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oiseau liberté -- hyuntaek
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Anonymous
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Sam 25 Aoû - 18:50
oiseau liberté
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des égratignures sur les  poings et la lippe fendue - quelques corps à terre en bien plus mauvais état. la peau galvanisée, rafraîchie par la brise marine et les yeux ardents d'une colère nomade. et ce rictus malsain d'une âme baignée dans la violence qui vient lui tirer le coin des lèvres. « je vous avais prévenu de plus toucher à hyuntaek. » un crachat se forme au fond de sa gorge, se mêle à quelques gouttes carmines s'évadant de l'intérieur de sa joue. des notes amères imprégnées de dégoût s'y accrochent au passage des pulpes gonflées d'insik, viennent teinter la pommette du meneur de bande d'un mépris palpable. « la prochaine fois je ferai en sorte que vous puissiez plus vous relever, compris? » y a le cœur qui bat d'une joie perverse, d'une adrénaline salvatrice - quelques molécules genèses de sa déchéance funeste. ses bras serpentent les épaules frêles de son ami, l'aide à se relever alors que son regard corrosif force ceux des autres à admirer le bitume. ses sens le font chavirer, la sensation de vertige qui prend de son ampleur et sa recherche perpétuelle d'un état second qui lui fait apprécier chaque seconde. insik, ça a toujours été hyuntaek avant le reste. même sa propre existence.

c'est des années entières de souvenirs qui brouillent sa vue, le font se remémorer chaque combat, chaque coup, chaque vibration parcourant son poing et brisant une mâchoire - toutes les fois où il avait réussi à être là. mais surtout toutes les ecchymoses de leur bleu empourpré qui se cachaient sous son épiderme, toutes les blessures qu'il n'avait pas pu arrêter - toutes les raisons pour lesquelles il n'a jamais été à la hauteur. il avait dédié son adolescence à protéger son meilleur ami de la cruauté du monde et même ses poings n'avaient jamais été assez. l'armure s’effrite.

l'enfant au cœur océan se perd en mer
l'eau salée s'immisce dans son armure ébréchée
l'enfant coule, touche le fond
et prend une grande inspiration


le fer est froid contre sa peau embrasée. sa cuillère plonge dans le bol de riz gluant, un grain resté collé au dos de celle-ci vient s'écraser sur la table de bois - insik noie sa cuillère dans la soupe encore brûlante. les grains gorgés d'épices chaudes s'accrochent à ses papilles, éraflent son œsophage et atterrissent dans son estomac d'une force vicieuse - la sensation d'être tiré vers le bas, retenu à la vie par quelques grains insignifiants. mépris instantané de cette sensation d'être vivant. mais insik sourit, engouffre cuillère après cuillère de ce liquide brûlant dans sa bouche en feu. le poids l'ancre sur place, l'entraîne de plus en plus profond - l'obscurité de l'abysse l'engouffre.

la voix de hyuntaek vient briser le silence et insik pose ses couverts - ses yeux perçants se fixent sur le visage de son ami, étudient le moindre mouvement involontaire. cherche le message caché dans sa sincérité. des vertiges. son cœur se contracte le moment même où les mots échappent les lèvres de hyuntaek. le gamin ne connait que trop bien les effets secondaires qui accompagnent leur "don". ne discerne que trop bien les limites de son organisme avant qu'il ne soit en chute libre. la simple idée que hyuntaek ait subi de telles répercussions causées par leur nature propre lui donne envie de détruire cette île et tout ce qu'elle représente. ses deux mains posées sur la table se mettent à former des poings, ses phalanges perdent de leur couleur - des demies-lunes ciselées parsèment ses paumes. les yeux de son ami viennent se plonger dans les siens et l'intensité de son regard envoie un courant électrique le long de sa colonne vertébrale. il avait été idiot et égoïste. il avait pensé que son ami n'avait plus autant besoin de lui parce que l'âge adulte avait emporté au large tous les troubles de son enfance. il avait pensé qu'il avait le droit de s'accorder quelques moments à lui, de se laisser emporter dans de nouvelles rencontres et dans la fougue de la fragrance de quelqu'un de nouveau. volonté futile. ce genre de vie ne lui a jamais été destinée. flagrant égoïsme d'un gamin indigne.

les paroles de hyuntaek le brise en mille morceaux. une fine pellicule de peau s'est glissée sous ses ongles, ses dents grincent sous la pression - une douleur aiguë parcoure sa mâchoire. sa trachée est devenue un sentier ardent ne laissant passer aucun souffle - ses poumons crient à l'aide, requièrent de l'oxygène. le gamin se punit de la médiocrité de sa propre existence. une vague vicieuse d'air frais vient se glisser jusqu'à ses bronches, le garde en vie - le laisse dans sa souffrance sempiternelle. « t'as prévenu personne? l'hôpital est pas venu te chercher? » ses yeux dérivent sur la silhouette d'un vieil homme au dos courbé par le temps. ses pas s'accélèrent à l'approche de la marina et s'arrêtent net devant la porte cadenassée. une secousse. deux secousses. trois secousses. l'abandon. la silhouette donne un coup de pied dans le bas du portail métallique, sûrement accompagné d'une série d'injures très créatives avant de s'éloigner. un petit sourire satisfait vient se poser sur les lippes d'insik alors que ses mains se décontractent - la douleur intense de la reprise de la circulation sanguine dans ses phalanges court-circuite son encéphale. « tu comptes démissionner? plus jamais y retourner? » l'intention se veut vertueuse, mais les mots sont froids et non-réfléchis - ses terminaisons nerveuses en effervescence et ses synapses constellées d'une multitude d'étincelles. « ça serait con de s'arrêter maintenant, si près du but. tu penses pas qu'y a un moyen de se débarrasser de notre... particularité? » vœu pieux d'un gamin qui aimerait savoir se bercer d'illusions. un soupir s'échappe de ses pulpes, la sensation étrange de ne pas savoir comment aider la personne qui compte le plus au monde pour lui qui l'étouffe. les mots se forment dans son encéphale avant de venir s'écraser au fond de sa gorge - incapacité à réconforter quelqu'un par les mots et la réalisation cruelle qu'il n'a toujours été qu'une paire de poings. « j'aimerais pouvoir te dire que tout ira bien... » le cliché de ses mots lui donne envie d'aller se cacher dans les fonds marins. le tactile qui reprend le dessus, laisse place à ses mots qui sont toujours trop maladroits. sa main retrouve celle de hyuntaek, serre un peu, puis très fort - cette fois insik se fiche des regards qui se tournent vers eux. « est-ce que tu t'en es remis, physiquement? » c'est tout ce qui lui importe réellement. que hyuntaek décide de retourner à l'hôpital ou de s'enfouir chez lui, peu lui importe, en réalité. tout ce qu'il a toujours voulu pour lui, c'est son bonheur.

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Anonymous
Invité
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Sam 13 Oct - 23:52
Oiseau liberté
feat. Na Insik

When tears of depression fall like rain, not even an umbrella could save me // @Na Insik ※※※ C’est la culpabilité qui fait frissonner Hyuntaek alors que son regard tombe sur les poings serrés de son ami sur la table. Ill avait compris rapidement quand il était jeune qu’Insik n’était pas du genre à montrer ses sentiments. Casse-cou, premier à défendre Hyuntaek à coups de poing et à punir ses assaillants, il s’était toujours donné le rôle du garde du corps, de celui qui serait prêt à s’abandonner pour l’autre. Hyuntaek ne l’avait pas réalisé, jeune, car les concepts étaient beaucoup trop vagues, les sentiments et les actions non interprétables. Difficile de comprendre ce qu’est l’abandon de soi, la loyauté, ou encore le bien et le mal lorsqu’on est haut comme trois pommes. Pour le jeune Hyuntaek, Insik n’était rien d’autre que son meilleur ami, et son héros à la fois. Un jour, Insik était rentré dans sa vie tel un super héros et il n’avait plus quitté ses côtés, n’ayant de cesse de le protéger et de le soutenir. Alors rapidement, Hyuntaek avait pris l’habitude de l’avoir à ses côtés, de se dire qu’il n’était plus seul. Il y avait toujours eu ces yeux admiratifs, cette tendance à se reposer sur lui, en permanence. A trop le prendre pour acquis.

Adolescent, Hyuntaek avait commencé à le sentir. A essayer de changer la donne et d’essayer, lui aussi, d’être utile à son ami. Mais comment pourrait-il repayer les nombreuses fois où son sauveur l’avait extirpé de cette pluie de coups, de ces injures chuchotées à son attention au détour d’un couloir, de ces regards insistants et plein de moralité qui donnaient envie à Hyuntaek de se cacher dans un placard et de ne plus jamais en ressortir ? Alors quand le frère d’Insik était mort, il avait redoublé d’effort pour être à la hauteur de l’ami admirable qu’Insik avait toujours été pour lui. Il ne pouvait pas prendre des coups pour lui, n’était pas assez bon pour en donner, mais l’empathie, il savait faire. Et très rapidement, il avait su déceler comment interpréter les plus petits gestes, les petits écarts dans le contrôle de soi de son ami. Les signes qui traduisaient les émotions qu’il ne s’autorisait jamais à formuler.

Les questions ricochent dans son esprit, les mots froids d’Insik, ceux qui traversent toujours ses lippes, viennent frapper ses oreilles, ses interrogations, son esprit. Hyuntaek hausse les épaules à toutes les questions, il ne sait pas trop. Il ne regardait plus les notifications de son téléphone, ne répondait plus aux appels, passait le clair de son temps à dormir, ou à pleurer, donc il n’avait aucune idée de si quelqu’un de l’hôpital avait cherché à le joindre. Comptait-il démissionner, à ça non plus il ne savait répondre, lui-même était perdu. Il savait juste une chose. Dès lors qu’il repensait à la douleur perpétuelle et l’incapacité de pouvoir sauver toutes les vies qu’il voulait – qu’il aurait pu sauver, si seulement il avait été un peu mieux que ce qu’il était aujourd’hui - qui l’avaient animé tous ces derniers mois avant son gros malaise, il ne se sentait pas à la hauteur de retourner. Comme s’il avait commis un crime malgré lui, et n’osait plus revenir sur les lieux. Incriminé de faiblesse, il y doublait sa peine en y rajoutant la lâcheté et l’incompétence. Il n’était qu’un moins que rien et le fait que l’idée même, risible vu sa condition, de pouvoir aider les gens lui ai un jour traversé l’esprit suffisait déjà comme cause d’incrimination. Alors oui, probablement, il n’y retournerait plus jamais. Son regard fuit celui de son ami, honteux d’abandonner, honteux de se faire une raison, honteux de ne pas avoir la force de continuer et de se sacrifier pour les autres, comme ce dernier avait fait toutes ces années pour lui. Honteux de répéter, après tant d’années, ce qu’il avait déjà fait à son ami en l’abandonnant lorsqu’il avait le plus besoin de son ami, lorsqu’il avait perdu non seulement son frère mais aussi sa mère puis son père.

« Tu sais, je sais que je passe pour un lâche qui abandonne facilement, juste pour son bien-être mais je ne pense pas que je pourrais continuer. Je n’en suis pas capable, je n’ai pas les épaules pour. »

Une voix qui se brise dans les graves, une respiration qui se retient, qui ne se relâche plus pendant quelques secondes. Jusqu’à ce que les tempes lui fassent mal et l’obligent à expirer.

Lâcheté ignoble, égoïsme salvateur, était-ce ces sentiments aussi qui avaient poussé son géniteur à l’abandonner après avoir violenté et mis enceinte sa mère ? Une nausée le prend. Après tout, il n’est qu’une ordure, incapable de prendre soin de lui-même, incapable de prendre soin des autres, incapable de pouvoir même essayer d’aider les gens, de laisser un impact dans leurs vies. Une personne sans intérêt, sans projets, sans ligne directrice. Sans envie ni volonté de se battre, voilà ce qu’il était après tout.

Une main qui lui attrape les doigts, les serre doucement puis plus fort, comme pour le ramener à la réalité, freiner le galop incessant de son esprit qui se projette dans tous les sens et l’emprisonne dans un tourbillon de dépréciation de soi. Il a essayé de construire une armure, de se battre par lui-même, de pouvoir se pourfendre de ses assaillants. Il y arrive la majorité du temps, mais il ne peut se sentir soulagé que lorsqu’il sait qu’il a son héros avec lui. Sentiment égoïste qu’Insik sera toujours là pour lui, pour le protéger, même de lui-même.

A son tour, il sert, fort, ramène sa deuxième main et continuer à serrer. Il le regarde dans les yeux, des prunelles qui sont froides au premier abord mais qui ont toujours su refléter, selon Hyuntaek, la douceur profonde de l’âme de Insik, celle cachée derrière l’armure scintillante. Il sourit, hoche la tête à nouveau.

« Oui, ça va, je vais un peu mieux. » Un silence, avant qu’un rire un peu chaotique le secoue. « Au final, je n’ai fait que dormir depuis tu sais. » Ses yeux glissent sur le visage de son ami pour l’observer en silence et essayer de capter les moindres palpitations qui pourraient lui donner une vision de ce qu’il ressent. Rien ne passe sur son visage, alors Hyuntaek lui adresse un sourire triste, sans pour autant lâcher ses mains. « Je m’en sortirais. Je me suis sortie de choses plus grave qu’un changement de carrière. » Son regard glisse vers le bol encore à moitié rempli de son ami. « Mange, ça va être froid. »

Les mains se séparent, pour laisser l’un l’autre manger. Une cuillère, puis deux. La nausée passe un peu, il s’efforce de ne pas penser à cette comparaison, cette ressemblance avec son géniteur. Mettre la tête dans le sol et faire l’autruche, encore une fois. Il essaie de profiter un peu de sa nourriture, mais son palais est brûlé par la précipitation des premières cuillères, son sens du goût affadi par toutes les confessions qu’il vient de faire. Doucement, il repose sa cuillère contre le bord de son bol encore tiède.

« Insik… » souffle-t-il en le regardant fixement. « Merci d’être toujours là pour moi. »
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