Nous étions jeunes. Stupides. On tentait par tous les moyens de rétorquer à nos pères de cette soudaine exigence de leur part. Je me rappelle encore que mon père est venu me voir pendant que je répondais à un sms à un ami que j’appréciais beaucoup. Il est venu me voir d’un air si sérieux en m’ordonnant de me faire toute belle lors d’une soirée qu’il avait préparé le lendemain. M’ordonnant également de cesser tout contact avec les garçons de mon âge me disant qu’ils n’étaient pas du même rang et que je devais davantage penser à mes études. Sur le coup, j’ai été naïve et bête. J’ai suivi toutes ses indications sans plus ou moins rétorquer sachant qu’aucun argument ne l’atteignait. Je devais agir comme mon rang et non comme les roturiers comme il le disait. Et si jamais je contrecarrais ses ordres… il ne fallait pas. Mère le savait autant que moi qu’une correction venant de mon paternelle venait généralement à une gifle au visage. Personnellement, ça me répugnait cette façon de penser de l’époque médiévale. Toutefois, maman n’arrêtait pas de me dire d’écouter attentivement ses instructions à la lettre. De toute façon qu’est-ce que j’avais à perdre? Des amis, je pouvais m’en refaire, suis-je dite à l’époque. Des amis de la haute société ce n’est pas ce qui me plaisait, mais au moins ça ferait plaisir au géniteur car oui, je pensais que c’était basé sur mes fréquentations.

Le lendemain, j’ai été surprise d’accueillir l’ami militaire de mon père ainsi que son fils. On n’avait quasiment la même âge, moi, légèrement plus vieille que lui de deux années. Tous les deux, adolescents qui se regardaient d’un air «qu’est-ce que je fais là?», pendant que nos paternels étaient extrêmement contents de cette soirée et des retrouvailles. Honnêtement, j’aurais voulu être ailleurs que d’être présente. Même mon frère était censé être présent nous a faussé compagnie pour aller à un de ses rendez-vous ou à ses «soirées» d’études. J’avais l’impression aussi d’être tombée dans un piège et je le sentais se refermer de plus en plus autour de moi plus que le diner avançait. Cette impression qui me titillait toute la soirée m’avertissant que quelque chose allait m’arriver et qui changerait ma vie. Il aurait peut-être fallu que je l’écoute. Il aurait peut-être fallu que je tende l’oreille pour déguerpir en vitesse. Qui sait, ce que la vie nous a réservé dans un univers parallèle? J’aurais pu refuser et continuer d’écrire des sms à cet ami et du fait peut-être sortir ensemble, je ne savais pas ce que la vie me réservait. Toutefois, ce que je savais c’est que mon cœur était de plus en plus difficile à gérer, sentant battre de manière anormale, me sentant fatiguée et douloureux dans la poitrine à l’occasion. Sauf que je ne pensais pas que j’avais un problème de santé à l’époque. J’étais plutôt une adolescente lors d’un diner de retrouvaille, j’étais assise à côté de mon ami d’enfance, tous les deux silencieux à part les quelques regards qu’on avait pu s’échanger tous les deux ayant la même confusion. Pourquoi? Je ne me souciais aucunement que ma vie était en danger. Non, au lieu de ça, l’annonce que j’allais me marier avec Se Han m’a surprise lorsque j’ai pris mon verre pour assouvir ma soif. La stupéfaction a fait en sorte que je m’étouffais. Devenant rouge tomate à la fois gênée et sans voix. Les regards confus que j’ai lancé envers ma mère et puis mon père. «Non!» ai-je protesté. J’aurais voulu rétorquer, mais cela a été un ordre inconditionnel.

Cela a été le point de non-retour. J’ai essayé mainte et mainte fois d’expliquer et de rétorquer à mon père même en étant en compagnie de Se Han. Non. Les fiançailles auront bien lieu. Je ne voulais pas me marier avec un adolescent qui a encore une babyface. Je ne voulais pas me marier avec lui et ses nombreux boutons d’acnés. Même si je le trouvais séduisant malgré les défauts et les quelques amis qui avait au visage. Je l’appréciais. On avait plus ou moins la même personnalité. On se cherchait toujours des noises, mais la chimie restait quoi de plus problématique. C’est comme si j’étais un chat et lui un chien. Deux entêtés dans un couple, habituellement ça ne faisait pas un bon ménage. Cependant, nos géniteurs appréciaient cette fausse harmonie que nous avions. Au point de nous obliger de faire des sorties en amoureux pour améliorer tout cela. Je n’avais pas besoin de lui comme Romeo et il n’avait pas besoin de moi comme Juliette. Ce n’était certainement pas le coup de foudre et malgré tous les efforts qu’ils ont pu mettre… et la quantité incalculable de volonté qu’on a mis chacun, tous les deux découragés. On a commencé à apprécier l’autre de plus en plus même si piquer reste  avant tout encore l’activité première de cette pseudo-relation. Comment allait se passer le mariage? Me demandait mon père à l’époque. Ça va être le chaos, avais-je répondu avant de partir ma chambre en râlant. Quoique cela allait être divertissant.

Me disant que j’avais le droit de faire ce que je veux et ce n’est pas un mariage arrangé qui va me permettre de résigner ce choix. Me disant que je pouvais faire tout ce que je veux malgré les interdictions de père. Toutefois, mère me faisait comprendre qu’il fallait que je cesse et que je devais écouter. Laisser une chance à Sehan qui lui ne disait rien, même si en réalité, je savais qu’il n’appréciait pas l’idée. Nous avons tous les deux le même caractère et je me disais que c’était impossible que lui ne puisse dire quelque chose et qu’il était d’accord avec tout cela. Je voulais me battre jusqu’au bout malgré les coups qui ont suivi, je voulais me battre pour notre liberté. Je voulais faire ma vie, choisir mes amis, être libre d’aller où que je veux. Sauf que j’ai abandonné tranquillement. Je revenais néanmoins à la charge pour tenter une énième fois de m’en sortir, mais j’ai fini par accepter ce fait et de me faire à l’idée que je finirai ma vie avec ce gamin. Ignorant mes amis que j’ai pu me faire au Lycée que père croyait intolérable ou pathétique. Sortant avec des personnes jugeant aptes pour mon rang. Est-ce que je le regrette aujourd’hui? Cette question me fait rigoler de plus belle. Même si nous avons passé à travers de nombreux obstacles, je ne regrette rien. En fait, abandonner c’est le meilleur choix que j’ai pu faire.

Il a été présent auprès de moi quand j’ai eu mon opération. Il m’a soutenu malgré le fait que je devais prendre des médicaments toute ma vie pour des raisons qui m’échappaient à l’époque. Malgré mon père, Sehan a été l’unique personne qui connaissait la malédiction que j’ai reçue. Même moi, j’étais sceptique, mais j’avais une capacité à tout mémoriser et à rien oublier. Chaque mot qu’on pouvait me dire, que je pouvais voir, chaque détail que je pouvais déceler. Je ne pouvais pas dit que je ne pouvais pas m’en rappeler, puisque s’en ai impossible. Je me vois encore à l’hôpital, assise sur ce lit, lui, il était là sur une chaise non loin de moi. Il m’a écouté sortir de pareilles conneries. Il aurait pu se foutre de moi comme la plupart des gens auraient fait, mais non. Il m’a seulement écouté. Je crois que c’était à cet instant que j’ai réalisé qu’il n’était pas aussi mauvais et que dans le fond il mérite sa chance, après tout, on était désormais fiancé non? À cette époque, j’ai mentionné qu’on irait tranquillement. Ne pas brusquer les choses comme le font nos parents. Espérant que la situation évolue malgré qu’une part de moi voulait avoir cette liberté. Aller en douceur, aller comme les sentiments vont. Si ça casse, ça casse et si c’est le contraire, tant mieux. C’est ce que je me suis dite en le voyant s’en aller. Honnêtement, je ne pensais pas qu’il allait le prendre sérieusement.

Les années se sont suivies. J’étais certes en désaccord du fait qu’il soit parti faire son service militaire sachant pertinemment comment la plupart des militaires se retrouvent à l’hôpital avec de nombreuses séquelles. En recevant des lettres et les quelques appels limités, j’avais des craintes envers mon ami. J’avais peur qu’il puisse lui arriver malheur. Qu’il disparaisse ou pire mort. Je n’aimais pas l’idée et même étant pédiatre je passais régulièrement voir les soldats pour avoir des nouvelles du champ de batailles. Aucune ne m’a réellement satisfaite ni remplie de joie. Je ne suis aucunement une personne anxieuse dans la vie et dans ce cas-ci, je crois que cela a été une période que je voudrais oublier. Chaque combattant qui entrait en soin intensif, j’allais absolument le rejoindre pour déterminer si ce n’était pas mon fiancé. Pour finalement que cette crainte soit avérée vraie. J’ai resté tout au long auprès de lui pour expliquer, lui suggérant également la marche à suivre. Je savais que cela allait être dur pour lui, j’ai dû m’absenter de la pédiatrie pour me consacrer entièrement pour lui. En réhabilitation, en exerçant sa nouvelle rotule. J’ai senti que notre relation a grandement évoluée positivement depuis cet instant au point que nos parents puissent conclurent officiellement le mariage. Désormais, je n’étais pas du tout contre l’idée, pour Sehan lui? La réticence se sentait dans ses gestes. La solitude se ressentait et pesait sur ses épaules. Qu’est-ce que j’aurais pu faire pour l’aider? À part d’être son pilier à chaque faiblesse qu’il tente de cacher, franchement, je me sentais impuissante.

Le jour tant attendu, enfin, les jours avant. Pourquoi les répétitions et les préparatifs étaient si chaotiques? Pourquoi à chaque fois, les deux familles se jetaient littéralement la balle pour savoir qui avait raison et qui aurait le dernier mot? Bien souvent, je levais les yeux au ciel en soupirant de découragement. Pourquoi était-ce si l’apocalypse? Ce n’était pas nous les futurs mariés qui devraient choisir chaque petit détail? Quelles fleurs qu’on devrait mettre sur le centre de table des invités? Quelle couleur la vaisselle et les ustensiles? Qui va avec qui? Pourtant c’était en glissant ma main dans celle de Sehan que celui-ci a pris l’initiative de s’esquiver. Je l’ai suivi sans trop broncher, comment ne pas être d’accord sur ce point? Le choix était pourtant évident entre les engueulades incessantes de nos deux familles et cette bouille souriante qui rigole. La réponse était claire et je l’ai suivi en riant. Devenais-je amoureuse de lui? En fait, je l’étais depuis l’hôpital, mais je ne savais pas trop comment lui dire. Était-ce réciproque? Est-ce restait auprès de moi selon les directives de son paternel? M’aimait-il seulement un peu? Un homme restait avant tout un homme, appréciant les contacts, donc je ne savais pas comment interagir envers lui pour lui démontrer subtilement qu’il me plaisait. Je dis les choses directement habituellement, mais je ne voulais pas tout gâcher. Cependant, le silence se faisait de plus en plus présent plus qu’on s’éloignait de ses prises de tête. Prenant son bras tout en marchant et en le caressant. Même s’il est plus jeune comme moi, il a tous les qualités requises pour être dans ma vie. Deux forts caractères ensemble, on ne pouvait pas s’ennuyer. Je me rappelle, on s’était arrêté de notre promenade. Je m’étais adossée contre le mur alors qu’il m’a fait sa déclaration. Je restais sans voix. Surprise. Estomaquée. C’est le moment Sun, m’avais-je dit à moi-même. Au lieu de ça, de mes hauts de mon 1m60, je glissais mes mains sur lui pour les joindre derrière sa nuque, me rapprochant davantage à lui tout en m’hypnotisant dans ses yeux sombres. « Sehan… » ai-je soufflé. « Si on se marierait réellement comme un homme et une femme qui s’aime?» Un souffle, un murmure quand je me suis approchée de ses lèvres. Fermant les yeux dès que notre proximité était rendue à des millimètres pour finalement gouter les lippes de l’ex militaire. En toute franchise, depuis far longtemps que j’attendais ce moment. Je ne voulais pas que les choses s’empressent, avais-je dit. On n’a pas bien fait, n'est-ce pas?

Depuis nos fiançailles, j’ai pensé mainte fois à vouloir être en couple. Disons que père ne lâchait aucunement l’affaire et du fait, j’étais énormément cadrée à ce sujet tout ça à l’insu de Se Han. Je me disais qu’en se promettant cette liberté, promettant de faire ce qu’on voulait ça nous aurait laissé la chance de nous séparer et que les pères puissent avoir vent de notre accord quand nos possibles rapprochement auraient été vains. Non. Papa savait pertinemment mon jeu, il l’a deviné. Il m’a fait suivre de près quand je sortais avec des copines et que je croisais des hommes. Tu ne dois pas batifoler, disait mon géniteur. Tu es la promise du gamin, me répétait-il sans arrêt. Ça m’a entré dans le crâne. J’ai arrêté, sous la demande de ma mère, de me rebeller. Suivant les directives, je m’étais un peu plus approchée de mon ami sans étonnement de ressentir quelque chose envers lui. J’étais également surprise envers le côté chevaleresque de mon fiancé. Ça m’a grandement plu en effet. Son côté protecteur, doux, borné, mature malgré son jeune âge, m’ont fortement plu. De plus en plus que les années ont passé et plus que je voyais en lui des qualités et non des défauts. Devenant mon homme parfait, l’homme de ma vie. Même si nous avions chacun nos lacunes. Même si nous avions tous les deux nos problèmes, nos craintes. On était le soutien de l’autre. Certes, quand il était devenu soldat, j’ai cru que notre relation en aurait écopé énormément. Parfois oui, d’autres fois non. Oui, parce qu’il était sur le champ de bataille et que j’avais peur de le voir mort ou bien en morceaux. Non, puisque ses permissions, ses appels m’étaient consacrés. Je crois qu’à cette époque, j’avais beaucoup de sentiments à son égard, mais je me voilais le visage pour ne pas me faire du mal ne sachant pas si c’était réciproque.

Après notre premier baiser délectable, mémorable, nous devions célébrer ce mariage sous la nervosité et sous l’empressement de nos deux familles. Je m’étais vêtue de blanc immaculé, marchant le long de l’allée pour aller rejoindre mon futur époux magnifiquement habillé. Nous étions tous les deux en train de sourire comme de vrais jeunes amoureux en se regardant l’un l’autre dans les yeux. Écoutant sans réellement écouter. Se caressant mutuellement les mains sans être concentré. Sous l’étonnement de tout le monde nous nous échangions nos alliances et nos baisés que nous avions terriblement hâte d’échanger. Ses lippes sont rendues les miennes et vice versa. Il est rendu dorénavant mon homme, celui que j’ai voulu et que je veux chérir. Il m’a offert son cœur, sa patience, alors je lui offre tout de moi sans la moindre remord. Une célébration que je n’oublierai pas de sitôt ni les événements qui se sont produits par la suite. Tout comme la première naissance de notre petite fille. La réaction de l’ancien militaire quand je lui ai annoncé que j’étais enceinte valait de l’or. Le bug. C’était comme s’il ne réalisait pas que ça venait de lui. Il se mettait en doute jusqu’à temps quv’il comprenne. Que cela fasse un déclic dans le fond. Certes, il était certainement inquiet avec son nouveau poste à la police et de ses cauchemars nocturnes. Sauf que nous formions une équipe et qu’il fallait traverser ça ensemble non? Une nouvelle mission a été offerte à Se Han, c’était de devenir père. Ça ne lui avait pas déplu en portant le bébé naissant peu après l’accouchement cela dit.

Est-ce que je regrette d’avoir promis notre liberté? Est-ce que je regrette que la tournure soit tournée de la sorte? Est-ce que je m’en veux de ne pas avoir continué à faire la forte de tête? Est-ce que je suis malheureuse? Non. Je vis le parfait bonheur. Je ne regrette rien au contraire c’est le meilleur choix que j’ai pu faire dans ma vie.

J’ouvre les paupières peu de temps que je me sois sortie de ce rêve qui semble si réaliste. En fait, c’était le cas vu que c’était notre passé. Je regarde doucement l’heure avant de me tourner lourdement vers mon conjoint qui dort toujours paisiblement malgré sa dure nuit. Je lui caresse le dos signe d’affection à son égard et sachant pertinemment que j’adore ses moments quand il a des jours de repos. Puis le deuxième bébé approche prochainement, il va falloir qu’on termine les préparatifs dû à son arriver. La dernière ligne droite. Les bras de mon amoureux m’enlace tendrement avec ses chatouillements avant d’enfuir son visage dans mon cou à grognant. Je rigole à ses agissements avant d’effleurer son dos du bout des ongles pour le faire frissonner davantage. Il est un amour, parfait pour moi, enfin pour nous. Je n’imagine pas notre vie sans l’autre, ça me semble absurde et bien triste à première vue. Je souris encore plus quand quelque chose s’est mis à grimper sur le lit. Un petit regard curieux semblent s’être déposé sur nous que malheureusement j’ose me séparer des bras du policier pour aller rencontrer la mini Se Han. Désormais découverte, elle s’est mise à sauter sur son paternel s’écriant de bonne heure. Bientôt à sa troisième année la petite Yu Si Yeon et le prochain, dont je caresse mon ventre rebondit dû à ses nombreux coups dès la matinée, qui va montrer le bout de son nez. « Yu Nam Seon, qu’est-ce que vous en pensez pour le deuxième homme de la famille?»

Un mariage cocasse quand il a fallu un bon contrôle de soi pour ne pas éclater de rire. J'imagine encore la surprise affichée sur le visage lorsque nous avions dit oui. Je ne me lasserai jamais de regarder la vidéo de nos noces. On en rit encore et encore sans arrêt tellement que c'était un coup digne des maîtres. Me disant qu'ils avaient amplement mérité ce coup après tout ce qu'ils nous avions subi. Les réunions acharnés concernant les préparatifs. Les rendez-vous forcés que nous avions eu en roulant des yeux. Toutefois, ils s'en vantent encore aujourd'hui que c'est grâce à eux si nous nous aimons. Alors que dans le fond c'est tout le contraire. Dès qu'il a été militaire, dès qu'il est revenu au soins intensif dû à l'impact à son genou, j'ai été auprès de lui tout comme il a été tout près de moi quand j'ai eu mon opération. Nous nous sommes approchés à notre rythme. La fièvre de l'amour nous a peu à peu contaminer pour nous laisser à une maladie incurable. À chaque fois que je dépose mon regard ou que j'entends sa voix, je retombe amoureuse comme si c'était le premier jour. Son sourire me charme, tout de lui me séduit. Je n'aurais jamais espéré de trouver l'homme de ma vie si près de moi. Et rien au monde puisse se changer ce destin qui a été plutôt coriace. Je ne regrette rien, au contraire, je profite de cette vie, de ce choix imposé.

À la police, j'ai su au plus profond de mon être qu'il ne serait pas entièrement avec moi psychologiquement. C'est un métier assez dur qui demande beaucoup de réflexion. Toutefois, il était toujours auprès de moi. Même dans nos moments intimes ou même quand j'arrivais ou il arrivait de travailler et qu'on regarde la tv d'un air blasé. Cependant, je pensais qu'il réaliserait plus rapidement que cela que finalement notre couple allait devenir une famille. Avec les nausées du matin s'étaient une indice assez flagrante, non? Puis le test de grossesse qu'il a seulement regardé brièvement avant de le jeter à la poubelle. Par moment, j'avais le goût de me gifler au visage. Je voulais lui annoncer de manière unique, la façon la plus mignonne possible, mais à chaque fois, son esprit était occupé ailleurs jusqu'à temps que je lui révèle concrètement durant l'heure du coucher. Il n'a pas réagi même quand je me suis endormie. Il a fallu qu'il me réveille et qui me pose la question si je l'étais réellement. Quelle question absurde! Disons que la vengeance a fait son oeuvre à cet instant quand je me suis moquée de lui avant d'affirmer que oui, on attendait notre tout premier bébé. Quel soulagement quand il a enfin réalisé tous les messages que je lui laissais et qu'il n'a jamais compris en fin de compte. J'ai ri de lui. Néanmoins, ça ne m'a pas empêché de l'aimer davantage. D'ailleurs, il a été le premier à se proposer dès que j'ai commencé les cours prénataux pour nous rassurer. Comment ne pas être surprise dans ce cas-là?

Le temps a passé et la grosseur du ventre ne cessait d'augmenter et le poids légèrement insupportable. Les nombreux massages qu'il m'a fait avec la première grossesse, il ne m'a pas lâché quand ce fut le temps du second. Se Han n'a jamais été aussi présent quand nous étions deux quand notre petite fille est arrivée dans notre vie et encore plus quand j'ai annoncé l'arrivée du second bébé. Il a réalisé rapidement quand ce fut sa fille qui lui a dit qu'elle allait devenir grande soeur. Mon bel homme que j'aime. Celui qui me donne de l'affection en me bisoutant le cou pendant que je passe mes doigts dans ses cheveux avant qu'on nous interrompe. Voir cette scène d'un père et de sa petite fille qui se chamaille et se chatouille ne m'a jamais ravi qu'en ce moment. Je voulais avoir une relation saine au sein de la famille et je crois que nous sommes dans le droit chemin dorénavant, non? Je caresse doucement mon généreux ventre. Les coups de pieds se font aller énormément. Un second battant dans la famille? Je souris à ses spasmes ainsi à la réponse de mon époux. Oui, une coïncidence énorme que nous avons en dotant tous un Y et un S dans nos initiaux. Le hasard fait bien les choses car dans le fond, ça me plaît bien. Un baiser échangé tout en caressant la joue de l'ex militaire sous le regard désapprobateur de notre fillette. Comment ne pas être amusée de cette situation?

Ce n'est qu'en secouant négativement la tête en rigolant au propos de Sehan. Je crois que je ne répéterai jamais assez à cet homme que je suis enceinte et non malade. Ce n'est pas dangereux ou quoi que ce soit de marcher en fait, c'est ce qu'il fallait. Oui, on marche difficilement à cause du poids, mais on s'adapte comme qu'on veut. C'est surtout le dos qui nous fait souffrir, mais ça cela reste avant tout les effets de la grossesse non? Dès que mes deux amours sont partis vers la cuisine, je me suis relevée également. Tant bien que mal, mais j'ai réussi. Prenant une robe de chambre, je marche à leur direction en passant en arrière de notre petit coeur que j'embrasse son crâne avec amour avant d'enlacer avec difficulté l'homme de ma vie. «Tu nous fais quoi de bon, grand chef?» demandais-je en faisant une petite grimace espiègle à si yeon en volant un raisin. «Qu'en pensez-vous d'aller à l'extérieur aujourd'hui? Il annonce du beau temps toute la journée?» Je dépose un baiser sur la joue du chef avant de préparer la boisson de notre cocotte.

Qu’est-ce qu’un homme et une femme feront sans sentiment ? Des parents trop entêtés pour pouvoir les marier question de les approcher davantage en considérant dans la famille de l’autre. Voulant que leur enfant brime leur liberté pour satisfaire les caprices des pères de famille. Non sans plainte ni de misère. À leur plus grande surprise, ils ont réussi à développer des sentiments réciproques au point de vouloir se marier réellement et non de manière arrangée. Qu’est-ce que la vie donnerait si jamais j’avais épousé mon chéri sans éprouver de l’amour envers lui ? Je crois qu’on aurait maintenu à un enfant ou bien notre profession passerait au premier plan que la vie familiale. Heureusement que le destin fait bien les choses. Je ne regrette rien de tout cela. Quelques fois, je soupirais lorsqu’il avait l’esprit ailleurs qu’auprès de moi tout comme avec la première grossesse. Malgré les signes avant-coureurs que je lui laissais, j’avais peur qu’il ne comprenne pas à temps ou bien qu’il refuse catégoriquement d’en avoir pour x raisons que je pourrais ignorer. Des craintes qui me rongeaient de l’intérieur. Je refusais toutefois vouloir me débarrasser de ce petit être si jamais qu’il ne voulait pas d’enfants. Je suis soulagée maintenant que la vie ait pris une tournure beaucoup plus simple et saine.

Quel homme aussi surprotecteur qui puisse être. Je roule des yeux à chaque fois que mon homme me dit un truc pareil. « Ne fais pas ça. », « Doucement, je t’aide. », « Repose toi. ». Il m’exaspère à chaque fois et pourtant j’ai tout simplement fait un verre de jus à notre cocotte. J’ai ouvert la porte du réfrigérateur, j’ai pris un verre et j’ai versé le liquide dans le contenant. Tout simplement, ce n’est aucunement pas forçant. Certes, j’ai un énorme mal de dos, mais cela concerne le poids du bébé. Je me prends doucement mon dos en regardant les va-et-vient de Se Han. Je finis par m’assoir à la table sur ses directives. Oh, je me plains légèrement avant de prendre un coussin pour le mettre dans mon dos. J’ai réellement un mal de chien, j’ai hâte que le petit-être montre le bout de son nez, je commence à être impatiente et sans l’avouer j’ai hâte de ne plus à avoir mal et être plus légère. « Pour la énième fois, je suis enceinte et non malade.» fis-je en soupirant tout en gardant le sourire. La première grossesse cela a été pareil et empirant plus que le ventre a poussé. Comme dans ce cas-ci. Je suis peut-être pédiatre, j’ai un médecin qui me suit. J’ai des directives à suivre, mais comment sermonner une entêtée ? Je m’adosse sur mon objet moelleux sur ma chaise tout en me caressant amoureusement mon ventre arrondi. Je dépose mon doux regard sur ma petite fille qui tente malgré tout de prendre des fruits pour manger son petit déjeuner. J’aime ma vie. J’adore ma famille que j’ai fondé avec l’homme le plus merveilleux au monde. J’ai bien vu les langues qu’il m’a tiré pour ne pas que je rouspète. Malheureusement pour lui s’est déjà fait.

Finalement Se Han se pose lui aussi. Si Yeon tourne le dos, je prends la chance de me redresser pour aller chercher un fruit sous le nez de mon chéri. Je lui tire la langue avant de prendre un deuxième morceau, mais cette fois en lui tendant près de ses lèvres. Un délicieux baiser donné, il me caresse l’endroit où j’ai le plus mal. Comment ne pas soupirer de bien-être dans un moment pareil ? Je dépose ma tête sur son épaule profitant de la même occasion de donner un bisou dans le cou. «Un peu plus sur la droite... masse un peu plus fort... Aaah merci...» Je ferme doucement mes paupières en extase devant les bienfaisances de ses doigts de fées envers mon pauvre dos endolori. Notre petite fille a commencé à rigoler m’entendant soupirer de la sorte trouvant la situation cocasse peut-être ? Woo Sik? Le week end prochain ? «Ça ne me dérange aucunement, sauf que tu sais que c’est une question de jour pour notre fils, tu n’as pas oublié ? » Je finis par me relever pour m’adosser sur le dossier de la chaise en prenant en chemin la main de mon époux pour déposer sur mon ventre pour qu’il puisse sentir les coups du démon qui n’attend que ça: le moment opportun pour sortir par surprise. Mon intuition est forte à ce sujet. Il va sortir quand on s’y attendra le moins. Je crois qu’on va en baver avec ce deuxième enfant. Je regarde amoureusement l’ex-militaire à mes côtés. « Je mange ce que tu manges, sinon comme Si Yeon ça me va et s’il te plaît démène-toi pas trop c’est ton jour de repos aussi, mon amour.»