(outfits) ~ Une journée comme les autres. Simple comme je les aime. Sans embuche, sans de problématique. Tout est normal. Lorsque je me suis levée ce matin – légèrement plus fatiguée que les autres nuits – j’ai commencé à faire mes boîtes pour mon éventuel déménagement. Abandonnant peu à peu mon vieil appartement pour quelque chose de plus grand, de plus animé également. Abandonnant aussi mon ancienne vie pour mériter une bien mieux que celle que je tentais de survivre. Ça serait une bonne chose de faire une croix sur le passer et de ne penser qu’à l’avenir désormais. Et si je me fie à ce que je peux entrevoir, je crois que c’est dorénavant une bonne chose pour moi d’aller vers l’avant et vers ce que je veux dans la vie. Allant en premier lieu à la réalisation de mes sentiments et aller vers celui que je n’ose croire que j’ai des sentiments pour lui. La vie est de plus en plus surprenante. L’heure avance et je finis par prendre mon petit déjeuner avant de sauter dans la douche pour ensuite prendre le bus pour me diriger vers mon atelier de tatous. Mon art, ma vie dans la peau des autres, c’est bien dans ce domaine que j’excelle le plus c’est bien dans l’artistique.

C’est en ouvrant le magasin et en m’installant à l’accueil en ouvrant un cahier à dessin pour griffonner, que mon premier client arrive pour son éventuel tatou. Après lui avoir montré ce qu’il désire, Il s’installe dans la pièce un peu plus loin – cacher par des rideaux – pour enlever son tee-shirt en se couchant sur le dos sur la chaise longue légèrement penchée pour qu’il soit davantage confortable pendant que je fais les préparations de la stérilisation. J’attache mes cheveux pour ne pas m’encombrer et de ne pas le chatouiller, lui mettant un plaid sur le corps pour ne pas qu’il ait froid, j’ai mis des gants. M’installant sur un siège ajustable, je commence doucement la première étape : nettoyer, désinfecter la peau pour ne pas qu’il y a des éventuelles problématiques lors de la guérison. Ensuite, je colle ma feuille de calque sur sa peau pour coller de l’encre effaçable sur la peau pour que je puisse retracer sans problème. Ainsi je pique mes clients pour mettre de l’encre dans leur peau. Dessinant sur une feuille, l’esquisse destinée que je rende indélébile par la suite. Peu importe la signification de celle-ci tout le monde à leur propre raison envers le croquis. L’art est à la fois logique et non. C’est un domaine créatif qui demande à être exprimé. À davantage être compris et stimulé. J’essuie de temps en temps l’excédent d’encre avec un linge sur le pectoral de l’homme, que je suis en train de marquer sa peau. Avant tout la petite aiguille pour faire le contour avant de prendre la plus grosse pour faire l’intérieur.

Je ne sais pas combien de temps que je tatoue cet homme, mais il me semble satisfait du résultat ce qui me ravie de plus belle. Certainement voir un mec à moitié nu devant moi est assez déstabilisant, ce n’est pas pour rien que je lui mets un plaid pour lui cacher de plus en plus de peau. D’autres font à leur tête et ont aucune gêne restant tel quel pendant que je tente de me concentrer sur un dégrader. Je nettoie à nouveau son tatou, le désinfectant encore une fois avant de mettre une crème pour hydrater et inciter à la peau à avoir une guérison rapide pour ne pas avoir de cicatrice ou quoi que ce soit qui pourrait endommager mon art. Dès que c’est terminé, je me suis occupée de mon appareil pour la stériliser pour la prochaine personne qui voudra, elle aussi, souffrir pour être marquée à vie. Après que le client s’est vêtu, je me suis dirigée vers l’accueil pour lui charger mon temps et mon dessin avant qu’il disparaisse dans les rues de jeju. En retournant en arrière pour continuer la stérilisation de mes équipements, j’ai toujours pensé que les centres à tatou étaient quelque chose de plus connu. Toutefois cela reste quelque chose de mal vu, davantage gangster plus communément appeler. À chaque fois que j’entends ces préjudices, ils tombent de haut quand je leur dis que ma véritable profession étant de tatouer et pourtant je suis encore et toujours une toile vierge recherchant L’illustration parfait pour me coller à la peau.

Profondément dans mes pensées, j’ai entendu la cloche de l’entrée sonnée ce qui m’a fortement surprise. Depuis quand je suis populaire? Je ne me plains pas de la tranquillité puisque je n’ai aucun achalandage, mais c’est tout de même surprenant d’avoir des curieux. Je sors de ma petite pièce en défaisant mes cheveux pour accueillir les nouveaux venus. Que le hasard fait bien les choses surtout en reconnaissant un des deux individus que je souris de plus belle. J’adore recevoir la visite.

(outfits) ~ À entendre la petite cloche pour signaler la présence de client potentiel, je n’ai jamais cru voir mon précieux ami accompagné d’un homme. Habituellement Siwon se volatilise toujours durant la journée et parfois j’ai bien du mal à avoir de ses nouvelles. Je ne sais pas ce qu’il fait réellement durant le jour, ça m’inquiète quelque peu d’ailleurs, toutefois je sais pertinemment que dans la soirée/nuit il est dans un club à faire sa besogne. Je le connais depuis plus de dix ans et bien souvent je me demande si je le connais autant que je puisse le connaître. Je sais qu’il me cache des choses et j’en cache également. Sur certains points, j’ai tout simplement l’impression qu’il ne me fait pas assez confiance pour me révéler quelque chose qui semble être un poids pour ses épaules. Alors le voir, maintenant, c’est surprenant et même agréable de le voir ainsi débarquer à l’improviste. J’en suis même contente. Encore autant quand je l’ai vu s’approcher de moi en replaçant mes cheveux en bataille. C’est vrai que je n’ai pas pensé à ce détail en détachant ma tignasse en accueillant les deux hommes devant moi.

«Non non aucunement! Je suis libre.» fis-je doucement en le regardant attendrie. Pourquoi semble-t-il si doux avec moi aussi attentionné soit-il? Il ne veut pas me déranger, c’est en lâchant un léger rire, s’il savait qu’il ne me dérange jamais. Il m’est cher, il compte beaucoup à mes yeux et je ne veux rien au monde négliger ce que nous avons. Na bi? Toujours en souriant, je décale mon regard vers le jeune homme plus loin à l’entrée qui me sourit en retour. J’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, mais où? Si c’est un ami d’One, peut-être qu’on s’est croisé au Pearls ou bien à l’hôpital? Je l’ignore en fait, j’ai simplement cette vision de déjà-vu et ça m’intrigue quelque peu. Mon ami s’écarte pour ainsi me présenter adéquatement à son copain. Je salue également de la tête et lorsqu’il s’est mis à me parler. J’ai eu le réflexe de regarder l’homme vêtu de noir près de moi d’un air amusé. « Ah? On parle de moi dans mon dos, c’est ça?» Je rigole avant de déposer un baiser contre sa joue avant de me retourner vers mon bureau non loin d’eux. Le claquement de mes talons se fait entendre jusqu’à temps que je me penche pour pouvoir sortir les catalogues pour les croquis en question. «Arf, je ne suis pas autant douée que Siwon prétend, mais je me débrouille!» répondais-je à l’inconnu en déposant trois bons catalogues suite à sa demande. «Voilà, les motifs. Le premier c’est tout ce qui est motifs tribal et symboles. Le deuxième se retrouve à être animalier, donc ce qui a rapport avec les animaux. Puis le troisième est basé sur les autres domaines dont les crânes, fleurs, etc.» lui expliquais-je en feuilletant chacun de mes cartables pour lui montrer rapidement le contenu. «Je peux également vous conseillez sur le choix de tatou et leur signification si jamais ça vous intéresse.» Je fais une pause en passant une mèche de cheveux derrière de mon oreille. Les significations, la définition d’un tatou, c’est un sujet qui me passionne et je peux passer une éternité à expliquer, d’où le pourquoi je me retiens de ne pas parler davantage.

(outfits) ~ Le tatou est un art en ayant une signification propre à chacun. Certaines personnes vont plus se tatouer ce qu'elles aiment sans réellement savoir ce que ça signifie et c'est ce qui m'attriste à chaque fois. Contrairement à Siwon qui a de nombreux oeuvres dans sa peau. Chaque tatous à une signification qui lui ait propre. Un art reste avant tout un moyen de s'exprimer. Tâcher sa peau de façon indélibile reste avant tout une personnalisation qui est propre à chacun. Oui, cela reste avant tout un tabou, mal vu en société. Que ces personnes sont la plupart du temps non-fréquentable alors que dans le fond quelques uns sont des amours. Des vraies perles rares qui se font juger injustement. «Moi aussi, s'il te plait, tu seras un amour.» Une affirmation concernant la demande de café sans me rendre compte des mots que j'ai pu sortir de ma bouche. De toute façon, depuis le temps qu'il me rend visite, mon ami me fait toujours une boisson chaude aussi délicieuse qui soit chacune. Je ne peux pas m'en passer encore moins de ses fameux chocolats chauds qu'il fait chez lui. C'en ai à tomber. J'avais décris mes catalogues et l'invité d'one a opté pour le dossier animalier. Par réflexe, j'ai mis les deux autres cartables de côté pour se concentrer plus spécifiquement sur les animaux qu'il choisirait. Toutefois, je ressens que je vais être surprise de son choix car il y a peu d'animaux qui pourrait lui concorder avec ce qu'il dégage. De toute façon, je peux me tromper ce n'est qu'une première impression.

Je lui laisse amplement le temps qu'il fasse ses propres choix. J'ai donné tous les outils nécessaire pour qu'il puisse faire le pas vers mes connaissances. Je suis là pour ça, je suis là pour conseiller. Toutefois, il sort un croquis de sa poche pour me le tendre. J'ai légèrement froncé les sourcils en prenant la feuille. Un scorpion? Un ami? Je lance un regard vers Siwon en m'interrogeant. Je ne connais pas d'amis que je connais qu'il possède ce genre de tatou. «À la base un scorpion, on le tatou pour son signe astrologique. Mais ça reste une image qui dicte la révolte et l'indiscipline.» Je dépose la feuille doucement sur mon bureau en le glissant vers ce Na bi. Je n'ai pas perdu mon sourire. «Normalement c'est lié à la force au combat, sauf que je ne vous conseille pas ce genre de dessin ça ne vous correspond pas tout à fait à moins que vous êtes né sous ce signe.» Je tourne quelques pages pour tomber sur quelques croquis sur mes scorpions que j'ai fait auparavant, lui montrant quelques exemplaires. Ce croquis et cet ami m'intrigue. J'ai déjà eu quelques clients qui a eu des scorpions comme celui-là, mais bien rapidement ils partaient dès que je finis. Je hausse intérieurement les épaules ce n'est pas comme si je suis mêlée à un affaire de mafia ou de gang de rue, n'est-ce pas?

(outfits) ~ Une demande, un regard avant que mon ami disparaisse en arrière de la boutique. Du fait, mon attention se retourne vers le jeune homme devant moi. Posant des questions concernant sur l’éventuel tatou qu’il aimerait bien se faire tatouer. Le scorpion m’a légèrement tiqué. Le dessin qui m’a montré ce n’est pas pour lui. Je ne le vois pas avec ce genre de croquis dans la peau surtout ainsi qui symbolise quelque chose de mauvais. Dans le cas de monsieur, il dégage un grand mystère. Je n’ai jamais entendu parler de lui de la part de Siwon. Je l’ai vu qu’une fois, peut-être à l’hôpital, quand One s’est fait tirer dessus par un total inconnu. Sur le coup, je n’ai pas pensé que je puisse le revoir de sitôt. Tant de choses étranges planent autour de lui rendant la situation davantage énigmatique. Alors, en quel animal je le verrai ? Je penche la tête sur le côté avant de prendre mon catalogue. Je ne connais pas cette personne, je pourrais dire une réponse erronée. Me mettre sur une fausse piste. Je feuillette mes dessins d’animaux en fronçant les sourcils. Quelque chose de logique. Néanmoins en cherchant ma réponse à sa curiosité, il me ramène à cette histoire de cet insecte.  

Un scorpion est un motif commun, bien évidemment. Ce scorpion ne l’est pas. Je détache mon regard du cartable pour le regarder d’un air interrogatif tout en arrêtant mon geste lors de ma recherche. Est-ce que j’en ai déjà tatoué ? C’est quoi cette question bizarre ? Personnellement, si ça vient d’un pote à lui pourquoi One me référait alors qu’il sait pertinemment que je crée mes œuvres ? J’essaie de moins en moins de recréer l’art d’un autre artiste. Je veux rester unique dans ma peinture vue que je ne peux pas imposer ma signature, je le fais avec mes créations. J’ouvre la bouche pour vouloir lui répondre quelque chose, mais les tasses arrivent sur mon bureau. Je tourne mon attention vers mon ami pour le retrouver plutôt pâle. Je reste pour le moment sans voix en essayant de tout assimiler. Malheureusement, c’est surtout la blancheur de mon meilleur ami qui m’a fait reprendre conscience. « Merde ! Siwon, qu’est-ce qui t’arrive ? C’est quand la dernière fois que tu as dormi ? » Je dépose ma main sur son front pour déterminer s’il fait de la fièvre. Je concrétise mon hypothèse, une situation semblable s’est produite qui date de quelques mois. Il ne dort pas. Je lui tire une chaise pour lui faire asseoir – et de force - pour ne pas qu’il tombe et se blesse. Je vais mourir jeune à toujours m’inquiéter pour ce mec-là.

Je tourne doucement mon attention vers ce Na bi. Il faut bien que je réponde à ses questions avant tout. Je prends ma tasse dans les mains pour aller porter à mes lèvres. « Honnêtement, à la première vue, je vous vois avec un tatou plus doux que le scorpion qui reste tout de même masculin. Comme avec un Hibou, par exemple. Malgré que c'est légèrement coquet, ça reste avant tout un animal d’intelligence et de sagesse principalement. » l’informais-je juste avant d’avoir pris une gorgée de ce fabuleux café. Ensuite, en tournant les croquis de mon catalogue, je tombe justement sur ces oiseaux. Symbolisant également la capacité que les autres ne peuvent pas voir. Un gardien du monde des morts selon la mythologie nordique et égyptienne. Une créature si mystérieuse, c’est ce qui me fait davantage penser, c’est la première impression effectivement. Je tourne mon regard vers l’insomniaque avant de soupirer pour ancrer mes yeux vers mon interlocuteur. « Je n’ai pas tatoué ce scorpion, Na Bi, mais j’ai des clients qui l’ont sur la main.»