01. le forum a fêté fête ses 1 an le 15 avril ! bon anniversaire Sunbeams ! ♡
02.Nouvel event "Labyrinthe" en cours n'hésitez pas à participer ! La maison hantée est encore disponible ce mois-ci également pour les plus vaillants d'entre nous !
03. la 20ème version du forum est enfin là alors allez vite la commenter!
04.Découvrez les nouveaux groupes des Akma et des Juje !
05. votez sur les top-sites et donnez nous du love ! ♡
La nuit venait de tomber sur la ville de Jeju, enveloppant ses rues d’une atmosphère fraîche et humide qui était nouvelle, après les nuits étouffantes du mois d'août. Cela ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose, la saison des pluies était imminente, ammenant avec elle l’automne, puis l’hiver. Na Bi, emmitouflé dans son manteau, sort part la porte de devant de son bar, fermant la porte à clé, jetant un regard vers l’intérieur de l’établissement plongé dans le noir. Il se retourna.
C’est à cet instant qu’il sentit un bras s’écraser contre sa gorge, le plaquant contre la porte vitrée du bar. La rue était déserte et le cri de surprise de Na Bi s’évanouit dans sa gorge écrasée. Il enfonça ses propres doigts dans la gorge de l’assaillant, qui était un homme cagoulé. “Ou il est hein ?! Je sais que tu l’as tué, espèce de monstre ! Je vais te tuer, moi aussi !” siffla la voix sous la cagoule. Il ne reconnut pas la voix, mais ce n’était pas très important, car l’homme le frappa, en plein visage. Il sentit son nez se briser et sa tête rebondir sur la vitre avant que le type ne le jette sur le sol, enfonçant sans ménagement le bout de sa chaussure dans son ventre. Le jeune homme gémit de douleur et cracha du sang sur le sol.
Brusquement, il sentit que l’homme ne le frappait plus. Un cri étouffé dans la rue, deux ombres. “Désolé, patron ! Vous allez bien ?!” “C’pas trop tot !” L’un de ses gardes du corps lui tendit une main pour l’aider à se relever. Furieux, le jeune homme essuya son visage ruisselant de sang. Il leva les yeux vers son agresseur qui se débattait encore contre ses assaillants. Malheureusement pour lui, si il était plus fort et plus grand que Na Bi, il ne l’était pas plus que ses gardes du corps, deux molosses gigantesques, et il finit par se retrouver à genou sur le sol, devant Na Bi, qui n’était pas d’humeur à faire des conséquences.
Il tira sur la cagoule, qui révéla un visage tuméfié, mais effronté. “Qui es tu ?” “Kang Taeyong.” “Qui es tu, Kang Taeyong ?” Il n’avait pas franchement envie d’en arriver là, mais ce type était peut être un des employés de ses ennemis, et il ne pouvait pas le laisser partir sans savoir pourquoi il l’avait agressé. Il attrapa le pistolet que lui tendait l’un de ses hommes de main, et le charga, le déposant sur sa tempe. “Je répète, qui es tu ?!” C’est alors qu’ils entendirent un bruit suspect provenant de l’arrière de la rue déserte. “Allez voir ce que c’est, vous deux !”
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Âge : 25
Métier /études : Recherche d'emploi - Anciennement directeur des relations internationales dans l'entreprise de sa famille japonaise
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Kim Haru
élu des yoghwi « seonchul »
Jeu 5 Sep - 22:23
1° TESTER SA PATIENCE
Soupir. Depuis quand Kim était de ceux qui oubliaient leurs affaires comme un tête en l'air aux idées trop confuses pour avoir l'esprit clair? Deuxième soupir. La nuit était déjà bien entamée lorsqu'il s'en était rendu compte. Il aurait pu attendre le lendemain ceci dit, et revenir chercher sa clef USB qui, il le savait, aurait gentiment été mise en sûreté par le propriétaire du café. Troisième soupir. Encore un, oui. Parce que cette clef USB, il en avait besoin cette nuit. Pas demain. Cette nuit. Maintenant. Dessus y résidaient toutes les informations dont l'un de ses anciens collègues, qui lui avait rendu visite en voyage d'affaire pour parler business, lui avait fait part toute l'après-midi ainsi que le début de soirée. Un contrat important pour l'entreprise familiale lui avait-il dit, et Ha Ru, devant tant d'ennui dans sa vie depuis qu'il avait quitté son poste de directeur, avait rapidement accepté d'aider à condition de toucher une partie des bénéfices. Kim restait qui il était, un homme d'affaire, dans le fond.
Énième soupir épousant avec volupté l'air frais au goût d'un été au bord de la dérive. Ha Ru enclencha son frein à main et sortit de sa Porsche carrera, garée pas trop loin du bar où il avait bu une majeure partie de la journée. Pas autant que d'habitude afin de rester assez concentré sur les paroles de son ancien collègue, mais assez pour avoir bien profité de l'invitation. Seulement, une fois sur les lieux, l'établissement semblait fermé, et la devanture, éteinte.
Sa réponse à ça fut simple : un haussement d'épaule. Parce que ça ne l'arrêterait pas. La minute qui suivit accueillit le métisse à l'arrière du bâtiment, à la recherche d'une possible porte mal fermée ou d'une fenêtre ouverte. Des flics? Il n'en avait plus peur depuis longtemps. Depuis qu'il avait compris que l'argent faisait beaucoup de choses dans ce monde, et bien que les agents de la ville ne soient pas tous corrompus, leurs hauts-gradés, si. Il en avait eu l'exemple lorsqu'il avait conduit en état d'ivresse en étant mineure, ou encore lorsqu'il s'était infiltré dans leurs locaux. Il avait suffit que sa famille japonaise, famille maternelle et seule qui lui restait, prenne la parole. Une demande. Et le tout avait été réglé. Les dossiers portant son nom avaient tous été effacés avant même qu'il n'ait à passer une seule nuit derrière les barreaux.
Un coup d'œil sur sa montre Cartier bleu et or aux reflets dorés lui indiqua qu'il ne devrait trop tarder et vite récupérer son bien pour se mettre au boulot. Une bonne nuit blanche l'attendait. Plusieurs même, à vrai dire. Kim se débarrassa de son long manteau qu'il posa sur une caisse pas loin d'une porte qu'il jugea être la sortie de secours et, ni une ni deux, força sur le battant d'un coup d'épaule. Porte 1, Kim 0. Ramasse ton épaule tiens pendant que t'y es.
Ha Ru grogna de mécontentement plus que de douleur alors qu'il porta son choix sur la fenêtre un peu plus haut, ouverte en battant. Rapidement, il se tourna, son regard cherchant malgré la pénombre de la nuit une caisse ou deux utilisées pour remonter leurs boissons de la cave mais une main ferme empoigna son bras et instantanément Ha Ru paniqua. Son souffle se brusqua, ses membres se mirent à trembler et son corps fut immédiatement parsemé d'une multitude de frissons désagréables dû à l'effroi lui ayant traversé le corps.
Un traumatisme d'une vingtaine d'année. Une phobie handicapante au niveau relationnel. Un épiderme en contact du sien était la chose la plus abominable pouvant exister aux yeux de l'ancien directeur. Très vite, par automatisme, il se retourna et son poing libre rencontra durement le visage de son agresseur. Malheureusement. Il n'était pas seul. Ils étaient deux.
Kim se dégagea prestement de la poigne douloureuse et crainte, se recula et afficha une contenance qui pourtant, lui faisait défaut à l'heure qu'il était. A présent, il voulait fuir. Pas de peur de se faire ruer de coups, mais de peur d'être touché, effleuré. Son estomac se noua rien qu'à cette pensée et l'instant suivant, Ha Ru se jetait sur le deuxième, prêt à se battre s'il le fallait pour qu'il s'en aille. Son genoux rencontra douloureusement l'abdomen du gars et ses poings s'abattirent ensemble sur son dos pour définitivement le faire plier. Comparé à eux, Kim n'était qu'une sauterelle, un simple criquet, à vrai dire. Et bien qu'ils semblaient maîtriser l'art du combat, lui n'était pas en reste. Son corps pouvait être plus fins que les leur, mais il le contrôlait plutôt bien.
Enfin. Il avait des limites. Et ces limites, elles lui revinrent en plein visage sans crier gare alors qu'un coup lui coupa méchamment le souffle. Il se courba, mais, apeuré, il essaya vainement de reculer.
- Me… Touchez pas, qu'il leur cracha au visage, plein de peur et de colère alors que les tremblements reprenaient, les mains des deux colosses empoignant ses bras et le forçant à avancer malgré lui.
Sa tête lui tourna, signe qu'un malaise le guettait, ou un simple vomissement. Heureusement que le vêtement créait une sorte de barrière, sinon son âme aurait définitivement délaissé son corps pour partir dans les limbes de la souffrance.
Douloureusement, il rouvrit les yeux pour faire face à cette nouvelle voix qui sonnait bizarrement familière à ses oreilles. Pas de beaucoup, mais il était certain de l'avoir entendue récemment. Et pour cause, ses yeux s'ouvrirent en grand en découvrant le gérant du bar, mais également face au spectacle qui lui était donné de voir. Il y avait de cela quelques années, Ha Ru avait pris des cours de tire, mais jamais, au grand jamais, il n'avait imaginé en voir une posée sur la tempe d'un homme, à quelques mètres de lui. Son cœur s'emballa plus que de raison, en plus de savoir que les deux autres n'avait relâché leur prise sur son corps.
- Lâchez…. Moi.
D'abord calmer la cause de sa panique première. Ensuite. Trouver une solution pour ne pas rester les deux pieds là-dedans.
Na Bi ne pouvait pas prétendre qu’il n’avait pas déjà été agressé aussi violemment par quelqu’un que ses activités avaient lésé que ce soit. Des parents ou des amis en deuil, des anciens partenaires furieux, des personnes s’imaginant qu’ils pourraient prendre sa place quand il serait mort. Tous des idiots. Na Bi était suffisamment corrompu pour leur faire payer leur idiotie, et tout ca malgré le fait qu’il aurait aimé être quelqu’un de normal, quelqu’un qui pourrait sortir dans la rue sans craindre de se faire rouer de coups, qui pourrait rentrer chez lui sans craindre les voix des morts dans sa tête, leurs visages blafards partout ou il allait.
Il était déjà en enfer, et il avait bien l’intention d’emmener un maximum de monstres avec lui, même si cela lui demandait de malmener un peu des personnes qui étaient simplement aveuglés par leur haine et leur colère. Le type pantelant à ses pieds commencait sérieusement à l’ennuyer. Il avait trouvé quelque chose de bien plus intéressant, de toute manière.
“Patron ! On l’a trouvé qui essayait d’rentrer dans vot’ bar par la f’netre.”
Na Bi essuya le sang sur son visage et fronça légèrement les sourcils en s’approchant du nouveau venu, qui était traîné par ses deux gorilles. Le jeune homme leur fit signe de lever le visage de l’inconnu, et fronça les sourcils en le reconnaissant immédiatement. C’était l’un des jeunes qui fréquentaient souvent son bar. Au début, il avait pensé qu’il était un simple étudiant, encore plus quand il avait laissé une clé usb à son comptoir.
Maintenant, il n’était plus très sur, le visage aux traits fins et symétriques qui lui faisait face semblait un peu trop vieux pour être encore à l’université, bien que pas de grand chose. Quant à ses vêtements, il semblait évident qu’ils étaient trop chers pour appartenir à quelqu’un qui n’avait pas sa propre rentrée d’argent.
- Lâchez…. Moi.
Na Bi pencha la tête sur le coté. Vu son air échevelé, le garçon s’était plutôt débattu. Qu’est ce qui pouvait bien l’avoir poussé à essayer de s’introduire dans son bar en sachant que l’alarme se serait de toute manière déclenche. Na Bi jeta un coup d’oeil passablement dégouté au visage anciennement cagoulé, et eu un air dégouté en s’essuyant à nouveau le visage, ses beaux traits dégoulinant de sang. Il décida de ne pas appuyer sur la détente. Il savait qu’il avait suffisamment eut peur pour ne jamais s’approcher de lui à nouveau, aussi le laissa t’il détaler dans la rue et filer la ou il ne pourrait plus le voir. Il pensa vaguement à Se Han et se demandait si cela le rassurerait.
“Dégages. Et ne reviens jamais dans les parages. La prochaine fois je ne serais pas aussi clément.”
Le jeune homme se tourna alors vers les nouveaux venus. Il s’approcha du garçon qui se débattait vainement contre ses hommes de main.
“Qu’est ce que tu fiches ici …”
Dit t’il, comme un parent grondant un enfant qui avait fait quelque chose de dangereux. Ce qui était le cas. Maintenant, le gamin avait tout vu. Soit il le laissait partir en risquant de le voir raconter à tout le monde qu’il était le patron de ce bar, ou alors il le tuait maintenant, faisait disparaître son corps et n’en parlait plus. Il finit par décider d’attendre un plus. Il se gratta légèrement le front avec le canon de son colt, puis claqua la langue.
“Pourquoi est ce que tu essayais de rentrer chez moi sans autorisation, huh ?” Demanda t’il. “Je vois que tu n’es pas confortable. Je vais leur demander de te lâcher, mais fais un seul mouvement suspect et….je suis bon tireur.” dit t’il d’un air entendu. Il fit un signe à ses deux gorilles qui lâchèrent rapidement le garçon. “Je t’écoute.” :copyright:️ 2981 12289 0
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Kim Haru
élu des yoghwi « seonchul »
Lun 16 Sep - 18:00
1° TESTER SA PATIENCE
La situation était tellement située loin d'une banalité quelconque qu'elle lui fut bien difficile à saisir dans son entièreté. Le gérant du bar était armé, et le sang restant malgré la vaine tentative de ce dernier à le faire partir parsemait ici et là son visage à la symétrie parfaite. Il avait apparemment deux colosses à sa charge, ou plutôt deux molosses sous laisse. A part pour l'information qu'il en tira, Kim porta peu d'intérêt à l'homme qui avait eu la chance de pouvoir se carapater avec sans doute un calbut' trempé. Devait être flippant d'avoir sa vie sur le bout d'une gâchette.
Le ton qu'il employa envers sa personne lui ne lui plut aucunement, tel qu'il ne se gêna de le regarder de travers, sourcils froncés pour unique réponse. Il était en tord, vrai, mais ce n'était une raison pour le traiter de la sorte, autant sur l'intonation utilisée comme sur la façon d'agir des deux gaillards. Vainement, il essaya de se sortir de leurs poignes atrocement effrayantes. Son torse se soulevait douloureusement, de manière saccadée, si bien que lorsque le gérant du bar ordonna à ses gars de le lâcher, l'air s'encombra beaucoup trop vite dans ses poumons. Il toussa.
- Te la pète pas non plus, t'es pas la seule personne sur l'île à savoir utiliser un flingue.
Inconscient, alors qu'il lui répondait sans aucune once de docilité. Docile, Kim était loin de l'être, bien qu'au fond, il aurait peut-être dû, devant un tel danger. Ils étaient plusieurs à savoir en manier, mais le jeune homme devant lui était le seul à en avoir un dans la main. Il avait la situation dans la main, et malgré son caractère arrogant, il n'oubliait ce détail. Le gérant restait une grosse menace, et la vie ne tenait qu'à un fil, face à une balle.
- Je tenais à récupérer ma clef USB et j'en avais besoin cette nuit, pas demain.
C'était simple, et Kim jugeait qu'il n'avait besoin d'en dire plus, seulement le regard lancé dans sa direction lui intima le contraire. S'il le pouvait, Ha Ru se dégagerait déjà de l'ambiance imposée par les deux gars, gardes d'ailleurs? Quoi d'autres? Ils étaient proches, trop proches, mais la situation lui soufflait qu'il ne valait mieux pas le faire, au risque de finir une fois de plus entre leurs doigts, concrètement parlant. Pour se donner une contenance, il fourra simplement ses mains dans les poches de son pantalon à pince.
- C'est mon boulot, qu'il y a dessus, et quand je suis arrivé, les lumières étaient déjà éteintes, alors j'ai cru que vous étiez déjà partis.
Le jeune homme resta suspicieux, s'il se fiait à ce qu'il devinait en l'observant. Il n'avait plus rien du gars souriant auquel il avait parlé quelques fois au bar alors qu'il lui commandait ses boissons. De prime abord, il lui avait semblé chaleureux, tendre, avenant, mais Ha Ru ne se fiait jamais totalement aux premières impressions, ayant trop vécu auprès d'un monde froid et calculateurs où faux-semblant circulaient sans passeports. Et au final, il avait peut-être eu raison. Enfin, tout le monde avait leurs motifs et leurs situations, et Ha Ru était loin d'être forcément ce typer à juger à tout bout de champ.
- Si vous me croyez pas, on a qu'à aller voir ce qu'il y a sur ma clef usb, vous serez fixés. Et si vous n'avez pas d'ordinateurs sous le bras, j'ai le miens, dans ma voiture.
Na Bi ne tuait qu’en cas d’extrême nécessité et plus souvent en légitime défense. Il n’avait strictement rien à gagner à tuer ce type. Il n’avait pas besoin d’asseoir un peu plus sa domination sur un rival, puisqu’il n’en avait pas et qu’il s’agissait simplement d’un type pommé qui avait accordé son affection et sa confiance à la mauvaise personne. Na Bi ne savait pas qui, dans son entourage, il avait bien pu tuer, mais il savait une chose, c’est qu’il l’avait très certainement mérité. De plus, il n’aurait sans aucune doute plus jamais le courage de s’en prendre à lui. Il avait eu de la chance ce soir, car Na Bi n’était pas quelqu’un de foncièrement mauvais, et il était miséricordieux. Il pouvait comprendre pourquoi il serait très tentant de s’en prendre à lui, après tout.
Quand au petit intru, il n’était pas sur qu’il soit exactement aussi innofensif que ce type qui l’avait pris par surprise. Il y avait forcément une raison pour laquelle il était entré dans son bar une fois qu’il était fermé. Heureusement, l’endroit était dénué de toute chose sensible, qui pourrait le relier à sa seconde vie, mais ca restait particulièrement louche.
- Te la pète pas non plus, t'es pas la seule personne sur l'île à savoir utiliser un flingue.
Na Bi sent un coin de sa bouche se soulever. Un petit malin, donc ? Na Bi appréciait les gens qui avaient du cran, c’est certain, même si une grande bouche comme la sienne pouvait lui apporter de gros ennuis, dans cette ville. “Tu devrais surveiller ton langage, tu sais…” Mais maintenant, cela se voyait que Na Bi était plus intéressé qu’hostile. Il croisa les bras, attendant patiemment la réponse à ses questions. Finalement, une fois libéré, l’inconnu sembla se faire un peu plus bavard. Etrangement, son expression lui donnait une impression de déjà vu.
- Je tenais à récupérer ma clef USB et j'en avais besoin cette nuit, pas demain.
Le jeune homme penche la tête sur le coté. “La clé usb derrière mon comptoir ?” demande t’il, un peu perplexe. “Si c’était si important, pourquoi la laisser la ou ne pas revenir plus tôt ?” Le jeune homme ne semblait pas mentir, mais quelque chose lui disait qu’il ne disait pas exactement tout. Les deux molosses et lui échangèrent un regard éloquent et Na Bi fit tourner son arme dans ses mains, l’air d’évaluer le plus jeune.
- C'est mon boulot, qu'il y a dessus, et quand je suis arrivé, les lumières étaient déjà éteintes, alors j'ai cru que vous étiez déjà partis.
“Risquer de te faire arrêter pour effraction, c’est quand même une sacré dépendance à ton travail. J’ouvre à 6h, pourquoi ne pas être venu demain matin avant de te rendre au bureau ?” D’ailleurs, le jeune homme semblait si juvénible qu’il avait du mal à l’imaginer comme un salaryman lambda, alors que quelques heures auparavant, il se fondait si bien aux gosses de riches faisant leurs études dans la grand université de la ville.
- Si vous me croyez pas, on a qu'à aller voir ce qu'il y a sur ma clef usb, vous serez fixés. Et si vous n'avez pas d'ordinateurs sous le bras, j'ai le miens, dans ma voiture.
Le mafieux plissa les yeux. Il se demanda si le garçon essayait de l’embobiner, mais il semblait plutôt sincère, aussi Na Bi fit t’il signe à ses subordonnés de les suivre. L’un deux poussa Haru dans le dos alors que Na Bi déverrouillait la porte principal du bar. Dans la pénombre, le sol lustré de l’endroit brillait légèrement. “Fermez la porte, en rentrant.” Ordonna t’il à ses deux compagnons. Il se glissa derrière son comptoir et sortit d’une bote en osier la clé tend désirée. “Celle ci, n’est ce pas ?” Il saisit son ordinateur portable, qu’il ouvrit sur le comptoir pour que les autres hommes présents dans la pièce voient ce qu’il faisait. La bécane s’alluma avec un bruit de ventilateur poussiéreux et Na Bi glissa la clé usb à l’emplacement indiqué.
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Kim Haru
élu des yoghwi « seonchul »
Jeu 19 Sep - 12:48
1° TESTER SA PATIENCE
Risquer de se faire arrêter? Kim s'en fichait royalement. De toute manière, de part le nom de famille japonais lui ayant été donné de sa mère, il passait au dessus de ça, clairement. Sa famille avait beau être ancienne, respectée et très influente, elle n'en restait pas moins loin d'être innocente. Et malgré la corruption et toutes les affaires sombres auxquelles elle avait été mêlée par le passé, jamais leur nom n'avait fait de vagues de polémiques sur la toile comme dans les journaux. Qu'on essaye de le mettre lui derrière les barreaux tiens. Ha Ru avait beau être le bâtard de famille, la honte de tout cette arbre de générations, il n'en restait pas moins membre de leur famille. Et même s'il utilisait le nom de son défunt père dans la vie de tous les jours, jamais ils ne pourraient le renier. Il faisait parti de leur sang malgré tout, et leur sang ne pouvait se permettre de baigner dans des histoires de polémiques au grand yeux du public.
Seulement, il se tue face aux questions dont le jeune homme l'assaillait pour savoir pourquoi il n'avait pas attendu. Il devrait bien comprendre que important signifiait important. Le jeune homme voulut bien vérifier, et Ha Ru soupira à cette idée de s'attirer la merde dessus. Pourquoi devrait-il se justifier plus que de mesure? S'il voulait une excuse pour avoir essayé d'entrer par effraction dans son bar, soit, mais en quoi ça lui tenait autant de vérifier le contenu de sa clef USB?
L'un des hommes lui donna un coup dans le dos pour le faire avancer, ce qui lui glaça le sang. Pas assez cependant pour qu'il se retourne et le dézingue de son regard noir, l'air de lui dire, touche moi encore et j'te fais bouffer ta main connard. Les contacts physiques pouvaient aussi bien l'effrayer que l'énerver.
Il hocha simplement de la tête lorsqu'il lui demanda si ce petit objet était bien celui qu'il avait oublié, les bras croisés, impatient d'enfin quitter ce bordel sans nom. Non mais, sérieusement. Il avait juste essayé d'entrer, pas de voler les plus gros secrets de l'état. Non parce que vu l'ambiance, il avait clairement l'impression d'avoir fait la plus grosse connerie de l'univers et d'être à deux doigts de voir sa vie prendre un tournant pour le moins dangereux. Juste pour avoir voulu entrer. Diantre.
Après quelques minutes qui lui semblèrent inlassablement longues, le gérant du bar releva le visage vers le sien, et Ha Ru lui répondit d'un haussement d'un sourcil pour commencer. Ah parce qu'il croyait pouvoir y accéder comme ça, d'un claquement de doigts? Il fallait un code, pour déverrouiller la clef USB.
- Ce que tu as dans les mains concerne un futur contrat encore secret sur lequel je devrais bosser. Ca vaut plusieurs millions de dollar. Tu n'avais quand même pas cru que tu pourrais fouiner comme ça sans retenue?
Ha Ru soupira avant de décroiser les bras et de s'approcher également du comptoir. Une fois assis sur l'un des tabourets, il amena l'ordinateur vieillot jusqu'à lui sans aucun embarras. Sous-entendu par là qu'il agissait toujours autant sans-gêne qu'à l'accoutumée.
- Je ne peux malheureusement pas vous en dévoiler tout le contenu, cela ferait prendre un trop gros risque pour l'entreprise de voir toutes ces informations fuiter.
Une fois dit, il accéda au réseau wi-fi de l'ordinateur et en coupa l'accès. Au moins, normalement, rien ne pourrait entrer le temps de déverrouiller la clef.
- Dis moi un élément qui pourrait te mettre la puce à l'oreille que j'suis juste un gars lambda qui tentait d'entrer dans ton bar par effraction pour récupérer une clef pour son boulot.
Na Bi était un peu intrigué. Ce gamin semblait trop jeune et trop effronté pour être un simple salaryman ayant besoin de rendre un dossier important appartenant à son entreprise. Qui confierait un dossier important à un gamin aussi jeune, d’abord ? Pourtant, Haru semblait ne pas faiblir dans sa version des choses et Na Bi dut avouer qu’il avait un peu d’admiration devant l’aplomb dont il faisait preuve en sachant qu’il pouvait être mort en une fraction de seconde. Il devait l’avouer...Il n’avait pas très envie de le tuer, du coup.
Le mieux, avant de prendre une décision, restait de regarder ce qu’il y avait sur cette fichue clé. Puisse t’il être de simples études de marché ou un dossier de police sur lui et son organisation. Dans les deux cas, il ne pouvait pas se permettre de laisser partir le gamin sans s’assurer qu’il n’était pas un problème. Il n’y avait pas que lui à protéger dans l’histoire, mais aussi Se Han. Si quelqu’un apprenait qu’ils travaillaient ensemble, alors ca lui retomberait forcément dessus.
Un code. Bien sur qu’il fallait un code, il était idiot de ne pas l’avoir deviné avant. Ce que ne l’empêcha pas de se rabrouer devant l’expression condescante du garçon.
- Ce que tu as dans les mains concerne un futur contrat encore secret sur lequel je devrais bosser. Ca vaut plusieurs millions de dollar. Tu n'avais quand même pas cru que tu pourrais fouiner comme ça sans retenue?
Haru vint s’asseoir devant lui. Les deux molosses semblaient hésité à l’écarter de leur patron, mais Na Bi leur fit signe de ne pas bouger alors qu’il se glissait dans le dos du gamin pour voir ce qu’il faisait. Il avait encore du mal à imaginer qu’il puisse dire vrai. Mais en même temps, c’était trop gros comme mensonge, pas vrai ? Un type qui se ferait prendre entrain d’entrer par sa fenêtre n’aurait pas eu l’intelligence d’élaborer un plan si parfait;
- Je ne peux malheureusement pas vous en dévoiler tout le contenu, cela ferait prendre un trop gros risque pour l'entreprise de voir toutes ces informations fuiter.
Na Bi l’observe d’un air dubitatif. “J’ai un flingue, je menace de te tuer et c’est ce qui t’importe ? Décidément tu es...inhabituel.” Il resta un moment à le détailler, comme si il essayait de le jauger, alors que Haru bidouillait quelques trucs qui lui passaient au dessus de la tête sur son ordinateur. “On s’est pas déjà vus quelques part ? Avant aujourd’hui ?” Il émergea de sa contemplation quand le plus jeune demanda :
- Dis moi un élément qui pourrait te mettre la puce à l'oreille que j'suis juste un gars lambda qui tentait d'entrer dans ton bar par effraction pour récupérer une clef pour son boulot.
“Je ne suis pas sur que tu puisses me prouver que t’es un gars lambda.” Il observe l’écran et réfléchit quelques secondes. Il ne connaissait pas grand chose en business, mais finit par dire. “Montres moi ton business plan, dans ce cas.” :copyright:️ 2981 12289 0
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Mar 1 Oct - 19:14
1° TESTER SA PATIENCE
Haru bégaya un instant des cils, ne comprenant pas pourquoi il n'était pas crédible en tant que citoyen lambda, car en soit, dans ses yeux à lui, il se voyait comme tel. Ancien directeur des affaires internationales, certes, fils d'une grande famille, d'accord, jeune homme richissime aux tenues dont le smic moyen d'un habitant suffirait à peine pour un seul de ses tissus, soit. Mais même avec tout ça, il se voyait comme lambda. En tout cas, beaucoup plus qu'un soit disant teneur de bar avec un flingue et deux molosses pour garde du corps ou il ne savait quoi d'autres.
- Si on s'est déjà vus quelque part avant, oui. Ici même à vrai dire. J'ai dû venir deux ou trois fois depuis que j'ai emménagé en ville.
Prendre un verre, essayer de se défaire de cette phobie constante d'être touché ou même effleuré. Il avait testé à son arrivé dans une grosse fête en bord de plage, ce qui avait fini en bien mauvaise idée, bien que la fin n'ait été catastrophique, il avait peut-être visé un peu trop gros pour des débuts. Un bar lui avait semblé plus calme. Tout aussi effrayant, mais plus calme. Et même s'il était parti après deux verres à chaque fois, il n'y avait pas encore eu de gros incidents. Des frayeurs par ci par là, des cœurs qui s'alarment et des peaux qui s'échappent. Mais pas de crise de panique au point que son estomac renvoie ses repas de la journée.
- Un business-plan? Rien que ça? Qu'il lui répondit de manière sarcastique.
S'il oubliait son flingue? Non. Jamais. Cet élément restait inlassablement à tournoyer dans sa tête, son cerveau surchauffant déjà à force de réfléchir sur le pourquoi du comment de la situation. S'il n'était pas mort, si cette arme ne s'était encore posée contre sa tempe, c'est qu'il devait y avoir une raison. L'homme ne tuait donc pas pour rien, ou juste le plaisir de tuer. Il semblait plus réfléchi que les deux autres gars qui l'accompagnaient déjà.
- Je ne peux pas te montrer ça, du moins pas entièrement. Parce que là, tu me demandes de directement te montrer le projet et la manière dont nous comptons procéder. D'ailleurs…qu'il commença alors qu'il refermait l'ordinateur, bloquant par le même temps la clef USB qui se verrouilla, j'aimerais savoir pourquoi, est-ce que je devrais me justifier?
Sur la question, Ha Ru s'était retourné pour cette fois-ci faire face à son interlocuteur -armé toujours- , jambes croisées, dos contre le comptoir. Son air supérieur inlassablement dessiné sur les traits de son visage, il fronça des sourcils.
- Si tu le souhaites, tu peux me balancer aux flics, je n'ai rien contre. Après tout, j'ai enfreint la loi. Seulement, je me demande ce qu'ils penseraient en apprenant que tu possèdes une arme, et que deux gars sous tes ordres se permettent d'agresser violemment les autres.
Sur cette note, Kim souleva le pan de son haut, dévoilant ainsi le bleu qui déjà peinturait son abdomen. Il avait une preuve. Maintenant, il fallait découvrir le pourquoi est-ce que la situation avait autant dérivé ainsi.
- Et quelque chose me dit, que si tu avais vraiment eu envie de me tuer, tu l'aurais déjà fait. Et… une autre chose aussi me dit, que tu n'es pas juste un gérant de bar lambda. J'me trompe?
Imperceptiblement, il déglutit, se demandant s'il n'avait pas été trop loin, alors que du coin de l'oeil, il gardait en vue l'arme.
Na Bi lui même n’aurait pas vraiment su ce qui le poussait à penser que Haru n’était pas un simple gamin un peu trop zélé dans son travail. Il était persuadé d’avoir déjà vu ce visage quelque part. Et si c’était bel et bien le cas, alors il était lié d’une manière ou d’une autre à la mafia. Mais il était incapable de le replacer. C’était comme si son cerveau avait purement et simplement fait l’impasse sur certains de ses souvenirs. Ce qui était de plus en plus courant, comme si toutes les horreurs qu’il avait connu étaient peu à peu effacées pour le ménager d’une certaine manière.
- Si on s'est déjà vus quelque part avant, oui. Ici même à vrai dire. J'ai dû venir deux ou trois fois depuis que j'ai emménagé en ville.
Le jeune homme secoua légèrement la tête. Il savait qu’il était un client quelque peu habitué de l’endroit. Mais il savait une chose, c’est qu’il avait déjà vu ce garçon ou quelqu’un qui lui ressemblait vraiment avant… Cependant, il avait des choses bien plus importantes à faire pour le moment, comme s’assurer que Haru n’était pas là pour l’espionner, ou tenter de l’espionner, puisqu’il ne gardait rien dans le bar, si ce n’est qu’un pistolet chargé pour se munir contre d’éventuelles visites indésirables comme celle qu’il avait reçu ce soir là.
- Un business-plan? Rien que ça?
Na Bi lui lance un regard sombre. “J’ai dit ce que j’ai dit, petit malin.” dit t’il d’un ton qui ne présageait rien de bon. Il esquissa un sourire incontrôlé du bout des lèvres, cependant. Il avait toujours trouvé les personnes qui savaient bien parler fascinantes. Et pour un citoyen lambda de la ville de Jeju, Haru gardait un sang froid impressionnant dans ces circonstances. Il se sentait presque...fier. Il lui donna un coup de coude et lui fit signe d’ouvrir un fichier.
- Je ne peux pas te montrer ça, du moins pas entièrement. Parce que là, tu me demandes de directement te montrer le projet et la manière dont nous comptons procéder. D'ailleurs…Na Bi écarquilla les yeux en le voyant fermer l’ordinateur. Etait t’il entrain de faire ce qu’il s’imaginait qu’il faisait ? Haru poussait le bouchon un peu trop loin. j'aimerais savoir pourquoi, est-ce que je devrais me justifier?
Na Bi balbutia quelques paroles incompréhensibles, ses joues prenant une magnifique teinte de colère controlée. Ce gamin avait du cran, il devait bien le reconnaitre. Mais si il continuait à le chercher de cette manière, il ne pourrait pas le laisser repartir en vie, et ça il n’avait pas l’air de le comprendre. Il avait une réputation à tenir.
- Si tu le souhaites, tu peux me balancer aux flics, je n'ai rien contre. Après tout, j'ai enfreint la loi. Seulement, je me demande ce qu'ils penseraient en apprenant que tu possèdes une arme, et que deux gars sous tes ordres se permettent d'agresser violemment les autres.
Na Bi fit alors quelque chose d’étonnant. Il éclata d’un rire qui faisait étrangement penser à un aboiement de chien. “Mon pauvre garçon, soit conscient que je ne ferais pas venir la police si tu me désobéis. Et même si je faisais ca, et que tu leur montrais tes blessures, ils ne feraient strictement rien. J’ai assez d’informations pour faire virer tous les policiers de l’ile et ils savent parfaitement qui je suis.” Il lui sourit malicieusement en coin. “Ca ne sert à rien d’essayer de me menacer avec ce genre de choses, mais c’est bien essayé.” concéda t’il.
- Et quelque chose me dit, que si tu avais vraiment eu envie de me tuer, tu l'aurais déjà fait. Et… une autre chose aussi me dit, que tu n'es pas juste un gérant de bar lambda. J'me trompe?
Na Bi haussa légèrement les épaules. “Je ne m’en cache pas. Et tu n’imagines pas à quel point je peux faire de ta vie un enfer, chéri.” Il l’observe en se tapotant le menton. “Mais tu as raison, je n’ai pas très envie de te tuer. Tu es plutôt intelligent et amusant. Mais si tu m’y obliges, je n’hésiterais pas.” Il fait un signe vers l’ordinateur. “Je te conseille donc de rouvrir cet ordinateur.” :copyright:️ 2981 12289 0
À Jeju depuis le : 25/06/2019
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Pouvoir : Mimétisme empathique >>> Capacité de dupliquer le pouvoir des autres Seonchul pendant une minute maximum avec un simple contact.
Malédiction : -
Âge : 25
Métier /études : Recherche d'emploi - Anciennement directeur des relations internationales dans l'entreprise de sa famille japonaise
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Kim Haru
élu des yoghwi « seonchul »
Ven 18 Oct - 16:49
1° TESTER SA PATIENCE
Le rire du gérant lui fit froncer des sourcils, très peu satisfait de le voir se foutre ouvertement de lui. Venir titiller le sang de sa famille japonaise en lui était une très mauvaise idée. Supériorité. Arrogance. Orgueil. Désir de voir l'outrageux demander le pardon, face contre terre, complètement soumis à son autorité. Si tous les flics de l'île le connaissaient? Parfait. L'ancien directeur n'avait nullement besoin d'être connu de ces petits subordonnés pour voir toute attaque sur sa personne se voir partir en fumée. Un mot. Un ordre de leur supérieur suffisait. Mais ça, il le garda pour lui, qu'il pense donc avoir le dessus sur sa personne. Qu'il croit. Ha Ru se ferait un plaisir de réduire sa vie en tas de cendre après ce soir, loin de ce flingue et de ces deux molosses de garde.
Le "chéri" lui fit contracter douloureusement les muscles de sa mâchoire. Le summum du non-respect était atteint et le métis ne se gêna pas de jeter un regard noir envers sa personne. Jusque là, il n'avait encore jamais bougé le moindre petit doigt, laissant ses yeux parler pour lui-même et réagir à ses paroles. Mais là, il prit la parole. Il voulait que les choses soient bien claires.
- Sache que la seul chose qui nous différencie toi et moi présentement, c'est ton arme.
Un instant, il laissa le silence reprendra, puis pencha légèrement la tête dans un geste nullement enfantin, un sourire loin de l'innocence recourbant délicatement ses lèvres.
- Alors garde la bien précieusement dans tes mains.
Son arme. Voilà le gros danger, et sans plus chercher à diminuer son espérance de vie, Kim se retourna et rouvrit l'ordinateur, gardant en lui ce soupir d'exaspération. Rapidement il retourna à l'intérieur de la clef USB et avant d'ouvrir le dossier demandé, il jeta un regard au gérant, puis d'un coup d'œil lui demanda silencieusement à ce que les deux autres n'osent regarder l'écran. Mais en sentant le corps du coréen s'approcher un trop près du sien, il tiqua, n'arrivant à éviter de sursauter et se pencher sur le côté de manière à éviter le moindre effleurement. Il siffla :
- Me touche pas.
Et rageusement, il ouvrit le Business Plan, passant rapidement la page de garde où le nom des sociétés et personnes investies dans le projet étaient tous écris pour l'amener directement plus loin, en plein cœur du début du projet. En colère. Il l'était. Ses dents ne pouvaient s'empêcher de malmener l'intérieur de sa lèvre à mesure qu'il voyait les informations de la première page. Seulement il s'arrêta là, parce qu'il ne voulait pas être le seul à se mouiller dans l'histoire.
- Tu bosses dans quoi? Entreprise louche? Marché noir? Esclavagisme? Mafia coréenne? J'te préviens, c'est donnant-donnant. Et sur ça tu ne m'en feras pas démordre.
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Mar 3 Sep - 10:03
