4 Février 2019 Les choses inhabituelles ça te connais. C'est tellement de l'ordre du commun des mortels que tu n'y fais même plus attention. Si d'autres êtes humains ne peuplaient pas ton île chérie tu ne te serais sans doute même pas rendue compte du climat étrange qui règne dans les alentours. Seulement voilà ce matin en servant de grandes tasses de cafés noirs tu te rends bien compte que quelque chose cloche. Ils ont tous le visage grave et tu te doutes bien que ce n'est pas simplement parce qu'ils n'ont pas dormi de la nuit. Ils sont tendus comme des strings. Tu ris à la remarque de ton fantôme attitré et les gens te font les gros yeux. « Mademoiselle vous pensez vraiment que l'heure est à la rigolade ?! Ils sont en chemin ! ». Le papy qui s'adresse à toi à l'air si sérieux et en colère que tu te sens presque obligée de t'excuser avant de filer dans la réserve pour en fumer une. Depuis quand tu te laisses atteindre par les remarques d'un vieux croûton ? C'est pourtant pas la première fois qu'on croise la route d'un illuminé. Il a raison ça ne fait pas partie de tes habitudes. Machinalement tu portes ta cigarette au creux de tes lèvres avant de tirer une longue taffe. « J'sais pas, c'est bizarre ». T'ose pas lui dire que tu crois presque aux paroles du vieux sages. Après tout t'es bien placée pour savoir que ces gens là ne raconte pas que des conneries. Tu en as la preuve presque vivante devant les yeux. « Puis merde ta raison » tu souris avant d'écraser ta clope.

Puis finalement un grand bruit strident et les cris des quelques clients qui remplissent le bar. C'est quoi ce bordel. Tu n'aurais pas mieux dit et pourtant t'en connais un rayon sur ce sujet. Les gens se cachent sous les tables pendant que le vieux monsieur hurle à qui veut bien l'entendre que « Rien n'y personne ne peut leur échapper ». Tu regardes Yoon et tu sais bien qu'il a raison. Pourquoi tu te réjouis ? Pourquoi tu as enfin le sentiment que peut être le commun des mortels va pouvoir te comprendre ? Tu es comme attirée vers l'extérieur suivi de prêt par celui qui ne craint plus rien. Dehors c'est la panique.

4 Février 2019 Jisu lui hurle à nouveau dessus, renforçant davantage le regard noir que Siwon peut lui adresser. Il voit très bien qu’elle a l’air en colère, mais pour quelle raison ? Qu’a-t-il fait ? Qu’a-t-il dit ? C’est la première fois qu’elle lui parle comme ça.

— Ça suffit, dit-il d’un ton autoritaire. A quoi tu joues ?

Au lieu de lui répondre, celle-ci trace vers l’extérieur pour continuer sa crise de colère. Il tente de l’arrêter en utilisant son don de paralysie, mais cela ne fonctionne pas. Siwon peste intérieurement contre son pouvoir. Il soupire. Il n’y a que les cris dehors (pas ce de Jisu), des bruits de voitures dont l’alarme anti-vol sonnant frénétiquement, des bruits de choses se cassant qu’il se retourne et prend compte de la situation, avec des yeux qui ne peuvent pas cacher sa surprise. Ca alors.

Dans la précipitation, One prend le temps de fermer la porte du shop de son amie ; pas garanti que cela stoppe ceux qui témoignent d’une force surhumaine, mais peu importe. Une fois la porte fermée, il court pour rattraper Jisu et l’empêcher de casser d’autres choses, la saisissant par le bras pour l’empêcher de partir plus loin.

— Arrête, dit-il encore plus fort qu’avant.

Comment pouvait-on stopper tout ces gens ? One regarde autour de lui. Il peut peut-être arrêter Jisu, mais il ne pourra pas arrêter les autres. Y’en a déjà un qui a volé contre un immeuble, à se demander s’il allait survivre.

4 Février 2019 Ça suffit, à quoi joues-tu, m’a-t-il dit avant que je sors de ma shop. J’ai éclaté de rire méchamment avant de me prendre aux passants qui sont autant troublés de ce qui se passent autour. Je vois bien qu’autour quelque chose ne fonctionne pas, même mon corps, mes agissements et ma voix je ne les contrôle pas du tout. Un mec qui vole, un autre qui a fait un vol plané vers un immeuble, des êtres humains qui ont une force et qui détruit tout sur leur passage. Il n’y avait pas que moi qui a un problème, mais bien nombreux d’entre nous qui ont cette problématique. Donc, je marche plutôt rapidement à l’extérieur. Hurlant malgré moi contre n’importe qui qui peut être près de moi. Les poussant dans les mêmes occasions sous la colère qui me ronge. Déjà que je débats avec acharnement pour reprendre mon corps à mon for intérieur et voilà que je me mets à vouloir gifler la première victime. Dire que j’ai eu une arrière-pensée que je ne ferai de mal à personne et voilà que je suis prête… enfin physiquement prête à agresser n’importe qui sous cette haine qui n’est pas mienne. Heureusement qu’une main qui m’empoigne pour me stopper et d’ailleurs une voix résonne dans ma tête tel un écho sans fin.

Un bruit sourd, ma main qui picote sous la brutalité de mon coup. Oui, je viens tout juste de gifler mon ami, pas moi, mais bien cette chose qui me contrôle. « ONE MAIS QUEL IMBÉCILE!» cri-je hors de moi. Intérieurement, je suis en peine. Je suis effrayée. Je ne sais pas si les yeux reflètent réellement l’âme d’une personne, mais j’aimerais qu’on m’aide le plus possible. Personnellement, je voudrais bien me cacher, pleurer… Tout se déroule sous mes yeux et je ne peux rien faire puisque je suis prisonnière de mon corps. Moi, qui n’aime pas la violence, donc pacifiste, vient tout juste d’étamper ma main sur la joue de Siwon. Je pourrais dire que je sens l’eau remplir mes yeux, mais peut-être qui sait? Je ne suis pas totalement consciente de ce qui arrive réellement. Au lieu de ça, je me défais brusquement de l’emprise de mon ami pour pouvoir l’étamper vers le mur de la bâtisse en lui prenant le collet. Une chance que je n’ai pas la force brute de certaine personne.

4 Février 2019  la panique. le chaos. les pleurs et les cris des marmots. uta ne sait pas quoi faire. elle ne sait plus quoi faire. d'ordinaire, elle est cette enseignante que les petits écoutent et à qui ils obéissent bien sagement. mais, là... tout est différent. les écoliers sont inconsolables, apeurés, ils veulent leur maman, ils veulent rentrer. 

il y a quelque chose d'anormal, qui rend fou les gens. certains de ses collègues ne comprennent pas. la nippone, elle, semble comprendre. en un sens, quelle autre explication logique existe, mise à part ça ? rien ni personne d'autre qu'eux sont capable de tels dégâts. les yoghwis sont aussi généreux que furieux. tout ce qu'elle espère c'est qu'ils ne s'en prennent pas à des enfants. pitié, tout sauf des enfants. fort heureusement, tout porte à croire qu'ils ne jouent des tours qu'aux plus âgés. du moins pour l'instant.

tous les résidents de l'école maternelle ont été avertis des dangers naissant par un bruit métallique strident. c'était un véhicule que l'on avait... écrasé au sol ? comme un vulgaire poids plume ? suite à ça, il n'avait pas fallu plus longtemps pour qu'uta prenne la décision de réunir les enfants dans une salle. "on va faire comme pour les fausses alertes de confinement, d'accord ?" seule méthode qu'elle a trouvée pour espérer faire régner le calme chez ces enfants en bas âge. quelques promesses de friandises et dessins animés à la place d'activités et l'enseignante parvient à retrouver un minimum son rôle d'autorité rassurante. "bien... personne ne sort d'ici et encore moins de l'enceinte de l'école, d'accord ?" elle tente de camoufler sa propre peur derrière un sourire chaleureux. "tout va bien se passer. je reviens vite." son fils parmi les petites têtes inquiètes, uta se mord nerveusement les lèvres avant de s'accroupir et lui faire signe de venir. une fois en sora en face d'elle, elle pose délicatement ses mains sur ses joues et son front contre le sien. "tu veilles sur tous tes copains pour moi ? je te fais confiance ?" le bambin hoche la tête, une étincelle dans le regard : celle d'une volonté de bien faire, malgré ses craintes. "s'il y a le moindre problème, tu préviens les autres professeurs. si les autres professeurs deviennent comme les messieurs dehors, tu fermes la porte et vous attendez que je revienne ou que les policiers viennent vous chercher."

lorsqu'elle quitte l'établissement, la jeune maman a comme une boule dans le ventre. et si elle se trompait, lorsqu'elle se dit que jamais, ô grand jamais les esprits de l'île ne s'attaqueraient à leurs fidèles ou a des êtres juvéniles ? et si quelque chose de grave se produisait alors qu'elle est dehors, à chercher une éventuelle aide pour les mettre comme il faut en sécurité ? plus elle y réfléchit, plus l'envie de faire demi-tour la gagne. jusqu'à ce que parmi la foule en folie, un visage familier se distingue. @hak siwon ? il est plaqué contre un mur. une main féminine, contre sa gorge. ses yeux s'écarquillent. les gens sont plus en danger en étant dehors qu'à l'intérieur. sora est surveillé par d'autres adultes, adultes n'ayant laissé paraître aucune anormalité. siwon, lui... siwon est seul et personne ne va l'aider si elle ne vient pas essayer.

poings fermés, corps légèrement tremblotant, un juron franchit ses lèvres. les situations de stress, ce n'est vraiment pas pour elle.

edit suite au résultat du dé :
uta n'a aucune idée de combien de temps s'est écoulé depuis que @hak siwon est dans cette situation. moins de 3 minutes, la brune peut l'aider. plus, elle ne pourra rien empêcher. replay. la jeune femme remonte le temps. rien ne bouge, mise à part elle. 3 minutes maximum au compteur. arrivée aux côtés de @shin jisu, prête à agripper sa main avant qu'elle ne s'en prenne à sa vieille connaissance, uta ressent comme un blocage. elle s'y est prise trop tard ? quelque chose la parasite ? dans tous les cas, replay ne fonctionne pas.

le temps reprend son cour et tout ce que la japonaise trouve à faire est... bégayer un "e-eh ! lâche le, il n'a rien fait !"  dans le dos de l'inconnue énervée.

4 Février 2019 Ca fait longtemps que Siwon a compris que son amie n’est pas dans son état normal. "Shin Jisu" n’écoute pas. Jisu ne s’arrête pas. Elle rigole même, avec une méchanceté qui ne fait pas parti d’elle.

A nouveau, il est un imbécile. Sur de nombreux points, peut-être qu’elle a raison, mais là n’est pas la question. Il ne sait pas ce qui fait le plus mal entre les mots de sa protégée, ou son geste. Siwon ne l’a pas vu arriver. Sous la surprise, il ne réalise pas de suite qu’elle le plaque au mur en enserrant son cou. Ces yeux sont plantés dans ceux de la jeune femme, comme s’il cherchait un indice lui indiquant si oui ou non c’est bien la même personne qu’il a toujours connu en face de lui. C’est bien parce qu’il se laisse faire, un instant. Jusqu’à qu’Uta le sorte de sa torpeur. Parce qu’elle pourrait bien se retourner contre elle. Qu’elle se défoule sur lui si ça lui chante mais pas sur quelqu’un d’autre.

C’est bien parce qu’il compte encore sur son pouvoir. Il ne devrait pas. Deuxième fois qu’il veut s’en servir et que celui-ci lui fait un refus pur et simple. Fini de jouer. Siwon reste un mafieux, et ce n’est pas parce qu’il a un pouvoir qu’il se repose uniquement sur lui. Et ses réserves d’oxygène ne sont pas inépuisables. Dans un mouvement rapide, il frappe Jisu sur ses avants-bras, ce qui la pousse naturellement à lâcher son cou, lui permettant de respirer convenablement. Il est ensuite très facile pour lui de saisir des poignets de la jeune femme et de les verrouiller dans l’une de ses mains. Il s’attend à la voir se débattre et à continuer de l’insulter, mais il est prêt à lui faire de la résistance. Surtout qu’il peut l’immobiliser davantage qu’il ne le fait déjà. Il peut commencer en utilisant le mur où il se trouvait jusqu’à présent, et si cela n’est pas encore suffisant, il y a toujours le sol. Mais pas sûre qu’elle le vive bien. Il ignore si elle est consciente de ce qu’elle fait ou pas.

— Ça va ? Lance-t-il à l’intention d’@Kurosawa Uta. Et Sora ? Il n’est pas avec toi ?

4 Février 2019  il est assez inutile de dire qu'uta s'est avérée inutile, pour ce coup là. disons que tout partait d'une bonne intention, avant que l'efficacité de son pouvoir ne tombe à l'eau. au final, @hak siwon s'en serait très bien sorti tout seul. la brune n'ayant que sa bonne conscience en guise de récompense.

ongles plantés dans les paumes de ses mains, tic nerveux qu'elle traîne depuis quelques années, l'enseignante hoche timidement la tête en guise de réponse. intimidée par la force, loin de faire dans la dentelle, de son vieil ami maîtrisant une autre vieille amie. au premier abord, uta ne l'avait pas reconnue. il faut dire qu'elle n'aurait jamais, ô grand jamais, imaginé @shin jisu empoigner quelqu'un si violemment. et encore moins siwon. c'est plutôt moi qui devrais demander si ça va... évidente allusion au comportement étrange de jisu. quelque chose ne va pas et ce n'est pas difficile de le voir. remettant une de ses mèches de cheveux en place, uta pince les lèvres. n-non, il est resté à l'école avec les autres enfants et les enseignants. j'essaye de me dire que le complexe scolaire est sans doute plus sûr qu'ici. je suis sorti pour potentiellement trouver de l'aide m-mais... on dirait que c'est mal parti... un rapide regard lancé sur les alentours d'ordinaires paisibles et désormais chaotiques ponctue sa phrase. qu'est-ce qu'on fait ? tu crois que les forces de l'ordre vont y faire quelque chose ?

4 Février 2019 Personne ne pouvait réellement m’aider dans le fond. Je suis coincée dans mon corps qui bouge à mon insu pareillement que mes paroles. Qu’est-ce que je dois faire dans ce cas-là? En ce moment, je tente de reprendre le contrôle de moi-même, mais au lieu je continue de compresser le cou de mon meilleur ami. Lui, qui ne comprend pas ce qui me prend et pourtant il essai tant bien que mal de bien analyser la situation. Il devrait comprendre rapidement? Regarde autour, il y a également des victimes qui sont pris de folie ou de force surhumaine. Bon, moi, c’est plutôt engueuler, mais bien souvent on fait des choses sous l’emprise de la colère tout comme dans ce cas-ci. J’ai entendu une voix derrière moi, d’ailleurs cette femme n’est pas du tout d’assurance en ce moment. Je tourne mon regard vers elle justement. @Kurosawa Uta?! Dégage de là, je ne veux pas m’en prendre à toi! «MAINTENANT UNE PAUVRE CONNE?! MAIS VOUS ME FAITES CHIER!» hurlai-je inconsciemment hors de moi. Intérieurement, je suis recroquevillée me donnant des nombreuses claques au visage à chaque mot insultant, blessant que j’ai pu leur dire. Pendant que mon attention était sur l’enseignante, @Hak Siwon en a profité pour frapper mes avant-bras me faisant lâcher sa gorge. Il a également profité de prendre mes poignets pour ne pas attaquer de nouveau. La frustration qui n’est pas mienne envahit tout mon être, donc forcément que je vais me débattre.

Même s’ils discutent concernant la situation, je me débats férocement. «LÂCHE MOI SALETÉ DE PUTE!» Est-ce que je peux pleurer? Pourquoi j’ai pu lui sortir un truc comme ça? Je lui écrase férocement le pied pour essayer de me libérer mes poignets. Dès qu’une main échappe de son emprise, la gifle monumentale qu’il a pu recevoir. «PUTAIN, JE SUIS COLÈRE DÉGAGER DE MON CHEMIN!» Je suis terriblement désolée, tout le monde! Une chance que je ne me suis pas prise à Uta… Bon, je me sens mal pour Siwon c’est lui sur qui je me défoule. Si on me sort de cette galère, si je me rappelle de tout cela, je crois que je n’aurais plus le courage de regarder qui que ce soit dans les yeux.