Siwon est occupé à faire un petit peu d’administratif. Oui, il avait licencié le manager de son établissement pour faute grave un peu plus tôt dans la semaine, et il lui fallait remplir tout un tas de papiers. Il faudra aussi qu’il parle à Yoo Jin ; il ne peut clairement pas aller voir la police pour ça, et il n’a pas vraiment l’intention de porter plainte non plus. Où a-t-on vu un mafieux porter plainte contre ses agresseurs ? Non, le jeune homme sait parfaitement qu’il n’a rien à gagner dans cette affaire. Par contre, il voudrait se débarrasser de l’arme. L’avoir en sa possession n’est pas non plus dans son intérêt, d’autant plus qu’il n’en ai pas le propriétaire. Il a la sienne, fermée dans un coffre dans son bureau, là où il le range quand il n’en a pas besoin.

Et quand on pense au loup, la jeune femme lui avait réservé une sacré surprise. Vêtue d’une courte robe noire, Yoo Jin était rentrée dans son bureau avec un aplomb que la majorité de ses danseuses n’avaient pas. Elle était déterminée, toujours. One ne s’en étonne même plus. Et visiblement, la jeune femme n’est pas là pour discuter de la pluie, ni de ses activités illégales. Il la regarde faire, sans rien dire, tandis que leurs regards s’accrochent l’un à l’autre jusqu’à que ses lèvres emprisonnent celles du mafieux. Une main se pose sur sa hanche tandis que le baiser s’approfondit davantage. Les intentions de la policière sont très claires. Alors que leurs lèvres se décollent l’une de l’autre, le regard sombre glisse successivement sur l’échancrure de sa robe puis sur sa robe remontant suggestivement sur sa cuisse. La robe allait voler facilement, c’était le moins qu’on pouvait dire. Une bien belle robe, Siwon devait bien l’avouer.

Le jeune homme n’a pas vraiment envie de savoir, il comprend que ce soir, ils vont se consommer l’un et l’autre, se rassasiant autant qu’ils en avaient besoin. One, lui, en avait besoin, il le savait. Il était relativement mécontent mais d’un autre côté, il fallait le savoir. Il se lève à son tour et répond à la provocation de la jeune femme, ronronnant d’une voix grave :

— J’attends que t’aies fini d’escalader le bureau. Mais apparemment il faut que je t’aide.

Sur ce, avec délicatesse, il passe ses mains sous la bras de la jeune femme pour la soulever et la coller contre lui. Siwon a beau avoir l’air d’un mec violent, il est loin de l’être réellement. Une fois les deux genoux sur le bureau, stable, il saisit son menton avec délicatesse avant de l’embrasser à nouveau, alors que ses mains se baladent sur le corps de la jeune femme dans des caresses plus ou moins appuyée, avant de faire glisser une première brettelle le long de son épaule, accompagnant ce geste de ses lippes dans le cou de la jeune femme, avant de descendre en son long, avant de terminer en bas de son épaule, et de se redresser, plantant une énième fois son regard dans celui de Yoo Jin, esquissant un léger sourire en coin. C’était rare de le voir faire. En tout cas, pressés ou pas, il fallait bien commencer quelque part. Elle voulait jouer, c’est ce qu’ils allaient faire.

Y’a pas de sentiments dans leurs ébats. Pas d’amour, du moins. Ca a toujours été comme ça. Mais Siwon a toujours fait en sorte d’y mettre la délicatesse, malgré l’absence de sentiments.

La chemise se voit déboutonnée, bouton par bouton, faute de pouvoir être défaite vraiment autrement, n’impliquant pas d’en faire sauter toutes les attaches. Les lèvres de la jeune femme trouvent brièvement son oreille, avant de rediriger leur attention vers son cou, lui arrachant quelques soupirs.
Le vêtement entièrement défait, il la laisse glisser le long de ses bras pour la balancer sur le siège derrière lui, lui permettant de reculer quelques secondes, prenant la main de la jeune femme pour l’encourager à descendre du bureau : rester à genoux sur le plateau de son bureau ne devait pas être extrêmement confortable.

Une fois descendue, il l’attire contre lui pour l’embrasser à nouveau et faire glisser la seconde bretelle en bras de son épaule, se penche pour embrasser la naissance de sa poitrine, puis remonte sur son cou, un peu plus pressant qu’au début. Son autre main, pendant ce temps, va se perdre sur sa croupe, qu’il caresse, serre légèrement dans sa main. Il sent la languette du porte-jarretelles à travers la robe.

Finalement, il la soulève tout à coup, plaçant les jambes de la jeune femme de part et d’autre de ses hanches, la transportant jusqu’au canapé, où il la couche sur le dos, avant de se redresser pour la débarrasser de ses talons rapidement, qu’il pose négligemment d’un côté, hors de son passage avant d’enlever lui-même ses propres chaussures. Il vient se replacer entre les jambes de la jeune femme pour reprendre ses caresses, mais surtout pour faire glisser définitivement les bretelles des bras de la jeune femme, faisant glisser la robe davantage, dévoilant le haut de son soutien gorge. Il ne tarde pas à l’en débarrasser définitivement, dézippant d’abord la fermeture sur le côté, qu’il a repéré un peu plus tôt. Il en profite pour l’observer brièvement, juste le temps de se dire que les femmes sont vraiment de sublimes créatures, mais toujours avec ce regard bienveillant, malgré qu’il se consume de désir ; il faut parfois être patient pour mieux apprécier.

C’est ainsi qu’il continue d’allumer Yoo Jin, embrassant à nouveau la naissance de sa poitrine, puis son ventre, glissant dangereusement vers le bas, jusqu’à la limite, jouant avec le désir de sa partenaire, avant de se détourner vers l’intérieur de sa cuisse, qu’il y presse ses lèvres et de la regarder, à la fois avec ce regard intimidant et ce regard taquin en même temps.

One est un esprit libre, d’ailleurs, il est loin de dénigrer les femmes qui s’abandonnent à la luxure ; les mots pute ou même salope, passe rarement les lèvres du mafieux, voire jamais. Il traîne ses danseuses avec grand respect, et c’est la même chose pour ses prostituées. C’était sûrement ce respect qui ajoutait sans aucun doute à son charme naturel.
Mais c’est vrai, pourquoi lui, en tant qu’homme, aurait-il le droit de se taper toutes les nanas qu’il veut sans qu’on ne lui dise rien, quand une femme reçoit tous les noms d’oiseaux qui puissent exister. Il est même le premier à prendre leur défense, à sa manière comme toujours. Comme Yoo Jin, le jeune homme laisse plus facilement son corps entre les mains d’une femme que son coeur. De toute façon, il n’a jamais vraiment trouver son coeur dans sa poitrine.

L’attitude de la jeune femme, en revanche, ne lui donnait pas envie de faire dans la dentelle justement. Autant il est capable de se comporter comme un véritable gentleman, autant parfois… il a juste faim. Là, Yoo Jin lui donne plus faim qu’autre chose, à mettre son corps en avant pour l’aguicher ; c’était le but, il commence à connaître le manège. Pourtant, il fait un effort pour se maîtriser, sans n’en laisser rien paraître, ou du moins, le moins possible. Quelle était l’humeur de sa partenaire ce soir ? Il attendait un message de la jeune femme pour déterminer la manière dont il voulait lui procurer du plaisir ce soir.

La policière se mord la lèvre, et le coupe bien vite dans son élan. Siwon est plutôt docile ; enfin, c’est surtout qu’il n’a pas honte de se laisser « dominer » par une femme. Le patron du club n’a pas besoin d’être rassuré dans sa virilité outre-mesure. Il a relativement confiance en lui ; pas entièrement, certes, il y a des choses qui lui posent toujours souci mais globalement, il est bien dans sa peau. D’un autre côté, il sait qu’il n’est pas parfait ; même s’il fait toujours de son mieux pour que la séance de jambe en l’air se déroule bien, paradoxalement, le lendemain matin il n’y a plus personne. Il laisse rarement un mot ; souvent, ce sont vraiment des histoires d’un soir et One n’a pas envie de les revoir ensuite. Avec Yoo Jin, c’était un peu différent. Elle l’avait directement rassuré, par son attitude, sur le fait que leur relation serait entièrement charnelle, sinon professionnelle. Elle n’était pas trop envahissante, pas trop collante. Mais surtout, ils avaient une vision assez similaires de comment était censé se dérouler leurs galipettes. Ils n’étaient pas amoureux l’un de l’autre, même s’ils s’apprécient.
Ainsi, Siwon se laisse tomber en arrière, sachant pertinemment que le canapé serait là pour rattraper son dos. Les mains de la femme se perdent sur le corps du mafieux, et celui-ci n’hésite pas à entrouvrir les lèvres pour mordiller le bout du doigt de la jeune fille, la pinçant à peine. Il savait allumer, lui aussi. Il laisse sa main vagabonder sur son corps, retraçant une certain nombre de cicatrices. Yoo Jin vient ensuite rapidement se positionner au niveau de ses hanches, après avoir défait sa ceinture et l’avoir laissée tomber par terre, à côté d’eux.

La jeune femme se penche en avant pour mordiller sa lèvre, tandis que joueur, à l’image de sa partenaire, le bout de sa langue vient caresser sa lèvre supérieure le temps d’une seconde, avant qu’il ne la range. Il est pas du genre à laisser sa langue traîner partout non plus, il ne faut pas exagérer, c’est juste pour l’embêter. Pas dit que ça l’embête ceci dit. Elle l’embrasse un peu partout, descendant un peu plus à chaque baiser, à l’image de ce qu’il faisait plus tôt. Sans le toucher là où tout homme voudrait être touché, probablement. En tout cas, ça serait mentir de dire que Siwon n’en avait pas envie. Evidemment que oui.

Bientôt, la robe de la jeune femme se retrouve par terre, à côté des vêtements du jeune homme. Elle joue avec le feu, elle joue avec l’impatience, le jeu, tout court. C’est le genre de chose où il devient difficile de maîtriser la situation une fois dans le vif du sujet. Il voulait y être, dans le vif du sujet.

— Je te retourne le compliment.

Siwon n’est pas du genre à beaucoup parler en tant normal, encore moins quand il est au lit avec une fille. Il se contente du minimum syndical, comme là. Mais Yoo Jin le sait, c’est pas la première fois qu’ils s’envoient en l’air ensemble.