C’était même une habitude. La preuve en est qu’elle se trouvait déjà à l’intérieure de ce club sans être encore majeure. Par un ingénieux mensonge en se faisant passer pour quelqu’un d’important aux yeux de la danseuse devant lui parler de choses graves, elle pu franchir la porte de ces lieux et être guidée jusqu’à cette femme. « Merci pour votre aide. » Dambi s’inclina poliment avant de laisser l’autre jeune femme repartir, se retrouvant face à cette femme. Comment allait-elle lui demander de l’aider ? Pas qu’elle avait peur de poser la fameuse question, mais elle espérait trouver un moyen de la convaincre rapidement, sans devoir la supplier une éternité entière pour lui apprendre ce qu’elle désirait le plus savoir. C’est-à-dire danser comme elle le faisait pour pouvoir faire complètement sombrer un homme face à ses courbes. Dambi était une danseuse classique et elle n’était pas certaine que faire des pointes suffirait à plaire à Iryon.

« Vous dansez vraiment bien. » Sérieusement ? Tu n’avait rien de mieux à dire Dambi ? Bien sûr qu’elle dansait bien, autrement quoi elle ne pourrait pas travailler ici. Qu’importe. La jeune file passa une main dans ses cheveux. Habillée et maquillée ainsi elle faisait tout juste vingt ans, bien qu’elle avait trois années de moins. Cette inconnue verrait-elle la supercherie ? Elle priait pour que ce ne soit pas le cas. Autrement quoi son plan tomberait véritablement à l’eau. Personne ne voudrait apprendre une telle danse à une mineure. Du moins c’est ce dont elle était intimement persuadée. « C’est pour ça que j’ai demandé à vous voir. J’aimerais apprendre à danser comme vous. Ou plutôt : j’aimerais que vous m’appreniez à danser comme vous venez de le faire. » Un sourire tira ses lèvres. Un compliment, une demande et bientôt une proposition. L’ordre parfait. Mais, avant cette dernière étape, elle ajouta une légère argumentation. « Les hommes sont comme hypnotisés par vos pas et j’aimerais les hypnotiser tout autant. » Puis, la brune fouilla dans son sac pour trouver quelques billets de wons qu’elle avait tout spécialement préparé. Entouré d’un morceau de papier, il devait y avoir 500 000 wons entre ses mains. « Je vous paierai. Ce sera en quelque sorte des cours privés. » La jeune fille n’était pas certaine qu’elle accepte mais son regard montrait toute sa détermination. Un regard de lionne prête à se battre pour obtenir ce qu’elle voulait.

ft: @shin jisu

Outfits ~ Des bruits de basses qui retentissent dans les oreilles ainsi que dans ma peau. Le rythme répétitif qui stimule les déhanchements. La luminosité qui en fait autant avec l’animosité des hommes. La sensualité est présente, le fantasme des mecs en chaleur se fait de plus en plus sentir alors que certaines font leur danse érotique sur les poteaux de métal ou d’autre comme moi, danse au milieu de la scène. Félinement, voulant me faire désirer, voulant qu’ils bavent pour moi. Voulant qu’il paie pour en avoir davantage et qui se font cruellement voler guider par leur second cerveau. Me caressant le corps, je fais tout ce qu’ils veulent. Sauf être tactile à leur sujet, de ne pas les embrasser, de ne pas les toucher. L’envie de vouloir toucher le fruit défendu de la danseuse devenant davantage comme un besoin. Ils en ont besoin, ils ont chauds, ils ont soifs, ils veulent plus. Ils veulent de la chair qu’aucune parmi nous n’en offre. Les bordels sont faits pour cela après tout non? Ou leur femme qui attende sagement leur retour dans la débauche. Ainsi va la vie des mâles qui se retrouvent à être dans le club. Je vois tout, mon regard se glisse sous leur expression gâché par l’envie de luxure. Je vois tout, même cette demoiselle qui ne cesse de me regarder dans le bar. Que fait-elle ici? Ne me dis pas qu’elle est venue ici pour venir travailler? Le patron du club ne fera pas ça… One, si jamais je te croise sur un détour tu ne donneras pas cher de ta peau.

Après le spectacle, je retourne dans ma loge pour me réhydrater et ainsi tranquillement me changer. J’ai fini mon rôle, je suis épuisée. Mon rôle sur la scène n’est plus, redevant ma véritable personnalité. Une autre nuit assez bien rempli et riche en émotion. Lorsque j’ai pris mon eau pour boire une gorgée, le grabuge se faire entendre à la porte. Je me tourne le visage vers l’événement qui se produit au loin pour finalement voir une femme accompagnée de la demoiselle qui me toise du regard. Surprise, la danseuse est partie sans me dire quoique ce soit ainsi je me retrouve avec cette jeune femme. Je ne sais pas quoi dire. Je dépose mon eau en avalant tant bien que mal en dirigeant toute mon attention vers elle. Ma tête est remplie d’interrogation. Qu’est-ce qui s’est passé? Pourquoi elle est là? Pourquoi elle m’a regardé tout le long du spectacle? Je n’ai rien contre les homosexuels au contraire je souhaite qu’un jour qu’il puisse s’aimer ouvertement sans se cacher, mais de là à vouloir me rencontrer à ma loge c’est quelque peu perturbant surtout lorsqu’elle me dit que je danse bien. Woooh. Il se passe quoi sous mes yeux en ce moment?! En la regardant bien pendant que la femme devant moi passe sa main dans ses cheveux, je me suis mise à réfléchir. Elle a l’air si jeune. Une vraie petite fille qui semble s’est perdue dans le repaire de mâle. Je penche la tête vers le côté lorsqu’elle commence à me parler et à m’expliquer ce qui se passe.

«Tu veux donc apprendre à danser comme moi…» fis-je peu convaincue par son mini discours. Je ne crois pas qu’Adam soit d’accord que je puisse donner des leçons. Déjà, je me sens mal à l’idée d’enseigner ce genre de danse. Disons que je ne m’attends pas à avoir une telle conversation avec elle et surtout qu’en me vouvoyant… Je sais que c’est pour être poli, mais ça me fait vieillir de cinquante ans. La demoiselle, devant moi, continue d’argumenter. Je n’ai pas eu le droit de placer le moindre mot ou de m’expliquer quoi que ce soit qu’elle déboule tout. Je tente malgré moi d’assimiler sa demande en tentant d’être plus intelligente que possible. Ainsi j’ai repris mon verre prenant soin de faire entrer l’eau dans ma bouche en l’écoutant parler. J’ai voulu avaler, mais elle a sorti quelque chose de son sac qui m’a fait cracher l’eau à l’opposé de cette jeune femme riche. Non non non, pas d’argents comme ça. Non, pas de cours de danse. Attend, une minute que je tente de reprendre mon calme et que j’analyse tout ça. Les quelques regards curieux de la loge se sont vite en aller quand j’ai déposé mon verre pour déposer mes yeux sur la petite. Oui, petite, j’ai toute suite su qu’elle n’est pas du tout majeure. Comment? Se maquiller pour paraître plus âgée, je l’ai déjà fait. Puis s’incliner comme elle a fait plutôt, déjà c’est non, on ne fait pas ça dans la vie courante(de toute façon je vois très mal les gens s’incliner de la sorte lorsqu’ils se rencontrent dans la rue…). Le fait également de sortir des wons aussi facilement à la vue de tout le monde. Elle ne connait rien à la vie la cocotte.

« Déjà, je t’arrête! Pas de vouvoiement, c’est Jisu. Pas de madame ni de demoiselle et surtout on montre pas l’argent à la vue de tous, cocotte.» fis-je doucement en mettant ses wons dans son sac pour ne pas qu’il ait davantage d’oreilles indiscrètes. «Je sais également que tu es mineur et je suis pas idiote, j’ai déjà joué le jeu du maquillage et des mensonges.» Je détache mes cheveux pour les secouer un peu pendant que je regarde le miroir avant de reprendre mon attention vers elle toujours aussi souriante. « Dis-moi la vraie raison du pourquoi que tu es ici. Je veux la vérité, pas de compliments ni rien qui puisse m’amadouer.» Oui, je connais bien le jeu qu’elle est en train de jouer. Sauf qu’elle a quelque chose que je n’ai pas, l’argument financier. Néanmoins, je ne suis pas si avide d’argent pour vouloir absolument l’avoir. J’ai une tête sur les épaules, je ne vais pas me laisser corrompre aussi aisément. Franchement. C’est bien mal me connaître.

ft: @Koo dambi

Les mots étaient clairs et même si elle essayait d'user de la bonne méthode pour convaincre la danseuse, elle voyait sur son faciès que rien n'y faisait. Jisu ne semblait pas pouvoir se faire berner aussi aisément. Cela ne faisait que souligner l'âge de Dambi, prouvant une fois de plus qu'elle ne restait qu'une adolescente. Une enfant, en soi. La jeune femme rangea l'argent de la plus jeune dans son sac avant de reprendre sur de nouvelles paroles. L'adolescente ouvrit la bouche mais aucun son n'en sorti. Il lui était impossible de mentir plus longtemps alors même qu'on venait de voir clair dans son jeu. C'était une mineure, ayant joué avec les tenues et le maquillage pour paraître plus âgée. Elle se mordit la lèvre alors que la danseuse détachait ses cheveux, posant son regard tour à tour sur le miroir et la jeune fille. Son sourire se voulait bienveillant mais Dambi était impressionnée et avait si peur d'un refus que cela ne calmait pas les palpitations de son pauvre coeur.

« Ok. Pas de mensonges. Mais je vais vous... Je vais te paraître stupide. » Elle ne voulait pas hypnotiser tous les hommes, comme elle venait de le dire, mais un seul homme. Iryon. Parce qu'il était le seul à compter. Parce qu'il était le seul à n'avoir jamais compté pour elle. Elle se racla la gorge avant de reprendre et d'exposer la véritable raison de sa venue à Jisu. « C'est pour un garçon. Je l'aime vraiment beaucoup et... je ne sais pas comment faire pour danser comme devant lui. Danser comme toi tu l'as fait. » La jeune fille tendis le bras pour présenter le corps de la danseuse, un rictus sur le visage. Son appui changeait d'une jambe à l'autre et elle se sentait incroyablement stupide. Comment pouvait-elle lui avouer les véritables raisons de sa venue aussi facilement ? Dambi se sentait comme une enfant qui demandait à sa maman l'autorisation de prendre un bonbon. Elle détourna un instant le regard. Si Jisu avait su deviner son âge et ses mots pour l'amadouer, elle aurait alors su déceler n'importe quel autre mensonge. La plus jeune en étais intimement convaincue. « C'est la seule raison de ma venue. Je veux savoir comment faire pour qu'il pose un regard empli de désir sur moi. » Les bras ballants, il frappèrent contre ses cuisses alors qu'elle soufflait un grand coup. Sa raison paraissait être la plus banale du monde, mais, peut-être que si Jisu savait que ce garçon en question avait dix années de plus qu'elle, alors sa réponse serait différente.

En soi, la lycéenne ne mentait pas. Elle ne lui avouait simplement pas toute la vérité dans l'immédiat. Puis, en relevant le regard sur cette jolie femme, elle repris avec la voix emplie d'une vivacité nouvelle : « Je ne veux pas devenir danseuse comme toi. Ni même travailler ici, ou dans un endroit comme celui-ci. C'est juste pour moi. Pour ma satisfaction personnelle. » Car ce n'était pas les pointes et les pirouettes qu'elle faisait à la danse classique qui allaient l'aider à paraître sexy aux yeux d'un homme. Les lèvres asséchée, elle les humecta légèrement en comprenant que le stress ne faisait que monter en elle. Peut-être qu'elle trouverait une autre danseuse dans un autre endroit plus encline à vouloir l'aider si Jisu se refusait à le faire, mais Dambi voulait véritablement de cette femme comme professeur. Personne d'autre. « Dis moi que tu es d'accord. S'il te plait ? » Toujours debout face à elle, l'adolescente croisait ses mains par dessus ses cuisses. Les dieux n'avaient pas été très cléments envers elle dernièrement, mais elle espérait que, pour une fois, ils allaient faire un effort. Etre fiancée et maudite était bien assez à supporter pour en plus lui retirer chaque chose qu'elle entreprend, dont celle de danser ici sous l'oeil de Jisu.

ft: @shin jisu

Outfits ~ La jeunesse, les erreurs du passé quand il s’agit de vivre certaine expérience. Je l’ai connu autrefois et les adolescents de nos jours vont le vivre également. La curiosité peut être un vilain défaut. Vivre ses épreuves sans les directives de quelqu’un est une chose. En regardant la petite devant moi, riche semble-t-il. Je crois qu’elle est quelque peu frustrée concernant ses parents. Pour ça qu’elle se rebelle. Pour ça qu’elle s’en va dans des endroits non fréquentables. Elle veut se prouver qu’elle n’est plus un enfant. Elle veut prouver qu’elle est une jeune femme et qu’elle veut son indépendance. Un air moqueur s’est peu à peu affiché dans mon visage. Non, pas que je ri d’elle au contraire. La crise d’adolescence est tellement courante. On l’a tous vécu. On a tous eu notre prise de tête. Notre problème d’identité. Être en colère pour une raison banale c’est une passe qu’on doit tous passer. Au moins, elle a la chance d’avoir des parents ou des tuteurs qui peuvent s’occuper d’elle, elle n’a tout simplement pas conscience. Un jour, elle grandira et c’est là qu’elle va comprendre la valeur de ses géniteurs. Je pense ça comme si j’avais soixante-dix ans alors que je n’ai que vingt-quatre ans, bravo.

Je suis surprise qu’elle m’écoute aussi facilement que cela. Elle aurait pu se battre quelque peu, prétendre des mensonges, bafouiller pour prouver le contraire. Elle aurait pu, mais disons qu’elle a sauvé grandement du temps et des rires de ma part vu que cela aurait été prévisible. Une raison stupide? D’ailleurs je me demande où elle a pu m’entendre pour exiger moi et personne d’autre. Suis-je réellement célèbre en étant danseuse érotique? J’aurais bien aimé être renommée par mes tatous que part mes danses qui m’ont demandé davantage de temps et de travail sous les exigences d’une certaine personne. Sauf que je veux être reconnue pour mon art et non par ce second travail. Bref, cette petite a toute mon attention puisque je lui dépose un doux regard dans le sien en m’étirant les lippes par la curiosité qui m’habite. Me demandant qu’est-ce qui serait stupide pour qu’elle puisse demander un truc comme ça à une étrangère comme moi? Elle m’intrigue et pourtant elle se racle la gorge. Est-elle amoureuse? L’amour fait faire bien des choses à une personne pour attirer l’attention. Ainsi, elle déballe tout. Voilà qu’il a un garçon qui lui fait battre son petit cœur et qu’elle veut titiller les braises pour avoir une éventuelle flamme entre eux. Comment que c’est situation est mignonne, je pourrais fondre en paix. « Oooh, ça devient intéressant.» dis-je en rigolant en lui tirant une chaise pour lui faire signe de s’assoir, mais décidément, elle a voulu continuer ses justifications.

Un amour sincère. Un amour que tu veux obtenir et que tu ne sais pas par quel moyen pour l’avoir. Tu cherches, tu vas par quatre chemins, tu mets toute ta volonté. Tu tentes de le draguer et ça ne donne rien. Tu deviens tactile, tu essaies de mûrir, tu changes de style vestimentaire. Tu changes tout pour avoir le moindre regard venant de sa part. Lorsque tu l’as eu, tu fais des efforts surhumains pour essayer de garder son attention et de conquérir son cœur. Habituellement, on doit laisser couler, on va avec le feeling. Si on essaie tant bien que mal de forcer les choses, on va davantage souffrir et cette relation va devenir néfaste pour les deux. Sauf que, je ne peux pas empêcher cette cocotte, si elle veut tout donner pour qu’ils puissent avoir des rapprochements, alors soit. Sauf qu’elle doit s’attendre à des échecs et qu’elle ne vient pas pleurer sur mon épaule en me disant qu’elle est nulle et que ma danse l’est également. La seule fautive dans cette histoire est bien elle, je lui donne seulement un petit coup de pouce. «Donc tu tentes d’attirer son attention avec cette danse? Il faut qu’il soit bien mûr comme garçon pour avoir une danse. Habituellement draguer et les adolescents mangent aux creux de ta main, enfin bref c’est mon avis.» fis-je en prenant mon verre et de boire ce qui me reste d’eau. Une petite pensée à tous les mecs que j’ai pu draguer sans m’en rendre compte ou volontairement. Je me sens légèrement mal tout d’un coup.

De toute façon, je lui aurais refusé l’accès au club. Je ne veux pas qu’une si belle et jeune créature puisse vivre ainsi de la débauche quand elle a la vie devant elle. Qu’elle a le choix de choisir un métier et de trouver des passions décentes que dans le non fréquentable. Bon, je pourrais me dire la même chose, mais disons que les obligations de la vie ainsi que les responsabilités que j’ai financièrement ont décidé de mon destin. J’aurais pu devenir artiste, j’aurais pu, mais on a pris une décision à ma place et voilà ce que j’en suis. Une satisfaction personnelle et une raison stupide par amour pour un mec. C’est en soupirant intérieurement que je me dis; qu’on remue ciel et terre beaucoup trop pour avoir notre crush. Parfois c’en ai désespérant. « Mais oui, j’accepte. Je ne veux pas ton argent, je vais l’avoir sur la conscience sinon. Dis-toi que c’est un coup de pouce de la part d’une amie.» fis-je en me maudissant de ne pas avoir pris l’argent. Je commence déjà à regretter, mais je me dis que j’ai fait ma bonne action. Un pincement au cœur se fait ressentir : adieu 500 000 wons que j’ai à peine toucher. Adieu et sois utile au lieu de payer une vulgaire danseuse comme moi.

ft: @Koo dambi

La danseuse était intéressée par ses motivations, et il ne fallut pas plus de mots pour que tout le stress en Dambi retombe. Sa poitrine se sentait plus libérée et elle pouvait à nouveau respirer normalement. Ce n’était pas encore un oui franc, mais l’adolescente voyait bien que cela tendait plus vers l’accord que le désaccord. Jisu tire une chaise mais Dambi reste debout, préférant terminer ses explications tant qu’elle est encore bien encrée dans le sol. Sa tête s’articula de haut en bas face à sa nouvelle question et un rire passa ses lèvres alors que la plus âgée terminait sa tirade. C’était vrai. L’homme qu’elle voulait séduire n’était plus un adolescent depuis longtemps et montrer un petit morceau de chair n’allait pas laisser ses hormones s’agiter. Ou peut-être que si, mais il avait plus de tenue que les garçons de son âge. Il était son Haethcliff, elle était sa Catherine. Bien que Dambi espérait une fin bien différente pour eux deux. C’est alors qu’elle prit place sur cette chaise non loin de la danseuse en priant le ciel qu’elle accepte de l’aider. Si elle refusait l’argent, alors Dambi saurait lui offrir d’autres compensations. Elle se sentirait coupable de profiter de sa gentillesse. Même si elle essayait de se faire violence pour ne pas juger le monde qui l’entoure, la jeune fille s’imaginait bien que travailler comme danseuse dans un tel endroit n’était pas simple et ne permettait pas de gagner des millions.

Jisu accepta et cela suffit à faire naître un immense sourire sur les lèvres de la brune. Son innocence la trahissait, bien qu’elle tentât d’offrir le meilleur d’elle-même pour murir plus vite. « Merci. C’est vraiment très aimable. » Sa manière de parler également montrait qu’elle n’était pas du même monde. Mais qu’importe, Dambi voulait changer. Le coup de pouce. Elle se mise à y réfléchir quelques secondes en se disant qu’avoir Jisu comme amie ne pouvait être qu’une bonne chose. Dambi fréquentait souvent des personnes plus âgées dans les bars, les boites de nuits et autres lieux dans lesquels elle ne devrait jamais mettre les pieds. Mais jamais encore elle n’avait rencontré de femme comme Jisu dont la sensualité et la maturité transpirait par tous les pores de sa peau. « Je saurai te rendre ce coup de pouce. C’est promis. Parce que c’est ce que les amies font. Elles se rendent l’ascenseur. » L’adolescente avait de nombreux amis, mais la seule véritable était Mina. Sa dame de compagnie était plus que ça. C’était devenue la sœur que ses parents ne lui avaient pas donné, un membre à part entière de sa famille. Bien que le père Koo ne la désignait pas ainsi. Pour lui, ce n’était qu’une suivante censée subvenir à tous les besoins de la demoiselle Koo. Parfois, Dambi se demandait si elle avait vraiment grandi entre les murs de ce vieilles hanok. Une dualité constante se battait en son être entre la fille parfaite qu’elle se devait être et la gosse rebelles qu’elle voulait être.

La brune laissa son dos choir contre la chaise. « De combien d’entraînement aurais-je besoin ? Je pratique la danse classique depuis que je sais marcher. Je ne sais pas si ça peut aider, mais peut-être que tu peux te faire une idée sur mes capacités. » Autrement dit, Dambi était aussi souple qu’un chat, avec une colonne vertébrale digne d’un vrai chewing-gum. Cependant, les danses classiques n’avaient pas la sensualité qu’il lui manquait temps pour un lap dance et qu’elle était venue chercher ici. Dambi se racla la gorge, croisant ses jambes puis ses mains sur ses genoux. « J’apporterai le repas, pour après l’entraînement. Ou bien je t’inviterai à dîner. Ce sera aussi une manière d’apprendre à se connaître, comme de vraies amies. Enfin… Si tu en as envie. » Jisu n’avait peut-être pas l’envie de se lier d’amitié à une gosse. C’est la raison principale pour laquelle Dambi n’avait que peu d’amis plus âgés. Car ils bloquaient très souvent sur son âge. Ce que la brune trouvait idiot, mais on ne peut pas changer cette manière idiote de penser à la coréenne. Et puis il fallait ce genre de choses pour souder une amitié, des secrets et des confidences. Qui serait certainement plus facile à faire autour d’un repas que pendant un entrainement.

ft: @shin jisu

Outfits ~ La rébellion, ça me manque parfois. De tout lâcher ce que tu fais actuellement pour aller faire ce que tu veux réellement. «Mais on s’en fiche» qui puisse glisser entre nos lèvres préférant la liberté que de rester coincer dans une routine et la responsabilité. Sauf que je ne peux pas, bien souvent oui, mais je ne peux pas. Depuis enfant, je n’ai jamais eu de parents et quand on m’a adopté disons qu’on m’a fortement laissé à moi-même. J’ai appris ce que s’était d’avoir des responsabilités. J’ai appris ce que s’était vivre comme un adulte. Du fait, j’ai vieilli rapidement. Tentant de trouver des emplois à mi-temps pour subvenir à mes besoins au lieu de l’argent que je recevais de nulle part de la part de mes parents toujours absents. Kibum ainsi que la bande a su me détourner de cet objectif. Ils ont su mettre de la couleur dans ma vie qui semblait être terne. Je ne voyais que du gris et du blanc, tranquillement j’ai commencé à voir du noir. Ils m’ont sauvé d’une certaine manière. Ils m’ont démontré ce que s’était une vraie famille même s’il n’avait pas d’adulte ou quoi que ce soit pour nous ramener à l’ordre. On se voyait, on passait du bon temps, c’était mon adolescence. Être rebelle? Comme dans ce cas-ci, je voudrais quitter le travail et pouvoir me détendre pour penser à moi. Mettre de l’ordre dans mes émotions, dans ma vie. Comment le ferai-je si je book mon emploi du temps assez chargé? Ah oui, c’est pour me changer les idées et j’ai besoin d’argent, du coup je suis obéissante et je vis telle une adulte qui erre sans but, si je peux dire.

Me remercier comme elle le fait, m’a fait étirer mes lèvres d’amusement. Parler et tourner sa phrase de cette façon ne va pas mettre ses chances de son côté, à moins que ce soit ça que le prétendant voudrait? Non. Un homme s’est pervers. Tu lui démontres une certaine attention coquine à son égard et voilà qu’il s’amène dans le jeu de séduction. Personnellement, je ne le fais pas. Adolescente, c’est vrai qu’en montrant seulement davantage de peau, les mecs avaient leur libido au plafond. Sauf qu’un homme davantage mûr c’est autre chose. Prenant exemple sur Luka; j’ai dansé, il a apprécié. Je l’ai toisé du regard, je l’ai titillé, félinement taquiné. On a su rapidement aller dans une chambre d’hôtel continuer ces échanges. Disons que c’est un jeu à double tranchant la danse lascive. Il va falloir que je mentionne ceci à la cocotte devant moi. Oui, tu veux danser, mais c’est risqué. Le footballeur a eu la gentillesse de prendre contact avec moi et de ce fait continuer à se voir. J’ai été chanceuse, mais la plupart du temps c’est un coup d’un soir habituellement sans lendemain. Si l’adolescente devant moi l’aime éperdument et que lui préfère d’autre type de femme… Que si le mec, qu’elle voudrait attirer ton attention, préfère seulement la sexualité que de se mettre en couple. Il y a énormément de risques et je ne souhaite pas que son cœur se brise par ma faute. Elle est si jeune, elle est si belle, je ne veux pas qu’elle sache ce que s’est un cœur brisé surtout pas maintenant.

C’est en sortant de mes songes qu’elle parle de me rendre la pareille avec mon coup de pouce. Je penche la tête sur le côté me posant actuellement la question; depuis combien de temps que j’ai réfléchi? Une gifle imaginaire me frappe au visage en me disant qu’il ne fallait pas que je tombe dans mes pensées dans un truc important comme ça. Pourquoi faut-il que je réfléchisse et que je me perde dans ma tête dans une situation importante? « Sauf qu’il y a un risque ma chérie. Oui, tu veux apprendre cette type de danse, mais il faut savoir que oui tu vas attirer son regard, mais peut-être pas dans le sens que tu voudrais, tu comprends? Tu veux qu’il te voit comme une femme et qu’il t’aime, mais danser comme ça fait sortir bien souvent la bête de l’homme au point d’avoir un sans lendemain.» avertissais-je avant de ne pas me sentir mal. Il faut penser avant d’agir et vaut mieux prévenir que guérir, non?

Si elle accepte cela, je lui ferai son cours de danse volontiers. Je lui montrerai comment cela fonctionne et lui préciser que c’est pour cet homme seulement et que si jamais il présente des signes de sans lendemain, le publique est averti! Je pourrais m’en laver les mains, mais si on me prendrait sur le fait de montrer la danse lascive à une mineure? Oh mon dieu, je n’ai pas pensé. Je pourrais simplement dire qu’elle a vu comment que je dansais en rentrant illégalement dans un club de danseuse et de ce fait elle l’a appris toute seule? Non, comment jeter la faute sur les autres… Rendu là, j’ai le temps de réfléchir à un choix plus rationnelle et plus digne que cette raison pourrie. Puis elle me parle des heures d’entraînement. Honnêtement, je ne sais pas. Je ne suis pas comme Adam et déterminer ça seulement en balayant du regard de haut en bas et de bas en haut la personne avant de dire son jugement avec un air hautain. Je suis celle qui regarde et qui détermine. Celle qui va donner le cours immédiatement si ça peut aider. De toute façon, avec l’internet de nos jours, c’est tellement facile d’apprendre. Déjà, elle a une sacrée bonne base contrairement à moi. Je n’ai fait de la danse seulement au lycée et j’ai du mal à gérer à cause de monsieur Liu, puisque j’ai des mauvais plis. «Tu n’es pas obligée, cocotte, je te l’offre mes services. Si ça te rend moins mal à l’aise en m’invitant au restaurant, pourquoi pas. On profitera pour discuter si tu veux.» fis-je doucement en lui offrant un sourire. Malheureusement, je me sens légèrement mal de devoir la faire lever de sa chaise alors qu’elle venait tout juste de s’installer confortablement. «Pour les cours, je suis visuelle, j’aimerais que tu me démontres ce que tu es capable de faire et comme ça je pourrais déterminer combien de cours tu auras de besoin. Personnellement, pas énormément avec ta base en danse. Qu’est-ce que tu en dis? Il y a une pièce au fond.» Je profite également de passer un peigne dans mes cheveux pour ensuite de les attacher. Mon prochain travail commencerait sous peu qui sait?

ft: @Koo dambi